Archives mensuelles : avril 2016

Paris-10e/19e : un joyeux récit de la déambulation saccageuse de cette nuit

Récit du 14 avril : à trop contenir la rage, elle finit par éclater bien comme il faut

Indy Nantes, 15 avril 2016 | Des amoureuses et amoureux du désordre |

Des déambulations du matin au soir, des gaz, de l’action, du suspense, des franches rigolades.

À 11h, deux rendez-vous simultanés se sont rencontrés sur la place de la République. Une trentaine de personnes sont allées bloquer l’entrée du Mc Donald’s situé sur la place, pendant au moins une heure (en mode « bloquons l’économie »). Pendant ce temps-là, une manif lycéenne est partie de la place en direction de la gare de l’Est.

Dans une ambiance bien fraîche malgré la présence policière de plus en plus oppressante au fil des jours, près de 2 000 personnes (lycéen-ne-s, mais pas que : « étudiant-e-s, lycéen-ne-s, salarié-e-s, c’est tou-te-s ensemble qu’on va gagner ») ont défilé en criant « Paris, debout, soulève-toi ! » et des slogans contre la police (ainsi que quelques chouettes « Non non non à ta réforme bidon, oui oui oui à la révolution »). Tentatives sans grande conviction d’occuper les gares de l’Est puis du Nord, trop de flics partout, quand même quelques caillassages (oeufs et projectiles divers) et tags au fil du parcours, qui après les gares nous mène jusqu’à Barbès avant d’emprunter le boulevard de la Chapelle jusqu’à la place de Stalingrad, où encore plus de flics nous attendaient… Après avoir gazé ici et là au fil de la manif, les flics ont nassé définitivement une bonne partie des manifestant-e-s à l’angle des rues Bouret et Jean-Jaurès.

Après des tentatives collectives de briser la nasse, des réponses policières à base de gazeuse, la nasse s’est finalement ouverte aux alentours de 14h, et la manif de l’après-midi est partie avec tout le monde, c’est-à-dire pas tant de gens que ça… Peut-être 3 000 à 5 000 personnes, un gros cortège autonome en tête (avec de tout, beaucoup de lycéen-ne-s mais aussi pas mal d’adultes, étudiant-e-s, chômeur-euse-s, salarié-e-s, etc.) et derrière, un cortège étudiant et des petits cortèges syndicaux (CGT, FO, etc.). Les flics anti-émeute étaient ultra-nombreux et encadraient toute la tête de manif jusqu’à loin derrière… Alors que la manif devait aller jusqu’à la place de la Bastille, les flics ont commencé à se faire plus pressants à l’entrée de la place de la République. Encadré-e-s et parqué-e-s sur la route, ils ont commencé à gazer massivement à l’entrée du boulevard du Temple. Le mouvement de foule classique nous a confronté-e-s à un cordon de service d’ordre qui semblait mixte étudiant-e-s/syndicalistes/lycéen-ne-s bras dessus bras dessous. Fort heureusement, notre instinct de survie qui nous rapproche de l’animal nous a intimé les gestes qui sauvent : coups de pompes bien placés dans les tibias. Le passage ouvert, on a enfin pu trouver de l’air normalement pollué pour remplir nos bronches.

Une fois dans le nuage, les flics nous ont mis la pression à plusieurs reprises sur la place, à coups de matraques, grenades de désencerclement au milieu de la foule et lacrymo à gogo. Ils ont fait pas mal de blessé-e-s à ce moment-là. La manif s’est dissoute dans la confusion, des manifestant-e-s créant une brèche dans la nasse policière à l’intérieur de la place, tout le monde s’y engouffrant en courant. Sur la place, il y a encore eu quelques affrontements avec les flics, cette fois plus équilibrés (si on peut dire), la place a reçu sa dose de lacrymos, à un moment où la « Nuit debout » était complètement absente (trop tôt !).

L’ambiance est peu à peu retombée, mais la journée était loin d’être terminée !

Nuit debout, au pied de la lettre, encore une fois !

À 21h, on se farcit l’autre empaffé de président-mon-slip à la téloche sur la place de la République. On aimerait bien s’éviter ça, mais au moins il ne pleut plus. Deux heures plus tôt, des groupes sont partis vers le comico du 14e pour soutenir les potes interpellé-e-s. Au même moment, des groupes gravitaient autour du Trocadéro qui ressemblait encore plus au Mordor que d’habitude, rapport aux troupeaux d’orcs qui patrouillaient en bavant aux alentours, la matraque encore ensanglantée de leur belle journée au service de l’Ordre (l’intervention télévisée de François Hollande se déroulait non loin de là, dans le Musée de l’Homme tout rénové).

À 22h à République, le traditionnel fumi-de-manif s’allume. On fait deux ou trois tours de place comme d’hab pour prendre de l’élan, et hop, on part en manif sauvage. Ça commence à faire un paquet de fois qu’on fait ce coup-là, mais à chaque fois on rigole plus que la fois précédente ! Les gens gueulent des directions complètement au pif et en même temps tout le monde s’en fout puisque comme le dit le philosophe « on est nombreux, on fait c’qu’on veut ! » (genre « on va à l’Élysée ! » « non, à l’assemblée ! » « au ministère ! »… L’impression d’être dans un cours d’éducation civique). On tente le boulevard Saint-Martin, mais les playmobil anti-émeute se mettent en position avant nous, en bloquant le boulevard. Sauf qu’on s’en fout complètement d’aller là, du coup on continue à tourner. Pourquoi pas le boulevard Magenta ? Vu qu’il n’y a pas de flics comme l’après-midi, on se dit qu’on aimerait bien rappeler à toute cette ribambelle d’agences d’intérim que tout le monde déteste le travail. Mais les boloss en armure continuent d’être plus rapides et nous rebloquent, en balançant tout ce qui leur reste, solide, explosif et gazeux, et on continue de s’en foutre. Du coup on passe rue Léon Jouhaux, et là on se retourne, et on est des centaines. Et on déteste la police. Et on longe les douanes, et la chambre de commerce. Et on déteste les douanes, et le commerce, du coup on leur laisse un mot à la plume de nos pavés dans leurs sales vitres (qui sont, soit dit en passant, bien moins solides que celles des banques).

Malheureusement, un camion sono s’est perdu dans notre manif sauvage et continue de répéter les mêmes slogans qui ont fait se fossiliser toute la classe syndicale depuis de trop longues années « blablabla dans les poches du patronat, tous ensemble wé, wé, et tutti quanti ». On trouve vite la parade en passant par la passerelle piétons au-dessus du canal. « Ne vous inquiétez pas, le camion fera le tour ». On ne le revit jamais. Bien ouèj.

À partir de là, c’est vraiment le saccage. Toutes les cibles un tantinet intéressantes sont attaquées, hôtel Ibis, U express, galeries d’art ou trucs de bourges branchés qu’on comprend pas trop ce que c’est mais qui méritent des coups, et les poches se remplissent de bouteilles à chaque container à verre rencontré. On hésite un peu à chaque carrefour sur où aller, mais on arrive quand même à prendre des décisions assez rapidement et on ne traîne pas trop.

J’avoue, au 110 quai de Jemmapes, comme c’est un Franprix et qu’avec les lycéen-ne-s de Bergson on avait trouvé cool de piller les Franprix, on s’est un peu acharné-e-s sur les vitres, qui sont un peu tombées, et on est un peu rentré-e-s dedans, et on a un peu volé tout ce qu’on pouvait prendre, et on a un peu salopé ce qu’on ne pouvait pas prendre. Surtout, on a bien rigolé, et pis on s’est pas acharné sur les caisses parce qu’on sait qu’ils enlèvent la thune tous les soirs (mais ça nous a traversé l’esprit). Bilan, l’autoréduc au Franprix la nuit c’est un peu plus chaud qu’en journée, mais ça se fait.

Hop hop, on continue quai de Jemmapes, on passe devant/sur le lycée, le truc de la mairie pour les jeunes qui emmerdent la mairie. Les gyrophares pointent au loin en face, du coup on bifurque (on se souvient de la nasse de plusieurs heures sur le quai à la COP21, du coup on se taille vite de ce tiékar).

Là c’est l’Hôpital Saint-Louis, il n’y a pas grand chose, mais quand même un paquet d’Autolibs. Bon Autolib c’est une sale bagnole pour bourges produite et gérée par Bolloré, ça fait déjà trop de raisons d’y mettre des coups. Du coup je crois qu’on n’en a pas oublié dans ce coin-là. Et entre deux on peut souffler un peu, on voit plus de bleus.

Pour donner un peu le ton de l’ambiance, là où à l’apéro chez Valls (le 9 avril dernier) certain-e-s citoyen-ne-s huaient les révolté-e-s qui donnaient des coups avec joie sur les banques et les assurances, ce jeudi soir, les applaudissements succédaient aux hurlements de joie des unes et des autres à chaque nouveau coup de marteau. Qui n’a jamais voulu casser un truc dans la rue ? Cette rue si dégueulasse dans cette ville si dégueulasse. Pleine de pognon et de bourges. Les flics nous sortiront certainement le truc du « groupe de casseurs blablabla ». Mais les centaines qu’on était on sait très bien l’ambiance qu’il y avait dans cette manif. La joie qui libère, la sensation de reprendre la rue, et peut-être même sa propre vie, si on est poète.

Bref, ça continue. C’est écrit vite, parce que quand même on a les flics au cul, il s’agit pas non plus de traîner. Du coup hésitations, carrefours, problèmes d’orientation de certain-e-s qui tiennent à tout prix à nous faire retourner vers les keufs alors qu’on s’amuse si bien sans eux, mais la vue d’une enseigne Pôle-Emploi réconcilie tout le monde. Rue Vicq d’Azir donc. « Tiens, mange, j’espère que j’aurai pas mon rendez-vous demain avec cette conseillère de mort qui fait rien qu’à vouloir me piéger pour me couper les allocs », semblaient dire certain-e-s.

On arrive sur le boulevard de la Villette, et on prend à gauche. Faut dire à ce moment-là, on va pas le répéter à chaque fois, mais dès qu’on voit une Autolib, bim bim, dès qu’on voit une pub/abribus, bim bim, banque, agence immo, bim bim, dès qu’on voit un container à verre, boum badaboum.
On monte l’avenue Mathurin Moreau depuis la place du Colonel Fabien, les enseignes guident notre parcours erratique. Société Générale, et surtout le concessionnaire Jaguar (et le Ford aussi, mais on a plus tapé sur Jaguar). En fait un jaguar ça a l’air costaud, mais les vitres qui cachent les belles bagnoles qu’on ne s’achètera jamais, elles sont pas si costaudes. Du coup ça fait des gros trous. Et ça lance des trucs dans les trous. Ou ça rentre dans le concessionnaire pour mettre des coups sur ces belles bagnoles qui commencent à devenir bien moins belles.

Là, franchement, on est plutôt chaud patate, du coup on essaye d’aller à la mairie du XIXe. On passe devant la rue du lycée Bergson ; représente les jeunes qui se laissent pas faire et qui bouffent du comico à la récré ! À la mairie c’est moins la folle ambiance par contre. Genre une dizaine de bagnoles de brigade de nuit, les noires-vitres-fumées avec écrit « POLICE » en petit en blanc sur les côtés, qui déboulent à la queuleuleu en mode vénèr, genre toutes sirènes dehors, arrêt d’urgence, boum flashballs qui fusent. Du coup, là, on court un peu. Après on s’est dispersé, et on espère que personne s’est fait choper, et sinon, que ça va aller pour elleux.

Ce qui était vraiment chouette dans cette manif, c’est qu’on a fait avec ce qu’on avait, ce dont on avait envie, et ce dont on était capables. Ensemble. Sans se crisper sur des pratiques, des fétichismes. Sans s’embrouiller pour de la merde. Sans distinguer les cagoules des visages dans ce bal masqué.

Ohé ohé !


Manifestation à Paris : vitrines brisées et nombreuses dégradations

Europe1, 14 avril 2016, 23h42

Plusieurs dégradations ont été commises jeudi soir par un groupe de plusieurs centaines de manifestants, dans les 10ème et 19ème arrondissements de Paris.

Plusieurs centaines de manifestants incontrôlés ont commis de nombreuses dégradations jeudi soir à Paris, après un rassemblement organisé plus tôt place de la République, a constaté une journaliste de l’AFP.

Dégradations. Au départ, les manifestants criaient vouloir marcher vers l’Elysée, pour y accueillir François Hollande après son intervention jeudi soir sur France 2. Mais un cordon de police a dévié de leur itinéraire les manifestants, qui se sont dirigés vers le nord de la capitale. Des jeunes, cagoulés pour certains, ont brisé sur leur passage des vitrines, des abribus ou encore des véhicules Autolib. Sur Twitter, la préfecture de police a publié plusieurs clichés des « dégradations commises sur les 10ème et 19ème (arrondissements) par un groupe de 300 personnes« .

« Tout le monde déteste la police ! ». « Tout le monde déteste la police !« , « la rue elle est à nous !« , criaient des manifestants, défiant les CRS. Certains ont jeté des pavés, d’autres récupéré dans les poubelles des bouteilles en verre et autres projectiles. Peu avant 23H00, ils étaient vers la mairie du 19e arrondissement, où la police leur intimait l’ordre de se disperser.

Retour au calme. Les manifestants sont partis par petits groupes et le calme est revenu, tandis que des renforts policiers étaient déployés en nombre. Un autre journaliste de l’AFP a vu plus tard des CRS procéder à l’interpellation d’une dizaine de jeunes aux abords du canal Saint-Martin. Dans le même temps, l’ambiance était festive sur la place de la République, lieu de ralliement depuis deux semaines des participants au mouvement « Nuit debout ».

 copié sur Brèves du désordre

Notes critiques Le lit des journalistes

Brèves du désordre

Montevideo (Uruguay) : Le lit des journalistes

Ce qui alimente le show c’est le show lui-même, il n’y a rien en dehors de cela…

“Le show doit toujours continuer” n’est pas la consigne de quelque vieil acteur manquant d’éthique, c’est la logique de fonctionnement et le sens du monde actuel. Dans un monde totalement médiatisé par l’image, celle-ci se transforme non seulement en véhicule par excellence de “tout ce qui se passe”, mais aussi en une vraie “nécessité”. Aujourd’hui, l’image c’est tout, ce que confirment y compris les défenseurs usés d’autres langages. L’image est une nécessité impérieuse et quelque chose à défendre à mort pour ceux qui tirent profit de sa répétition. Il en va ainsi, et les médias dits d’information défendent explicitement l’image et le spectacle.

Le cas de la presse est symptomatique. Son intime relation avec le Pouvoir, son rôle concret dans les mécanismes de consensus sont déjà archi-connus, mais la défense puérile qui en est faite attire souvent l’attention. Les progressistes et autres libéraux ont perdu toute conviction, sauf celle de n’en avoir aucune. Quant à nous, nous devons continuer à dire les choses très clairement : comme la police ou les services de renseignement, la presse est un organisme de plus du Capital et de l’Etat, elle n’a aucun rapport avec la liberté, sauf par hasard. La relative “indépendance” d’un journaliste quelconque, telle ou telle histoire particulière, et même les cas de contradiction avec les gouvernements de circonstance ne sont qu’anecdotiques. Une analyse un tant soi peu approfondie de la presse dans son rapport à la création, au maintien et au renforcement de l’ordre existant montre clairement sa fonction de collabo.

Les derniers faits de tension entre la presse et des manifestants lors d’une manifestation à Montevideo le 8 mars dernier, qui se sont soldés par des coups et une caméra endommagée, en sont l’exacte démonstration. La nécessité de créer des nouvelles, de créer l’opinion de la part d’un plumítif de la chaine étatique n’est en rien surprenant. De même que ne suscitent aucune surprise – par les temps qui courent cela relève bien plus de la routine quotidienne –, la défense corporatiste du cameraman ou l’incompréhension volontaire des organisateurs de la manifestation, tentant pathétiquement de faire bonne figure face au fantasme de l’“opinion publique”. Le “quatrième pouvoir”, n’est pas un pouvoir séparé et régulateur du pouvoir de l’État, il fait partie d’un même ensemble appelé génériquement par les révolutionnaires : l’Etat.

L’image est la médiation par excellence dans le monde dans lequel nous vivons et la presse fait partie, même si elle n’est plus le principal vecteur, du mécanisme par lequel ces images parviennent et s’imposent aux personnes. Le terme de médier pourrait méprendre ceux qui pensent qu’il s’agit simplement de “montrer” ou même d’expliquer un fait, mais médier est beaucoup plus que montrer quelque chose, c’est aussi construire ce fait. “Nous faisons notre travail” est l’habituel cheval de bataille des employés des médias lorsqu’ils exposent les gens pour les fins du spectacle. Leur travail fait simplement fonction de stigmatisation, de “Caméra Témoin” lorsqu’il ridiculise les plus pauvres ou exclus dans ses “infos”, tout comme c’est seulement leur travail qui balance en créant la nouvelle d’une manif et en filmant des compagnons qui taguent une banque. Il est encore plus clair que leur travail est celui du flic qui attaque un manifestant ou celui du “service” qui va le chercher chez lui.

Les journaux télévisés, sponsorisés par les banques, les caisses de crédit ou un Ministère quelconque, ont pour rôle de “montrer” ce qui se passe, prétend même quelque audacieux défenseur de leur rôle. Mais même ceux qui soutiennent ce point de vue doivent admettre qu’à l’“époque actuelle », et pour les intérêts des affaires de l’entreprise (du fait d’être attachés à un marché concurrentiel), leur dynamique propre les oblige à spectaculariser les faits, à répéter en boucle, à mettre en musique et à épicer ce qui “se passe”. D’où la logique du caméraman dans une manif qui ne se limite pas à attendre que le mur soit peint pour filmer ce qui est tagué, mais fait risquer leur liberté à ceux qui font l’action en les filmant sur le champ. Le “show commande”, le spectacle commande, ce qui signifie que ce sont l’argent, le pouvoir et l’ordre établi qui commandent, leurs employés ne font qu’obéir.

Mais les réalités se croisent et souvent s’affrontent.

Ceux qui mettent en danger la vie et la liberté d’un compagnon pour entretenir le show capitaliste choisissent leur misérable place. Ceux qui s’affrontent à l’ordre existant, à sa logique et à ses défenseurs, et qui plus est refusent de se transformer en flics ou en politiciens, font aussi leur choix. Ils optent pour ne pas respecter la propriété privée des banques, des institutions de crédit et des autres maitres du monde, ils décident de peindre leurs façades et d’appeler à la révolte. Pour tous, il est clair que lutter est un choix, un choix conscient, et c’est la responsabilité qui amène à le faire dans un contexte déterminé et en prenant des mesures de sécurité. Dans le show actuel, dans l’Etat policier dans lequel nous vivons, il serait irresponsable ou puéril de vouloir lutter pour changer les choses sans faire attention à soi et aux autres. Qui lutte sans faire attention est soit naïf et désinformé à l’excès, soit irresponsable. a travers ses défenseurs, l’Etat combat les rebelles : faire attention, ne pas se laisser filmer, ou ne pas laisser filmer les autres est un acte de responsabilité.

Ceux qui risquent la vie et la liberté, non seulement du compagnon qui tague mais aussi de tous les autres, doit aussi savoir que son action a des conséquences, et la justification selon laquelle c’est “son travail” (la même que donnent les flics) est simplement puérile ou totalement cynique. Cette mauvaise excuse fait aujourd’hui partie d’un mal généralisé qui consiste à ne pas assumer ses choix. Qu’est-ce qui amène le caméraman à ne pas filmer les tags seulement après qu’ils soient faits ? Le show, la création de nouvelles, le choix de servir le maître, la puissante logique de devoir capter l’image du moment. Avoir l’image, bien que cela implique de risquer la liberté des autres.

Jouer avec les personnes, avec nous, avec nos frères, nos parents et nos enfants comme le fait le capital, les exploiter, les placer sous la domination de l’argent et de sa course effrénée vers le néant, n’est pas une simple option qu’on choisit pour s’en défaire ensuite. Risquer la liberté de ceux qui luttent contre la domination en toute responsabilité est un acte méprisable. Ceux qui mettent en danger nos compagnons pour servir leurs maîtres, pour alimenter le chaos d’images sans aucun sens, et la répétition incessante d’images dans le meilleur des cas hors contexte façon jeux du cirque, ne peuvent en rien juger ceux qui se battent. Ceux qui mettent en danger la vie de nos compagnons ne sont que des flics, des mercenaires irresponsables. Toute leur légitimité vient d’un monde de domination, elle vient et va vers le néant. La liberté ne dort pas dans le lit des journalistes.

Des anarchistes

[Traduit de l’espagnol de contrainfo, 5 abril 2016 ]

Nafarroa (Espagne) : sabotage d’antennes de communication

Brèves du désordre

La société capitaliste se maintient grâce à deux piliers fondamentaux, la répression et le contrôle social, cette fois nous avons voulu frapper une partie de ce système de contrôle social que sont les antennes de communication. Dans la nuit du samedi 2 au dimanche 3 avril, guidés par les étoiles nous nous sommes approchés des deux antennes qui se trouvent sur la route qui relie Iruña à Irurtzun (Nafarroa,Navarre ) et avec des pinces nous avons ouvert une brèche dans les barbelés autour de ces antennes, avec des masses à manche de bois, nous avons détruit les deux compteurs d’électricité qu’il y avait à chaque antenne en plus de défoncer les deux appareils d’air conditionné des deux antennes, avec des haches nous avons coupé quelques câbles de l’appareil électrique des antennes et sectionné les câbles à la sous-station de distribution qui alimente ces antennes en énergie.

Cette fois, nous revendiquons et nous rendons publique cette action en partie pour lancer un irrintzi* solidaire avec les compagnons emprisonnés qui se trouvent actuellement en  grève de la faim dans les taules de l’état assassin et tortureur, José Adrián Poblete Darre, Xavier Corporales Barruecos et Antonio Chavero Mejías. C’est pour vous ;

En solidarité avec les compagnon-ne-s Monica et francisco condamné-e-s récemment en première instance à 12 ans (une sentence n’est qu’une opinion), Force et courage ;

pour protester contre la violation perpétrée contre la terre et la nature avec le Tav(AHT sigles d’Abiadura Handiko Trena) et toutes les autres infrastructures qui ne servent que les intérêts de ceux de toujours. Ama lurra defenda dezagun !**

PS : dommage que l’incendie que nous voulions offrir en final n’ait pas fonctionné ….pas de souci, nous le gardons pour la prochaine visite.

estatuari gerra, gerra beti !***

Comando Borja Martín Gómez****

Ndt :

*irrintzi*:  en langue  basque:  un cri/chant
** Défendons la terre mère [et à bas la famille ?]
*** Guerre à l’état, la  guerre toujours !
****Borja Martín Gómez est un prisonnier rebelle actif dans la campagne « Prison=torture » qui a été retrouvé pendu dans la prison de A Lama en mars 2015.

[Traduit de l’espagnol d’Indy Barcelone, 05 abr 2016]

 

 

Notes :Islam et Laïcité : L’impossible rencontre ? Au-delà de l’hystérisation, de l’amalgame et des contre-vérités, le nécessaire débat s’ouvre.

note:Le jeudi 14 avril à 20h30 salle polyvalente d’Alixan (26300) un personnage de la droite extrême le général Tauzin tient une réunion..Ce général tient des propos sur la laïcité  dénoncépar la libre pensé ci -dessous..  Anti fascistes  et libre penseur anarchiste … soyons nombreuses et nombreux pour empêcher  cette réunion nauséabonde(CONTRE LA MILITARISATION ET LE FLICAGE DE NOS VIES
pour gueuler contre l’omniprésence de l’État dans les rues et dans les têtes

CONTRE L’OBLIGATION DE CHOISIR UN CAMP
qui voudrait nous imposer la soumission et la terreur, qu’il s’appelle État Islamique ou État  français

CONTRE TOUS LES OPPRESSEURS
nos ennemis seront toujours ceux qui détiennent le pouvoir et se font du fric sur notre dos

POUR LA LIBERTÉ
partout, tout le temps


 

En préambule de l’ouverture de ce colloque, la Fédération nationale de la Libre Pensée s’autorise à rendre public cet article de Adam Shatz, publié dans le journal Le Monde du 14 avril 2016.

Ces défenseurs de la laïcité qui raniment le discours colonial

reçu par mail de la libre pensée

 

 

Colloque de la Libre Pensée Islam et Laïcité »samedi 16 avril 2016 – 9H30 à 17H

Bourse du Travail 67 rue de Turbigo 75003 Paris

Dans le débat sur l’islam en France, certains partisans de la laïcité remettent au goût du jour un racisme drapé dans les habits de la vertu et pervertissent les valeurs républicaines

 

Dans Chassés de la lumière (Stock, 1972), l’écrivain américain James Baldwin raconte que peu après son installation en France en  1948, il a vu  » des policiers tabasser en pleine rue un vieux vendeur de cacahuètes arabe, par ailleurs manchot, et observé les regards indifférents des Français attablés aux terrasses des cafés et les visages congestionnés des Arabes « . Avec un  » généreux sourire « , les amis de Baldwin l’avaient rassuré en lui expliquant qu’il était différent des Arabes :  » Le Noir américain est très évolué, voyons ! «  Alors que les Arabes, selon eux,  » ne voulaient pas être civilisés « .

A part les anciens combattants vieillissants de la guerre d’Algérie, plus personne en France ne parle d' » Arabes « . Aujourd’hui, on parle de  » musulmans « . Or les musulmans français sont les descendants du vendeur de cacahuètes évoqué plus haut, et, trop souvent, sont la cible de la même intolérance raciste. Comme le racisme que Baldwin décelait chez ses amis parisiens, celui-ci porte souvent un masque noble : antiterroriste, laïque, féministe.

Le récent éditorial de Charlie Hebdo,  » Qu’est-ce que je fous là ? « , en est un exemple. Les attaques terroristes de Paris et Bruxelles  » ne sont que la partie émergée d’un gros iceberg « , écrit le dessinateur Laurent Sourisseau ( » Riss « ). Les parties non visibles de l' » iceberg  » comprennent entre autres le penseur suisse Tariq Ramadan, qui a été accusé de pratiquer un  » double langage « , faisant mine d’être un modéré tout en œuvrant secrètement à l’instauration de la charia en Europe. Certes, plaisante Riss,  » il ne prendra jamais une kalachnikov pour tirer sur des journalistes dans leur salle de rédaction «  mais  » d’autres le feront à sa place « . Et n’oublions pas la  » femme voilée «  dans la rue, ou le boulanger de quartier qui a cessé de proposer des sandwiches au jambon. Aucune attaque terroriste  » ne pourrait avoir lieu sans le concours de tous « .

Comme l’Arabe à l’époque de Baldwin – ou le juif à une époque antérieure – le musulman d’aujourd’hui  » dissimule toujours quelque chose « , soit un complot terroriste, soit un complot pour islamiser la France, soit les deux. Il profite de la crainte des bien-pensants  » d’être traités d’islamophobes ou de racistes « .

L’idée selon laquelle la tolérance et le relativisme culturel feraient le lit de l’islamisation de la France est un vieil argument qui remonte aux débuts de l’Algérie française. Celui qui la reprend le plus clairement aujourd’hui est le philosophe Alain Finkielkraut. L’antiracisme, explique-t-il,  » sera au XXIe  siècle ce que le communisme a été aux années 1920 « , et sa forme la plus pernicieuse est celle de l’anti-islamophobie. L’été 2015, à côté de celle de Nicolas Sarkozy, il a ajouté sa signature à une pétition publiée dans Valeurs actuelles pour protester contre la proposition de convertir en mosquées certaines églises désaffectées : la défense de la Iaïcité passe désormais par la sauvegarde des églises.

De telles opinions ne sont guère surprenantes à droite. Mais les positions de Finkielkraut ont été reprises par un certain nombre de figures éminentes de la gauche socialiste, parmi lesquelles le premier ministre Manuel Valls, pour qui l’islamophobie est le  » cheval de Troie du salafisme « . Plus récemment, la philosophe féministe Elisabeth Badinter, qui avait autrefois comparé l’autorisation du hidjab dans les écoles françaises à l’accord de Munich, a appelé au boycott des marques proposant des foulards et autres vêtements islamiques. L’accusation d’islamophobie, a déclaré Mme Badinter au Monde (4  avril), est  » une arme que les islamo-gauchistes ont offerte aux extrémistes « .

Selon cette opinion, s’en prendre à l’islam n’est pas du racisme, c’est défendre les valeurs françaises, au premier rang desquelles la laïcité et la protection des droits des femmes. C’est une expression non pas d’oppression, mais d’émancipation : la libération de tous les citoyens français, dont les femmes musulmanes qui subissent la tyrannie de leur père, frères et voisins dans les banlieues.

Ambiguïté

Il y a une logique dans cet argument. Le terme  » islamophobie  » est imprécis et peut rendre difficile la distinction entre critique de la religion – telle que l’expriment des intellectuels arabes comme Adonis et Kamel Daoud – et discrédit à l’égard de toute personne pratiquant l’islam ou née dans une famille d’origine musulmane. Les défenseurs d’un islam traditionaliste ont intérêt à brouiller la distinction. Tout comme l’Etat islamique, qui cherche des recrues parmi les jeunes musulmans européens qui se sentent rejetés.

Ceux qui affirment seulement critiquer l’islam, tout en s’employant en permanence à insulter les musulmans en général, contribuent fortement à cet amalgame entre islam et citoyens de confession ou d’origine musulmane. Ils pratiquent la même ambiguïté tactique que ceux qui déploraient l’influence du judaïsme dans la vie française à la fin du XIXe  siècle et accusaient ceux qui dénonçaient l’antisémitisme de vouloir supprimer la liberté d’expression – le magazine antisémite d’Edouard Drumont, fondé en  1892, s’intitulait La Libre Parole. Très peu d’entre eux expriment un racisme  » biologique  » à l’ancienne ; leur  » racisme culturel  » représente les musulmans comme une irrémissible cinquième colonne djihadiste.

Le cas d’Elisabeth Badinter est plus complexe. Elle formule ses positions dans le langage apparemment progressiste du féminisme laïque et de l’universalisme républicain. Elle ne voit pas dans chaque musulmane voilée le soldat potentiel d’une invasion islamique. Et pourtant elle ne peut concevoir qu’une femme puisse choisir de porter le voile ; elle ne voit en elle qu’une femme soumise que l’on doit contraindre à se libérer, comme ces  » nègres  » partisans de l’esclavage américain évoqués par Laurence Rossignol (que Mme Badinter a soutenue). Ce désir de libérer les femmes musulmanes s’insère dans la longue histoire des  » hommes blancs sauvant les femmes brunes des hommes bruns «  (selon la formule de la critique littéraire indienne Gayatri Spivak) : un projet colonial aujourd’hui repensé, en France, comme une défense des valeurs laïques dans les  » territoires perdus de la République « .

Les valeurs de la France risquent d’être perverties par une ligne de défense aussi ambitieuse. La loi de 1905 qui a instauré la laïcité était fondée sur la neutralité de l’Etat à l’égard des institutions religieuses ; elle n’a pas seulement privé l’Eglise catholique de son pouvoir, elle a aussi permis aux juifs et aux protestants d’exercer plus librement leur foi. Les défenseurs actuels de la laïcité, aussi bien à droite qu’au centre gauche, ont abandonné tout semblant de neutralité. Il n’est guère étonnant que pour nombre de musulmans en France, y compris la majorité silencieuse qui ne met que rarement, sinon jamais, les pieds dans une mosquée, le  » gros iceberg  » de Charlie Hebdo n’apparaisse que comme un terme codé leur enjoignant de rester à leur place.

(Traduit de l’anglais par Gilles Berton.)

Adam Shatz © Le Monde

 

 

Présidence du Colloque:

Jean-Sébastien Pierre, Président de la Fédération nationale de la Libre Pensée

 

Avec :

–          Message de Benjamin Stora, Président du Conseil d’Orientation de l’Etablissement public du Palais de la Porte Dorée (Musée de l’Histoire de l’immigration)

 

–          Georges-André Morin (Libre Penseur) : L’Islam un arianisme qui a réussi

 

–          Dominique Goussot (Libre Penseur) : Histoire de la civilisation arabo-musulmane

 

–          Waleed Al-Huseini, ancien prisonnier de Cisjordanie pour outrage à la religion

 

–          Gorges Saad (Association Libanaise de Philosophie du Droit) : Islam, monde arabe et laïcité

 

–          Michel Godicheau (Libre Penseur) : Ampleur et limite de la laïcité en Turquie

 

–          David Gozlan (Secrétaire général de la Libre Pensée) : A la recherche de l’ennemi intérieur, l’utilisation du voile dans les débats en France

 

–          Rachid Zouhhad (syndicaliste enseignant) : L’affaire de l’IUT de Saint-Denis

 

–          Un bloggeur, de la Libre Pensée du Bangladesh

 

–          Christian Eyschen (Porte-parole de l’Association internationale de la Libre Pensée) : L’Eglise catholique s’est-elle ralliée et comment à la laïcité et à la liberté de conscience ?

 

–          Conclusions par Roger Lepeix (Libre Penseur)

 

Rappel: Un après-midi militarisé à Bruxelle

Un appel à un rassemblement contre la militarisation de nos vies et contre tout pouvoir, qu’il s’appelle islamique ou démocratique, avait été largement diffusé la semaine dernière. Rendez-vous était donné le 9 avril sur l’avenue Stalingrad, près de la Gare du Midi à Bruxelles. Cette après-midi là, la police a occupé l’endroit du rassemblement et militarisé un large périmètre autour (allant jusqu’à Anneesens, la place Jeu de Balles, la place Bara et la porte d’Anderlecht). A l’arrivée des premiers manifestants et dès le déploiement d’une banderole juste en face de l’endroit occupé par la flicaille, les policiers foncent et encerclent les manifestants. Ils seront dix à se faire embarquer pour être amenés au commissariat d’Anderlecht. Rejoints un peu plus tard par encore 6 autres personnes arrêtées, ils seront relâchés au compte-goutte pendant la nuit. Au commissariat, comme d’habitude, les policiers ont donné quelques claques à des récalcitrants menottés.

Entre temps, d’autres personnes qui cherchaient à approcher le lieu du rendez-vous se font contrôler par la police qui leur signifie que tout rassemblement est interdit sur l’ordre du bourgmestre Mayeur. Vers 19h, la police profite des forces mobilisées pour faire une autre descente au Passage (le compteur est maintenant sur 3), l’espace de lutte contre la maxi-prison à Anderlecht. Les copines et copains présents se font contrôler, le lieu est fouillé. Un compagnon est embarqué car « recherché » dans le cadre de l’enquête menée par le juge d’instruction De Coster à propos de la lutte contre la construction de la maxi-prison. Après une nuit passé au commissariat, des policiers de la section antiterroriste de la Police Fédérale viendront le chercher. Ils l’amènent au quartier-général dans la rue Royale, feront une tentative d’interrogatoire (le compagnon a refusé de répondre à toute question) pour ensuite le relâcher.

Le message de la part de l’État ne pouvait être plus clair : toute personne qui ose critiquer la militarisation en cours à Bruxelles, qui refuse de choisir entre deux camps pourris (le califat et l’État belge), qui propose l’auto-organisation et l’action directe comme moyens de lutte contre toute oppression et contre tout pouvoir, peut s’attendre à une réponse musclée.

Difficile d’empêcher l’esprit d’alors réfléchir sur quelques analogies. A Raqqa, capitale de l’État Islamique, toute manifestation critique est interdite et étouffée ; à Bruxelles, capitale de l’État belge et de l’Union Européenne, toute manifestation critique est interdite et étouffée. A Raqqa, c’est le Hisbah, la police religieuse du califat, à la tête duquel se trouve le belge Hicham Chaib, qui sévit contre toute opposition à la loi imposée là-bas ; à Bruxelles, c’est tout simplement la Police, à la tête duquel se trouve le belge Vandersmissen, qui sévit contre toute action qui s’oppose à la loi imposée ici. A Raqqa, les bombes larguées par les avions occidentaux ne ciblent pas uniquement les bases militaires des partisans de la guerre sainte, mais aussi les hôpitaux, les banques de sang, les écoles, la distribution de l’eau, les places ; à Bruxelles, les kamikazes sous les ordres de l’État Islamique ne ciblent pas du tout les bases répressives de l’État belge, mais se font exploser dans le métro et à l’aéroport. A Raqqa, toute presse est interdite ; à Bruxelles, la presse du monde entier ne cesse de mettre la pression sur les quartiers pauvres tandis que la presse belge se distingue ces derniers temps particulièrement par son zèle d’appliquer les consignes de la police (« afin de ne pas nuire aux enquêtes ») et de publier, mot pour mot, ce que le gouvernement leur demande. A Raqqa, distribuer un tract, faire un graffiti, déployer une banderole qui revendique la liberté est passable de la peine de mort ; à Bruxelles, distribuer un tract anarchiste, faire un graffiti contre le pouvoir, déployer une banderole qui revendique la liberté, est enclin d’engendrer une arrestation et est désormais passable de longues peines de prison pour… « incitation au terrorisme ». A Raqqa, les patrouilles de la Hisbah tentent de quadriller toute la ville ; à Bruxelles, les caméras de surveillance quadrillent toute la ville, la police fédérale utilise tout moyen possible (micros, caméras cachés, interception du courrier, observations, filatures) pour surveiller des anti-autoritaires, et pas seulement.

Exagéré, vous dites ? Pourtant, tout pouvoir n’a qu’un seul objectif : maintenir son règne et étouffer tous ceux qui cherchent à s’y opposer. En cela, l’État belge et l’État Islamique ont quelque chose de très important en commun. Et c’est bien ça que les anarchistes, les révolutionnaires et les anti-autoritaires, dans les villes syriennes comme dans les villes belges, combattent.

Si à Raqqa, les activistes révolutionnaires n’appellent plus à des rassemblements, ce n’est pas qu’ils ont abandonné la lutte contre le régime de Bashar el-Assad et le régime de l’État Islamique. C’est parce qu’ils luttent désormais d’une autre façon, mais avec autant de détermination et d’audace, pour détruire ce qui les opprime. Alors, si à Bruxelles…

Contre tout pouvoir, sabotons la militarisation de Bruxelles.

11 avril 2016

lu sur la cavale contre la prison et son monde

Parution:Chronologie de l’antisémitisme en France (1945-2016)

> Chronologie de l’antisémitisme en France (1945-2016)

Chronologie de l’antisémitisme en France (1945-2016)

dimanche 10 avril 2016, par Yves

Cette chronologie (accompagnée d’un tableau des stéréotypes judéophobes cf. http://www.mondialisme.org/spip.php?article2441 ) a été distribuée, sous une forme un peu résumée, aux participants d’une réunion-débat consacrée à l’histoire de l’antisémitisme en France depuis 1945, à l’université Paul Valéry de Montpellier le 5 avril 2016, réunion organisée par le Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier, le SCUM, que je remercie pour son accueil chaleureux.

L’objectif de cette chronologie était de fournir des dates et des chiffres précis pour celles et ceux qui ne les connaîtraient pas parfaitement et également de donner un cadre concret à la discussion. En effet, beaucoup de débats autour de l’antisémitisme et du sionisme sont marqués par une ignorance de l’histoire de l’antisémitisme mais aussi des multiples discussions agitant les « communautés juives » ou tout simplement les Juifs et les juifs…

Le but était aussi de montrer que l’antisémitisme a une histoire en France, que ce fléau a muté et a évolué, même si l’on ne s’intéresse qu’aux 70 dernières années. Son évolution a été influencée à la fois par des facteurs internationaux (création d’Israël et guerres coloniales successives menées par cet Etat, antisémitisme d’Etat au sein des pays du bloc de l’Est, utilisation politique du judéocide, etc.) mais aussi par des transformations intervenues au sein des Juifs de France (poussée de la religiosité, des identitarismes juifs aux côtés d’autres identitarismes, « sionisation » et rôle du CRIF, craintes suscitées par l’antisémitisme) et au sein de la société française.

Toute critique et amélioration de cette chronologie sont évidemment les bienvenues.

D’autres textes suivront…

Y.C. Ni patrie ni frontières 10/04/2016

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Valence (26) »Sentez-vous le vent de la révolte!? »

dauphiné libéré le 11/04/ 18h30

Après la manifestation Nuit Debout, le kiosque Peynet de Valence a été tagué. Un message est désormais écrit sur les marches du monument classé : « Sentez-vous le vent de la révolte ? » « C’est inacceptable. Je vais demander aux services municipaux de remettre en état, et en fonction des conséquences financières, on se retournera vers les organisateurs » de la manifestation, a réagi le maire LR Nicolas Daragon.

[Hautes- Alpes] 05 Non à la THT – Mises à jour de la résistance contre les lignes à haute tension

lu sur informa azione

En prévision de la manifestation contre les lignes THT qui se tiendra dans la Haute Durance ( à quelques dizaines de kilomètres après le col de Montgenèvre)  dans la prochaine journée de  mai, nous traduisons et la diffusion d’un communiqué de presse publié par le mouvement Non THT sur les événements qui ont eu la la semaine dernière lors de l’occupation des bureaux de RTE (filiale d’EDF, la compagnie d’électricité française, qui traite de la construction de nouvelles lignes) à Saint-Crépin.

L’événement de la Journée mai, qui débutera à 11 heures à partir du stationnement sur la route nationale 94 à L’Argentière La Bessée et qui est attaché à l’affiche, sera une occasion importante d’apporter notre solidarité avec / pour les militant(e)s impliqué(e)s dans la mobilisation contre cette ‘encore un autre projet polluant et à réaffirmer que la lutte contre les nuisances ne connaissent pas de frontières!

Alpes libres


 communiqué de presse reçu par mail

Une conférence de presse publique est organisée vendredi 1er avril à 18h, salle de la mutualité à GAP pour dénoncer l’action violente du PSIG ayant provoqué l’accident dont il est fait état dans le communiqué ci-dessous :

Retour sur la journée du 29 mars 2016 : Nous refusons que la Haute Durance ne devienne un nouveau Sivens.
Hier, une cinquantaine de militants No THT ont occupé toute la journée, de manière pacifique et bon enfant, les locaux de RTE à ST CRÉPIN (Hautes Alpes).
Au son des violons et des guitares, ils manifestaient à nouveau leur opposition à la construction de deux lignes à très haute tension dans la vallée de la Durance.
Pendant que des militants étaient en bas du bâtiment, une dizaine d’entre eux a pris possession du toit du bâtiment.
Cette occupation symbolique, nous a permis d’arborer fièrement les couleurs de notre drapeau sur le toit des bureaux, occupés habituellement par les techniciens en charge du projet.
Malgré une présence policière nombreuse durant toute la journée, l’ambiance était détendue, et les militants se sont relayés sur le site.
Notons la présence du PSIG (peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie) d’embrun en fin d’après midi, très présent en bas du bâtiment pour assurer selon les dires de l’un d’eux, la sécurité des militants perchés sur le toit. D’une hauteur de 9 m, ce toit est entouré de barrières seulement stabilisé par des contrepoids.
Le soir nous avons décidé de poursuivre l’occupation, les uns restants sur le toit, les autres en bas assurant le ravitaillement à coup de lancer de paquets de bonbons, de fruits, de baguettes de pain. S’en est suivie l’installation d’une tyrolienne afin de faire passer couvertures et duvets pour la nuit. Cela provoque un mouvement irraisonné, dangereux et violent de la part des gendarmes. Ces derniers montent sur le toit à 4, couteau brandi en avant (pour couper la corde de la tyrolienne) dans l’obscurité la plus totale et tombe à bras raccourci sur les militants regroupés et accrochés à l’extérieur des barrières.
Plusieurs militants se sont fait frapper, étranglés, l’un des gendarmes hurlait « j’ai un couteau j’ai un couteau ».
Cette intervention a entraîné un mouvement de panique et une personne terrorisée par cette violence a sauté du toit et a atterri sur une terrasse intermédiaire avant de s’écraser au sol.
Elle est aujourd’hui hospitalisée.
Nous dénonçons :
– L’action irréfléchie des gendarmes du Psig, alors que cette journée était calme et bon enfant.
– Le fait que le Psig a volontairement créé, sans aucune nécessité une situation de violence inouïe face à des militants qui tentaient de s’organiser pour se protéger du froid en réceptionnant des sacs de couchage et des couvertures.
– Le fait que 4 gendarmes du Psig (caméra go pro baissés, alors que jusqu’à ce moment là, ils filmaient) se sont rués sur les manifestants
(qui tentaient de récupérer le sac à dos) couteau à la main en criant « j’ai un couteau, j’ai un couteau ».
– Le fait que l’obscurité étant totale et les militants accrochés à l’extérieur de la barrière, les gendarmes n’ont pas hésité à les frapper à coup de poing et étrangler en brandissant un couteau.
Une personne prise de panique durant l’intervention a voulu échapper à cette violence et a sauté du toit sans que personne ne s’en aperçoive, ni de notre côté, ni du côté des forces de l’ordre.
Les gendarmes ont coupé la corde, puis se sont retirés en criant « bisous bisous »
Au même moment, un garde chien du Psig et des vigiles étaient en bas du bâtiment, eux n’ont rien vu non plus…
La personne a pu rejoindre le parking très péniblement où de la, quelqu’un l’a transporté à l’hôpital. Le diagnostic est en suspens, elle est touchée aux vertèbres et au coude.
Ici comme ailleurs, l’intervention des forces de l’ordre dans des contextes de luttes sociales et environnementales se solde par la mise en danger de la vie d’autrui.

Pour plus d’infos sur la lutte contre le projet d’implantation des lignes à haute tension :

https://notht05.noblogs.org/

Bien que nous conchions  face de bouc ce compte appartient à la lutte  https://www.facebook.com/no.tht05/

 

Espagne : A propos de la condamnation à 12 ans de prison des anarchistes Mónica et Francisco

Brèves du désordre

Le 30 mars dernier a été rendue publique la sentence du procès des anarchistes Mónica Caballero et Francisco Solar. Dans celle-ci, la quatrième chambre de l’Audiencia Nacional, présidée par la juge Angela Murillo, a résolu de condamner nos compagnons à 7 ans de prison pour les charges de « dommages à finalité terroriste » et à 5 ans pour les charges de « blessures à finalité terroriste » ce qui aboutit à un total de 12 ans de prison pour chacun d’entre eux.
Ils sont aussi condamnés à payer une indemnisation de 22.000 euros à la femme légèrement blessée à un tympan, et une autre de 182 000 euros à la Municipalité de Saragosse pour les dommages matériels occasionnés au temple religieux. D’autre part, ils sont relaxés des accusations d’« appartenance à une organisation terroriste » et de « conspiration ». La sentence, qui coïncide avec les modifications faites par la partie civile au cours du procès, celle-ci changeant les charges qu’elle a fini par maintenir, s’explique de la manière suivante :

Appartenance aux GAC/FAI-FRI
Les accusations d’appartenance à une organisation terroriste GAC/FAI-FRI sont tombées basiquement pour deux raisons. La première est liée à la définition des GAC et de la FAI-FRI en tant que « terroristes ». Dans son argumentaire, et après une brève description de ce que le tribunal considère être la FAI-FRI, ses méthodes et ses stratégies il est conclu que :
« La FAI-FRI est une « organisation » informelle typique de l’insurrectionalisme, composée d’un nombre indéterminé de groupes d’affinité dispersés à travers le monde » ; « ayant tous parfaitement identifié leur ennemi générique – l’Etat – ils n‘ont pas besoin d’organe supérieur hiérarchique qui les guide, les organise et les active pour l’attaque ; ils agissent de manière indépendante et anonyme« . De la même manière, les GAC : « se sont constitués en une sorte de coordination qui a représenté une idée novatrice dans cette branche de l’anarchisme puisque qu’elle coordonne et organise la violence, aussi bien dans l’attaque avec des engins incendiaires ou explosifs contre l’Etat au travers de ses symboles ou contre des représentants du système, que par son ingérence dans des mobilisations collectives, afin de les radicaliser et de provoquer de forts épisodes de fracture sociale ».
Il est considéré que ni les GAC ni la FAI-FRI ne peuvent être catalogués comme des organisations « terroristes », car elles ne rentrent pas strictement dans les définitions prévues dans le code pénal espagnol, et précisé qu’« une organisation avec une structure horizontale n’est pas une organisation ».
Le second motif a directement à voir avec la participation de Francisco et Mónica à la FAI-FRI ou aux GAC, à propos de laquelle il est affirmé qu’il ne peut être prouvé qu’ils appartenaient à un groupe lié à l’un de ces sigles, considérant donc qu’ils ont agi de manière autonome.

Dévastations à finalité terroriste
La figure de « dévastations à finalité terroriste » si elle ne disparaît pas totalement, se transforme en « dommages à finalité terroriste ». Même s’ils enlèvent de la gravité aux faits en affirmant que « l’engin explosif manquait de puissance destructrice » il n’empêche que Mónica et Francisco sont considérés comme responsables de l’action à la Basilique del Pilar. Basiquement, cette décision est justifiée en accordant de la crédibilité aux différents rapports et témoins policiers, qui centrent leurs arguments sur les images captées par les caméras de surveillance et sur les experts anthropométriques, en plus du fait que « tous deux sont des anarchistes insurrectionalistes qui visent à attaquer l’Etat »

Blessures à finalité terroriste
La plainte déposée par la témoin de l’explosion pour blessures dues à l’onde expansive de l’engin explosif est prise en compte et, de la même manière qu’ils considèrent Mónica et Francisco responsables de l’action, ils les rendent responsables des blessures de cette personne. Pour les charges de blessures, la partie civile demandait aussi l’interdiction de résider à Saragosse pendant 10 ans, une fois la peine purgée comme mesure d’éloignement de la témoin. Cette réquisition n’a pas été retenue dans la sentence.

Conspiration contre le monastère de Montserrat
Pour les accuser de cette charge, il a suffi d’une visite au Monastère de Montserrat effectuée par Mónica et Francisco juste la veille de leur arrestation (fait que les compagnons ont toujours reconnu), et de mettre l’accent sur le fait qu’ils ne montraient aucun intérêt pour les statues religieuses. Malgré la tentative de l’accusation, cette charge disparaît, puisqu’il est estimé qu’il n’y a pas d’indices suffisants pour assurer que l’objectif de cette visite aurait été de préparer une attaque.

Après ce bref exposé de la sentence contre les compagnons, laissons de côté le cirque judiciaire, sa logique et ses fondements, pour ajouter quelques petites choses.

Anarchistes, nous ne reconnaissons pas la justice de l’Etat, ni rien de ce qui l’alimente dans son projet de Domination. Mais qu’est-ce que cela signifie exactement ? Pour nous, cela signifie que nous avons l’intention de maintenir et de continuer activement la lutte contre toute autorité, sans nous laisser paralyser ou nous perdre dans les méandres scabreux de l’engrenage légal qui nous punit. Ou devrions-nous nous mettre en permanence dans la tête du juge, du flic, du maton ? Cela ne nous semble pas une attitude qui nous correspond. L’offensive répressive de l’Etat cherche à briser les liens et à affaiblir les luttes, ainsi qu’à creuser encore sa tâche de contrôle social au sens large, avec ses habituelles conséquences pacificatrices. La pratique de la punition et du « châtiment » n’est déjà que trop connue. De fait, les prisons sont là comme l’expression maximale de la vengeance étatique contre les rebelles et les indésirables de ce monde, monde qui a fait de l’enfermement et de la punition quelque chose de naturel et d’assumé.
Au-delà de l’information technique et légale, les interrogations, les réflexions et les initiatives tournent autour de nos propres luttes et de tout ce que nous voulons exprimer et projeter à partir d’elles. Nous pensons que la manière dont nous affrontons la répression dit quelque chose sur la manière dont nous comprenons la lutte et dans laquelle nous nous y lançons. Dans ce sens, beaucoup d’entre nous continueront à mettre l’accent sur la solidarité et à insister sur l’affrontement contre la domination à partir de cette perspective qui conçoit la vie et la lutte comme inséparables. En ne renonçant pas aux idées, toujours en opposition et en répondant aux coups qu’ils nous donnent, nous plaçons la lutte à l’intérieur de notre projet révolutionnaire, et c’est en partant de là que nous continuerons à aller de l’avant.

Pour terminer, ajoutons que Francisco a été transféré, et qu’il se trouve à nouveau dans la prison de Villabona, dans les Asturies. Jusqu’à aujourd’hui, Mónica était encore dans la prison d’ Estremera (Madrid).

De cette partie du monde, toute notre force et notre solidarité avec Mónica, Francisco et leur attitude ferme face à l’enfermement et dans le tribunal, ainsi qu’à tous les anarchistes et aux personnes en lutte qui ne se rendent pas, et aux révolutionnaires qui continuent à tenter de détruire et d’ouvrir les cages du système.
Notre complicité la plus sincère et chaleureuse à toutes celles et ceux qui, plutôt que d’héberger passivement les idées, se lancent frénétiquement dans leur mise en pratique sous ses multiples formes, rendant possible au présent la capacité de continuer à tenter le tout pour le tout…
Pour l’anarchie !

Des anarchistes
Barcelone, avril 2016

[Traduit de l’espagnol de Indy Barcelone, 04 abr 2016]


Sabotages de DAB à Barcelone

Aux premières heures du 31 mars, deux DAB ont été sabotés, l’un de la banque santander dans l’Avenida Mare de Deu de Monserrat, dans le quartier La Salut, et l’autre de la Caixa Catalunya, rue Concepcion Arenal, dans la zone de La Sagrera. Les écrans ont été détruits à coup de marteau, utiliser un petit marteau brise-vitres comme ceux qui se trouvent dans les autobus et les trains et qu’on appelle aussi marteaux de sécurité, permet de saboter les DAB de manière discrète, rapide et silencieuse puisqu’il suffit d’un seul coup pour détruire l’écran. Au lieu de détruire les vitres d’une seule banque avec tout le bruit que cela implique, nous avons opté pour endommager le plus de DAB possibles. C’est à cause du grand nombre de
passants qu’il y avait dans les rues, bien que ce soit de nuit et dans la semaine, que nous n’avons pas pu endommager autant de DAB que prévu. Cette action a été réalisée le jour où a été connue la condamnation à 12 ans de prison de Monica Caballero et Francisco Solar, et cette action est un geste minimal de solidarité et de complicité avec elle et lui, ainsi qu’avec les autres compagnon-ne-s emprisonné-e-s et réprimé-e-s.

Que les attaques contre le Pouvoir se reproduisent partout.
Anarchistes pour la révolte permanente

[Traduit de l’espagnol de Indy Barcelone, 06 abr 2016]

Fertrève (Nièvre) : sabotage d’un projet d’éoliennes industrielles

 

Vandalisme, menaces et plainte autour d’un mât de mesure de vent d’une éolienne de Fertrève

Centre France, 08/04/16 – 18h11

Le mât de mesure de vent à Fertrève a été dégradé. Le porteur du projet éolien a déposé plainte.

Les éoliennes n’ont pas que des amis… Et ne font pas que des heureux. Dans la nuit de lundi à mardi, le mât de mesure du vent, installé sur la commune de Fertrève, plus précisément sur le terrain du maire Bernard Marceau, a été « victime ». Il a été vandalisé. Les haubans le faisant tenir droit ont été démontés, le déstabilisant et le faisant tomber au sol.

Dès que les dégâts ont été constatés, le porteur du projet éolien dans les Amognes, VSB énergies éoliennes a été informé et a déposé plainte au commissariat de police de Rennes, lieu de son siège social. VSB a également reçu des menaces d’un particulier.

Ce mât était installé depuis 2013. Il a mis en évidence des vents suffisamment forts pour faire tourner des éoliennes. Aussi, VSB a déposé un dossier auprès des services de l’Etat pour l’implantation d’une éolienne à Diennes-Aubigny et de cinq éoliennes à Fertrève. Ces dossiers sont encore en cours d’instruction. Afin d’avoir quelques mesures supplémentaires, l’installation d’un nouveau mât de 85 m est prévue, au sud de la zone concernée par les études de VSB.

Les Amognes ne sont pas le seul territoire qui voit pousser des projets éoliens. La Nièvre semble être un nouvel Eldorado pour les nombreux développeurs de projets éoliens, qui viennent, dans le département, chercher de nouvelles terres alors que les zones les plus rentables sont déjà équipées de parc éoliens. C’est notamment le cas du Morvan, où un parc de dizaines d’éoliennes est à l’étude, entre la Nièvre et la Saône-et-Loire.

Brèves du désordre