Archives mensuelles : mars 2016

« Loi Travail » : affrontements avec les flics, attaque du PS, de banques et de caméras, c’est parti !

dauphiné libéré 09/03/2016 à 13:13  

À Valence, des centaines de lycéens de Camille-Vernet ont organisé un blocus ce mercredi matin devant leur établissement pour dénoncer le projet de loi Travail….

Brèves du Désordre

 

Manifestation-loi Travail : incidents en cours place Bellecour

Lyon Capitale, 09/03/2016 à 16:00

Alors que la manifestation contre la loi El Khomry se passait dans le calme, des altercations avec les forces de l’ordre ont eu lieu à la Guillotière et sur la place Bellecour où des affrontements sont toujours en cours.

Manifestation utilisation gaz lacrymogènes

Au moins 7000 personnes étaient venues manifester ce jeudi à Lyon. Tout s’était passé dans le calme jusqu’à l’arrivée du cortège à Jean Macé qui devait être le lieu de dispersion du cortège. Environ 1000 personnes ont pourtant continué leur chemin en remontant l’avenue Jean Jaures vers la Guillotière. Près de la fédération PS du Rhône, des altercations ont eu lieu entre manifestants et force de l’ordre vers 15h30.

Ces derniers se sont échangés jets de projectiles et de gaz lacrymogène. Alors que la situation s’était un peu calmée, le cortège a poursuivi sa route pour retourner place Bellecour.

Sur la grande place de Lyon, la police a de nouveau utilisé des gaz lacrymogènes. La place est actuellement bouclée. De nouveaux affrontements sont en cours. Les policiers ont chargé. Un hélicoptère est sur zone. Le gaz s’est répandu sur toute la place et gène particulièrement les personnes qui s’y trouvent.


Mobilisation Loi Travail : légers débordements lors du rassemblement lycéen à Paris

France Info mercredi 9 mars 2016 12:36

Le rassemblement lycéen à l’appel de l’UNL et de la FIDL, prévu à 11 heures place de la Nation à Paris, s’est transformé en manifestation spontanée. Certains des participants ont pris de court les CRS déployés en masse sur la place, et ont pris le chemin de la place de la République où un grand rassemblement est prévu à partir de 14 heures à l’appel des syndicats.

Comme l’a constaté l’envoyée spéciale de France Info Alice Serrano sur place, les manifestants ont bloqué la circulation sur les bords de Seine. Des actes de violence ont été commis en marge de ce cortège improvisé, des jeunes cagoulés et vêtus de noir ont jetté des oeufs sur des agences bancaires, plusieurs distributeurs automatiques de billets ont été cassés à coup de matraque, une caméra de vidéo-surveillance a également été détruite. Des devantures de boutiques ont été taggées.

Parmi les manifestants se trouvent des membres de groupes de gauche radicale dont les slogans dépassent le mot d’ordre de la mobilisation initiale, demandant le retrait du projet de loi El Khomri. Des slogans hostiles à la prolongation de l’état d’urgence et plus généralement au gouvernement accusé de « ne plus être de gauche » ont également été entendus.


Niort (Deux-Sèvres) : le PS et la BAC

Dans les Deux-Sèvres, le siège de la fédération socialiste a également été prise pour cible à Niort, dans la nuit de mardi à mercredi. La devanture a été taguée. La fédération du PS a décidé de porter plainte.
(France Info mercredi 9 mars 2016 12:50)

Ce mercredi à 13 h 10 juste devant les halles de Niort, un jeune homme a été interpellé par les policiers de la brigade anti-criminalité : il est suspecté d’avoir dégradé trois véhicules de police en passant devant la préfecture, deux pneus crevés sur l’un et des tags sur les deux autres.

Un cortège s’est formé en direction de l’hôtel de ville puis du siège du Medef, rue du Petit-Banc. Les portes du site étaient fermées mais des manifestants ont escaladé les grilles pour forcer leur ouverture. Le flot des manifestants s’est répandue dans la cour aux cris de  » Ce n’est pas le Medef qui fait la loi « , un cordon de policiers empêchant une intrusion à l’intérieur des locaux.
(La Nouvelle République, 09/03/2016 13:25)


Rouen : le PS

En marge de cette mobilisation, à Rouen des manifestants s’en sont pris aux locaux du Parti socialiste de Seine-Maritime. La façade a été dégradée, de la peinture noire et des tags recouvrent l’entrée principale.


(France Info, mercredi 9 mars 2016 12:50)

Sous la menace – Notes sur quelques évolutions répressives sur le terrain de la guerre sociale

« Face à l’évolution de la domination, les auteurs de gauche s’indignent. Une dérive totalitaire. L’élimination de la sphère privée. La suspension des droits fondamentaux. L’état d’exception. Si à la fin du 19ème siècle, les lois instaurées en France pour réprimer le mouvement anarchiste sont communément connues sous l’appellation « lois scélérates », cela implique bel et bien qu’il y existerait des lois qui ne seraient pas « scélérates ». La plupart des anarchistes de l’époque ont adopté cette dénomination, même si dans leurs cœurs et dans leurs esprits, ils ont toujours cru que, pour le dire avec Albert Libertad, « toutes les lois sont scélérates ». Mais quand l’État serre les vis, il est facile de se réchauffer avec un sentiment de nostalgie pourtant bien déplacé. »

Liste des documents liés à la contribution
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sous_la_menace.p(…).pdf
trouvé dans indymedia bruxsel

[Mémoire]11 mars 1972 – Attaque d’un congrès fasciste à Milan

 trouvé  dans Oreste Scalzone contre la montre

Au printemps 1971, Potere Operaio tient un congrès à Rome. Refusant autant toute forme de réformisme que d’être acculé à la clandestinité, les milliers de partisans de l’organisation appellent à « construire le parti de l’insurrection ».

Il ne s’agit pas de tomber dans le piège évident de « l’insurrection dans un seul pays » mais plutôt de donner un « caractère, une qualité insurrectionnelle, aux luttes ».

« Le passage entre le pouvoir constituant et le pouvoir constitué ayant été la tragédie de toute révolution, peut-être pourrait on essayer une puissance destituante ».

C’est aussi à cette période qu’apparaissent les premières tentatives de lutte armée.
Il y a les GAP de l’éditeur Feltrinelli qui attaquent ou sabotent les chantiers sur lesquels des ouvriers sont morts. Leur première action est signé GAP Brigade Valentino Canossi du nom d’un ouvrier du bâtiment mort dans un accident du travail.

Il y a aussi le Collectif politique métropolitain qui plus tard, débouchera sur la création des Brigades Rouges. Sa composition est très hétérogène : des universitaires, des figures des comités de base de lutte dans les grandes usines, des étudiants travailleurs du soir, des ouvriers, des occupants de quartiers squattés. Un « prisme composite entre un maoïsme plus ou moins imaginaire et la contre culture américaine ». Dans l’année, ils adoptent le nom de Sinistra Operaia (la gauche prolétarienne) et sont en contacts avec les premiers noyaux de la RAF en Allemagne et des Nouvelles Résistances Populaires en France.

Le 3 février 1972, Idalgo Macchiarini, dirigeant de Siemens est enlevé par Sinistra Operaia. Le 8 mars, ce sont les Nouvelles Résistances Populaires, groupe armé affilié à la Gauche Prolétarienne, qui enlèvent Robert Nogrette, cadre de Renault. Le 21 mars, Ejército Revolucionario del Pueblo en Argentine, enlèvent Oberdan Salustro, directeur de l’antenne locale de la Fiat.
Le 14 mars, Feltrinelli meurt dans un accident alors qu’il était en train d’installer un détonateur au pied d’un pilonne émetteur de télévision.

11 mars 1972 – Attaque du congrès du MSI à Milan

sorte de journal imaginaire  d’Oreste Scalzone

Note d’un individu  du laboratoire anarchiste: le passé éclaire le présent,  celui-ci est gros de l’avenir..

 

 

Le Mesnil-Amelot ( seine et Marne) : des prisonniers du CRA incendient leur matelas – MAJ 7 mars

  le Parisien l06 Mars 2016, 13h32

Afficher l'image d'origine  Deux étrangers du centre de rétention du Mesnil-Amelot ont mis le feu ce samedi midi à leur matelas.
L’un d’entre eux est toujours hospitalisé dans un état grave tandis que le second a été placé ce dimanche en garde à vue pour dégradation et mise en danger de la vie d’autrui. Les fumées se sont propagées dans l’un des trois bâtiments du centre de rétention. Près de 80 personnes ont ainsi été évacuées et dispatchées dans les locaux intacts. Gelé dans un premier temps pour prévenir des intoxications liées aux fumées le bâtiment sinistré ne rouvrira pas tant que les investigations policières n’y auront pas été menées. Deux fonctionnaires de police avaient également été hospitalisés brièvement pour intoxication, ils sont ressortis indemnes après quelques examens de contrôle.

lu sur attaque.noblogs.org

et Les incendies continuent

Le Parisien / lundi 7 mars 2016

Plusieurs départs de feux volontaires ont émaillé le week-end dernier au centre de rétention administrative au Mesnil-Amelot, qui accueille des étrangers en situation irrégulière en attente d’expulsion vers leur pays d’origine, sous la responsabilité de la Police aux frontières (PAF). Deux retenus ont mis le feu, samedi midi, à leur matelas.[…]

Puis, dans la nuit de dimanche à ce lundi, trois départs de feux ont éclaté à partir de 21 h 30 au bâtiment n°2. Puis, lorsque les policiers chargés de la surveillance des lieux sont arrivés sur place, au bâtiment n°3. Et à nouveau dans une chambre du bâtiment n°2 à 2 h 40. Déjà, dans la nuit de samedi à dimanche, des départs de feux avaient eu lieu. Contrairement à la veille, cette série n’a pas fait de blessé mais a provoqué quelques légères intoxications.

Selon le syndicat de police Alliance, qui réagit ce lundi matin, « les effectifs ne sont que huit pour assurer la surveillance et la sécurité de 120 personnes. Et aucun agent de sécurité incendie ». Le syndicat réclame « des effectifs supplémentaires et un agent formé à la sécurité incendie, avant qu’un drame se produise ». […]

 

Quatre abandons et une abolition

Anne Archet

1. Je dois abandonner toute forme d’identité.

L’identité est extérieure à l’individu. Elle est la conséquence de son appartenance imposée à une catégorie sociale qui lui est préexistante. Ces catégories sociales sont arbitraires – pourquoi être femme, noire, lesbienne ou prolétaire sont des catégories sociales et pas le fait d’être yeux-verts, ambidextre, albinos ou intolérant au lactose? – et déterminent si les individus qui y sont classés vont subir ou non de l’oppression. S’identifier à une catégorie, c’est faire sienne son oppression ou alors assumer son rôle de bourreau comme étant constitutif de sa personne.

2. Je dois abandonner toute prétention à l’innocence.

Tout appel à l’innocence est non seulement futile, mais dangereux. Faire valoir qu’une personne mérite la liberté, la protection ou la justice parce qu’elle est innocente – parce qu’elle s’est abstenue de tout péché, de tout crime et de toute transgression – implique qu’il y ait des formes d’oppression qu’on mérite et d’autres qu’on ne mérite pas. Or, l’oppression n’a rien à voir avec le mérite individuel et tout à voir avec l’appartenance de l’individu à une catégorie sociale arbitrairement définie. La violence que les dispositifs du pouvoir exercent sur nous est totalement gratuite ; l’exigence de critères de tenue morale pour que cesse l’oppression est un dispositif du pouvoir.

Il faut libérer tous les prisonniers – même ceux qui sont innocents.

3. Je dois abandonner toute ambition de légitimité.

L’appartenance à une catégorie opprimée étant arbitraire, elle ne peut être source de légitimité. Il faut renoncer à l’idée que le la révolution est faite au nom d’une catégorie opprimée qui serait fondamentalement innocente (et donc, juste) que les révolutionnaires auraient la tâche de représenter. Les catégories sociales opprimées n’ont qu’une fonction: justifier l’oppression. Les prendre à rebours et leur attribuer de la valeur ne fait que préparer les oppressions à venir.

4. Je dois abandonner tout devoir de solidarité.

La seule lutte cohérente et honnête est celle que je mène pour mes propres raisons. C’est une lutte basée de façon immanente sur de mes propres désirs. Toute cause supérieure à moi-même finissant toujours par gouverner ma vie, je dois, à l’instar de Max Stirner, «fonder ma cause sur rien».

Si le fait d’appartenir à une catégorie sociale est arbitraire, le fait d’avoir un ennemi commun est tout aussi arbitraire. J’ai peut-être un ennemi commun avec vous ; cela ne signifie pas que notre expérience de d’oppression soit la même; il se peut même que nous soyons radicalement antagonistes dû à notre appartenance simultanée et parallèle à d’autres catégories sociales. Il vaut donc mieux que nous rejetions tout modèle de solidarité fondée sur l’empathie, la sympathie, la charité, ou l’idée que la communauté d’ennemis crée la communauté d’intérêts.

Si nous nous luttons parce que ce sont nos propres vies nous y obligent et que ce sont nos propres désirs qui orientent cette lutte, que reste-t-il de la solidarité outre une coquille vide moralisatrice ? Marchez à mes côtés seulement si le chemin que j’emprunte mène à la destination que vous avez choisie – avec la conviction que nous ne devons mutuellement rien du tout et que la passion qui nous unit est totalement gratuite.

5. Je dois m’abolir moi-même

S’abolir soi-même signifie se dissocier radicalement de son identité et entrer dans un processus de désidentification. Chaque fois que j’accepte d’être réduite à une catégorie sociale, j’accepte de n’être qu’un fantôme, une moins-que-moi – une moins-que-rien. Le moi que je dois abolir, c’est le corps social, celui qui est strié par toutes les appartenances qui m’ont été imposées – ou que l’on a réussi à me faire croire que j’ai choisies – celui qui est mesuré, compté, jaugé et classé : celui qui est corvéable, redevable, responsable et ultimement, coupable. Ce corps est celui qui opprime et qui est opprimé ; les stries qu’il porte sont aussi les marques du fouet du bourreau.

Voilà à quoi se résume mon programme : devenir si lisse que rien n’arrivera à coller à ma peau – pas même mon nom.

Nucléaire la fabrique de l’oublie Épisode 15 Les Sanctuaires De L’abîme

Published February 24, 2016

https://archive.org/details/Episode15LesSanctuairesDeLabime

Lecture par Nadine Ribault d’extraits du livre Les Sanctuaires de l’abîme.
Nadine et Thierry Ribault, Les Sanctuaires de l’abîme, Chronique du désastre à Fukushima, Editions de l’Encyclopédie des nuisances, Paris, 2012.

Au cours de l’hiver 2015, après quelques mois de correspondance, nous rencontrons Nadine et Thierry Ribault, co-auteurs des Sanctuaires de l’abîme, chronique du désastre à Fukushima en 2012. Ils y décrivent la vie en zone contaminée depuis le 11 mars 2011 et analysent la gestion de la catastrophe de la centrale de Fukushima-Daïchi à la lumière d’une critique de la société industrielle.

Béziers : Chez le père Ménard on fait courir la flicaille

lu avec plaisir et copié à partir du site ATTAQUE

Midi Libre / vendredi 5 février 2016

beziersLes policiers ont été pris pour cible et caillassés par plusieurs groupes d’individus, dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 février, dans le quartier de La Devèze, à Béziers.
Jeudi 4 février, vers 21 h, deux containers poubelle, installés sur le parking du personnel de la crèche La Farandole, ont été incendiés. Cet incendie a ravagé les systèmes de sécurité de gaz et d’électricité. S’engouffrant par le faux plafond, une épaisse fumée est entrée dans le bâtiment. Malgré l’intervention rapide des pompiers qui ont immédiatement aéré les salles, la crèche n’a pu ouvrir ses portes ce vendredi matin : le chauffage ne fonctionne plus, les locaux sont à nettoyer et les volets roulants de l’entrée du bâtiment ont été arrachés…

Au même moment, à quelques encablures de là, un autre conteneur à ordures a lui aussi été incendié, Place de l’Eglise, toujours dans le quartier de La Devèze. Mais sur ce site l’inattendu est arrivé. En effet, comme le veut la procédure en pareil cas, les policiers accompagnent les pompiers pour que ces derniers puissent intervenir en toute sécurité. Jeudi soir, les policiers de la brigade de sûreté urbaine et un équipage de la bac accompagné du sous-préfet de Béziers, Christian Pouget, sont arrivés les premiers sur place. Ils sont tombés dans un guet-apens. En effet, selon les proches du dossier une quarantaine de personnes dispersées en plusieurs groupes sont arrivées cailloux et parpaings à la main. Ils ont alors copieusement caillassés les véhicules obligeant les policiers à se mettre en sécurité. Un véhicule de police a été très abîmé.

“À leur arrivée sur les lieux, les policiers ont été copieusement caillassés par des dizaines d’individus surgissant de plusieurs endroits distincts. Pierres, parpaings et autres objets ont plu sur les véhicules les endommageant. Le mode david leyraud Alliance policeopératoire, le nombre de délinquants et la quantité des jets attestent d’une indéniable volonté de causer un maximum de dégâts et d’occasionner le plus de blessures possibles aux policiers“, s’insurge David Leyraud [photo à côté, NdAtt.] du syndicat Alliance police.

Un homme de 24 ans a été interpellé par les forces de l’ordre. Il aurait expliqué lors de sa garde à vue durant laquelle il a reconnu les projections de cailloux : “Nous nous sommes réunis entre pots et nous avons décidé de faire un peu courir les policiers.”

Depuis quelque temps déjà des incendies simultanés forcent les pompiers de Béziers à se disperser en plus lieux de la ville en même temps. Toujours pour de petits incidents, mais qui occasionnent à chaque fois une mobilisation importante de moyens. Jeudi soir, il semble qu’un cap ait été franchi. Sans doute certains veulent-ils tester la réactivité des forces de l’ordre. “Ils risquent fort de se faire prendre à leur propre piège”, a précisé un proche du dossier un brin excédé par les derniers événements de la nuit.

NdAttaque : the fascist Robert Ménard is the major of Béziers

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Midi Libre / mardi 2 février 2016

Depuis le début de l’année, il ne se passe pas un week-end sans que les pompiers de Béziers ne soient sollicités pour éteindre des feux de véhicules.
Dans la nuit de samedi à dimanche, un scooter a été incendié… place des casernes. Le feu s’est alors propagé à un transformateur électrique nécessitant l’intervention des agents d’EDF. Cette intervention a mobilisé les pompiers durant un peu plus d’une heure.
Vingt minutes après le déclenchement de l’alerte, une voiture était totalement détruite par les flammes, rue des Lavandes. Une clôture et une haie ont été également endommagées. Alors que le dernier incendie était toujours en cours, une autre voiture a été incendiée, rue du Béarn.

Berlin : le siège de la police « anti-terrorisme » aux molotovs

C’est le soir dans la ville…

Pendant que des centaines de flics assiégeaient [le squat] de la Rigaer Straße, intimidaient les gens et faisaient des descentes dans leurs maisons et dans les espaces collectifs, les bureaucrates responsables tenaient une rencontre à Berlin Mitte avec des représentants de l’industrie de l’armement, des délégués de tortionnaires variés venus de différents pays et des acteurs politiques de tout l’espace européen pour discuter comment l’une et l’autre répression pourrait générer plus de profit.

Comme petit geste de solidarité avec ceux qui sont touchés par cette machinerie et pour exprimer notre haine brûlante contre ses responsables, nous avons attaqué la nuit du 26 février le centre anti-terrorisme de l’Office fédéral de la police criminelle (BKA) avec du feu et de la peinture.

Comme à leur habitude mensongère, les flics ont affirmé qu’il y eu 5 molotovs jetés, dont seulement un se serait allumé, et bien sûr la presse lèche-bottes a accepté avec joie cette version des faits.

Nous avons jeté 7 bouteilles remplies de diesel et d’essence, toutes ont atteint leur cible et provoqué un grand feu sur les murs et la porte du bâtiment. Nous avons aussi complété notre art avec un peu de couleurs balancées contre le bâtiment et des miguelitos [clous tordus crève-pneus] pour les porcs à notre poursuite. Dommage que le béton ne brûle pas… mais ce feu a été une petite lueur dans une nuit sinon trop profondément sombre.

Solidarité avec Friedel54, Rigaer94, M99 et tous les autres projets [maisons occupées] en danger d’expulsion !
Tout le monde déteste la police !

[Traduit de l’anglais de mpalothia, 3 mars 2016 ; original en allemand sur Linksunten, 02.03.2016]

repris de Brèves du Désordre

Athénes : verdict du second procès contre lutte révolutionnaire

Le 3 Mars 2016, la cour siégeant à la prison de Korydallos a prononcé la peine pour tous les accusé-e-s
dans le deuxième procès de la lutte révolutionnaire à propos de l’attaque avec une voiture piégée
contenant 75 kg d’explosifs contre la Direction de la surveillance de la Banque de Grèce dans le
centre de Athènes, le 10 Avril 2014; l’ échange de coup de feue à Monastiraki 16 Juillet 2014
(dans lequel le partenaire Nikos Maziotis a été blessé et repris par la police); et l’expropriation de
certaines succursales bancaires
.
Le membre de Lutte révolutionnaire Nikos Maziotis a été condamné à la prison à vie, plus de 129
ans et une amende de 20.000 euros.

Le membre (fugitif) de Lutte Révolutionnaire Pola Roupa a été condamnée à 11 ans de prison
pour des délits mineurs (en cas d’arrestation, fera face à un procès avec des accusations plus graves).
Antonis Stamboulos a été condamné à 13 ans de prison.

Giorgos Petrakakos a été condamné à 36 ans de prison et une amende de 9.000 Euros.
 repris sur contra infos (IT)

Terrorisme d’Etat, toujours plus (sur la réforme pénale en cours de vote)

Réforme pénale : les contrôles d’identité pourraient durer quatre heures

AFP, 03/03/2016 à 03:15

La mesure a été votée par les députés dans le cadre de la réforme pénale post-attentats.

L’Assemblée nationale a voté mercredi 2 mars la création d’une possible retenue administrative de 4 heures après un contrôle d’identité, le temps de vérifier la situation d’un individu dans le cadre de la lutte antiterroriste, à l’occasion de l’examen du projet de réforme pénale. Lors d’un contrôle ou d’une vérification d’identité, les forces de l’ordre pourront retenir une personne « lorsqu’il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement est lié à des activités à caractère terroriste« , le temps de vérifier des fichiers de police ou d’interroger des services à l’origine d’un signalement de l’intéressé [c’est-à-dire par exemple tous les fichés S]. Cette retenue, sur place ou dans un local de police, ne pourra excéder quatre heures. Elle pourra éventuellement déboucher sur une garde à vue.

Le procureur de la République sera informé sans délai d’une telle retenue, il pourra y mettre fin à tout moment. En vertu d’un amendement socialiste, il devra donner son accord exprès au préalable pour la retenue d’un mineur. Face à des critiques venant principalement de députés à gauche sur cette mesure phare du projet de loi, examiné en première lecture, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a martelé qu’il s’agissait de pouvoir « prévenir le risque terroriste« .

Contrôle administratif pour des individus de retour du djihad

Les députés ont également approuvé la possibilité d’un contrôle administratif pour des individus de retour du jihad, contre lesquels il n’y aurait pas d’éléments suffisants pour justifier une mise en examen. Ils pourraient ainsi être assignés à résidence durant un mois, devoir signaler leurs déplacements ou encore déclarer leurs identifiants électroniques. « Dans le doute, nous ne pouvons laisser sans surveillance ces personnes, le temps de réunir d’éventuelles preuves contre elles pour saisir la justice« , a fait valoir Bernard Cazeneuve, évoquant « 30/40 » cas actuellement. Une partie de la gauche s’est là aussi opposée à ce contrôle, traduit comme un « nouveau transfert » du judiciaire vers l’autorité administrative, tandis que les élus Les Républicains ont eux cherché à aller plus loin.


L’Assemblée vote un usage assoupli des armes

AFP, 02/03/2016 à 22:49

L’Assemblée nationale a voté, ce soir, l’assouplissement des règles d’usage des armes par les forces de l’ordre, dans le cadre du projet post-attentats de réforme pénale examiné en première lecture. A côté des cas de légitime défense, un nouveau régime d’irresponsabilité pénale doit bénéficier aux policiers, gendarmes, douaniers et militaires qui auront fait un usage de leur arme en cas « d’absolue nécessité » contre quelqu’un qui vient de commettre ou tenter de commettre un meurtre et qui s’apprête à recommencer.

Cette mesure clé du projet de loi de « lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement » vise « à sécuriser l’action des forces de l’ordre » lors du « périple meurtrier » de personnes, comme ce fut le cas lors des attentats de janvier et novembre 2015, a dit le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, qui a promis des actions de formation et d’entraînement. Face aux critiques de certains à gauche, Bernard Cazeneuve a assuré que sa mesure était « loin d’un permis de tuer ». Elle ne s’appliquera pas par exemple à « un braqueur en fuite » qui a tué « par voie de conséquence de son action principale », c’est-à-dire son méfait.


Les autres mesures
Antiterrorisme : les grandes mesures de la réforme pénale
AFP, 18h13, le 01 mars 2016

Fouilles, rétention et perquisitions de nuit : des possibilités élargies

La réforme élargit la possibilité pour les policiers et gendarmes de fouiller bagages et véhicules, sous l’autorité du préfet et non plus du procureur, « aux abords des installations, d’établissements ou d’ouvrages sensibles« . En résumé, le texte donne la possibilité pour les officiers de police judiciaire de procéder également à l’inspection visuelle et à la fouille de bagages en plus des contrôles d’identité et de la visite des véhicules.

Elle permet aussi aux forces de l’ordre, lors d’un contrôle d’identité, de retenir une personne « lorsqu’il y a des raisons sérieuses de penser que son comportement est lié à des activités à caractère terroriste, le temps nécessaire à l’examen de sa situation« . Cette retenue ne pourra excéder quatre heures.

Les perquisitions de nuit, jusqu’alors réservées aux juges, pourront désormais être ordonnées dans les enquêtes préliminaires du parquet pour « prévenir un risque d’atteinte à la vie ou à l’intégrité physique ».

Interceptions : de nouvelles mesures d’investigation

Le texte donne au parquet et aux juges d’instruction l’accès à de nouvelles mesures d’investigation en matière de communication électronique. Les magistrats auront donc aussi accès à de nouvelles techniques comme les « ’Imsi-catcher’, qui interceptent les communications dans un périmètre donné en imitant le fonctionnement d’un relais téléphonique mobile ».

L’administration pénitentiaire pourra également avoir recours aux techniques utilisées par les services de renseignement, comme les micros et les caméras.

Brèves du désordre