Archives de catégorie : General

Besançon, France : Sur le saccage d’un bâtiment de la fac de lettres

Dans un mail adressé à la communauté universitaire de Franche-Comté mercredi 28 novembre au soir, le doyen de l’université de lettres de Besançon, André Mariage, nous fait part de son indignation quant au saccage du bâtiment N de l’Arsenal durant la nuit du 27 au 28 novembre:

« Celles et ceux qui fréquentent le bâtiment N de l’Arsenal ont pu constater les dégradations commises par un ou plusieurs individus mal intentionnés durant la nuit du 27 novembre 2018. Ces actes de déprédation aussi lâches que ceux de mars 2018 n’ont d’autre motivation que la destruction du bien commun et le saccage de l’outil de travail des étudiants et des enseignants. De nombreux tags, dont certains à caractère injurieux, salissent nos murs et rendent inutilisables des écrans de projection comme celui de l’amphi N1. Le contenu des extincteurs a été déversé sur les meubles audiovisuels des salles N4, N5, N114, N107, N207 et N209, (sous réserve d’autres salles en cours de vérification) mettant tout le matériel hors service (ordinateurs, matrices vidéo, câbles…). Les enseignements seront perturbés du fait de ne pouvoir utiliser la vidéoprojection dans les salles détériorées. Les locaux du LASA ont également été très dégradés empêchant l’accès à certains bureaux.Le coût financier des réparations est déjà estimé à plusieurs milliers d’euros, sur la seule base des constatations effectuées. […] ».

En tant que personne étudiant à l’UFR SLHS, je tenais à apporter quelques précisions quant à la version du doyen à travers son communiqué de propagande :

Parmi les slogans tracés sur les murs amiantés du bâtiment, nombreux étaient ceux qui s’attaquaient à Macron, ainsi qu’à la direction de l’université (André Mariage pour la fac de lettres et le président de l’université, Jacques Bahi) qui, pour mémoire, a traîné deux étudiant.e.s en conseil de discipline durant ces deux dernières années de lutte contre la sélection. D’autres inscriptions étaient plus générales : « Aucune ambition dans ce monde sauf celle de le détruire ; Mort au patriarcat ; la paix sociale est violente ; Demandons rien prenons tout #ChampsElysées #24novembre ; Ni berger ni troupeau, révolte ; acabadabra nous revoilà », « 1er semestre: Saccage – 2è semestre: Etudes sur le cynisme » …

Le communiqué du doyen insiste particulièrement sur les dégradations visant les bureaux du LASA, laboratoire de socio-anthropologie. Non loin des bureaux, un tag dit « LASA : Labo de la répression ». Et pour cause, ces dernières semaines, ce labo de recherche se vante partout dans la presse locale de préparer l’ouverture d’un nouveau commissariat de police dans le centre commercial Cassin à Planoise, prévu au départ pour avril 2019 et qui finalement sera inauguré en décembre 2018. Celui-ci sera l’annexe du commissariat central de la Gare d’Eau dans le cadre du nouveau plan de « Police de Sécurité du Quotidien), où quinze flics seront en poste en continu. Ainsi, le site d’infos bisontines macommune.info, la radio pontissalienne plein air, l’Est Républicain (article payant) et France 3 Franche-Comté, ont relayé le lancement de cette « étude ».

« Dès janvier, les étudiants et leur directeur de recherches vont commencer par recueillir la parole des habitants de Planoise, des commerçants, des enseignants, des policiers, des élus municipaux, des gardiens d’immeubles… La liste n’est pas exhaustive. Une forme d’état des lieux sans à priori qui prendra six mois. L’objectif est d’élaborer deux à trois scénarios de crise qui font référence à des actes d’incivilités ou de délinquance. Le rodéo urbain, le squat des cages d’escaliers peuvent faire partie de ces scénarios mais rien n’est défini, cela dépendra du contenu des entretiens. La deuxième phase de ce travail va durer un an. Là, il s’agit de constituer des groupes de six à huit participants. L’objectif est de confronter les comportements en cas de crise. Quelle est la logique d’actions de chacun ? Comment réagissent-ils dans telle ou telle circonstance ? Comment les réflexes et les logiques professionnelles vont se confronter en cas d’incivilités ou d’actes de délinquances ? La dernière phase de travail est prévue sur six mois. L’expérimentation sera rendue publique. Il s’agira aussi de mesurer le degré d’adhésion des publics au dispositif de cette Police de sécurité au quotidien. Des « fiches actions » seront établies pour guider les pratiques futures et ainsi améliorer les réactions en situation de crise. »

Leur but semble clair : permettre aux flics d’adapter leur sale travail selon les situations « de crise » (en cas d’émeutes et autres révoltes, notamment). Ces universitaires (étudiants de master) en charge de mener les enquêtes sous la direction de Lucie Jouvet-Legrand, ont fait le choix conscient d’aller là où les flics ne peuvent pas, c’est-à-dire récolter des informations précieuses afin de perfectionner leurs méthodes de maintien de l’ordre et de pacification sociale. Le LASA n’est ni plus ni moins que la main gauche des forces de répression. Qu’elle en paye le prix n’a rien d’étonnant, dans une fac où la répression s’est abattue sur une vingtaine de personnes en février 2017.

Quelques autres photos des tags reprises de la presse locale ou de twitter:

 

[Reçu par mail]

Le Pouzin 07250.Samedi 1er décembre La colère monte d’un cran et la solidarité entre manifestant-e-s face aux gendarmes

france bleu drome Ardèche 2 décembre 2018 à 6:46

La situation s’est tendue au Pouzin en Ardèche samedi en fin de journée aux alentours de 17 heures entre gilets jaunes et forces de l’ordre. Des affrontements ont eu lieu. Les pompiers sont intervenus jusque tard dans la nuit.

Photo diffusée vers 21 heures sur Twitter par la gendarmerie de l'Ardèche
Photo diffusée vers 21 heures sur Twitter par la gendarmerie de l’Ardèche – Photo – Gendarmerie de l’Ardèche

Dauphiné libéré Publié le 02/12/2018 à 10:14

Après une charge des manifestants, les forces de l’ordre se sont retranchées derrière le pont de chemin de fer sous une pluie abondante de projectiles. Photo Le DL/S.M.

La situation s’est tendu  sous le pont  de la voie ferré après  une altercation musclée entre un manifestant  les gendarmes ont traîné à terre  un jeune homme pour l’isoler, ceux-ci  l’ont relâché face à la colère des manifestants

textes  reformulés à partir des information de la presse

Paris : L’essence augmente ? On utilisera des allume-feux

ll paraît que ce automne la mode est au jaune fluo. Il paraît qu’il va assez bien avec le bleu-blanc-rouge. Il paraît qu’il faut absolument y être, participer, contribuer parce qu’il y a du monde dans la rue, sans orgas et ça casse. Il paraît que si on n’y va pas on reste forcement devant internet.

Nous, on s’en fout.
Les barricades sur les Champs ne cachent pas la confusion. La casse ne peut pas remplacer les idées antiautoritaires. On était dans la rue en 2016, on y sera à nouveau, mais pas pour défendre le vieux monde et ses bagnoles.
Et on pense que plein d’autres possibilités existent, il suffit de les chercher.

Au petit matin du 27 novembre on a cramé une voiture du service technique de la Préfecture de Police, devant le poste de la rue Camille Desmoulins (le même qui avait perdu ses vitres il y a quatre ans). La voiture sérigraphiée Enedis garée en face y est passée elle aussi. Enedis, avec sa filiale Gepsa, se fait du fric avec l’enfermement. Ils gèrent pas exemple la taule de Meaux où est enfermé Kréme (on t’envoie une accolade poto !).

Solidarité aussi avec les anarchistes en prison à travers le monde, de ceux de l’op. Scripta manent en Italie, à la CCF en Grèce, aux personnes récemment arrêtées en Argentine.

L’essence augmente ? On utilisera des allume-feux.

Stuart, Kevin et Bob

On ne traverse pas des mers et des frontières en lâchant des lanternes

salut,
un texte qui revient sur la marche de solidarité avec les exilés du
vendredi 23 novembre à Ouistreham.On ne traverse pas des mers et des frontières en lâchant des lanternesVendredi 23 novembre au soir avait lieu une marche de solidarité avec
les migrants de Ouistreham, toujours aussi nombreux à vivre dehors et à
essayer de passer la frontière vers l’Angleterre par le terminal de
car-ferry. Cette marche était organisée dans le cadre du festival «
citoyen » festisol. Sur place, depuis plusieurs années maintenant, des
solidarités de base sont organisées par des habitants et habitantes
(repas, fringues, douches, hébergement…), tandis que de nombreux squats
sont régulièrement ouverts à Caen, notamment par l’Assemblée générale de
lutte contre toutes les expulsions.La marche, déposée en Préfecture et ouverte par une bagnole de flics,
réunit 400 personnes. Le CAMO (Collectif d’Aide aux Migrants de
Ouistreham) la souhaite silencieuse, en hommage aux morts écumant la
méditerranée. Une fraction des gens refusent de jouer cette pièce
macabre : fumigènes et slogans égayent la manif, rapidement encadrée par
les gendarmes. Pas mal de migrants, quasi-tous soudanais, sont présents
dans le cortège, et peu disposés au silence eux aussi.

La marche se termine sur le parking avant le terminal de car-ferry. Les
gendarmes bloquent toute possibilité d’aller plus loin. Derrière, un
facho notoire gueule « Allez les négros, rentrez chez vous », bien
planqué derrière une rangée du PSIG (Peloton d’intervention de la
gendarmerie). Les exilés sont les plus prompts à réagir, avec quelques
autres personnes. On presse un peu le barrage de la bleusaille, et les
exilés gueulent « Laissez-nous passer ». La première altercation avec un
gendarme a lieu à ce moment-là. Pendant ce temps-là, une autre frange de
la manif lâche des lanternes chinoises dans le ciel.

Les organisateurs et organisatrices annoncent, après ce qui aurait dû
être une dernière prise de parole, la fin de la manif, et le retour au
bercail groupé, pour rejoindre les voitures laissées au point de départ.
Les gendarmes accompagnent le mouvement. Sur ce trajet, l’ouverture d’un
squat préparée secrètement doit s’officialiser. Arrivé à proximité du
bâtiment vide, un groupe se détache de la manif et ouvre la grille. Un
groupe d’une quinzaine de personnes parvient à dépasser la cour et à
rentrer dans le lieu avant que les cognes ne s’organisent. Quelques
coups de tonfa sont distribués, et une personne est molestée et mise au
sol pour interpellation. Pendant ce temps-là une quinzaine de personnes
pousse les gendarmes pour créer une ouverture. La mêlée dure un bon
moment. Les flics essaient de fermer la grille, largement pliée sous les
poussées. Le colson qui doit leur servir à maintenir fermé la grille est
subtilisé. Finalement, la situation se calme. Des gens sont dans le
squat, une centaine de personnes est dehors. Le PSIG tient l’entrée de
la cour, en rang là où se tenait la grille.

Le CAMO, ou plutôt son porte-parole, puis une autre personne au nom de
l’inter-orga malheureusement habituelle lors de ces rendez-vous depuis
quelques années, appellent à repartir en cortège et à lâcher les gens à
l’intérieur du squat, alors que ces camarades de lutte risquent gros. La
situation a le mérite de clarifier les positions des uns, des unes et
des autres. Les citoyens et citoyennes remballent face aux autorités. La
solidarité a ses limites. Les échanges sont vifs à l’extérieur, et
tournent parfois à la guéguerre inter-orga pour savoir qui est le plus
solidaire avec les migrants. Ça discute avec les flics, ça négocie. Il
en est toujours ainsi quand la révolte s’exprime concrètement et non
symboliquement. Les citoyens et citoyennes refusent le conflit avec
l’Etat et ses cognes, quitte à laisser en pâture aux flics et aux juges
d’autres personnes solidaires ou même des migrants, qui doivent se
conformer à leur manière docile de contester.

Finalement, les gendarmes demandent à voir le papier prouvant que le
lieu est ouvert depuis plus de 48h. Malheureusement, il semble qu’il ait
disparu ou ait été oublié. On apprend que les gens à l’intérieur vont
sortir, mais que les gendarmes veulent les contrôler. Or, il semble
qu’il y ait des sans-papiers dans le lot… Le groupe à l’intérieur sort
en se chaînant et se dirige vers l’entrée de la cour. De l’autre côté,
nous sommes plusieurs à pousser dans l’autre sens pour établir la
jonction, empêcher tout contrôle et n’abandonner personne. Les
gendarmes, pas assez nombreux, sont emmerdés par la situation. Les
cognes n’aiment pas être pris en tenaille. Cette fois, la mêlée est
moins bon enfant. Les gendarmes ne se contentent plus de pousser, mais
cognent. La jonction se fait, le groupe de l’intérieur parvient à
sortir, sauf une personne qui reste un moment à l’entrée de la cour,
agrippée à la fois par les gendarmes et par les révoltés, avant de
réussir à s’échapper. Les gazeuses à mains sont de la partie.
Finalement, on se regroupe à l’extérieur. La situation reste confuse un
moment, des blessés devant rejoindre les pompiers, d’autres gens
s’inquiétant du sort du premier interpellé. Le PSIG est aux aguets. On
craint de nouvelles interpellations. Les migrants sont les plus
dynamiques, et sont plusieurs à vouloir retourner au contact.

Le paternalisme récurrent d’une bonne partie des gens présents s’exprime
une nouvelle fois dans toute sa splendeur : on ne se contente pas de
leur dire que là on n’a pas le rapport de force, qu’on s’en sort
relativement bien et qu’il vaut mieux se barrer, ce qui peut s’entendre,
mais certains et certaines, animés des meilleures intentions du monde,
les empêchent physiquement de passer. Ils finiront par y arriver, et se
rendront compte par eux-mêmes que la bataille se termine là pour ce
soir. Une autre leçon de cette épisode, c’est qu’encore une fois on a vu
qui ne voulait surtout pas aller au contact avec les flics, et que ce
n’est certainement pas une bonne partie des migrants. On avait pourtant,
lors des précédentes manifs, entendu des choses du genre : « il ne faut
pas y aller, c’est mettre en danger les migrants, qui ne veulent pas de
ça… » Ben voyons. On ne traverse pas des mers et des frontières en
lâchant des lanternes.

Au final, le retour vers le parking se fait davantage par petits groupes
que bien groupé. Plusieurs nouvelles interpellations ont alors lieu. En
plus de la première interpellation lors de la tentative d’ouverture, au
moins 2 autres personnes dont un exilé sont placés en garde-à-vue. Ils
ont depuis été relâchés et les 2 camarades de lutte passent en procès
pour violence sur agent. Il y en aurait peut-être eu 3 autres dont 2
exilés. La presse ne confirme que 3 interpellations.

De toute évidence le round d’observation est terminé. La répression
prend un nouveau visage. Au harcèlement sournois des migrants, aux
squats virés, succèdent les violences policières et l’arsenal
judiciaire. Cette journée marque également un tournant dans la manière
dont les manifestations risquent de s’organiser. Nous devons en prendre
acte et nous y préparer. Nous ne pouvons qu’encourager ceux et celles
qui ne veulent pas en rester à l’indignation et préfèrent la révolte en
acte. Nous espérons que ce qui s’est passé ne sera pas un prétexte pour
calmer les choses, et que de nouveaux rendez-vous publics comme d’autres
formes de révolte vont se dérouler.

Cette journée et les quelques 400 personnes présentes lors de cette
marche rendent une nouvelle fois manifeste la solidarité réelle que
rencontrent les migrants sur place. A l’agitation locale de
l’ultra-droite répond une solidarité concrète de chaque instant. Par
contre, et ce n’est pas une nouveauté, cette solidarité s’exprime
également avec un fort paternalisme. Certains et certaines pensent et
agissent à la place des migrants. Les migrants comme ceux et celles qui
manifestent leur solidarité ne sont réduits qu’à suivre les décisions
d’états-majors, le plus souvent auto-proclamés.

Cette solidarité trouve également sa limite dans le refus de se
confronter autrement que symboliquement et « humanitairement » à l’Etat
et ses nervis, et en se dissociant publiquement des actions des
personnes qui passent à l’acte.

C’est bien la composition comme idéologie que cette journée vient
également ébrécher. Depuis un moment, nombre de militant-e-s et de «
radicaux-ales » balbutient la même ritournelle, celle de l’unité à tout
prix. Pourtant, composer, c’est souvent créer des alliances de
circonstances entre des forces fortes de puissants antagonismes. Les
événements d’une lutte finissent souvent par révéler ces contradictions.
Ce que l’idéologie de la composition répand c’est une discipline de
milieu privilégiant les liens avec la gauche syndicale, politique et
associative à toute radicalité effective. Lorsque cette radicalité
surgit quand même, se révèle alors le caractère factice de cette
composition. Inutile de rêver, les idéologues de la composition seront
prêts à toutes les contorsions pour maintenir l’unité. Espérons que
d’autres la questionneront.

Il ne s’agit pas pour nous de rendre plus humain l’accueil des migrants,
mais de détruire les frontières d’un monde où sévissent toujours plus
l’exploitation, la destruction du vivant, les guerres économiques,
nationalistes ou religieuses. Nous n’attendions rien de la gauche
politique, associative ou syndicale, et n’en attendons pas davantage
après cette journée. Nous continuons de penser que l’on ne traverse pas
les mers et les frontières en lâchant des lanternes.

Des anarchistes contre les frontières

proposition diffusion brochure antinucléaire « PENDANT CE TEMPS LA MACHINE DE MORT… »(mise à jour)

[reçu par mail]

Bonjour à tous,

Certains me connaissent déjà (déjà contacté fin 2017) je reveins vers vous infokiosques et espaces autogérés pour vous présenter les détails de la brochure antinucléaire « PENDANT CE TEMPS LA MACHINE DE MORT… » imprimée cette année et disponible.
Diffusée en underground dans les groupes et librairies alternatives et antinucléaires.
brochure « PENDANT CE TEMPS LA MACHINE DE MORT… »
Caractéristiques éditoriales :

Brochure 32 pages Noir & Blanc

A3 plié, format fermé A4, reliure 2 points agrafes.
Couverture épaisse 300 gr pelliculée mat en recto.
Intérieur papier offset 140 gr.
Présentation de la brochure sur site :
PDF à télécharger pour juger du contenu :
Liens à partir des sites :
INDYMEDIA Nantes :
CRAS Toulouse :
 
Possibilités de diffusion-ventes :
 
DÉPÔT-VENTE :
Infokiosques, espaces autogérés, groupes antinucléaires, informels ou plus structurés, alternatifs, etc.. :
contactez-moi si intéressé pour acquérir quelques exemplaires à diffuser.
Document se voulant radical pour inciter et consolider le combat, les actions… »
Et avec plaisir si vous êtes vous même intéressés.
Pour info je serai sûrement à Anarphabete à Toulouse le 8 déc. Si jamais…
Voir :
Merci beaucoup !
Benjamin
Cordialement
Et avec plaisir si vous êtes vous même intéressés.
Pour info je serai sûrement à Anarphabete à Toulouse le 8 déc. Si jamais…
Voir :
Merci beaucoup !
Benjamin
Cordialement

Portes les Valence, France: le 30 novembre rassemblement contre le nucléaire et son monde à 18h
  le 30 novembre rassemblement devant l’Espace Cristal à 18h ( 816 rue Charles de Gaulle à Portes-Lès-Valence )
Les Commissions Locales d’Information des Grands Équipements Énergétiques du Tricastin (CLIGEET) et de Framatome Romans, organisent une réunion publique le Vendredi 30 novembre 2018 de 18h30 à 21h30 à l’Espace Cristal, 816 rue Charles de Gaulle à Portes-Lès-Valence

valence, france 1er décembre lelaboratoire anarchiste: Invitation à la causerie sur les luttes autonomes dans l’Espagne des années 70

Salut, suite à un empêchement de dernière minute, les personnes
attendues ne pourront être présentes le 27 novembre à 18h00 à la causerie organisée par le Laboratoire Anarchiste autour du livre « LEPARI DE L’AUTONOMIE », histoire des luttes autonomes en Espagne des années 1970. Mais ce contre-temps ne nous empêchera pas de se  retrouver avec les personnes attendues le samedi  premier décembre à 18h même lieu même adresse.. 18h c’est l’heure de l’apéro soit avec du bon vin rouge et aussi pour celles et ceux qui préfèrent des bons jus de fruit  avec une auberge espagnole pour poursuivre  la discussion interrompue

Image

18h00- causerie sur les luttes «autonomes»dans l’Espagne des années 70 en

présence du coordinateur du recueil de textes Le pari de l’autonomie

Il y a un demi siècle « mai 68 en France fut la figure de proue d’un mouvement plus vaste commencé à Berkeley en 1964, qui continue avec la révolte des ghettos noirs aux états unis en 1966, la lutte conte la guerre du Vietnam…

Jeunesse, spontanéité ont présidé à ces événements[…]

Qu’une nouvelle génération , par sa seule et propre expérience , soit parvenue à démystifier l’imposture endurée et dénoncée en vain durant plusieurs décennies par l’avant garde traditionnelle, voilà qui constituait la preuve irréfutable d’un changement historique désormais acquis[…]une révolte qui exprime une rupture avec le vieux monde à travers les luttes anti autoritaires, anti hiérarchiques, anti bureaucratiques et qui ne se préoccupent pas de passer sous les fourches caudines du programme anti- capitaliste classique défendu par les organisations de la classe ouvrière et les groupes gauchistes ( la gauche du capital […]C’est cette révolte qui met en crise le système par l’intermédiaire d’un événement qui ne correspond pas à une crise économique, mais qui fonctionne comme dévoilements des contradiction » extrait de mai 68 et le mai rampant italien J.WAJNSZTEJN

Dans la péninsule Ibérique, dans les années 1970 l’appareil franquiste en fin de règne , puis le gouvernement chargé d’assurer la transition dite  »démocratique » ont chacun leur tour du mal à contenir les conflits qui secouent lieux de travail, quartiers et prisons .

Dans une large mesure ces deux mouvements refusaient d’être dirigés , se méfiaient des politiciens et des syndicalistes.Bref , se construisaient autant contre ceux et celles qui cherchaient à encadrer leur révolte contre le pouvoir en place. Beaucoup faisaient le pari de l’auto-organisation et de l’autonomie !

C’est pour ces perspectives que ces luttes nous parlent et nourrissent notre recherche.

Mardi 27 novembre ___au laboratoire ( 8 place saint jean) place du marché couvert

Récit de luttes dans l’Espagne des années 70

18h causeries sur les luttes « autonomes » dans l’Espagne des années 70 en présence du coordinateur du recueil de textes :Le pari de l’autonomie.,

Convergences parallèles

Vetriolo, giornale anarchico, num. 2 / automne 2018

L’insurrection qui sera
Il y a un anarchisme qu’on pourrait définir « asocial ». Il court derrière les luttes, il est toujours à la recherche du bon terrain où intervenir, mais une fois qu’il l’a trouvé, il en est dégoûté. Il nourrit de la rancune envers l’inertie de la société, avec laquelle cependant il faut toujours qu’il revienne à se confronter. Parce que l’insurrection c’est un fait social. Chaque geste de révolte dans le monde est social, généralisé, patrimoine de tout le monde. Qu’il s’agisse d’un djihadiste en Syrie ou d’un black-out dans le petit village de Colleferro, qu’importe ? Le monde est en feu. Il est naturellement difficile de savoir à quelle volonté cela est du, cependant c’est un fait. Coup de bol ou action consciente, et avec quel objectif… cela ne doit avoir aucune importance. La clarté on l’exalte parmi les compagnons, dans l’effervescence sociale elle ne marche pas, on la stigmatise consciemment. Parce que l’insurrection sera sociale ou ne sera pas. L’insurrection, qu’est ce qu’elle sera ?
Et alors l’ « asocial » essaye de s’imaginer plongé dans ces fameux faits, là où ça bouge, dans les zones d’interventions. Non, pas à Colleferro. Il va en France, par exemple. Du coté de Nantes. Sur la ZAD, laboratoire de résistance à un aéroport et d’expérimentation d’une « vie autre». Une expérience de cohabitation.

L’insurrection qui viendra
Là, l’« asocial » trouve le social, la grande masse des citoyens. Il la regarde en chien de faïence, il prouve instinctivement pour elle de la répulsion, mais il sent que c’est là qu’il doit aller, là où ça bouge. Parmi les masses, il trouve un groupe : celui-ci aussi, il parle d’insurrection. Il se définit d’invisible. Mais pour lui l’insurrection, vue égalent comme encore embryonnaire, mais diffuse à perte de vue, est quelque chose à orienter, à diriger  ; elle ne peut pas y arriver toute seule, elle a besoin de l’art de la politique avec tous les moyens. L’insurrection viendra ; elle a simplement besoins de chefs et de manœuvre, pour grandir. L’insurrection qui viendra.

Noir fumée
En plus du mantra insurrectionnel, « asociales » et invisibles ont donc en commun une certaine fascination pour ce qui est éthéré, ce qui est indistinct. La fumée des barricades fonctionne comme une cage : l’effervescence apparaît comme diffuse et non définie. Généralisée et vague.
Les deux revendiquent leurs contours flues : les invisibles pour mieux se cacher derrière des cabales, d’où diriger ; les « asociales » pour mieux creuser parmi le peuple bariolé. Caméléons les premiers, incognito les deuxièmes.
Entre les deux, il y a les citoyens, qui semblent presque la pomme de discorde d’un duel.
Ce n’est pas que je me serais laissé aller à une vision simpliste du monde, mais, que cela puisse plaire ou pas, c’est sur le corps social que les deux font leurs calculs. D’un côté on veut le manipuler, de l’autre on veut y coller dessus ses propres théories. En tout cas, c’est une galère, cette expérience d’une « vie autre » !
Mais il est difficile de faire la différence entre toutes ces projectualités avides. Des contradictions apparaissent. Non pas celles internes à la lutte, non. Celles-ci on a décidé de les accepter à partir du moment quand on a choisi de faire converger sur le même terrain autoritaires et anti-autoritaires. Des contradictions apparaissent parmi les « asociales » eux-mêmes. Du coup, ils font leur apparition des groupes de type Légal Team, mais contre l’État et la police, bien entendu. On jacasse de « force du collectif », de « lutte de pouvoir asymétrique ».

Fumée dans les yeux
Tout cela est facile pour les invisibles. Ils sont un groupe plus pragmatique, ils prennent en main la situation, ils dictent la politique à suivre. Ils se posent en caïds de la future insurrection, celle qui viendra, utilisant pour cette finalité les citoyens sociaux et les anarchistes « asociaux ».
Du coup ces derniers, non plus agissants mais agis, cultivent leur rogne, à cause de l’énième arnaque subie. Ils se sont rendu compte en retard que le pouvoir se trouve des deux côtés de la barricade qu’ils ont construit, mal cachés derrière la façade collective, et comprennent que du coup l’expulsion sera sociale ou ne sera pas. Cette fois-ci ils devinent. C’est l’expulsion, et elle est sociale, diarne !
Chassé par le pouvoir collectif et social qui voit ensemble citoyens et invisibles, l’ « asocial » ne se laisse pas abattre. Après un premier désarroi et quelques années passées à morfler, il revisite la critique des scénarios écrits à l’avance. En une semaine à peine, il renverse la formule qui était acceptée comme valide jusqu’à la veille. Mais d’ailleurs, les contours mal définis servent à cela aussi : à brouiller les eaux.
Pour se donner à nouveau un ton, il déclare être contre la composition, puisque après avoir été réprimé par ses voisins de cabane, c’est le tour d’être rejeté par les deux autres composants. Pourtant, même si touché, il continue à s’attarder sur le passé. Maintenant il est contre la composition, mais il continue à faire peser la Trahison de la « gestion collective de la ZAD » sur ceux qui ont présenté des « projets individuels ». En somme, il n’arrive pas encore à croire à son refus d’un front uni.
D’un côté : invisibles, de l’autre : volontairement aveugles.

Noir poison
La rogne grandit à vitesse grand V et avant le point de non-retour l’ « asocial » explose. L’assemblée des décisions collectives qui ne sont plus appréciées devient un « organisme du pouvoir bureaucratique de la ZAD ». La ZAD elle-même est maintenant « un pouvoir en plus à renverser ».
Cela est le modus operandi classique de l’ « asocial » dans toutes les luttes. Remarquez-le à l’occasion du prochain foyer qui brillera à l’horizon. Au début il est fasciné par l’agrégation multiforme et indéfinie, puis il commencera à marmonner à cause de l’arrivée de la politique.
Jaloux de sa niche, il préfère voir le compromis seulement lors des moments de plus forte « popularité » des luttes (quand ils arrivent en soutien auteurs de bandes dessinées, intellectuels, musiciens et délateurs différents et variés). Un peu comme l’attitude des punks par rapport aux Green Day.
Du coup, quand la lutte ne sera plus pour vrais connaisseurs, il s’en sortira avec poison et communiqués, maudissant l’intrusion d’autres luttes plus pop. Entre une insulte et l’autre il trouvera le temps, pour pédanterie ou pour auto-absolution, d’expliquer aux autres anarchistes (qui peut-être prennent bien garde de se faire des illusions, dans de telles situations) qu’une merde est une merde, qu’un politicien est un politicien, qu’on ne négocie aucun projet et qu’on ne présente pas de pétitions. Son éruption contre les invisibles est une catharsis.
C’est totalement correct, ou presque, ce que tu dis en retard, mon cher ami « asocial » . Je croyais que tout le monde le savait déjà. Entre-temps, tes derniers feux de rage devraient être éteints. Ta haine – tout comme ta rogne – est psychosomatique : elle s’apaise en crachant sur les barricades que tu laisses derrière toi, pendant que t’es déjà à la recherche de la prochaine arnaque.

 

« Celui qui frappe ne haïra pas l’ennemi, puisqu’il ne pourra pas le voir ; et la victime ne haïra pas celui qui la frappe, puisque celui-ci ne sera pas perceptible »
Günther Anders

Marco
prison d’Alessandria, août 2018

Publication, France : Nouveau numéro de « Sans détour »

Le N.1 du journal anarchiste apériodique Sans Détour vient de sortir. Les personnes intéressées peuvent nous écrire pour nous demander des exemplaires [à l’adresse sansdetour[at]riseup.net].

Extrait de l’édito:

« […] ce n’est pas la promesse d’un résultat heureux qui nous décide.
Nous n’agissons jamais à crédit, au contraire, chaque prise d’initiative, chaque pas en avant porte déjà avec soi son sens et sa raison d’être. Parmi eux, la réponse immédiate et en acte à une tension qui nous traverse. Une tension bien souvent incommodante, celle qui nous agite et qui, agrippée à notre épaule, nous murmure à l’oreille : et toi, que fais-tu face à tout cela ? Cette tension qui n’est pas aveugle, mais qui est enrichie par l’analyse, la compréhension active, l’étude de ce qui nous entoure. Une tension qui donne du sens à nos efforts, à nos recherches, à nos prises d’initiatives, qui nous pousse à sortir du confort relatif de nos existences et à nous aventurer sur des chemins inconnus et dangereux. Une tension pour laquelle il vaut la peine de vivre, qui donne la force d’assumer les conséquences de certains choix, d’affronter la répression et qui peut aussi conférer un véritable sens à la mort.[…] »

Au sommaire de ce numéro:

-Des litchis en hiver. A propos d’exotisme et d’internationalisme
-Expansion techno-industrielle et résistances au pillage
-L’idéologie de la science
-2+2=7
-Des coups contre la prison
-Lectures intempestives

[Reçu par mail]

Valence,france: le centre pénitentiaire se prépare t’il pour le SAS(structure d’accompagnement vers la sortie)?

note: la question qu’on pose dans le titre n’est pas adressée à  l’état, mais à toi lecteur du blog car dans la carte   qi circulent  on parle de 120 places supplémentaires au centre pénitentiaire de valence.( annoncée par la sinistre ( qui va encore plus détruire l’ordonnance 1945  justice des mineurs).Elle prévoit de financer la  construction de 20 centres éducatif  « fermé » supplémentaires

« Les prisons existent pour que ceux qui sont dehors croient être libre. »

Pour rappel, au terme de partenariats public-privé (PPP) les groupes suivants conçoivent, possèdent et/ou gèrent déjà de nombreuses prisons depuis une dizaine d’années : Bouygues (Nantes, Réau-Melun, Annoeullin-Lille, Le Havre, Poitiers-Vivonne, Le Mans-Coulaines), Eiffage (Béziers, Roanne, Nancy-Maxéville, Lyon-Corbas) et Spie Batignolles (Valence, Beauvais, Riom). Quant aux deux derniers gros groupes de BTP, ils ne sont pas en reste, puisque c’est Vinci qui s’est occupé de reconstruire La Santé à Paris (réouverture le 7 janvier 2019) et du chantier des Baumettes-2, tandis que c’est Léon-Grosse qui va construire la nouvelle prison alsacienne de Lutterbach. Si les nouvelles taules ne seront plus construites en PPP mais en ayant recours à des « contrats de conception-réalisation », ce sont ces mêmes entreprises qui continueront à s’enrichir sur l’enfermement, au même titre que les fournisseurs Sodexo (en contrat avec 34 prisons françaises plus 60 autres dans le monde) ou Gepsa, filiale d’Engie (ex GDF-Suez), présente dans seize prisons et bon nombre de centres de rétention pour sans-papiers.

non fides..fr


radio France bleu Drome Ardèche mardi 27 novembre 2018 à 2:27 – Mis à jour le lundi 26 novembre 2018 à 15:38

Deux ans après la mutinerie à la prison de Valence, bientôt le début des travaux

Deux ans après la mutinerie qui avait fait de gros dégâts à la prison de Valence, dans la Drôme, le chantier de réparation devrait débuter d’ici la fin de l’année. Il devrait durer sept mois.

Image d'archive incendie à la maison d'arrêt le 27 Novembre 2016
Image d’archive incendie à la maison d’arrêt le 27 Novembre 2016 © Radio France – Tommy Cattanéo

Valence, France

Le 27 novembre 2016, des détenus du quartier maison centrale, celui des longues peines, mettaient à sac tout un bâtiment. Ils ont même déclenché un incendie dans trois cellules. Les flammes et les fumées ont dévasté le rez-de-chaussée et les étages.  Les détenus avaient également cassé les caméras de vidéo-surveillance à coups de casserole et projeté au sol du gros électro-ménager (machine à laver) depuis les étages supérieurs. Depuis, ce bâtiment est resté vide. Inutilisable. Il a fallu beaucoup de temps à l’administration pénitentiaire pour organiser le chantier de remise en état.

Bâtiment incendié lors de la Mutinerie du 27 novembre 2016 - Radio France
Bâtiment incendié lors de la Mutinerie du 27 novembre 2016 © Radio France – Nathalie de Keyzer

L’administration explique avoir rencontré deux freins. Elle n’est que locataire du centre pénitentiaire de Valence. Les murs appartiennent à un partenaire privé et la négociation s’est révélée compliquée entre les deux parties. Ce chantier est d’une grande ampleur, et chacun souhaitait  payer le moins possible. 

L'une des trois cellules incendiée en novembre 2016 - Radio France
L’une des trois cellules incendiée en novembre 2016 © Radio France – Nathalie de Keyzer

Ensuite, il n’était pas question de reconstruire à l’identique et de risquer une nouvelle mutinerie. Un audit a donc été réalisé. Une étude pour améliorer les dispositifs de sécurité du bâtiment. Et cela a pris du temps, mais l’administration pénitentiaire l’assure : c’est désormais réglé et « tout est mis en oeuvre pour démarrer le chantier en décembre ».

l'un des couloirs du quartier maison centrale incendié en Novembre 2016 - Radio France
l’un des couloirs du quartier maison centrale incendié en Novembre 2016 © Radio France – Nathalie de Keyzer

Le chantier devrait durer sept mois. Les dégâts causés par la mutinerie avaient été estimés à un million sept cent mille euros. Les réparations, elles, coûteront plus cher mais aucun chiffre précis n’est annoncé pour l’instant.