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Paris, France : Quelques courants d’air froid au local des fascistes … (24 novembre 2017)

Samedi 25 novembre à Paris, les fascistes de Génération Identitaire prévoyaient de tenir une grande manifestation devant le Bataclan, afin de tenter de récupérer les massacres de novembre 2015 et véhiculer leur haine raciste vis-à-vis des assimilés musulmans.

Bien que celle-ci ait été décrétée interdite par la préfecture quelques heures avant, un groupe d’antifascistes est allé leur rendre visite au 20 rue Juge, dans le 15e arrondissement, où se trouve leur nouveau local. Sur place, les vitres du local ont été méthodiquement explosées à coups de bâtons et de la peinture rouge a été projetée sur la façade. Les visiteur.e.s sont reparti.e.s à temps, sans qu’il y ait d’arrestation.

 sans attendre demain,

[Nucléaire] Fukushima : cogérer l’agonie.

 

Fukushima_nuclear

En ce 11 mars 2015, quatre ans après l’inachevable désastre nucléaire de Fukushima, on peut, bien entendu, établir un bilan officiel : 87 enfants atteints d’un cancer de la thyroïde, 23 autres suspectés de l’être, 120.000 « réfugiés », 50.000 liquidateurs mobilisés au seuil sacrificiel dûment relevé, des piscines remplies de combustibles prêtes à nous exploser au nez, des rejets massifs et réguliers d’eau contaminée dans l’océan, pas moins de 30 millions de m3 de déchets radioactifs à stocker pour l’éternité.

Ce bilan existe. Nous vous y renvoyons.

L’État fait des habitants de Fukushima des cogestionnaires du désastre

Une fois ce « bilan » dressé, une fois les victimes et les inquiétudes considérées avec respect, il s’agit de tirer les conclusions qui s’imposent. L’une d’entre elles est la suivante : au fur et à mesure que se mettait en place l’aide fournie par des groupes citoyens, des ONG, des structures plus ou moins indépendantes, l’État faisait des habitants de Fukushima, indéniablement et sous couvert de « participation citoyenne », des cogestionnaires du désastre. On pourra nous opposer que cet élan civique a relevé de la spontanéité, voire de l’amour du prochain, que l’État n’a donné aucun ordre allant dans ce sens, que chacun était, et reste, libre de « s’engager » dans de tels mouvements, certes ! Cependant, beaucoup des hommes et des femmes qui l’ont fait, même si c’est inconsciemment, ont fait le jeu de l’État.

Voilà ce que nous avons constaté.

La plupart de ses groupes citoyens, ces ONG, ces structures plus ou moins indépendantes ont appelé les habitants à s’équiper de dosimètres, les ont aidé à s’en procurer ou à s’en fabriquer sur le mode do-it-yourself, les ont assistés dans la tâche pharaonique d’une impossible décontamination, ont réuni des fonds aux sommes parfois colossales pour acheter des équipements permettant d’effectuer des anthropogammamétries, y ont fait asseoir leurs congénères pour leur asséner des chiffres dont ils ne savaient que faire, ont élaboré des cartes des retombées radioactives au mètre près, ont ouvert des dispensaires dédiés à l’évaluation des doses reçues et au suivi sanitaire des populations. Ces « initiatives citoyennes » ont visé à rendre compte d’une réalité dont les protagonistes estimaient qu’elle était niée par les autorités. Ce faisant, plutôt que de les mener à « sauver leur vie », autrement dit prendre leurs jambes à leur cou (comme l’ont fait certaines structures, dans le Yamanashi par exemple, aidant les gens à refaire leur vie ailleurs), la plupart d’entre elles ont aidé les gens à rester sur place, ce qui a fait le jeu d’un État qui n’avait d’autre objectif, dès le début des évènements, que de maintenir les populations en place. Ce faisant, plutôt que de remettre en question la thanato-politique de folles sociétés humaines bâties sur le danger et le gouvernement par la mort, ces structures ont appris aux gens à vivre avec, attendu que les dosimètres créeraient le miracle.

De Tchernobyl à Fukushima, la cogestion a fait faire un bond qualitatif à l’administration du désastre : travaillant à la grande inversion du désastre en remède, elle a porté à un degré de perfection jamais atteint jusqu’à présent la responsabilisation de chacun dans sa propre destruction et la nationalisation du peuple qui la fonde.

Groupes indépendants… intégrés

Prenons deux exemples qui montrent comment, un jour ou l’autre, ces structures plus ou moins indépendantes l’ont été de moins en moins et se sont, avec plus ou moins d’état d’âme, ralliées aux structures étatiques.

Premier exemple : Ethos, programme développé en Biélorussie dans les années 1990 pour « améliorer les conditions de vie dans les zones contaminées », soutenu par la commission européenne, dont le leader était notamment directeur du CEPN, Centre d’études sur l’évaluation de la protection dans le domaine nucléaire, association financée par EDF, le CEA, la Cogema et l’IRSN. Un clone de ce programme, Ethos in Fukushima, est né au Japon six mois après le 11 mars 2011, à l’initiative d’une ONG locale visant à soutenir le moral des troupes contaminées à travers des réunions d’information où sont prônées l’entraide entre les habitants et des mesures illusoires de protection contre la radioactivité. Le mot d’ordre de l’ONG, dont la foi, logiquement, renverse les montagnes, est : « Malgré tout, vivre ici, c’est merveilleux, et nous pouvons transmettre un avenir meilleur ». L’élève ayant rapidement dépassé le maître, cette initiative a fait l’objet d’une prise en main de la Commission Internationale de Protection Radiologique (CIPR), qui a mené à la mise en place de « Dialogues ». Ces séminaires participatifs ont alors rassemblé des élus, des experts scientifiques et des groupes de citoyens soucieux de « revitaliser » les zones contaminées qui en avaient bien besoin, afin d’inculquer une « culture pratique radiologique » et d’aider chacun à « optimiser les doses ».

Deuxième exemple : Safecast, « réseau global de capteurs qui recueille et partage des mesures de radiation afin d’habiliter les gens à gérer la situation grâce à des données relatives à leur environnement. » Suite à leur participation à une conférence de l’AIEA en février 2014 à Vienne, le leader de Safecast définit ses membres comme « des hackers, mais pas de ceux qui dévalisent les banques (sic), de ceux qui sont les moteurs de l’innovation », et montre clairement le cap, considérant « avoir modifié avec succès les présupposés qu’avait l’AIEA par rapport à ce que les groupes indépendants sont capables de faire (…) afin de fournir des sources alternatives d’information », se déclarant avec une fierté affligeante « certain que cela fera son chemin dans la prochaine révision des directives de réponse au désastre que prépare l’AIEA.» La déléguée norvégienne à l’AIEA, qui a saisi tout l’intérêt des « capteurs citoyens », a immédiatement vu en Safecast « des gens créatifs et innovants qui développent des solutions efficaces par eux-mêmes, et en cas d’accident dans votre propre pays, vous serez bien contents d’avoir des gens comme eux. En fait, vous devriez même, dès maintenant, chercher des gens comme eux »[1].

Se félicitant de ce que cette déclaration ait été suivie d’applaudissements, les responsables faussement naïfs de Safecast précisent : « Le consensus dans la salle a tourné (…), la CIPR nous a proposé de trouver des financements, le ministère de l’énergie américain veut intégrer nos inputs dans leur nouveau système d’information d’urgence, l’IRSN veut que nous les aidions dans un de leurs projets, la Commission de régulation nucléaire discute avec nous pour voir comment faire au mieux pour intégrer la mesure citoyenne dans leurs plans de catastrophe ».

Les « capteurs-citoyens » de Fukushima : des citoyens captifs

La cogestion des dégâts fonde le consensus : saluée par tous au nom de la nécessité à dépasser la situation, elle est irréversiblement souhaitée et s’inscrit dans une stratégie fondée sur cet art d’accommoder les restes qu’est la résilience. Approche prisée des pronucléaires, elle s’intègre également, pour nombre d’antinucléaires, à une mise en œuvre de la participation citoyenne qu’ils appellent – ne reculant devant aucun paradoxe – de tous leurs vœux, achoppant alors de manière redoutable devant la remise en cause du recours à l’énergie nucléaire censée fonder leur lutte, et de la société industrielle qui rend ce recours indispensable. Au final, l’objet de la cogestion, au nom de la démocratie, est l’État lui-même. En faisant de chacun un contre-expert qu’il faut éduquer, informer, équiper, pour faire de lui un mesureur performant, pour qu’il se soumette par avance à l’autorité scientifique qui édictera les nouvelles normes nécessaires au bon fonctionnement de la machine sociale, la cogestion s’affiche pour ce qu’elle est : l’art de répandre des métastases étatiques, pour reprendre la limpide formule de Jaime Semprun et de René Riesel.

Certains sociologues du gyrophare, qui ne manquent jamais une occasion de louer les « lanceurs d’alerte », ont persisté à vanter les mérites des « réseaux de capteurs-citoyens qui participent à la construction d’une intelligence collective instrumentée et confèrent une capacité active aux citoyens pour interpréter leur environnement, le capter et le mesurer et in fine agir sur lui »[2]. De la sorte, les alertologues se sont refusés à voir la réalité de ce devant quoi ils s’ébahissaient : bien des « capteurs-citoyens » de Fukushima étaient bel et bien devenus des citoyens captifs.

Cogérer, consentir, obéir

Cogérer les dégâts du désastre nucléaire aide à franchir la distance qui séparait le terrible de l’acquiescement au terrible. Cogérer les dégâts du désastre nucléaire amène à prendre part au dispositif permettant de consentir à la contamination, à apprendre aux hommes à vivre dans de mauvaises conditions d’existence et à faire pénétrer celle-ci dans la culture de masse. Cogérer les dégâts du désastre nucléaire, c’est s’inscrire dans le paradigme de l’ordre, non dans celui de la transformation. C’est accompagner l’agonie au quotidien des corps et celle, aussi grave, des esprits et de leur éventuelle pensée contraire. Passé maître dans l’art de mépriser ses adversaires que sont les individus conscients d’eux-mêmes, l’État cogéré, désiré par tous, n’a plus que de faux ennemis dans la main desquels il a su glisser la sienne. L’identification à celui que l’on craint joue ici d’autant plus fortement que la cogestion tend vers l’autogestion, qui est au désastre nucléaire ce que l’autocritique fût au stalinisme : une technique d’intériorisation de la culpabilité et, ce faisant, de la domination, car la cogestion est une congestion de la liberté et du refus d’en être privé. Il s’agit alors de se trouver une cause commune pour éviter de s’affronter à son propre sauvetage par le refus. Or les causes communes abondent à Fukushima : tirer partie d’une expérience unique, apprendre à faire face au prochain désastre, restaurer la communauté, redynamiser les forces économiques, faire renaître l’emploi des jeunes, inciter les populations à un « retour au pays natal »… Des menaces de non remboursement des frais de santé aux coupons de réduction pour les touristes, du redéveloppement de l’industrie des loisirs (stades de baseball, musées) à la construction de supérettes avec terrasses « plus conviviales »… à Fukushima, nul doute : l’inventivité morbide fait fureur.

Assurément, en prétendant sauver d’un côté ce que l’on détruit de l’autre, on ne fait que répéter l’obéissance au pouvoir.

Nadine et Thierry Ribault, Auteurs de Les sanctuaires de l’abîme – Chronique du désastre de Fukushima,

Éditions de l’Encyclopédie des Nuisances, Paris, 2012.

http://www.sous-la-cendre.info/3129/fukushima-cogerer-lagonie/

en lien un tract du CRAN Nucléaire partout, liberté nulle part!

tract trouvé ici

Belgique:Visite au service de métrologie nucléaire

note:on n’a pas déjà cité ce texte  , mais nous tenons à dire que tous les numéros de Salto sont disponibles au Laboratoire,….

(Bruxelles, décembre 2011)

Mardi dernier, les portes du service de métrologie nucléaire  de l’Université Libre de Bruxelles ont été vissées, ses murs tagués…

Mardi dernier, j’arrive sur le campus de l’Université Libre de Bruxelles et je suis accueillie par une banderole sur laquelle on peut lire quelque chose du genre “le nucléaire nous pompe l’air. Arrêtons la recherche!”

Puis en  me rendant dans le bâtiment D je découvre que les portes principales du service de métrologie nucléaire ont été vissées. Sur les murs du couloirs il y a des tags du genre “nucléocrate bouffe ta cravate! Arrêtons la recherche (nucléaire). Mort au nucléaire et à son monde…”

Et un peu partout il y a cette affiche collée dont je vous retranscris le texte:

 

Au Service de Métrologie nucléaire

 

Salutation,

Nous vous offrons un peu de perturbation dans votre routine quotidienne. Vous en profiterez pour  étudier et prendre position sur quelques problématiques qui tendent à être occultées consciencieusement tant dans les milieux scientifiques qu’ à chaque fois qu’un individu, une institution ou un groupe d’intérêt s’exprime au nom de la science.

Tout est fait pour qu’aux yeux du ” public “, science rime avec neutralité et objectivité. Pourtant la science n’est rien moins qu’intéressée et traversée, comme n’importe quel autre corps social, par la recherche de puissance et de prestige.

La science est intéressée: quiconque a quelque peu fréquenté les milieux scientifiques sait qu’un scientifique, qu’il soit dans son labo ou lorsqu’il conseille le prince, n’est jamais seul. Il porte avec lui les intérêts de ceux pour qui il travaille et de ceux qu’il doit convaincre de l’intérêt de ses recherches, que ce soit un organisme public ou des entreprises privées en recherche de gains en terme de puissance, de prestige ou économique.

En l’occurrence, le service de métrologie travaille, entre autres, main dans la main avec le lobby nucléaire français en collaborant avec tractebel suez; avec le lobby américain westinghouse; et aussi avec des agences promotrices à tout va et à tous risques du nucléaire tel le centre d’étude nucléaire ou l’IRSN français. Pour ne citer qu’eux.

La science n’est ni objective ni neutre: elle doit être opérante, elle produit des techniques comme on produit du boudin. Il n’existe pas de cadre théorique objectif qui transcenderait toutes connaissances. La science, pour être reconnue objective, doit être avalisée par des communautés scientifiques, économiques et des États.

Et en se constituant en tant que vérité, en tant que pratique indépendante et neutre, la science avalise à son tour les actions de ces mêmes communautés scientifiques, de ces mêmes puissances économiques, de ces mêmes États. C’est donc par le double mouvement entre acteurs de la technoscience et le statut de la technoscience dans nos sociétés que se renforce chacune des parties dans une étroite interdépendance.

Ce double mouvement permet de dépolitiser les choix de sociétés qui nous sont imposés. Dans le domaine spécifique du nucléaire, cette collusion entre promoteur de l’atome à gogo, industrie et État tente d’occulter que le développement du  programme nucléaire belge, (électronucléaire, militaire, mais aussi tout ce qui concerne le médical, la stérilisation par irradiation,..) A été et reste une décision politique et économique.

Par exemple, la création d’une agence fédérale de contrôle du nucléaire – avec laquelle collabore le service de métrologie nucléaire – qui prétend exercer un contrôle indépendant et fournir une information transparente, objective et fiable permet, sous couvert d’expertise scientifique, d’occulter le fait que le choix des normes de radioactivité acceptables pour les population est une décision économique et politique et non pas scientifique. En cas d’accident, les experts et les décideurs politiques se mettent rapidement d’accord pour augmenter le seuil qu’ils jugent acceptable.  Ainsi le 25 mars 2011, alors qu’avait débuté la catastrophe à Fukushima, l’union européenne décide d’augmenter les normes de radioactivité des aliments importés pour des raisons économiques. La logique sous-jacente sous ce genre de décision est qu’il vaut mieux sacrifier des individus que d’affronter une remise en question, de quelque ordre qu’elle soit, des structures qui ont amené une telle situation.

Si nous nous invitons aujourd’hui ; ce n’est pas au nom d’une contre expertise rationnelle mais parce que nous voulons la vie et non pas la survie que nous organise les États, les industriels et les scientifiques. Nous voulons l’espace pour choisir nos vies et ne plus subir les décisions de quelques uns, aussi éclairés qu’ils se croient.

Sur le chemin de l’émancipation, le nucléaire est un obstacle de taille. Il est à la croisée des logiques autoritaires qui dominent nos sociétés. Cheval de troie, une fois introduit par quelques décideurs, le nucléaire à des conséquences écologiques et sociales inimaginables. Ecologiquement inimaginables parce que la durée de nuisance de ses déchets dépasse les capacités humaines d’appréhension ; parce que nous ne connaissons pas encore l’étendue du désastre qu’il crée au quotidien. Socialement il révèle le rôle de  pompier pyromane que jouent l’etat et les scientifiques : après nous avoir mis bien dedans, ils se prétendent les seuls à pouvoir gérer le désastre.

Oui, mais, pourquoi cibler ce service ?

N’aurait-il pas fallu clouer les portes de Tihange, Doel ou Kleine Broegel ?

Non, il n’y a pas d’erreur, c’est bien ici, dans ce lieu à l’abri des contestations du nucléaire et du rôle des scientifiques dans notre soumission quotidienne que nous voulons chercher la petite bête.

Elle n’est pas longue à trouver, une fois passé les écrans de fumée agités par les experts. Rien ne fonctionne jamais comme sur le papier et c’est d’ailleurs pour ça que les promoteurs du nucléaire s’amusent à faire des expériences grandeur nature. Derrière leurs prévisions probabilistes qui minimisent toujours les risques, il y a un tas de  petites bêtes qui n’ont cesse d’infirmer telle ou telle partie de la théorie. Elles prennent la forme là d’une fuite radioactive ou d’une enceinte qui se désagrège; là d’une faute de frappe,là encore d’accident ou un d’emballement imprévu qui fait tout sauter…

En travaillant sur les risques industriels et nucléaires, le service de métrologie nucléaire ne fait pas que produire un outil de gestion concrèt de  ces risques, mais s’intègre dans une stratégie plus générale. Depuis Tchernobyl, les scientifiques et  l’Etat ne prétendent plus ni l’accident majeur impossible, ni contrôler tous le processus nucléaire (même s’ils continuent à minimiser les risques à grand renfort de mensonges). Désormais leur stratégie consiste à faire accepter autant la possibilité, et la réalité comme à Tchernobyl et Fukushima, de l’accident majeur que les contaminations quotidiennes.

Les accidents majeurs leurs servent d’opportunité pour empêcher toute remise en question de la société nucléaire et de leur propre pouvoir au sein de cette société en y expérimentant des techniques de communication, d’acceptation et de gestion du risque au quotidien.

Le quotidien créé par le nucléaire ; c’est l’exploitation, c’est la contamination à toutes les étapes du processus. Ce service n’est pas isolé des autres installations nucléaires. La spécialisation poussée en science empêche chacun de voir l’ensemble, de voir dans quoi s’insère son propre labo, son propre objet de recherche, son expérience.

Matériellement, le service de métrologie nucléaire n’existe pas sans les mines d’uranium  au Niger ou au Congo où s’expérimentent l’esclavage moderne et la liquidation par contamination des populations locales. Il n’existe pas non plus sans le transport des matériaux radioactifs avec tout ce que ça comporte comme diffusion de la contamination. Il n’existe pas sans les réacteurs expérimentaux comme ceux au nombre de quatre du Centre d’Etude nucléaire avec lequel il collabore. Enfin, parce qu’il existe,  il crée des déchets radioactifs pour lesquels il n’existe aucune solution acceptable pour nos vies et celles à venir.

Enfin, nous voulons soulever le problème du nucléaire médical auquel participe ce service en donnant des formations en radioprotection et à travers sa filière biomédicale nucléaire. La partie médicale que ce soit pour le nucléaire comme pour les OGM, sert toujours d’argument pour museler la contestation. La déclaration de l’ex-directeur de la Fondation Curie en France, le professeur Latarjet selon qui la probabilité de guérison de cancers par rayonnements est beaucoup plus élevée que celle de la production d’un nouveau cancer et que donc les avantages l’emporte sur les inconvénients, révèle le cynisme qui règne dans le milieux du médical nucléaire. Il y a en quelque sorte un calcul coûts/bénéfices, dans laquelle la santé et la vie d’une personne se résume à un chiffre dans des probabilités. A ne pas douter que les bénéfices se palpent aussi en billets.

Quand en 2008, à Fleurus, la fuite radioactive de l’IRE, l’un des six laboratoires au monde producteur de radio-isotope pour le secteur médical, provoque la colère des habitants, le sujet de préoccupation médiatique devient vite la pénurie de radio-isotopes pour les hôpitaux. Il  n’est jamais question de remmettre en question l’existence de l’IRE. Pourtant, n’y avait-il pas quelque chose de légitime dans la colère des habitants qui souffrent et meurent de maladies radio induites, dont des cancers, pour qu’on puisse diagnostiquer ces cancers ?

Tout cela n’a rien de nouveau pourtant l ‘espace pour contester la propagation d’un incendie allumé par les expériences grandeur nature de quelques scientifiques financés par des Etats et des intérêts industriels diminue de jour en jour et particulièrement au sein des milieux scientifiques. Mais nous avons la prétention qu’il soit encore possible de tout arrêter; que les bifurcations sont toujours possibles. Il n’y a pas d’inéluctabilité, ce monde peut être radicalement transformé dans une optique émancipatrice. Mais tout cela ne sera possible qu’en balayant ce qui permet à certains de prendre des décisions pour tous. Et cela à tous les niveaux. A commencer par ce service ici.

Aux chercheurs qui y travaillent, aux profs qui y enseignent, aux étudiants qui s’y forment: il est temps de se sortir le cerveau du bocal de chloroforme et de réaliser quelle part vous prenez dans la propagation de l’incendie. Vous avez toujours le choix d’accepter ou non d’ajouter du combustible. Vous avez toujours le choix de choisir la soumission ou l’émancipation pour vous comme pour tous. Nous avons tous ces choix.

Pour cela, la première étape serait d’arrêter d’alimenter le feu, alors pourquoi ne pas commencer la remise en question avec cet appel:

Arrêtons la recherche!

https://salto.noblogs.org/post/2012/12/19/annexe-2

 

Le Port (La Réunion )Saccage et pillage du McDo lors d’une nuit d’émeutes

Zinfos 974      19 Novembre 2017 – 20:17

Tension maximum entre jeunes et forces de l’ordre au Port

 

Policiers et gendarmes chargent les fauteurs de troubles boulevard de Verdun, en plein centre ville (Photos : Rajeev Floricourt)

Policiers et gendarmes chargent les fauteurs de troubles boulevard de Verdun, en plein centre ville (Photos : Rajeev Floricourt)

Une nuit de tension s’annonce ce dimanche dans la cité portoise. Plusieurs points chauds sont constatés en centre ville. C’est le cas sur l’axe routier qui traverse le quartier Titan et dans une moindre mesure l’avenue Rico Carpaye où des poubelles se consument au milieu de la chaussée.

Du côté du quartier Titan, les forces de l’ordre se concentrent à contenir les intentions de troubles à l’ordre public au niveau du rond point Titan. Une forte présence policière est constatée à cet endroit avec cinq fourgons de la compagnie départementale d’intervention.

Des automobilistes ayant emprunté l’avenue ont eu la désagréable surprise un peu plus tôt dans la soirée de se faire caillaisser. L’avenue de la commune de Paris est coupée à la circulation. Des bris de verre jonchent le sol. Des poubelles ont là aussi été enflammées.

De nombreux jeunes protestent à leur manière contre la fermeture de l’avenue aux rodéos sauvages. Une pratique qui a fait un blessé grave la semaine dernière et qui cause d’importantes nuisances sonores aux riverains qui longent l’avenue.

Le maire Olivier Hoarau a annoncé en ce milieu de semaine la fermeture de cet axe routier devenu le terrain de jeu de nombreux motards les dimanches après-midi. Une décision qui, comme au Chaudron, est difficilement acceptée par les adeptes des rodéos. 

Vers 21 heures, des habitants du boulevard de Verdun à proximité de la gare routière déplorent à leur tour des dégradations sur des vitrines de magasins ainsi que sur du mobilier urbain. Les forces de police se rendent également sur place.

21H40, le calme semble être revenu après la dispersion des casseurs qui avaient un peu plus tôt investi le centre ville dans le prolongement du quartier Titan par le boulevard de Verdun où se trouvent de nombreux commerces ainsi que la clinique Avicenne. Un établissement de santé dont les vitrines ont été prises pour cible par les émeutiers.

 

Photo Jean-Marc Polmar

Photo Jean-Marc Polmar

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CAEN Calvados [Assemblée autonome] Tract et rassemblement du 02 décembre.

Salut,

Vous trouverez en pièce joint le texte « Nous n’aurons que ce que nous
serons en mesure d’arracher » que nous avons diffusé au pôle emploi
Fresnel lors de la journée de mobilisation du 16 novembre dernier ainsi
que ce 28 novembre. Nous diffuserons également ce même texte lors du
rassemblement du 2 décembre prochain « contre le chômage et les
précarités » organisé à 15h place Bouchard par le groupe chômeurs rebelle
CGT, la koordination des intermittents du calvados (KIC), et Solidaires
Précaires Chômeurs. Et ce, vous en aurez confirmation à la lecture du
texte, bien que nous ne partageions ni leurs perspectives, ni leur façon
d’organiser la lutte. Mais il semble important d’opposer résistance et
solidarité à la volonté de l’Etat comme du patronat de serrer la vis sur
le terrain du chômage et du précariat.

La prochaine Assemblée autonome se tiendra le mardi 12 décembre prochain
au local Apache à 18h.

Un de l’assemblée.

en Pièce jointe

Allemagne : Hors-la-loi ! Affiche de solidarité au sujet de la violence révolutionnaire

Une affiche de solidarité au sujet de la violence révolutionnaire que l’on peut trouver dans différentes villes [allemandes]:

Hors-la-loi !

Si nous acceptons le fait que chaque acte de violence se ressemble, nous consentons alors à réduire notre opposition à ce que l’Etat et l’ordre dominant trouvent acceptable : nous sommes pacifiées.

Pourtant, rester passives face à la misère sociale actuelle laissera des cicatrices plus profondes que les erreurs que nous rendrons inévitables en choisissant l’attaque.

Solidarité et complicité avec les casseuses, les pilleuses et les rebelles de la révolte à Hambourg !

Liberté pour toutes les prisonnières !

Amour, solidarité et violence révolutionnaire pour la révolte sociale !

[Traduit de l’allemand d’indymedia, 27. November 2017]

NdT :
Il est plus facile d’en finir avec les genres dans la langue allemande que dans la langue française, puisqu’il est possible de substantiver verbes et adjectifs. La solution en français serait de tout remplacer par « personne », mais le faire ici rendrait les phrases plutôt lourdes. Pour une fois, tout est au féminin, même s’il ne faut pas perdre de vue que combattre le patriarcat et le sexisme ne se limite pas à la grammaire…
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Paris:Les Fleurs Arctiques Le 01/12/2017 à 19h Discussion de travail sur le Black Panther Party

Vendredi 01/12/2017 à 19h aura lieu une première session de
travail autour du Black Panther Party dont voici le texte de
présentation :

Le Black Panther Party : « non-mixité » et émancipation

Dans le cadre d’un débat en cours autour de la « non-mixité », vue comme idéologisation d’une homogénéité de fait dans la lutte, deux soirées de discussions se sont déjà tenues en ce lieu. Si la première séance a été l’occasion de poser les bases du débat et notamment de cerner les différences entre auto-organisation et « non-mixité », la deuxième a permis d’aborder différents exemples historiques souvent présentés comme précurseurs de la « non-mixité », avec un focus particulier sur les Mujeres Libres dans l’Espagne révolutionnaire des années 30 (cf. le travail réalisé pour l’occasion).

Afin de prolonger les réflexions entreprises lors de ces discussions et de s’y atteler sous un nouvel angle, il nous parait intéressant de nous pencher sur une autre des formes d’auto-organisation souvent citée par les défenseurs d’une certaine idée de la « non-mixité », à savoir le Black Panther Party, régulièrement présenté comme exemple (et justification) ultime. Pourtant, ce mouvement révolutionnaire afro-américain d’inspiration marxiste-léniniste et maoïste, formé en Californie en 1966 par Bobby Seale et Huey Newton, avait une réalité sociale et historique que ses récupérateurs politiques d’aujourd’hui peinent à comprendre, et peinent à exploiter sérieusement.

Il nous semble en effet que ce vaste morceau de l’histoire des luttes aux USA reste aujourd’hui un sujet plus méconnu qu’il n’y parait, particulièrement en France, et qu’il nécessite un travail approfondi afin d’appréhender l’histoire longue et complexe de ce mouvement et d’aller au-delà des clichés servis par les nombreux récupérateurs de toutes les chapelles et par une bibliographie très lacunaire. C’est dans cette optique que nous proposons à celles et ceux intéressés par ce sujet une première séance de discussion et de travail publique le vendredi 1er décembre 2017 afin d’aborder ensemble des réflexions à mener, des sources à explorer et pourquoi pas des productions à réaliser autour des Panthères Noires et, en refusant l’intemporalité de l’hagiographie, de travailler à une critique contextualisée de leurs idées et pratiques qui serait utile au présent.

Le programme est disponible sur le site lesfleursarctiques.noblogs.org

Les Fleurs Arctiques 45 rue du Pré Saint Gervais 75019 Paris

Lyon : manif antifasciste et anticapitaliste le 17 décembre

Le Groupe Antifasciste de Lyon et Environ, ainsi que la coordination antifasciste de Rhône-Alpes dont elle est partie prenante, appellent à une grande manifestation antifasciste internationale à Lyon. Cette manifestation s’inscrit dans une semaine antifasciste que nous proposons sur Lyon du 12 au 17 Décembre avec des conférences et le festival Lyon Antifa Fest le 14, 15 et 16 Décembre.

 

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Partout dans le monde, les fascistes gagnent du terrain. Partout dans le monde, les militants fascistes et leurs organisations multiplient les actions, les démonstrations de force et les crimes.

A Charlottesville, le suprématisme blanc, premier vecteur d’attentats aux USA, a tué de nouveau. En Méditerranée, le sinistre C-STAR mène (menait ?) la chasse aux navires portant assistance à ceux et celles qui cherchent à fuir la misère et la guerre.  A Waza, au Cameroun, à Barcelone, l’organisation fasciste-obscurantiste Daesh poursuit sa campagne de terrorisme. Au Kurdistan et dans l’Etat turc, le régime fasciste d’Erdogan poursuit sa traque aux opposants, emprisonnant celles et ceux qui luttent pour la liberté.

Nulle région du globe n’est épargnée.

Elles tirent profit de l’aggravation de la misère sociale grandissante, des tensions internationales comme de répugnants charognards.
Partout, elles avancent masquées, se clamant défenseuses du peuple, des opprimés, des exploités. Partout, déversent leurs torrents de discours répugnants, xénophobes, réactionnaires, obscurantistes et racistes. Elles gagnent en influence, deviennent des forces politiques puissantes et incontournables. Partout elles incitent à la division entre les opprimés, les exploités, pour les dresser les uns contre les autres, en fonction de leurs origines, de leurs religions, de leurs genres, de leurs sexualités.

Les fascistes ne sont nullement les amis des exploités. Ils sont les servants des exploiteurs. Leurs commanditaires les utilisent pour semer le chaos réactionnaire, pour instiller la haine. Leur espoir est d’accéder au pouvoir pour établir un Ordre au service des exploiteurs, des profiteurs. Suprématistes blancs, Identitaires, Néo-nazis, Fascistes, obscurantistes, tous marchent main dans la main pour écraser les exploités et les opprimés. Ils ne sont aucunement des libérateurs, mais sont les ennemis du peuple, des peuples, des travailleurs et travailleuses.
Ils marchent dans nos rues, se croyant les maîtres.

Mais ils se trompent, et nous le leur montrerons !

Nous appelons à cette manifestation car partout la menace se concrétise. Nous devons être nombreux et nombreuses à y répondre !

Nous voulons faire face, lutter pied à pied et chasser les fasciste de Lyon et d’ailleurs.

Nous voulons dénoncer le fait qu’ils sont des laquais des exploiteurs.

La Gale s’inscrit dans un antifascisme populaire et indépendant de l’Etat, des institutions, des partis électoralistes. Nous ne pouvons accorder le moindre crédit aux marchés de dupes proposés par celles et ceux qui n’ont d’autre désir que de prendre la place de nos bourreaux ou de faire rentrer sagement dans le rang ceux et celles qui luttent.

Nous ne pouvons séparer la lutte contre le fascisme de la lutte contre l’exploitation et le capitalisme. Notre tâche est de combattre l’un et l’autre.

Nombreux, nombreuses, unis et solidaire : tous contre le fascisme et le capitalisme le 17 décembre 2017 à Lyon, pour s’organiser, se rencontrer, pour lutter, départ de la manifestation 13h00, Le lieu de départ sera confirmé dès que possible.

Plus d’info sur notre blog

Tout les groupes, collectifs ou associations voulant être signataires de l’appel sont les bienvenus. Nous contacter sur gale(at)riseup.net

Les militants et militantes de La GALE.

lu sur  indymedia nantes

La révolution russe étranglée par les bolchéviks.; 1918 Un balai de fer contre l’anarchisme

C’est au printemps de 1918 que les persécutions des anarchistes par le gouvernement «communiste « furent déclenchées d’une façon générale, méthodique et décisive. La paix de Brest-Litovsk conclue, le gouvernement se sentit assez solide pour entreprendre une lutte à fond contre ses adversaires « de gauche « (socialistes-révolutionnaires de gauche et anarchistes). Il lui fallait agir avec méthode et prudence. Tout d’abord, la presse communiste, sur l’ordre du gouvernement, entreprit contre les anarchistes une campagne de calomnies et de fausses accusations, de jour en jour plus violente. En même temps on préparait activement le terrain dans les usines, à l’armée et dans le public, par des meetings et des conférences. On tâtait partout l’esprit des masses.

Bientôt, le gouvernement acquit la certitude qu’il pouvait compter sur ses troupes et que les masses resteraient plus ou moins indifférentes ou impuissantes. Dans la nuit du 12 avril, sous un prétexte faux et absurde, toutes les organisations anarchistes de Moscou principalement la « Fédération des Groupes Anarchistes de Moscou » – furent attaquées et saccagées par des forces policières et militaires [5000 hommes]. Pendant quelques heures, 1a capitale prit l’aspect d’une ville en état de siège. Même l’artillerie participa à 1’ « action ».

Cette opération servit de signal à la mise à sac des organisations libertaires à peu près dans toutes les villes importantes du pays. Comme toujours les autorités provinciales dépassèrent en zèle celles de la capitale. Trotsky qui, depuis deux semaines, préparait le coup et menait en personne, dans les régiments, une agitation déchaînée contre les « anarchobandits », eut la satisfaction de pouvoir faire sa fameuse déclaration : « Enfin, le pouvoir soviétique débarrasse, avec un balai de fer la Russie de l’anarchisme ! » (Volin)

Aux jours révolutionnaires d’octobre, la tactique des bolchéviks envers les anarchistes se réduisait à cette formule : utiliser au maximum les anarchistes comme éléments de combat et de destruction contre la bourgeoisie, en les aidants dans une mesure nécessaire en armements, etc. Les premiers jours des événements, les bolchéviks se tenaient à cette formule. Mais, après la prise du pouvoir, les bolchéviks changent de méthode. Délibérément ils cherchent à s’emparer de la révolution, à se l’approprier. Au lieu de réserver aux masses la liberté de construire et de défendre indépendamment leur vie nouvelle, en limitant seulement leur rôle à une aide nécessaire, les bolchéviks veulent devenir directeurs, maîtres et souverains des travailleurs. Ils commencent à châtrer la révolution entreprennent une série de mesures systématiques pour affaiblir leurs camarades de combat de la veille – les anarchistes – qui, comprenant autrement qu’eux les perspectives de la révolution, se trouvaient maintenant au travers de leur chemin.

En 1919, en pleine guerre civile, des anarchistes forment un réseau pour organiser la lutte clandestine contre le pouvoir bolchévik et contre les blancs. Par des attaques, des évasions de compagnons des prisons bolchéviks, des expropriations et la diffusion de propagande anarchiste, ils tenteront de désorganiser les rangs des ennemis de la liberté. Voici quelques exemples de leurs activités…

lire la suite de l’exposition

 

Italie: L’anarchiste Sarde Davide Delogu interromps la grève de la faim

Nous apprenons de David que le 29/11/17 a interrompu la grève de la faim.

Au cours de ces 25 jours de grève de la faim, David est passé d’un poids corporel de 87 kg à un poids de 72 kg.

Durant ces 25 jours de grève de la faim, David a refusé tout examen médical et toute forme de traitement.

Ces derniers jours, David est resté principalement au lit,  a accusé des problèmes cardiaque et ne pouvait pas bien voir.

Ce matin, il a été convoqué par le directeur de la prison d’Augusta (SR), Gelardi Antonio, et on lui a dit qu’il révoquait la mesure d’isolement 14 bis. Il pourra à nouveau  voir les autres détenus.

CNA

 


lire aussi la déclaration qu’a faites David Delogu à son vingt-troisième  jour de grève de la faim
David continuera la grève de la faim qui a commencé le 4 novembre, continue jusqu’à ce que le régime d’isolement 14bis soit levé.
David exhorte la solidarité directe de tout le monde.
Il dit qu’il continuera parce qu’il veut stimuler ses camarades à l’action.
Renforce sa proximité avec les camarades d’AS2.
Répète plusieurs fois, le besoin de solidarité révolutionnaire.
L’humeur de David est excellente, mais il a déjà perdu 16 kg.
CNA