Archives mensuelles : décembre 2014

[Hambourg] Deux acteurs de la politique anti-réfugiés attaqués à leurs domiciles – 19 et 22 décembre 2014

noborder2La voiture du sénateur SPD d’Hambourg Detlev Scheele a été incendiée dans la nuit du vendredi 19 décembre 2014 Wölckerstraße 10 dans le secteur de Sasel à Hambourg. Les flics ont malheureusement eu le temps d’éteindre les flammes à l’extincteur vers 3h du matin (le véhicule situé dans la rue juste devant sa maison a tout de même été endommagé par les flammes).

La façade et les fenêtres de la maison du professeur Dr. Klaus Püschel, située à Holderstrauch 24, a été endommagée dans le quartier Schnelsen à Hambourg avec des bouteilles de peinture. Püschel est directeur de l’Institut de médecine juridique à Hôpital universitaire ‘Eppendorf’.

Tous deux sont deux principaux acteurs du racisme d’Etat et des politiques anti-réfugiés à Hambourg.

Car le groupe Lampedusa, après plus d’un an et demi de lutte, n’a toujours pas obtenu de permis de séjour. Le sénateur soce-dém’, en tant qu’ancien partisan du maire Scholz, avec lequel il a travaillé en 2008/2009 en tant que secrétaire d’état au travail et aux affaires sociales, a soutenu le refus brutal d’une solution collective au groupe de réfugiés provenant de Lybie. “Nous mettons le doigt dans la plaie en utilisant nos moyens de tapage nocturne multicolores et enflammés et confirmons ce qu’ont écrit les groupes antiracistes à l’automne 2013, qu’il n’ y aura pas de paix dans la ville jusqu’à ce qu’il y ait une solution satisfaisante.”.

Schneele a eu coups de chaud et s'en plaint dans la presse

Cette même crapule de Scheele, en tant que membre du gouvernement à Hambourg, a aussi signé en septembre dernier le “compromis d’asile” au conseil fédéral: celui-ci consiste à classer désormais plusieurs pays d’Europe de l’est (Serbie, Bosnie-Herzégovine, Macédoine) comme des “pays d’origine sûrs”, simplifiant ainsi les procédures d’expulsion vers ces mêmes pays. Cette mesure vise notamment les roms. De plus, si de faux renseignements sont donnés pour obtenir un permis de séjour, les sanctions financières sont désormais plus importantes (hausse des amendes).

À l’été 2001, le professeur Püschel a préconisé à partir d’un point de vue médical d’introduire l’utilisation de vomitifs aux réfugiés en passant par le Sénat rouge-vert. Ordonnée par le sénateur de l’Intérieur de l’époque Scholz, puis a été poursuivie plus tard avec Schill, Püschel a administré lui-même 550 vomitifs à de jeunes réfugiés qu’il a déplacés dans des centres de “soins” à travers l’Allemagne. Nous n’oublions pas l’assassinat de John Achidi en décembre 2001 et le meurtre de Condé Laye à Brême en janvier 2005 par la torture brutale de vomitifs.

Le communiqué se conclut par:

“- Pas d’extradition de Bernhard Heidbreder* du Vénézuela vers l’Allemagne

– le 7 janvier 2015 s’est produit le meurtre de Oury Jalloh à Dessau il y a 10 ans

– Le 18 mars 2015 à Francfort sur le Main, attaquons l’Europe forteresse lors de l’inauguration de la BCE**

Destroïka !”

Hambourg, 19 et 22 décembre 2014

Reformulé à partir du communiqué de l’action publié sur linksunten indymedia (partiellement traduit) et de la presse mainstream

*Début juillet 2014, Bernhard a été arrêté au Vénézuela après environ 20 ans de cavale suite à une attaque râtée contre le centre de rétention de Berlin-Grünau dans la nuit du 10 au 11 avril 1995 avec le “K.O.M.I.T.E.E”.

*aller voir le site et toutes les infos mises-à-jour: destroika.noblogs.org

Italie : Les sabotages se propagent

Bologne, 4h30 le mardi 23 décembre 2014. Un sabotage sème la pagaille dans la circulation ferroviaire. Et pour cause : le feu a été mis à quatre puits qui contiennent des câbles d’alimentation de la signalisation, au carrefour des lignes pour Milan, pour Vérone et de la Ligne à Grande Vitesse pour Milan. Des chiffons imbibés de liquide inflammable ont fait l’affaire : simple mais efficace, comme le disent flics et journaleux. Sur place, des tags contre le TAV.

 

JPEG - 233.4 ko
Bologna 23/12/14

Il a fallu l’après-midi pour que la circulation retourne « presque » à la normale. Entretemps, la DIGOS (la police politique) a effectué quatre perquisitions chez des anarchistes de Bologne, sans rien trouver. Le gouvernement parle de « sabotage » et aussi de « terrorisme » pour les attaques liées à l’opposition à la Grande Vitesse   .information  lu ici

la digos de bologne a effectue des perquisitions  chez les compagnons

 

 

Rovereto, Italie : Le centre Telecom attaqué en solidarité avec les prisonnier-e-s

Le 13-12-2014, le centre Télécom de Rovereto a été attaqué. Les caméras ont été déviées et des engins incendiaires placés en différents points. Les compagnies téléphoniques, au-delà des dégâts environnementaux qu’elles créent, sont surtout des alliées de l’État pour le contrôle et la sécurité. Telecom, en particulier, est l’une des responsables de la vidéoconférence imposée aux détenus en Italie.

En solidarité avec Adriano et Gianluca a qui cette vidéoconférence a été imposée, avec Maurizio Alfieri a qui elle a été imposée pour ses luttes en prison, à Monica et Francisco et aux derniers arrêtés de la dite « affaire Pandora ». Un salut aux 11 arrêtés à Barcelone. A Alfredo et Nicola pour avoir revendiqué l’attaque de l’un des responsables de la mort nucléaire. Aux détenus No TAV parce que les compagnies téléphoniques ont eu un rôle fondamental dans la répression. A Tamara Sol accusée d’avoir tiré sur un vigile de banque. En souvenir de Sebastián Oversluij, Rémi tué par la police et tous ceux qui, partout dans le monde, affrontent l’autorité.

Pour l’action directe. Pour l’anarchie.

repris d’ici

[Tract] Contre les États et les frontières, solidarité !

version imprimable: PDF.

La caisse Kaliméro de solidarité avec les prisonnier-e-s de la guerre sociale envoie des mandats à Brahim chaque mois.

Pour participer, envoyer de l’argent, demander des informations ou pour être tenu-e au courant des prochains rendez-vous et s’inscrire sur la mailing list de la caisse : kalimeroparis@riseup.net

Pour écrire à Brahim :
(Pour l’argent il faut passer par Kaliméro car, au-delà d’une certaine somme reçue dans le mois, les flics se servent pour les dommages et intérêts.)

Brahim Eloua
413615G, Bât D5, MAH, 7 avenue des Peupliers
91705 Ste Geneviève des bois cedex (France)

repris de contra info

image d’un autre site

PMA. Oui, oui : on en parle !!!

Lillith Martine et les Autres et DégenréE s’associent pour vous proposer des reflexions feministes autours de la PMA…

pression a la parentalité, normalisation, eugénisme, rentabilité, nouvelles technologies, essentialisme…

GPA, FIV, IAD… Les procreations medicalements assistées seront expliquées, analysées, critiquées ou defendues.

Pour sortir des clivages feministes-pro-PMA VS anti-technologistes-homophobes, construisons des critiques feministes des technologies… Prenons en compte les differences entre les pratiques individuelles et nos critiques globales de la société capitaliste, technocrate, patriarcale, heterosexiste, et on en passe et des meilleures !!!

pour telecharger : clic droit sur l’icone puis enregistrer la cible du lien sous…

MP3 - 167.5 Mo

Voir en ligne : pour télécharger : clic droit enregistrer la cible du lien sous…

SPIP

Double alerte à la bombe au Palais de Justice de Bruxelles

repris du site  la cavale.be

 

Vendredi 19 décembre, deux alertes à la bombe ont perturbé l’affreuse routine de jugements, condamnations, incarcérations au Palais de Justice de Bruxelles. Le matin, un appel anonyme signalait la présence d’un engin explosif. Le bâtiment entier a été évacué et toutes les séances ont été suspendues.
Plus tard, dans l’après-midi, un colis suspect est découvert à l’entrée du bâtiment Montesquieu. Là aussi, les séances des correctionnelles ont été suspendues. Les services de déminage sont venus sur place et ont fait exploser le colis, qui d’après la police ne contenait pas d’explosif.

Maubeuge les prisonniers du centre péntentiaire évacués à la suite d’une énorme panne courant électrique

ce centre pénitentiaire a été ouvert en 1980. Les ouvertures et fermetures des portes se font de manière électrique.

Les informations de la presse porte clefs sont à prendre avec des pincettes. D’ailleurs les surveillants du centre pénitentiaire étaient aidés par des ERIS

Article de leur presse :

La prison de Maubeuge a été évacuée dans la nuit de jeudi à vendredi, suite à un incendie d’origine électrique. Parmi les quelque 400 détenus « maubeugeois », 57 sont arrivés à Sequedin aux alentours de 2h du matin. La gestion de l’urgence s’est bien passée. Oui mais après ?

d-20131125-32QCPJ 2014-12-12 21:20:04

Cinquante-sept détenus sont arrivés vers 2h du matin, dans deux bus de l’administration pénitentiaire, escortés par de nombreuses forces de police, à l’intérieur de la déjà surpeuplée maison d’arrêt de Sequedin. D’autres sont allés à Douai (plus de cent), et à Annoeullin (plus de 80). Il en reste encore environ 180 à Maubeuge, dans leurs cellules dépourvues d’électricité, en attente. Selon nos informations, 25 supplémentaires devraient arriver à Douai. La maison d’arrêt hommes a été évacuée, reste encore le quartier centre de détention.

À Sequedin, lorsque l’on a su que les Maubeugeois allaient débarquer en nombre, on a pris des dispositions : les détenus sequedinois du rez-de-chaussée d’un bâtiment hommes ont été changés de cellule, afin de laisser ce niveau aux Maubeugeois. Et il a été prévu des paquetages destinés aux nouveaux arrivants, avec des couvertures, des couverts, des draps… Une opération qui a pris près de deux heures.

Pas d’Air Max à Sequedin

« Sur un seul bâtiment, on a autant de détenus que dans toute la prison de Maubeuge ! », lance Sébastien Corselis, FO-Pénitentiaire à Sequedin. L’arrivée des 57 nouveaux s’est faite dans le calme.

Mais, précise Sébastien Corselis, « ils ont géré l’urgence, il va falloir gérer après ». Plusieurs questions se posent : au centre de toutes, Noël. Chaque détenu a droit à un colis de 5 kg de denrées. L’administration pénitentiaire, qui a déjà fait suivre les médicaments (type traitements de substitution pour toxicomanes), assure que tous les prisonniers auront leurs colis. Mais il risque de ne pas arriver entier à Sequedin : Maubeuge autorise la viande crue, Sequedin non. Autre différence : les baskets Air Max, autorisées à Maubeuge, sont interdites à Sequedin. Ce vendredi matin, un surveillant est ainsi passé les confisquer…

Des détenus en manque de tabac

Par ailleurs, les Maubeugeois sont partis avec le strict minimum, donc ils sont déjà, par exemple, en manque de tabac. Et les travaux à Maubeuge risquent de durer au moins dix jours…Les surveillants ont peur que l’ambiance se tende. D’autant que les permis de visite sont restés, inaccessibles, dans l’armoire électrique du greffe… alors que l’électricité est coupée à Maubeuge ! En attendant, pas de parloirs.

Le service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) doit indiquer aux familles ces prochains jours où leur proche a atterri.

À Sequedin, il y a actuellement une vingtaine de matelas au sol (des cellules, de 9m2 rappelons-le, qui accueillent trois détenus).

d’après leur presse la voix du nord

Italie : Chiara, Claudio, Mattia et Niccolò condamné-e-s à 3 ans et 6 mois (mis à jour)

nous sommes solidaire avec les  compagnons  envoyés à la prison de Ferrara

texte repris de contra info

Après deux heures de réunion en chambre de conseil, la Cour d’Assise du Tribunal de Turin a condamné Chiara, Claudio, Mattia et Niccolò à 3 ans et 6 mois chacun, les reconnaissant coupables d’avoir saboté le chantier de la Grande Vitesse, mais les relaxant du chef d’accusation principal, celui d’attentat terroriste, grâce auquel le Parquet avait demandé une peine totale de 9 ans et demi.

19.00 – Manifestation dans les rues de Bussoleno

notav_corteo_bussoleno

18.00 – Rassemblement de solidarité à Brescia sur la Piazzetta Bella Italia, à l’angle de Piazza della Loggia

notav_presidio_brescia

18.00 – L’accusation de terrorisme est tombée, les sites internet du Parquet et du Tribunal de Turin tombent eux aussi, grâce à une attaque informatique d’Anonymous.

notav_firenze_corteo_17122104

17.00 – A Florence, un cortège de solidarité défile dans les rues du quartier de Rifredi, dans les environs du chantier de la Grande Vitesse.

14.00 – Un groupe de personnes solidaires bloque l’autoroute Turin-Fréjus à la hauteur de la galerie de Giaglione, interrompant la circulation.

13.00 – Un train régional venant de Milan vers Turin est arrêté par la police ferroviaire à la gare de Novara, avec à bord 30 No TAV qui avaient très justement refusé de payer leur billet.

Une interview téléphonique (en italien) d’un compagnon présent au tribunal sur Radio Blackout, et un commentaire plus articulé (toujours en italien) sur Radio Onda Rossa.

Entretemps, Francesco et Graziano, arrêtés en juillet avec Lucio pour les mêmes faits que les quatre condamné-e-s d’aujourd’hui, ont été transférés dans la section de Haute Sécurité de la prison de Ferrara. Le transfert est une conséquence directe de l’accusation « d’attentat à finalité terroriste » que le Parquet de Turin a porté contre eux il y a une semaine. Leur nouvelle adresse est donc :

Graziano Mazzarelli

Francesco Sala

c/o C.C. via dell’Arginone, 327 – 44100 Ferrara

Celle de Lucio reste pour le moment la même :

Lucio Alberti

c/o C.C. via Cassano Magnago 102 – 21052 Busto Arsizio (Varese)

17 décembre, Macerie

Espagne : Grosse vague de perquisitions et arrestations à Barcelone et Madrid

repris d’indymedia nantes

le mardi [16 déc. 2014], à 5h du matin, commençait la bien nommée opération antiterroriste appelée « Pandore », contre le dit « terrorisme anarchiste ». Des personnes ont été arrêtées, accusées d’appartenir à une organisation anarchiste à laquelle plusieurs attaques par engins explosifs sont attribuées. L’opération, sous la direction de la Cour Nationale de Madrid, a mobilisé 450 flics des Mossos d’Esquadra catalans, qui dès 5h30 ont perquisitionné 13 domiciles en Catalogne – 8 à Barcelone, un à Sabadell et un à Manresa – mais aussi une personne à Madrid par la Guardia Civil.

Les flics sont rentrés dans le squat Kasa de la Muntanya [ouvert depuis 1989], à Barcelone, autour duquel des centaines de policiers se sont déployés, pendant qu’un hélicoptère assistait l’opération en éclairant les lieux. Les médias présentent la Kasa de la Muntanya comme le « centre opérationnel des terroristes anarchistes » (sic). La perquisition a duré plus de 13 heures, pendant lesquelles la vingtaine d’habitants était retenue dans le gymnase du squat, tandis que les flics fouillaient chaque pièce de l’immeuble. Ensuite ont eu lieu d’autres perquisitions, dans les Athénées libertaires de Sant Andreu et du Poble Sec, à Barcelone. Les flics ont embarqué les portables, ordinateurs et matériel informatique, de l’argent liquide et des livres.

Au cours de l’opération sept femmes et quatre hommes ont été arrêté-e-s, entre 31 et 36 ans, de nationalités espagnole, uruguayenne, italienne et autrichienne.

Gomez_bermudez-16dici14-493971-medium
Le juge Javier Gómez Bermúdez, en charge de l’opération

Protesta-barcelona-644x362-17bd11-medium
Manif de solidarité à Barcelone

Les arrestations sont liées à plusieurs attaques qui ont eu lieu en 2012 et 2013, notamment des attaques explosives sur des DAB de succursales bancaires. L’Audience Nationale fait un lien entre ces attaques et le Comando Insurreccional Mateo Morral, qui a revendiqué avoir posé une bombe dans la cathédrale madrilène de La Almudena le 7 février 2013, et une autre à la basilique El Pilar de Saragosse le 3 octobre 2013. Deux attaques pour lesquelles sont accusé-e-s les compagnon-ne-s Mónica Caballero et Francisco Solar, arrêté-e-s le 13 novembre 2013 à Barcelone, et en prison depuis.

On peut remarquer la coordination immédiate qui a lieu entre l’Audience Nationale, les flics catalans et les médias, tous servant la même version des faits, en mettant en scène un état d’alerte maximum.

À 19h, plusieurs milliers personnes ont manifesté dans le centre ville de Barcelone, en bloquant plusieurs rues, il s’agit d’une des plus grandes marches solidaires spontanées depuis les années 1970 en Catalogne. Des vitrines de banques et d’agences immobilières ont été fracassées, des projectiles ont été lancés sur les flics, et des bennes à ordures ont été brûlées. A priori il n’y aurait pas eu d’arrestations malgré quelques charges policières au cours de cette manifestation. D’autres manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes du pays. A Madrid il y aurait au moins trois arrestations.

Ces quelques manifestations offensives sont importantes, elles montrent à l’État que les anarchistes ne se terrent pas sous la première grotte dès que la répression frappe. Les compagnons devraient faire face au juge Javier Gómez Bermúdez, ce mercredi 17 décembre ou demain, accusés « d’appartenance à une organisation criminelle de nature anarchiste à des fins terroristes », rien que ça. Il sera alors décidé de les libérer ou de les incarcérer en détention préventive.

Nous ajouterons des informations sur ce site lorsque nous en aurons plus.

Solidarité avec les compagnon/nes arrêtés en Espagne le mardi 16 décembre.
Liberté pour Monica et Francisco.
Liberté pour tou/tes les prisonnier/es de la guerre sociale.

[Synthèse réalisée à partir de sites compagnons et de la presse à purée espagnole, le mercredi 17 décembre 2014. Publiée le même jour sur non-fides.fr.]

Link_go http://fr.squat.net/2014/12/17/espagne-grosse-vague-de-perquisitions-et-arrestations-a-barcelone-et-madrid/

Grèce : A propos de Nikos Romanos et de bracelets electroniques


Pour rappel, on pourra relire tous les textes de Nikos et d’autres compagnons à propos de cette grève de la faim sur cette page 

: Solidarité avec Nikos Romanos en grève de la faim.

 

Nikos Romanos, anarchiste prisonnier en Grèce, a mené une grève de la faim du 10 novembre au 10 décembre 2014. Les appareils juridiques ont rejeté sa requête de sorties de prison à des fins d’étude. De nombreuses actions de solidarité ont été réalisées en réponse à cette décision, de formes différentes, à l’intérieur et à l’extérieur des prisons de la démocratie grecque et au niveau international.

Plus que toute autre chose, c’est l’urgence de la situation qui a déclenché les affrontements de rue et a inspiré des dynamiques de rébellion sur tout le territoire contrôlé par l’État grec. Les compagnon-ne-s solidaires étaient disposé-e-s à échanger leurs idées et leurs désirs au cours de ce dernier mois, et de nombreuses actions ont pu voir le jour du fait de la grève de la faim de ce prisonnier : assemblées quotidiennes, banderoles, actions directes, telles que de nombreuses attaques incendiaires et à base d’explosifs artisanaux (contre des distributeurs de billets, surtout), attaques commando contre la police, émeutes et affrontements à grande échelle contre les forces de l’ordre, blocage de bâtiments, actes de sabotages (avec de la peinture ou de la colle, etc.), attaques physiques contre des représentants du Pouvoir, manifestations spontanées lors d’apparitions publiques de politiciens, occupations symboliques de stations de radio et de télévision, une vague d’occupations de bâtiments de l’État ou d’entreprises privées, rassemblements de contre-information et manifestations énormes.

Il est possible que la créativité et la conflictivité des nombreuses et diverses individualités et groupes ne soient pas assez fortes et décidées pour maintenir une intensité semblable dans la lutte de façon quotidienne, mais il existe toujours la possibilité que de nouveaux projets surgissent des récentes rencontres dans les immeubles occupés, des actions de rue, etc. Cependant, si les soutiens de Nikos Romanos, et les anarchistes en particulier, souhaitent réfléchir à propos des détails de ce qu’il s’est passé lors des deux derniers jours de la grève, alors peut-être qu’ils et elles seront prêt-e-s à pratiquer cette solidarité, tellement nécessaire avec les prisonnier-e-s, contre l’ouverture des prisons de haute sécurité de Domokos, ainsi que contre le durcissement des conditions d’enfermement en général. Vu que sa requête initiale a été rejetée de façon répétée et vindicative, ils ont fait du chantage à notre compagnon pour qu’il accepte le bracelet électronique comme option pour obtenir, à un moment, les sorties d’étude, comme « dernier recours » qui devenait toujours plus contraint à mesure que sa santé se dégradait. De fait, celui-ci a accepté de mettre un terme à sa grève de la faim seulement après que le parlement grec ait voté de façon quasi unanime (exceptés deux parlementaires du principal parti du gouvernement, selon le registre officiel, et alors que les parlementaires nazis étaient présent au moment du vote) en faveur de l’amendement proposé par le ministère de la justice. Cet amendement se réfère aux prisonnier-e-s convaincu-e-s (condamné-e-s par un tribunal) et mis-es en cause (en attente de jugement) ayant le droit d’étudier dans un établissement d’éducation supérieur de la même région que l’institution carcérale dans laquelle ils ou elles sont enfermé-e-s, mais à qui il a été refusé les sorties d’étude pour pouvoir assister aux cours de façon régulière.

Il y est dit que ces prisonnier-e-s doivent assister de façon satisfaisante à au moins un tiers des cours et des sessions de laboratoire d’un semestre d’une année académique en suivant des cours par correspondance, et c’est seulement alors qu’on leur permettra d’accéder aux sorties d’étude, avec utilisation de bracelet électronique pour assister physiquement aux classes. Le ministre de la justice a inscrit la clause du bracelet électronique au dernier moment, en s’assurant d’ajouter que le conseil administratif (carcéral) pourrait toujours refuser ces demandes de sortie d’un-e détenu-e s’il présente une « justification spéciale » (nous supposons que cela s’applique aussi si le ou la prisonnier-e a effectivement suivi les cours à distances nécessaires depuis l’intérieur de la prison, et même s’il ou elle a accepté de porter le bracelet électronique à l’extérieur). Cet amendement législatif s’applique pour tou-te-s les prisonnier-e-s condamné-e-s et, en attente de jugement, à celles et ceux privé-e-s de sorties d’étude (il ne s’agit donc pas seulement du cas de Nikos Romanos). Cette fois, presque tous les partis politiques tiraient un bénéfice électoral en faisant la promotion de plus de mesures répressives contre les prisonnier-e-s, en plus de ne pas perdre l’occasion de démontrer leur profil démocratique et humanitaire.

Nikos a mis fin à sa grève de la faim après 31 jours, mais il continue d’asphyxier pour quelques bouchées de liberté. Au vu du résultat, et sachant que sa revendication n’a toujours pas été satisfaite, nous exigeons ce qui devrait lui être concédé immédiatement : des sorties d’étude hors de prison. Au lieu de ce sentiment de « victoire » qui s’est répandu, il nous semble que rien n’a été gagné, mise à part la valeur de vie du compagnon et la prise de conscience que nous devrions répondre à tous les chantages des larbins de l’État non pas dans un futur distant mais dès maintenant, en intensifiant toutes les formes de lutte contre la société carcérale. Nous nous positionnons fermement aux côtés des prisonnier-e-s en lutte et contre l’application de l’usage des téléconférences et des bracelets électroniques, qui ne sont que des moyens de plus d’isoler les prisonnier-e-s de l’État/Capital. Maintenant plus que jamais, la solidarité avec les prisonnier-e-s doit passer à l’offensive par tous les moyens nécessaires.

tout le texte ci dessus est repris de non fides

[Repris de Contrainfo.]