Archives mensuelles : septembre 2014

[Italie ]: Grève de sortie des prisonniers No TAV en solidarité avec Graziano Mazzarelli

Depuis son incarcération il y a deux mois, Graziano Mazzarelli (inculpé dans l’affaire No TAV) a été maintenu en isolement. Récemment, en plus de son interdiction de sortir, il a été déplacé dans un couloir ou les autres cellules sont vides. La prison lui interdit de laver ses vêtements et lui prend tout son courrier. Depuis le 1er septembre, Chiarra Zenobi (autre prisonnière No TAV) est donc en ’grève de sortie’ et refuse de se rendre dans la cour pour sa sortie. Elle est suivie dans son mouvement de solidarité par Niccolò Blasi, Mattia Zanotti (depuis le 9 septembre) et par Claudio Alberto (depuis le 10 septembre). Lucio Alberti et Francesco Sala s’apprêtent également à rejoindre le mouvement.

Les adresses postales des prisonniers No TAV :

Francesco Sala – C.C. Via Palosca, 2 – 26100 Cremona, Italia

Lucio Alberti – C.C. Via Cassano Magnago, 102 – 21052 Busto Arsizio (Varese), Italia

Graziano Mazzarelli – C.C. via Paolo Perrone, 4, Borgo San Nicola – 73100 Lecce, Italia

Niccolò Blasi – Mattia Zanotti – C.C. San Michele strada Casale, 50/A – 15121 Alessandria, Italia

Claudio Alberto – C.C. Via dell’Arginone, 327 – 44100 Ferrara, Italia

Chiara Zenobi – C.C. “Rebibbia” Via Bartolo Longo, 92 – 00156 Roma, Italia

Oui, le Reichstag brule ! l’acte individuel de Marinus Van der Lubbe. .

Le jeu du petit Van der Lubbe

Par André Prudhommeaux (1934)

tu peux lire un  texte sur ce site extrait de la revue subversion n°3

Les écritures qu’on va lire sont d’un jeune ouvrier à qui la société capitaliste ne donnait plus ni travail, ni pain. Rompu aux plus durs travaux, endurci à supporter le froid, la faim, l’isolement et la fatigue ; la sécurité ne lui était rien – l’indépendance, tout.
Maître de ses muscles et de ses nerfs autant qu’on peut l’être, plus sobre que le meilleur des mendiants, il se sentait en paix avec la nature, en fraternité de plain-pied avec les enfants, les humbles et les laborieux, et en communauté d’esprit et de chair avec la révolution mondiale.

 

Il se mit à voyager, comme le font tant de jeunes chômeurs et ouvriers allemands avides d’espace et de mouvement. La liberté reconquise par l’incertitude même de la vie, telle est la noble discipline qui maintient tant de jeunes « wanderer » en état de propreté physique et morale, tête nue, col ouvert, ceinture aux reins, sac au dos, bâton au poing sur les grandes routes, en marge d’un monde qui n’est plus que pourriture. Le jeune sans-patrie dont nous parlons était hollandais. Il ne parlait que péniblement l’allemand, la seule autre langue qu’il connût. Pourtant, le voilà en marche, et l’Europe est à peine assez grande pour lui. Son appétit de vivre se mesure à son appétit de distance. Tantôt s’accrochant à des camions de passage, tantôt arpentant les chemins, il fait des étapes journalières de cinquante kilomètres. N’ayant pas un sou vaillant, il s’adresse à la plus vieille loi, à la seule vénérable, celle de l’hospitalité, celle de la fraternité humaine. Au paysan, à l’artisan, à l’ouvrier de rencontre, il offre ses bras, son amitié, le regard limpide de ses yeux clairs, l’air des grands chemins, la résonance de l’aventure. Frère, me voilà ! C’est la liberté qui passe. Et le vieil instinct communiste se réveille dans le cœur du sédentaire ; il offre une part de son pain, une place dans sa grange, parfois même sa table et les draps frais d’un bon lit. Le cordonnier répare les bottes du voyageur en échange d’une poignée de main, le chauffeur l’invite à prendre place à ses côtés dans la chaude haleine du moteur de son camion, et se considère encore comme l’obligé, car ce qu’apporte l’hôte d’une heure est sans prix.

… Rhénanie, Bavière, Tyrol, Autriche, Serbie… les drapeaux changent, les poteaux frontières sont laissés à leur faction stupide, les langages deviennent de plus en plus inintelligibles. Mais le fait humain a-t-il besoin du mensonge des mots ? Il y a beaucoup à apprendre à l’école du silence. Sur son carnet, le vagabond observe curieusement les différences de mœurs, de technique, de mentalité, qui se révèlent à lui d’étape en étape. Plus tard, au cours de nombreux voyages (dont il ne reste d’autres traces que de rares cartes postales), il visitera la Hongrie, la Tchécoslovaquie, la Pologne, et atteindra les limites de la Russie. Partout, il vivra sans argent, sans nul appui des organisations ouvrières, endurant, sans même y faire attention, les privations, les fatigues, les intempéries les plus cruelles, se délectant du moindre repas offert de bon cœur, s’entretenant par gestes avec de pauvres gens comme lui, dont il conquiert d’emblée la sympathie, par une sorte de franchise et de confiance enfantine dans la bonté humaine. Dans son carnet, sans cesse, le sans-patrie s’oublie lui-même et ses misères, pour parler avec reconnaissance de l’accueil reçu, des êtres rencontrés.

Ami de tout le monde ? En quelque sorte, oui. Mais ennemi farouche, prisonnier en révolte, adversaire irréconciliable vis-à-vis du monde bourgeois. Ce vieux monde inhumain qu’il tente de fuir comme un cauchemar, doublant les étapes, marchant avec obstination vers une terre libre jamais découverte, il le retrouve partout, toujours le même, avec l’oppression de la femme et de l’enfant par la famille, et celle de la famille par l’État, par la dictature économique, politique et technique du capital. Partout, toujours, le travail de forçat, de l’usine et des champs, la misère, le chômage, les casernes, les prisons. Industriels, princes, sénats, tout cela doit périr. Ça nous est dû. La conquête du nouveau monde, c’est la reconquête de l’homme par lui-même, la prise de conscience, la lutte directe pour l’émancipation du travail.

Agitateur révolutionnaire ? Peut-être. En tout cas, un agitateur peu ordinaire, auquel les mots sont presque inutiles, agissant par l’exemple et l’influence tacite de sa propre personnalité plus que par tout autre moyen. Tout, dans la personne du vagabond, parle de révolte, de liberté et de révolution prochaine. Mais lui-même est avare de tout appel à l’action des autres. Contrairement aux politiciens de Parti, il ne conjugue pas l’action, le sacrifice et le combat révolutionnaire à la deuxième personne de l’impératif, mais à la première personne de l’indicatif pluriel.

Cette habitude de ne jamais préconiser une action dont il ne soit prêt à subir toutes les conséquences et à partager tous les risques, le premier à l’attaque et le dernier dans la retraite, est chez Van der Lubbe, une vieille habitude. Avant de quitter la Hollande, il y militait dans les rangs des jeunesses communistes ; et son intrépidité dans les rencontres avec la police lui avait valu une étrange renommée, fruit d’innombrables passages à tabac. À Leyde, aujourd’hui encore, les gamins des rues se livrent à un jeu barbare : tous à la fois se jettent sur le plus fort d’entre eux, et le rouent de coups jusqu’à extinction. Ce jeu s’appelle : le jeu du petit Van der Lubbe.

Comprenez-vous maintenant pourquoi « Van der Lubbe le provocateur » est honni chaque jour par la presse bourgeoise et pseudo-révolutionnaire de tous les pays ? Eux aussi jouent, à leur façon, le jeu du petit Lubbe. L’indépendance, le mépris des préjugés, le sentiment de la responsabilité personnelle sont des motifs plus que suffisants à la haine du troupeau humain.

Ils sont autant de motifs à l’amitié et au respect des individus conscients d’eux-mêmes, et c’est pourquoi nous publions ici, comme contribution à sa mémoire, le carnet de route de Marinus Van der Lubbe.

André Prudhommeaux.
Avant propos à Marinus Van der Lubbe, Le Carnet de route d’un sans-patrie, brochure éditée par le Comité international Van der Lubbe (France), 1934, 16 p.

 

Terrorisme d’Etat : un aperçu de la nouvelle loi « anti- terroriste  » en cours d’adoption

Le projet de loi « antiterroriste » passera en procédure accélérée à l’Assemblée le 17 septembre

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Le 17 Septembre sera présenté, sous le régime de la procédure accélérée, un projet de loi liberticide, au motif du renforcement des dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme.

Je m’étonne du peu d’écho engendré par cette initiative. Non pas de la part des médias traditionnels, mais des milieux militants qui en général montent au créneau à l’annonce de lois liberticides. Pourtant cette proposition de loi nous concerne directement. Car si la communication faite par des  représentants des parti politique et leur médias se fait autour des personnes quittant la France pour la Syrie, le corps du texte permet d’une part, la simplification du travail des services de renseignements dans un cadre beaucoup plus large, et d’autre part la restriction de libertés fondamentales.

Ce sont en effet les libertés de la presse et d’opinion qui sont attaquées par le fait que tout apologie du terrorisme sera désormais considérée comme du terrorisme (Art. 4), ainsi que par la compétence que s’octroie l’administration de bloquer des sites sans passer par un juge. C’est la liberté de mouvement qui est attaquée quand « Le premier chapitre comprend un seul article qui vise à permettre à l’État d’interdire le départ de France d’un ressortissant français lorsqu’il existe des raisons sérieuses de croire qu’il projette des déplacements à l’étranger ayant pour objet la participation à des activités terroristes, des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité, ou sur un théâtre d’opérations de groupements terroristes » [1]

Sans entrer ici sur les départs pour la Syrie, on peut se demander si l’État doit se poser en censeur des combats qui peuvent être menés par certains groupes ou individus. Quand « L’article 11 prévoit que les officiers de police judiciaire peuvent requérir toute personne qualifiée pour mettre au clair les données chiffrées » [2] ainsi que l’adaptation des modalités de perquisition de systèmes informatiques (Art.10), cette loi se révèle être une attaque contre nos vies privées.

Je rappelle que ces mesures pourront s’appliquer à toute personne suspectée de terrorisme. « L’article 3 complète la liste de l’article 421-1 du code pénal définissant les actes de terrorisme pour y ajouter la diffusion de procédés permettant la fabrication d’engins de destruction, la détention de produits incendiaires ou explosifs ou d’éléments entrant dans la composition de produits ou engins explosifs » [3]. Mais hélas, bien d’autres actions pourront vous faire suspecter : la fréquentation de certains sites, la possession de certains ouvrages ou même encore l’utilisation de réseaux anonymisant tel que Tor ou le cryptage de vos données.

lire plus d’explication sur le site  sous la cendre

 

Nancy : balade sauvage contre le centre d’enfouissement des déchets nucléaires

(Le 8 septembre 2014)
Nancy : explosion de violence dans les rues

lu sur cette semaine .free.fr

Est Républicain (extrait), 07/09/2014 à 05:00

Raid surprise au centre-ville des antinucléaires hier après-midi, bagarre et agressions dans la nuit, la vie à Nancy n’a rien d’un long fleuve tranquille…

Ils ont investi la ville sans crier gare. Tout de noir vêtus, cagoulés, en tout cas les visages barrés de foulard, une soixantaine d’individus se réclamant du collectif antinucléaire, Bure Stop, actuellement installé rue de Metz dans le cadre d’un « Festival contre la poubelle », a fait irruption hier dans les artères commerçantes de Nancy. Armés de canettes pleines de peinture ils ont pris pour cible les établissements bancaires, Mac Do et agence EDF sur leur passage… Cette « opération commando » n’a duré qu’une trentaine de minutes, mais a semé une jolie pagaille et une certaine appréhension.

Avisés, les policiers ont tenté de canaliser la manifestation illicite, sans procéder toutefois à une quelconque interpellation. « Afin de ne pas provoquer de dérapage », expliquait dans la foulée, Gérard Kointz, DDSP adjoint (directeur départemental de la sécurité publique). Le cortège cheminait à contresens d’une circulation dense, notamment rue Saint-Dizier, parmi une foule importante de badauds attirés par la température estivale, mais refroidis par cette déambulation agressive. Bonjour l’image ! De quoi nourrir un peu plus encore l’inquiétude de nombreux administrés.

« C’est vrai qu’on sent dans cette société, une montée des tensions », reconnaissait hier Gilbert Thiel, adjoint à la sécurité.

Nancy : balade sauvage contre le centre d’enfouissement des déchets nucléaires (Le 8 septembre 2014)

lu sur cette semaine.free.fr

Nancy : explosion de violence dans les rues

Est Républicain (extrait), 07/09/2014 à 05:00

Raid surprise au centre-ville des antinucléaires hier après-midi, bagarre et agressions dans la nuit, la vie à Nancy n’a rien d’un long fleuve tranquille…

Ils ont investi la ville sans crier gare. Tout de noir vêtus, cagoulés, en tout cas les visages barrés de foulard, une soixantaine d’individus se réclamant du collectif antinucléaire, Bure Stop, actuellement installé rue de Metz dans le cadre d’un « Festival contre la poubelle », a fait irruption hier dans les artères commerçantes de Nancy. Armés de canettes pleines de peinture ils ont pris pour cible les établissements bancaires, Mac Do et agence EDF sur leur passage… Cette « opération commando » n’a duré qu’une trentaine de minutes, mais a semé une jolie pagaille et une certaine appréhension.

Avisés, les policiers ont tenté de canaliser la manifestation illicite, sans procéder toutefois à une quelconque interpellation. « Afin de ne pas provoquer de dérapage », expliquait dans la foulée, Gérard Kointz, DDSP adjoint (directeur départemental de la sécurité publique). Le cortège cheminait à contresens d’une circulation dense, notamment rue Saint-Dizier, parmi une foule importante de badauds attirés par la température estivale, mais refroidis par cette déambulation agressive. Bonjour l’image ! De quoi nourrir un peu plus encore l’inquiétude de nombreux administrés.

« C’est vrai qu’on sent dans cette société, une montée des tensions », reconnaissait hier Gilbert Thiel, adjoint à la sécurité.

La prison de La Santé vidée… pour mieux enfermer

La prison de la Santé vient d’être vidée de ses 920 prisonniers… une bonne nouvelle ? Pour sûr non, car les détenus, ils ne les ont bien sûr pas libérés, mais transférés dans d’autres maisons d’arrêt, principalement Fresnes (94) et Fleury-Mérogis (91), d’autres dans le tout nouveau centre pénitentiaire d’Orléans-Saran par exemple, bien souvent plus loin de leurs proches.

 

Mais les gestionnaires du monde carcéral comptent remplir de nouveau cette dernière taule parisienne après une réhabilitation de ses bâtiments : les architectes parlent de « rupture avec l’aspect actuel très oppressant »… comme si des murs plus nets et moins humides pourraient faire que les prisonniers se sentent « moins enfermés » ?! Il est sûr que des murs plus que pourris, des douches cassées, le froid et autres joyeusetés des vieilles prisons ne font que rajouter à l’humiliation mise en place pour mater les personnes enfermées et les faire revenir plus docilement dans ce qu’ils définissent comme le droit chemin. Mais n’allez pas croire que les constructeurs et rénovateurs de prisons ont pour but le confort des prisonniers… sinon pourquoi enfermer ainsi des individus comme on enferme tout aussi sournoisement les animaux d’élevage ? Il est clair que le but du système carcéral n’est pas d’enfermer pour enfermer, pour éloigner plus ou moins momentanément certaines personnes du reste de la société : cet enfermement a pour but de remodeler (ou juste venir à bout de) la personnalité des détenus, de les dompter, les « convaincre » par l’humiliation et la peur de se soumettre aux règles de l’ordre social, comme le montre bien l’attention toujours croissante à la « réinsertion » : car évidemment, ce que veulent juges et politiciens, ce n’est pas libérer des « fauves » aigris et hargneux décidés à venger leur souffrance, mais des moutons résignés et obéissants, à qui on a appris que la vie c’était celle qu’on « gagne » au turbin, métro-boulot-dodo.

C’est donc pour rendre les prisons à la fois plus acceptables aux yeux de tous, principalement des défenseurs des « droits de l’homme » (comme si l’enfermement dans une cage dorée permettait de conserver toute sa dignité !), mais aussi plus efficaces pour façonner des moutons et non des fauves, que l’on rénove les prisons, certainement pas pour le bien des prisonniers.

Le projet de réhabilitation de la Santé compte parmi ses maîtres-mots l’« amélioration des conditions de travail pour le personnel pénitentiaire » : sachant que plus de sécurité pour les matons, ça veut dire, pour eux, plus de tours de clé, plus de surveillance, donc encore plus de restrictions pour les encagés. Car comme pour tous les défenseurs de ce monde de merde, leur sécurité, c’est notre plaie.

En bref, les travaux dureront normalement jusqu’en 2018. D’ici-là, seul le centre de semi-liberté (entre taf et taule, toujours enfermés) comprenant une centaine de places et déjà récemment rénové restera « ouvert ». La gestion du projet en Partenariat Public-Privé et la recherche d’entreprises prêtes à mener les travaux a été à la charge de l’APIJ (Agence Publique pour l’Immobilier de la Justice). Et les détails des travaux n’ont pas encore été dévoilés, on a seulement pu entendre parler d’une capacité finale de 800 places (dont 100 en semi-liberté) avec davantage de cellules individuelles, et plus globalement d’une « modernisation des conditions de détention » et du « développement de dispositifs de réinsertion active des détenus ». Quant aux entreprises du bâtiment, architectes et banques collabos de ce projet, leurs noms ont été rendus publics par l’APIJ [voir encadré].

Et pour couronner le tout, les rénovateurs devront veiller à préserver « la symbolique particulière et la valeur patrimoniale de cet établissement »… la symbolique d’une prison… d’autant plus d’une vieille prison, que l’on se souvienne à quel point est tenace cette obsession d’enfermer les récalcitrants… pour nous rappeler qu’il est toujours plus que temps d’en finir avec cette torture ?

Entreprises de construction ou de rénovation, tous ceux qui travaillent à la machine à enfermer sont complices du système carcéral, ne les laissons pas en paix !

Tout le monde dehors !


Constructeurs (et mandataires) :
GTM Bâtiment, du groupe Vinci, des constructeurs de taules chevronnés (CP de Draguignan, rénovation des Baumettes à Marseille, CP de la Polynésie, à Tahiti, CRA du Mesnil-Amelot)

(Futurs) gérants :
Gepsa (du groupe GdF-Suez ; cf. Lucioles n° 9)

Architectes :

PIERRE VURPAS & ASSOCIÉS ARCHITECTES
29-31 rue Saint Georges 6
9005 Lyon
Tél. 04 72 40 95 55
agence@vurpas-architectes.

com


vurpas-architectes.com

Ils ont aussi dessiné le Palais de

Justice

de Lons-les-Saunier, les EPM (prisons pour mineurs) de Quiévrechain, Meyzieu et Chauconin.

A.I.A. Architectes
23, Rue de Cronstadt, 75015 Paris
Tél : 01 53 68 93 00
(et autres adresses un peu partout en France)
a-i-a.fr

Banque de financement :

Barclays Bank, qui finance aussi la construction (toujours en PPP) des prison de Beauvais, Valence (Drôme), Lutterbach (Haut-Rhin) et Riom (Puy-de-Dôme) [cf. Lucioles n° 9]

P.-S.

Et pour bien se foutre de la gueule du monde et montrer une façade de transparence aux curieux qui oseront s’y aventurer de leur plein gré, le personnel pénitentiaire fera visiter la prison de la Santé au public pendant les travaux lors des journées du patrimoine, en septembre prochain !

 

 

contre toutes les prisons

Contre la construction de la nouvelle prison à Valence

Courant 2015, une nouvelle prison est sensée ouvrir dans le quartier de Briffaut à Valence. Avec deux maisons d’arret et un quartier maison centrale, cette horreur enfermerait 456 personnes, presque 3 fois plus que la maison d’arret actuelle.
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Si les anciennes prisons sont généralement surpeuplées, insalubres et immondes, etre enfermé dans les établissements pénitentiaires modernes n’est pas mieux. De nombreux prisonniers ont raconté l’enfer de l’isolement, sensoriel et humain, et du controle permanent qui rend fou dans les nouvelles prisons.
Pour contrer la surpopulation, il ne faut pas construire de nouvelles prisons mais vider celles qui existent déjà.

Aujourd’hui, de plus en plus de faits peuvent amener en prison, et les peines sont toujours plus longues.
Les aménagements de peine ( controles judiciaires en tous genres, TIG, « soins » obligatoires, amendes et autres obligations durant des années ) dont on nous rabat les oreilles, ne sont que des peines supplémentaires qui s’ajoutent aux instruments de répression et de punition que la justice possède déjà. Tout ca pour enfermer et soumettre toujours plus, car la justice fonctionne avec le système de la carotte et du baton.
Dehors aussi le monde ressemble à une prison. Caméras, flics et controleurs en tout genres (CAF, pole emploi, etc), veulent soumettre la majorité à la loi du fric : travaille, consomme.

L’enfermement est un business qui rapporte gros : 70 millions d’euros à SPIE batignolles pour la construction de la nouvelle prison à Valence. D’autres groupes comme GDF suez, Eiffage, Bouygues, Sodexo, font leur beurre en construisant des cages.

Il y a 1000 manières, et 1000 raisons de s’opposer à une autorité qui enferme. Régulièrement des prisonniers se révoltent. Dehors, les structures de l’enfermement peuvent aussi etre attaquées.

Pour vivre libres, sans chef ( ni petits ni grands…), sans flics et sans fric… contre toutes les cages et les enfermements

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il existe aussi une mini expo mobile contre ce projet, en pdf ci dessous

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