Archives mensuelles : juillet 2014

Comment nationalisme-nucléarisme se complétent

Nous diffusons deux textes qui expliquent comment le national-nucléarisme a saisi un Japon meurtri par la catastrophe de Fukushima. Dans le premier, Le désastre de Fukushima et les 7 principes du national nucléarismeThierry Ribault fait le point sur la situation japonaise suite au désastre survenu à Fukushima. Il explique comment nationalisme et nucléarisme se complètent à merveille pour produire un monde où la catastrophe, niée, soumet et discipline. « L’idéologie qui fonde la société nucléaire, dont se sont dotés les défenseurs en profondeur du nucléaire et à laquelle les populations se soumettent, est organisée autour de la déréalisation de la perception du monde. Elle fait le choix, quand elle le juge nécessaire, d’annihiler la vie au nom de l’intérêt national et de déposséder les individus de leur propre existence et de leur liberté au nom d’un supposé intérêt collectif servant de paravent à des intérêts industriels supérieurs. Pour ce faire, cette idéologie légitime et organise la coexistence d’une technologie des plus avancées, avec une profonde régression de la conscience. Je qualifie cette idéologie de national-nucléarisme, car lors- que la vérité est scandaleuse, les mots trop légers en viennent à falsifier la réalité des souffrances qu’ils nomment. Les sept principes sur lesquels repose le national-nucléarisme sont ici présentés, à partir de l’observation de l’administration du désastre inachevable de Fukushima, qui marque une étape nouvelle du progrès dans la morbidité. (…) » Dans L’infamie gagne du terrain Nadine et Thierry Ribault dénoncent  le colloque « Créer et penser avec Fukushima ». Aujourd’hui, comme hier avec Tchernobyl, penseurs, écrivains, sociologues, photographes pensent avec la catastrophe transformée en sujet d’étude. Ce qui s’évanouit alors par miracle c’est la catastrophe elle-même. Les mots même de radioactivité, nucléaire, radiations deviennent soudain tabous. Il ne s’agit plus que d’expliquer comment filmer, dire, écrire. »  Deux  enseignants et  écrivains,  Michaël  Ferrier  de  l’université Chuo  à  Tôkyô, et Christian Doumet, de  l’université  Paris  8, membre de  l’Institut  Universitaire de France, organisent  du 12 au 14  juin  à  Paris,  à  l’INALCO  et  à  la  Maison  de  la  culturedu  Japon,  une  «  Rencontre internationale  »  intitulée « Penser/Créer avec  Fukushima ».  (…) Véritable  tour  de  force  de  ce colloque  de  trois  jours relatif au désastre,  les mots « nucléaire », « radioactivité  »  ou  «  irradiation  » n’apparaissent  à  aucun moment (…) » Lire le suite, ou télécharger les textes, dans le bibliothèque du site, dans la catégorie Écologie, nucléaire, anti-industrialisme, paysannerie, nécrotechnologies ici : http://sous-la-cendre.info/bibliothequerevues?dl_page=2

Vincennes] Révoltes du 14 février, rendu du procès des compagnon-ne-s

23 juin 2014

Après plusieurs mois d’attente, le juge Patrick Ramael a finalement rendule délibéré de l’audience du 31 mars qui mettait en cause cinq personnesaccusées d’avoir tiré des feux d’artifice devant le centre de rétention de Vincennes le 14 février suite à une révolte dans le centre.

Les inculpé-e-s, en refusant de s’exprimer sur leur présence ou non au rassemblement, ont laissé juges et procureur avec un dossier vide. Ce dernier a donc dû s’aligner sur l’avocate de la défense en demandant la relaxe pour l’accusation de “participation avec arme à un attroupement”. En effet ce délit est avéré seulement dans le cas où une personne est porteuse d’une arme dans un attroupement, et non lorsqu’elle est dans un attroupement où il y a des armes. Comme aucune arme n’a été retrouvée sur les cinq au moment de l’interpellation l’accusation ne tenait pas. Le proc avait également demandé la relaxe pour le refus d’adn car aucun pv n’indiquait que la demande ait été faite par les flics. Concernant le refus d’empreintes et de photos il avait requis des amendes.

Le juge a suivi ses réquisitions en prononçant la relaxe pour l’attroupement et l’adn et des amendes pour les empreintes qui vont de 200 à 500 euros. Pour rappel ce même juge avait placé deux des cinq en détention préventive, soit huit jours de taule qui s’étaient ajoutés aux trois jours de privation de liberté en garde-à-vue et au dépôt, seuls moyens que les flics et la justice ont trouvé pour punir en l’absence de

chef

d’inculpation qui tienne.

lu  sur  sans papiers ni frontiéres

 

les trois jours de juillet: l’organisation de la révolution espagnole

 Tre giorni a luglio: l’organizzazione della rivoluzione spagnola

reçu par mail

Spagna 1936: Guerra e Rivoluzione. Il 19 luglio del 1936 il “levantamiento” di Franco fallisce in tutti quei territori che seppero oppore resistenza ai militari golpisti.

In questa intervista Augustin Guillamón, storico catalano, autore del libro sui Comitati di Difesa ci racconta gli eventi che portarono alla rivoluzione spagnola e al suo fallimento.A Barcellona la popolazione in armi riuscirà in soli due giorni a spazzare via i militari e a confinare la polizia nelle caserme. I Comitati di Difesa della Cnt furono fra i principali attori di quella rivoluzione, prima organizzando clandestinamente l’insurrezione e poi combattendo affinché essa potesse proseguire. Una rivoluzione messa in pericolo dalle lotte egemoniche per il potere nella retroguardia antifascista e dalla scarsa preparazione delle organizzazioni anarchiche per gestire la situazione post-rivoluzionaria.

tu peux écouter cette émissionavec ce lien :
http://www.radiocane.info/guillamon/

 

 

 

Berlin] Kreuzberg en état de siège / actions de solidarité avec les réfugiés (24-28 juin 2014)

lu sur le chat noir  émeutier

Depuis mardi 24 juin 2014 midi à Berlin, plus de 900 unités de police, armées de fusils mitrailleurs, se sont positionnées autour du quartier de Kreuzbergdans l’optique d’expulser les réfugiés sans-papiers qui ont réquisitionné l’école Gerhart Hauptmann, sur la Ohlauerstrasse. Si la majorité des occupant-es a accepté une proposition de relogement de la part du sénat (et en l’occurrence du sénateur écolo Panhoff ), près de 40 squatteurs déterminé-es sont monté-es sur les toits de l’école afin de ne pas rentrer dans la négociation avec le pouvoir. Le quartier de Kreuzberg est occupé par les forces de l’ordre, tandis que des agents de police venant de plusieurs régions d’Allemagne encerclent le squat avec l’aide de vigiles de boîte de sécurité privée. Un appel à la solidarité avec les réfugiés expulsés de l’école a été publié en anglais ici et en français sur contrainfo.

En réponse à la répression, des actions et manifs sont depuis organisés avec les réfugiés de l’école:

  • Le soir même, à Friedrichshain et Kreuzberg, des bennes à ordures sont incendiées, tandis qu’un immeuble récemment construit a eu une de ses vitres double-vitrage par le lancé d’un pavé: des poukaves qui traînaient dans le secteur ont immédiatement fait appel aux flics. Mais les vandales ont réussi à prendre la fuite avant leur arrivée.
  • Dans la nuit du 24 au 25 juin, un immeuble de luxe récemment construit rue Samplon s’est fait fracasser ses vitres du rez-de-chaussée.
  • Toujours durant la même nuit à Prenzlauerberg, les bureaux du parti des verts de la Raumerstraße se mangent des tags en solidarité avec lesréfugiés sur sa façade. Les flics ont ouvert une enquête.
  • Dans la journée du 25 juinles bureaux du maire Herrmann (verts) de Kreuzberg ont été occupés par des personnes solidaires.
  • Plus tard vers 22h30, une manifestation de solidarité s’est tenue dans Kreuzberg: outre des slogans et banderoles contre les frontières (« no border no nation stop deportation »), des barricades sont érigées à travers les rues et des vitres d’immeubles du processus de gentrification sont défoncées.

"le problème se nomme racisme"

  • Le 26 juin 2014 dans le quartier de Neuköln, une manifestation sauvage part de la Reuterplatz vers 22h00. 60 personnes y prennent part: des barricades fleurissent dans les rues, tandis qu’un immeuble du quartier d’affaires perd quelques vitres et des manifestant-es s’affrontent avec les keufs.
  • Dans la nuit du 27 juin 2014, une attaque incendiaire vise le tribunal de Tempelhof-Kreuzberg en solidarité avec les occupant-es de l’école. Le communiqué dit entre autre « Des balles pour le maire Hermann, le sénateur Henkel, le conseiller municipal Panhoff – Liberté pour tous les prisonniers – Droit de rester pour tous !

TribunalKreuzberg

  • Tôt dans la nuit du 28 juin à Berlin, un véhicule de l’entreprise de sécurité Dussmann est incendié. L’attaque est réalisée en solidarité avec les réfugiés, contre les « mercenaires de l’agence Frontex » (la revendication de l’attaque est lisible en allemand ici)

dussmann

Samedi 28 juin 20145000 personnes ont manifesté à Berlin contre l’expulsion de l’école occupée et en solidarité avec les sans-papiers qui restent à l’intérieur du bâtiment. Le cortège, parti de Herrmannplatz, est passé parOranienplatz jusqu’à l’école de la rue Ohlauer. Les flics étaient toujours en masse dans la ville, avec des unités de flics venant de toute l’Allemagne (de Bavière,  Thuringe, Rhénanie du Nord-Westphalie et du Brandebourg).

2806-01

"Solidarité avec les réfugiés"

2806-03Voir d’autres photos de cette manif

  • Dans la nuit du 28 au 29 juin à Cologne, les locaux du parti des verts, situé en plein centre-ville Ebertplatz 23, s’est fait refaire sa façade à la peinture en réponse à l’expulsion des occupant-es de l’école Gerhart Hauptmann et à l’état de siège policier du quartier de Kreuzberg.
  • Dans la nuit du 29 au 30 juin 2014, des tags ont recouvert le bureau fédéral des verts dans le centre-ville de Bonn. On pouvait lire « les verts envoient les réfugiés à la mort », « solidarité avec les occupant-es de l’école à Berlin »…

Bonn

Sourcesindymedia linksunten et plusieurs articles de leur presse

Bourg-lès-Valence (Drôme) : un participant de la machine à expulser perd trois véhicules (Le 1er juillet 2014) Bourg-lès-Valence : trois véhicules de la Croix-Rouge ravagés par un feu criminel

Le Dauphine Libéré | 23/06/2014 à 06:40

Dans la nuit de dimanche à lundi, peu avant minuit, unincendie criminel a ravagé trois véhicules de la Croix-Rouge à Bourg-lès-Valence. L’intervention rapide des sapeurs-pompiers a évité la propagation des flammes au bâtiment situé juste au-dessus. Un bâtiment abritant différentes associations et les archives de la Ville. Les policiers valentinois, présents sur les lieux du sinistre sont en charge de l’enquête. Marlène Mourier, maire de la commune, était également sur place cette nuit.

NB : Pour des infos sur le rôle de la Croix-Rouge dans la machine à expulser, on peut lire la brochure ici  » La Croix-Rouge collabore aux expulsions. Autour de quelques vautours de la machine à expulser #1« .

lu sur brève du  désodre