Archives mensuelles : décembre 2017

Caltanissetta, Italie : Le centre de rétention en cendres après une nouvelle révolte !

Avec joie, nous avons appris des médias, qu’après les incendies de septembre et d’octobre dernier, il y a eu une nouvelle explosion de rage des retenus au CPR de Caltanissetta « Pian del Lago » [1] pour briser l’isolement et le silence autour de ce camp. Dans la soirée de samedi 9 décembre, quelques prisonniers ont incendié des sections du camp, probablement pour s’opposer à une expulsion imminente.

Suite à la révolte incendiaire, au cours de laquelle des objets ont été jetés sur les gestionnaires du camp qui ont tenté de les arrêter, les dégâts sur les installations du camp semble être considérables. A l’heure actuelle, nous ne savons rien au sujet des conséquences possibles pour les prisonniers.

Actualisation du 11 décembre 2017: Dans une interview, le chef de la police a confirmé que plus aucune personne ne peut être enfermé dans ce camp, jusqu’à ce que l’administration rénove les bâtiments. En conséquence, le camp a été entièrement vidé. Toutefois, un premier groupe de personnes a été déporté vers la Tunisie, comme cela était prévu avant cette révolte.

Solidarité avec ceux qui se rebellent et détruisent leurs propres cages !

[sans attendredemain a traduit de Aus dem Herzen der Festung via la presse locale]

NdT:

[1] Caltanissetta est une petite ville de Sicile. Début janvier 2017, le gouvernement italien a rebaptisé les Centres d’Identification et d’Expulsion (CIE) en Centres de Permanence pour le Rapatriement (CPR). Il annonçait ajouter 14 centres d’identification et d’expulsion, aux 4 déjà ouverts, (sur 13 créés en 1998), et ce dans différentes régions. Ils ont une capacité de 100 places maximum et enferment seulement des hommes n’ayant pas le droit de demander l’asile. Les migrants peuvent croupir douze mois maximum avant d’être expulsés.

Aau Laboratoire anarchiste,Jeudi 14 décembre 19h: soirée de présentation de la revue NUNATAK

Présentation le 14 décembre à Valence

Parution de Nunatak n°2 (Automne-Hiver/2017-2018)

Le numéro peut être téléchargé ici. Il sera aussi disponible en version papier dans plusieurs endroits (consulter la liste des lieux de diffusion ). N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez en recevoir quelques exemplaires ou nous aider dans la diffusion

SOMMAIRE :
Quand les montagnards ne savaient plus faucher/Le tourisme ou la mort/Activités de pleine nature/Sur les pas d’un berger/Comment soulever des montagnes/Baskar Bir Dag/Sous les tropiques la mine

 

 

 

 

Paris, France : Compte-rendu du procès des trois compagnonnes pour tentative de vol – Jeudi 7 décembre

Jeudi 7 décembre 2017, 3 personnes sont passées en procès pour « tentative de vol par effraction en réunion », « provocation à s’armer contre l’état » et « refus de signalétique ». Elles avaient été arrêtées à Montreuil le 16 novembre.

Une centaine de personnes se sont retrouvées au tribunal de Bobigny ce jeudi 7 décembre, en solidarité avec les trois personnes en procès pour tentative de vol, et ne pas laisser la justice faire son sale travail dans l’indifférence.

Après deux « coupure de délais », c’est-à-dire la présentation des gardés-à-vue devant le juge pour prolonger les 20 heures autorisées au dépôt, où le juge demande aux accusé-e-s s’ils désirent être jugés le jour même ou demander un report pour préparer leur défense, deux comparutions ont lieu.

Juges et procureure humilient les accusés, renvoyant l’élocution difficile ou le fait de ne pas se dévoiler entièrement devant ces charognes à des problèmes psychologiques, demandant donc pour l’un une expertise psychologique, et essayant de mettre l’autre en porte à faux vis-à-vis de déclarations qu’il a pu faire sur sa vie intime. L’enquête sociale rapide permet à la justice d’enquêter à charge, confrontant les déclarations des proches à celles des accusés, préconisant des soins et des peines. Et la justice se la joue psychologue, pour mieux rabaisser et décider du sort des personnes prises dans ses filets.

Vient le tour des copines, le président veut aller vite, ne pas provoquer de conflit ou d’esclandre dans la salle. Plusieurs nullités sont soulevées, notamment le délai de présentation devant le médecin, qui n’est pas vérifiable pour l’une d’entre elle, le PV n’étant pas horodaté. Elles sont jointes au fond.

Ça commence donc par la provocation à s’armer contre l’État.
Une flique du commissariat de bagnolet, aurait soi-disant reconnu une des personnes comme ayant déjà utilisé le pseudonyme expéditeur d’une lettre envoyée à une prisonnière de la maison d’arrêt des femmes de Rennes, en septembre 2016. Contenant des stickers et des photos de manifestations datant du mouvement contre la loi travail. Le juge les trouve pittoresques, s’amuse de Godzilla ravageant la métropole.

La copine nie qu’elle utilise ce pseudonyme, le tribunal n’a pas d’autres questions.

Vient la question du refus de signalétique, la même personne est interrogée. « On ne me l’a pas demandé ». Le juge cherche, et trouve un refus de prélèvement ADN. La proc’ propose de requalifier le refus d’empreinte en refus de prélèvement ADN, l’avocate des copines refuse, ou demande un délai pour préparer sa plaidoirie si tel était le cas.

Enfin, on arrive au « gros » du dossier, la tentative de vol. Et ça en serait comique si le même juge n’avait pas envoyé les copines au trou un mois plus tôt. Commence donc la lecture du PV d’audition du voisin vigilant qui fait sourire le juge.

« A deux heures du matin, ma femme voit un reflet dans la rue. Je descend sortir les poubelles et je vois deux personnes contre le mur du pavillon d’à côté. Je remonte et ma femme est au téléphone avec la police, les personnes ne sont plus deux mais trois. Je les hèle puis les suit en voiture. Jusqu’à ce que les policiers les interpellent.
– Les avez-vous vues entrer dans le jardin ou tenter de rentrer dans la maison ?
– non

  • Que les avez-vous-vu faire ?
  • Je les ai rien vu faire. Elles sont devant la maison, elles ont l’air de fumer, j’ai trouvé ça bizarre.
     »

Une des copines est interrogée : « vous aviez une frontale ? – quand je me balade la nuit ou en vélo » « comment ce fait-ce que le voisin ne voit que deux personnes ? – je pissais ». « il fait froid dehors un 14 novembre à deux heures du matin – oui, c’est pour ça que des gens cherchent des maisons », « Avez vous entendu le voisin vous suivre ? – oui, mais je ne réponds pas au gens qui m’appellent petite pute ».
Une autre « vous aviez un pied de biche dans votre sac ? » « – oui, c’est interdit ? », « Vous vouliez entrer dans une maison ? – non, pas à ce moment là » , « alors dîtes-moi, comment on choisit une maison à squatter ? – silence des accusées…. » la salle rigole…
« Sans vouloir vous faire la morale, vous ne seriez pas ici si vous aviez répondu à ces questions durant votre garde à vue » dit le patriarche, conscient que le dossier est vide, et content d’avoir pu enfermer les copines une semaine malgré ça.

La procureure, devant le vide abyssal du dossier, demande la relaxe pour tous les chefs d’inculpations, sauf pour les refus d’empreintes qu’elle voudrait voir requalifiées en refus D’ADN demandant 1000€ d’amendes à chacune.

La plaidoirie de l’avocate revient sur le vide du dossier. D’abord sur la reconnaissance étrange par les flics d’une des personnes comme utilisant un pseudonyme, qui pourrait être celui de n’importe qui. Sur les points de droit, une « tentative », pour qu’elle soit caractérisée doit avoir été empêchée par un acte ne dépendant pas de la volonté des accusées. Sinon c’est un désistement volontaire. Elle relève qu’aucune dégradation n’a été constatée par le propriétaire plaignant, qui ne s’est pas porté partie civile et n’est pas présent ni représenté lors de l’audience.

La relaxe totale est prononcée, avec l’annulation de la garde-à-vue pour la copine ayant tardé à être présentée devant le médecin.

Dans et hors de la salle, les nombreux flics, en carapace et en civil font la gueule, et si certain-es des solidaires crient au juge ce qu’ielles pensent de son sale boulot, nous partons dans un calme relatif, soulagé-es pour les copines et enragé-es contre les flics, les procs et les juges comme contre tous ceux qui participent à la machine à enfermer.

On oublie pas que le mois dernier, un camarade a pris un an ferme pour tentative de vol alors qu’il visitait une maison vide.

Solidarité !
Liberté pour tou-te-s !

Rappel:Au Laboratoire anarchiste à 19h le mardi 12 décembre Agusti Centelles, Un photographe pendant la guerre d’Espagne

Agusti Centelles est l’un des photographes espagnols les plus célèbre.Agustí Centelles était un reporter catalan, engagé dès 1936 aux côtés des républicains espagnols lors de la guerre civile espagnole, il en a couvert les événements marquants,, il a aussi photographié la fusillade de la Plaza de Cataluna, couvert l’érection des barricades et le départ des miliciens pour le front, fait le portrait de l’anarchiste Francisco Ascaso  peu de temps avant sa mort, présent à la prise de la Telefonicat.(en mai 1937). On le compare à Capa par la qualité de son travail. Contraint à prendre, comme des milliers d’autres espagnols, le chemin de l’exil en février 1939, Pendant la retirada devant la cruauté et l’horreur de la guerre et de la défaite il ne pourra prendre aucune photo  » j’en ai la gorge nouée » dira-t-il dans son journal. Iil emmène pour tout bagage une mallette contenant son Leica et un trésor documentaire : des milliers de négatifs de photos prises pendant la guerre civile à Barcelone d’abord, sur le front d’Aragon ensuite ou lors des combats de rue à Teruel. Il continuera de prendre des photos à Bram dans le camp où il est interné à son arrivée dans l’Aude après une période au camp d’Argelès après avoir poursuivi dans des conditions précaires, à Bram, son activité de photographe il parvient à trouver un emploi chez un photographe de Carcassonne et créé, à l’insu de son patron, en liaison avec les réseaux de la Résistance, un laboratoire clandestin où il fabrique documents et faux papiers. Découvert et pourchassé par la Gestapo en 1944, il retourne à Barcelone, après avoir confié sa fameuse valise à ses logeurs. Pendant presque 40 ans cette mallette et son précieux contenu restera cachée à Carcassonne chez des amis auxquels il l’avait confiée avant de repartir en Espagne et dont il avait dissimulé l’existence à son épouse et à ses fils pendant toutes ces années.

Afin  de réfléchir  et combattre  les propos négationnistes   sur cette période de La guerre d’Espagne.On  cite le travail des gimenologues Leur site : gimenologues.org.
• L’article « De “La lucha por Barcelona” à “El elogio del
trabajo”, l’anticapitalisme des anarchistes et anarcho-syn-
dicalistes espagnols des années trente », publié en 2012 et
épuisé ✴✴ , est téléchargeable ici : gimenologues.org/spip.
php?article659.
• Deux émissions de « Sortir du capitalisme » sur Radio
libertaire :
sortirducapitalisme.fr/153-80-ans-apres-une-histoire-
de-la-revolution-espagnole-1936-1939-avec-les-
gimenologues

http://sortirducapitalisme.fr/239-histoire-d-une-anarchiste-espagnole-des-annees-1930-avec-myrtille-des-gimenologues

 

L’affiche de la soirée en PDF

 

Gardanne Des nouvelles du projet de la central biomasse à bois…

Note: l’éco- déforestation qui vient voir ici


 

Gardanne : les choix difficiles de FNE

Suite au chantage du président de la Région, les parcs naturels régionaux ont signé un accord avec la multinationale Uniper, et France Nature Environnement Paca s’est retirée de l’action juridique contre le projet de centrale biomasse. Mais les antennes départementales de FNE maintiennent leur plainte.

Le feuilleton de la centrale de Gardanne, dans les Bouches-du-Rhône, se poursuit. Actuellement en phase de test, la transformation d’une centrale électrique à charbon en centrale biomasse par le groupe allemand Uniper suscite l’inquiétude de nombreux habitants, des associations écologistes et d’élus locaux. Il faut dire que cette « aberration écologique » brûlerait chaque année 850 000 tonnes de bois pour produire de l’électricité avec un faible rendement : 30 à 40 %. À terme, un peu plus de la moitié du bois serait prélevée dans un rayon de 250 km autour de Gardanne, le reste étant importé d’Europe et d’Amérique.
Le 8 juin dernier, le tribunal administratif donnait raison aux associations, parcs régionaux et communautés de communes qui avaient porté plainte en 2015, annulant l’autorisation préfectorale qui permettait à Uniper de tester sa centrale biomasse. Deux jours plus tard, Uniper avait fait appel de la décision, de même que le ministère de la Transition écologique. Dans la foulée, le président de la Région Paca, Renaud Muselier, prenait fait et cause pour Uniper et menaçait de ne plus financer les parcs naturels régionaux du Verdon et du Lubéron, ainsi que France Nature Environnement.
Les deux parcs naturels ont cédé à la pression. Début octobre, le site Reporterre révélait qu’ils avaient décidé de signer un protocole d’accord avec Uniper et la Région. Ce protocole « prévoit l’encadrement de l’étude d’impact conformément aux critères du programme national de la forêt et du bois. Uniper s’engage à faire œuvre de transparence en informant les parcs, « une fois l’an, à l’échelle communale, les quantités de bois déclarées par ses fournisseurs » sur les territoires concernés. En contrepartie, les parcs abandonnent toute action en justice », indique Reporterre.

« Une logique d’apaisement, pas de soumission »
France Nature Environnement (FNE) Paca a opté pour une position intermédiaire : elle n’a pas signé de protocole d’accord avec Uniper, mais s’est retirée de l’action juridique.

Ce n’est pas une logique de soumission, mais d’apaisement. La question de la centrale de Gardanne est venue nous percuter dans une période déjà compliquée : depuis les élections régionales, en 2016, nous n’avons pas réussi à signer de convention d’objectifs avec la Région qui est habituellement notre partenaire stratégique – l’institution qui porte nos dossiers quand nous cherchons des financements croisés. Gilles Marcel, président de la fédération d’associations.

Après quelques mois houleux, FNE Paca a été reçue début novembre à la Région dans une ambiance apaisée, et espère « reprendre des relations normales et constructive » avec l’institution. La fédération défend l’idée d’expérimenter à Gardanne les « contrats de transition écologique », ces nouveaux accords entre l’État et les collectivités sur des territoires « pilotes », présentés le 20 septembre par le gouvernement.
Quant aux antennes départementales de la fédération, FNE 04 et FNE 13, elles poursuivent leur action juridique aux côtés d’autres associations. « Si nous perdons des financements régionaux, cela risque de faire diminuer nos actions et de remettre en question les postes de nos deux salariés sur le long terme, confie Martine Vallon, la présidente de FNE 04. Mais notre département est particulièrement concerné par les impacts sur la forêt méditerranéenne, déjà fragilisée par l’évolution du climat comme l’ont montré les incendies de cet été. » De son côté, FNE 13 travaille sur les impacts sanitaires du projet pour les populations proches de la centrale, en particulier la pollution liée au rejet de particules fines dans l’atmosphère et aux allers-retours des camions qui achemineront le bois. Il est possible d’adhérer aux fédérations départementales pour soutenir leur action.

Lisa Giachino
 le texte   ci dessus n’est pas modifié  mais pour nous  :il est trop tard pour mentir Appel à perturbation du sommet Climat-Finance du 12 décembre 2017

 Le  président de la région PACA a contraint les Parcs naturels du Luberon et du Verdon à abandonner leurs démarches contre le projet de centrale à biomasse de Gardanne.

un article article à ce propos sur reporterre.net. lire ici

Lyon: le 2 décembre Encore un coup des fachos

Samedi 2 décembre, une manifestation en solidarité avec toutes et tous les migrant-e-s a rassemblé environ 800 personnes. Une réussite car elle a permis de rassembler une bonne partie des collectifs et associations en lutte sur Lyon. À la fin de la mobilisation, un groupe de fascistes a attaqué rue Sainte-Polycarpe un groupe de militant-e-s remontant à la Plume Noire. Peu de temps après, ce sont d’autres membres du groupe Bastion Social (anciennement GUD) qui se sont montrés place des Terreaux et ont provoqué à la fin du rassemblement. Cette nouvelle appellation du GUD (Bastion Social) sous couvert de pseudo-actions sociales-nationales ne doit pas masquer la base de leur militantisme axé sur la haine raciste et la violence fasciste.

info  Monde Libertaire, 10-12-2017 12:00

[Zad Roybon] Fête des trois ans

[reçu par mail]

Bonjour,

 

Il y a trois ans le chantier de construction du Center Parcs de Roybon s’arrêtait. Le 16 décembre sera l’occasion de fêter l’anniversaire de la forêt occupée de Roybon.

Vous trouverez ci-dessous l’invitation et le programme.

Merci de faire suivre…

 

HM

 

************

L’occupation de la forêt de Roybon a trois ans !
Viendez fêter ça le samedi 16 décembre.

Cette journée est co-organisée par plusieurs composantes de la lutte contre le Center Parcs de Roybon, et aussi dans le cadre du « mois d’urgence des luttes » déclaré en commun avec plusieurs lieux et personnes en luttes (parmi lesquelles l’Amassade en Aveyron, Bure, Notre-Dame-des-Landes, …).

Au programme :

9h : petit déjeuner à la barricade Sud (suivez le fléchage depuis Roybon). Ramenez de quoi grignoter !
10h-13h : balade en forêt commentée, avec présentation du livre Être forêts. Départ à Sud.
13h : repas à ACAB (près de la barricade Nord)
14h-17h : chantier bois de chauffe à la barricade Nord + course d’orientation partant d’ACAB
à partir de 16h : goûter à la maison forestière de la Marquise
17h-20h : présentations et discussions autour de :
De Tout Bois, revue de lutte contre le Center Parcs de Roybon
A Pierre Fendre, journal d’opposition au projet de Center Parcs de Poligny (Jura)
– brochures : Tourisme, un marché du rêve et du divertissement, et NON (ou pourquoi nous ne proposons pas de projets « alternatifs »)
20h : banquet à la Marquise.
Avec grand feu de bois, scène ouverte acoustique et… gâteau d’anniversaire !
À partir de 20h : jeux forains à la Marquise.

+ tables de presse à la Marquise toute la journée.

Quelques détails pratiques :
Possibilité de se garer sur place à la barricade Sud (impasse de l’Aigue Noire du haut) et à la Marquise (4681 route de la Verne).
Possibilité également de dormir sur place dans des sleepings (plus ou moins chauffés!). Si besoin de couchages avec plus de confort, n’hésitez
pas à nous contacter :

foret.occupee.roybon@riseup.net
0668214835

Plus d’infos sur :
http://www.zadroybon.wordpress.com

Nous rappelons aussi que les groupes antifascistes de Lyon organisent le
lendemain, dimanche 17 à Lyon, une manifestation internationale !

 

Des bisous, et à bientôt dans les bois!

 

les nouvelles technologies vertes….. » Renouvelables » …?Les mats tombent,les panneaux photovoltaïques s’étoilent

 

En Italie, le solaire séduit  les voleurs, rapporte le Corriere della Sera. En un an, quelque 2 000 panneaux photovoltaïques volés ont été saisis dans le port de Livourne. Selon les enquêteurs, les capteurs sont destinés à l’Afrique du Nord où ils sont revendus un quart de leur valeur.

En France, 55 000 tonnes de panneaux solaires ont été posées durant l’année 2016. Un chiffre qui devrait tripler d’ici 2023, alors que le pays s’achemine vers un objectif de 20,2 GW de puissance installée contre 6,8GW actuellement.

Problème : ces quantités industrielles de panneaux solaires représenteront d’ici quelques décennies autant de déchets à traiter.


ttps://lesliquidateursduvieuxmonde.wordpress.com

Les terres rares et les nouvelles technologies vertes… fluo.

La dernière catastrophe nucléaire au Japon a montré, une fois de plus, en quoi cette énergie soit disant propre et sûre n’est qu’un vaste mensonge d’États et de scientifiques qui, main dans la main, jouent aux apprentis sorciers avec nos vies. Cet accident n’est pas un cas isolé ou une dérive. Pas un jour ne passe sans un incident dans l’une ou l’autre installation nucléaire. Un rejet par ci, une fuite radioactive par là… un exemple récent    à   la centrale nucléaire de Paluel, située en Normandie, entre Dieppe et Le Havre. lire« ici

Dans ce contexte réapparaît, à coup de grosses campagnes pré-électorales, la nécessité de se mettre massivement aux énergies renouvelables comme alternative au nucléaire. Dans ces discours, nulle remise en question du système capitaliste, de la gestion de population par les états,… Bien au contraire! L’argument principal est la fameuse croissance économique “verte” avec son lot de joyeusetés que permettrait l’expansion de ces énergies…

Certains textes expriment déjà très bien ces critiques à l’encontre des promoteurs d’une amélioration écologique du capitalisme (1) et je me concentrerai ici sur un aspect très restreint de la question: les matériaux -et en particulier les “terres rares”- qui composent ces nouvelles technologies .

La question n’est pas ici de rentrer dans des discours de spécialistes ou bien encore de chercher des alternatives à l’utilisation de tel ou tel matériau polluant car il n’existe pas de production industrielle qui ne soit responsable de catastrophes écologiques et sociales. Le but de ce texte est uniquement d’avoir quelques outils en main pour comprendre de quoi ces énergies soit disant vertes sont le nom.

1/Utilisation des terres rares

Les terres rares sont un ensemble de 17 métaux(2) aux propriétés particulières et utilisées de plus en plus ces dernières années dans l’industrie de pointe. Des téléphones portables aux écrans tactiles, des disques durs aux GPS, ils sont présents dans la plupart des nouvelles technologies.

Puisque, comme d’habitude, l’industrie civile et militaire avancent main dans la main, ces matériaux sont présents en masse dans les armes et munitions perfectionnées (missiles de croisière, munitions guidées, blindages réactifs, lasers,…) (3) et l’on comprend mieux l’importance stratégique d’une telle ressource.

Les nouvelles industries « vertes » sont, elles aussi, particulièrement gourmandes en terres rares : panneaux solaires, ampoules basse consommation, batteries de véhicules hybrides, turbines d’éoliennes industrielles,…

La demande en terres rares augmente de plus de 10% par an. Elle est passée, en une décennie, de 40 000 à 120 000 tonnes annuelles. Et la montée en puissance de l’industrie « verte » pourrait faire grimper la demande annuelle à 200 000 tonnes selon des estimations. (4)

Chaque turbine d’éolienne industrielle nécessite en effet plusieurs centaines de kilos de terres rares (600kg pour une éolienne de 3mégawatts)

2/Procédés d’extraction des terres rares.

La quasi totalité des mines se situent aujourd’hui en Chine qui produit 95% de la demande mondiale. Certains États souhaitent la réouverture de leurs anciennes mines (fermées pour cause de trop forte pollution malgré des seuils d’acceptation élevés…) étant donné l’enjeu stratégique et économique d’une telle ressource.

L’obtention du produit fini utilisable pour des applications industrielles nécessite un niveau de pureté extrêmement élevé (jusqu’à 99,9999% pour certaines technologies « vertes »). (5)

Pour y parvenir, cela passe par 3 étapes.(6) Chacune des opérations de ce processus nécessitent, non seulement une très forte consommation énergétique mais également l’utilisation de substances chimiques extrêmement polluantes (acide chlorhydrique, sulfurique et nitrique notamment). Enfin, la purification rejette des métaux lourds ainsi que des déchets radioactifs ( plomb, mercure, cadmium…). Les conséquences d’une telle industrie sont très importantes sur les ouvriers exploités à la mine (explosion du nombre de cancers) ainsi que sur l’environnement. En Chine, les rejets des mines de Baotou Steel dans le fleuve jaune constituent désormais un problème énorme. Les acides s’infiltrent dans le sol, les ruisseaux et les rivières, détruisant les rizières et les réserves d’eau potable.

3/Fabrication et installation des éoliennes

Les terres rares sont loin d’être le seul point noir de la « belle et propre industrie du vent ». Polyester, vinyle, époxy, polyuréthane utilisés sous différentes formes protègent les gigantesques mâts d’acier des éoliennes (100/150mètres de hauteur) et renforcent les fibres de carbone ou de verre qui entrent dans la composition des pâles.(7) Chaque éolienne contient également plus de 4 tonnes de cuivre extrait dans les gisements d’Amérique du Sud (Chili et Pérou principalement)(8). Là bas, des villages entiers ont été expropriés par la force armée pour permettre aux firmes occidentales d’exploiter la richesse du sous sol et l’énergie ou la vie des ouvriers.

Du silicium irradié est également utilisé directement dans les éoliennes industrielles (mais aussi les véhicules hybrides ou les panneaux photovoltaïques) pour des applications microélectroniques. Le silicium est « dopé » dans des réacteurs de recherche nucléaires(9) en y introduisant, par irradiation, des atomes d’un autre matériau afin d’augmenter ses performances.(10)

Après ça, ce sont encore des milliers de bateaux, d’avions, de trains et de camions (11) qui achemineront l’éolienne sur le lieu décidé après en avoir dégagé et bétonné l’accès ainsi que les fondations. (12)

Et quelle belle image nous pourrons enfin admirer, photographier et présenter comme symbole d’un nouveau monde, plus beau, plus propre…

Quand des écolos viennent (bénévolement) faire la promotion des énergies renouvelables industrielles, c’est tout bénéfice pour les entreprises qui investissent dans ce nouveau secteur du capitalisme revigoré.

Non seulement celles-ci se donnent une bonne image mais offrent également l’impression d’écouter et de prendre en compte l’avis des « citoyens participatifs » inquiets qui se sentent ainsi rassurés. Elles montrent leur bonne volonté à agir contre la catastrophe écologique qu’elles ont largement contribué à créer et s’assurent un bel avenir en se trouvant un nouveau marché porteur de belles promesses juteuses.

Areva, géant nucléaire français (et mondial), s’apprête ainsi à signer un contrat de 10 milliards d’euros  pour la construction de nouveaux parcs éoliens en France en parallèle à ses nouveaux projets nucléaires plus que jamais en développement. Areva projette même la construction d’une usine d’éoliennes en France (13). Au moins ce sera « local » se réjouiront certains…

 Etant donné l’évidente impasse écologique et sociale dans laquelle la société industrielle nous a mené et veut nous enfermer encore un peu plus à coup de « recyclage du capitalisme » il est plus que nécessaire de remettre dès aujourd’hui en route une critique globale de notre monde.

De faire mordre un peu la poussière à tous ces gestionnaires de nos vies par des luttes déterminées en paroles comme en actes! Et ainsi espérer pouvoir tenter et expérimenter de nouveaux rapports avec en toile de fond ce vieux désir de liberté… avec toutes les incertitudes que cela comporte mais aussi et surtout les belles promesses.

(1) vous pouvez lire à ce sujet « Le vent nous porte sur le système. Comment être anti nucléaire sans devenir pro-éolien » ainsi que de nombreuses autres brochures disponibles sur  http://www.lesliquidateursduvieuxmonde.wordpress.com

(2) les 17 éléments : Scandium, yttrium, lanthane, cérium, praséodyme, néodyme, prométhéum, samarium, europium, gadolinium, terbium, dysprosium, holmium, erbium, thulium, ytterbium, lutécium

(3) « Rare earth materials in the defense supply chain » (PDF), gao.gov, 14 avril 2010

(4)« Comment la Chine a gagné la bataille des métaux stratégiques » in Le Monde Diplomatique

(5) Entretien avec Christian Hocquard (économiste des matières premières au BRGM)

(6) les 3 étapes :le traitement du minerai, l’isolement du groupe, la séparation des éléments

(7)  in « Le sens du vent. Notes sur la nucléarisation de la France au temps des illusions renouvelables » Editions des Nuisances, 2010

(8) Alain Gras, « La part maudite de l’électricité verte » l’Ecologiste, juillet-septembre 2009.

(9) dont le BR2 du SCK CEN à Mol (Belgique)

(10) « Aller vers l’avenir avec le silicium » in : http://www.nuclearforum.be (site pro nucleaire)

(11) 215 camions par éolienne uniquement pour le socle de la structure (pierres concassées et béton)

(12) « Sur le pillage de la terre et la bonne conscience du « greenwashing » » In: http://voisinedeoliennesindustrielles.bleublog.lematin.ch/

(13) Le Monde, 27 avril 2011

complément  du texte publié un texte écrit en 2013«Du nucléaire au renouvelable, critique du système énergétique texte en PDF

 

Grèce : Pour le 9ème anniversaire de l’insurrection – Emeutes contre les assassins de l’Etat à Athènes et à Thessalonique

Le 6 décembre, des personnes encapuchonnées sont descendues dans les rues en mémoire active du meurtre d’Alexis Grigoropoulos qui a déclenché l’insurrection de 2008. A Thessalonique, les combats de rue ont été particulièrement sauvages cette année, avec des affrontements s’étendant au-delà de la rue principale habituelle d’Agio Dimitriou.

Des cocktails Molotov, des tirs de mortier, des pierres et des « gasaki » (des pétards puissants attachés à des bonbonnes de gaz de camping), des feux d’artifice, et même un chauffe-eau ont été jetés sur les flics. Des Molotovs et des bombes artisanales ont été jetés sur les flics depuis le toit d’un bâtiment au niveau du carrefour de l’université, et un drapeau grec a même été déchiré et brûlé devant les yeux des flics, ébranlant leur fierté nationale, raciste et fasciste.

Les médias du pouvoir rapportent qu’un flic a été blessé par un éclat d’engins et est toujours hospitalisé à l’hôpital militaire, mais d’autres sources locales disent que cette explosion a fait de nombreux dégâts.

Ces journées sont pour Alexis, pour toutes les personnes tuées par les assassins de l’Etat, pour celles et ceux qui subissent l’enfer de la prison !

Pour un décembre noir !

[Traduit de l’anglais de Act for Freedom Now (avec des vidéos en rab’)]

A Athènes, les émeutes ont commencé dans la journée et se sont prolongées jusqu’à tard dans la nuit, notamment aux alentours du quartier d’Exarchia. Des vitres de magasins et de banques ont été détruites. 22 personnes ont été arrêtées lors de ces combats de rue. 2000 flics ont été mobilisés à Athènes pour cette journée mais aussi pour le lendemain, date qui correspond à la visite de deux jours du président turc Erdogan.

[Reformulé de la presse du pouvoir]

repris de  sans attendredemain

Naples [Italie] opération répressive liée à la Fédération Anarchiste Informelle/Fédération Révolutionnaire Internationale

Le p.m. de la procura de Naples Catello Maresca, est  chargé de l’accusation d’ association subversive liée à la FAI / FRI, a appelé  l’arrestation de vingt camarades anarchistes et à la saisie du  centre d’étude libertaire, siège du groupe anarchiste Louise Michel, et de l’espace anarchiste 76 / A.

Suite au rejet du juge d’instruction le p.m. fait  appel, donc la date de l’audience d’appel été fixée  le 14 Décembre   à la chambre de la cour de révision de Naples.

Anarchistes napolitains

traduction de  CNA