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Quelques précisions sur les perquisitions à Toulouse et à Limoges : un inculpé en détention provisoire

sans attendre

Le 27 mars à Toulouse, deux personnes sont placées en GAV pour l’attaque incendiaire de la gendarmerie de Limoges au cours d’une nuit de septembre. Elles ressortiront après 36 et 38h de détention sans mises en examen. Au même moment à Limoges, une personne est elle aussi placée en garde à vue. On apprend ce dimanche 1er avril que la personne de Limoges a été placée en détention provisoire pour un an renouvelable. Le lendemain, à Ambert (Auvergne), deux autres personnes ont été mises en examen et écrouées pour une durée de 4 mois renouvelable deux fois. On ignore pour l’instant s’il s’agit de la même affaire que pour les perquis’ de la veille dans le sud-ouest.


Récit partiel de deux perquisitions à Toulouse, et d’une visite non choisie de la ville de la porcelaine.

6h00 du mat’, le 27 mars 2018, les gendarmes débarquent dans deux maisons toulousaines. Il y a là différentes unités : entre autres, les sections de recherche de Toulouse et de Limoges, ainsi que leurs PSIG associés (pelotons de sécurité et d’intervention de la gendarmerie). Ce qui va être pris au long de cette longue matinée, c’est du matos informatique, des carnets, de l’argent, des téléphones, mais aussi des caleçons et des taies d’oreiller, pour l’ADN. Surtout, deux personnes sont embarquées. Après un passage éclair à la gendarmerie de Balma, départ pour Limoges, où les personnes sont présentées à la juge d’instruction. Celle-ci leur signifie que leur garde à vue est reconduite jusqu’au lendemain. Chaque personne sera retenue dans une gendarmerie différente, à quelques kilomètres de Limoges. Dans le même temps, une personne de Limoges subit sensiblement le même scénario.

Il est annoncé aux personnes de Toulouse qu’elles sont retenues dans le cadre d’une enquête pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime et des dégradations en relation à des faits ayant eu lieu dans la nuit du 18 au 19 septembre 2017 à Limoges. Elles resteront 36 et 38 heures en garde à vue, auditionnées longuement sur leurs positionnements politiques et leurs fréquentations. Ces deux personnes sortiront sans mise en examen. Néanmoins, la personne de Limoges reste en GAV. Nous savons que d’autres perquisitions et arrestations ont eu lieu le mercredi matin à Ambert, et que les personnes ont été placées en détention provisoire pour 4 mois renouvelables deux fois. On ne peut affirmer un quelconque lien entre ces événements à l’heure actuelle.
Au vu de ce qui a été dit, on peut supposer qu’il y eu des écoutes et des filatures depuis plusieurs mois, dans le cadre d’une instruction, suivie d’une commission rogatoire, ouverte le 20 octobre 2017 et renouvelée le 13 décembre 2017 (13.12…). Gageons que cette surveillance ne concerne ni les seules personnes auditionnées, ni ces seules villes.

Derrière l’appellation floue d’association de malfaiteur-rice-s, il apparaît que l’Etat cherche à criminaliser des liens entre des gens, des lieux fréquentés, des modes d’organisation, idées politiques et pratiques. C’est là un éventail large qui peut être constitué en faisceau de suspicion : manger dans un squat, utiliser des listes mails sécurisées, participer à des actions, organiser des rencontres, faire du sport ensemble, communiquer, se déplacer. Et même faire des pâtes au fromage.

Il est important de repréciser nos solidarités, et de continuer à lutter, à tenir pour déjouer les stratégies judiciaires.

Toutes malfaiteurs,
Adhérons à l’association!

[Publié sur iaata.info, dimanche 1er avril 2018]

Solidarité avec la CNT de Lyon attaquée par des fascistes

[reçu par mail]

Dans la nuit du 30 au 31 mars le local de nos camarades de la CNT Lyon a été attaqué par des fascistes, grille arrachée, vitre brisée, vol de matériels militants, tentative de destruction du rideau de fer. Depuis de nombreux mois les agressions et les attaques fascistes se succèdent dans les rues de Lyon dans une impunité totale, la CNT de par son engagement contre l’extrême droite et notamment pour la fermeture du local fasciste, bastion social, se retrouve à son tour attaqué. Il y a quelques mois, c’était le local de la CGA, quelques centaines de mètres plus loin, qui en faisait les frais.

Nous apportons tout notre soutien à la CNT lyonnaise et condamnons fermement cette énième attaque fasciste.

Face aux nervis d’extrême droite et leurs idées nauséabondes, attaquons !

Fédération Anarchiste

Publication: mars 2018, Interventions #13 Grève et “besoin de grève”

Le mouvement du Tous ensemble de 1995 a été la dernière représentation d’une lutte collective au-delà de la stricte perspective classiste, mais sans qu’affleure une tension vers la communauté humaine puisque le mouvement est resté centré sur la défense de la condition salariale à travers le refus de la réforme de la Sécurité sociale, pilier du mode de régulation fordiste des conflits de classes. Si référence communautaire il y eut, ce n’était que celle de la communauté du travail encore soudée, tant bien que mal, par la conscience ouvrière d’une réciprocité dans l’échange charges/cotisations sociales et sa sécurisation dans le cadre d’une gestion par des organismes paritaires incluant les syndicats de salariés.

C’est ce modèle — ou du moins ce qu’il en reste — qui est à nouveau attaqué aujourd’hui avec l’augmentation de la CSG, mais avec beaucoup plus de difficultés pour s’y opposer puisque le rapport social capitaliste n’est plus aussi dépendant du rapport capital/travail pour sa reproduction et sa valorisation. C’est la notion même d’échange cotisations/prestations sociales qui ne fait plus sens immédiatement, ni pour les patrons ni pour une population active qui a largement perdue trace de son origine ouvrière et dont une fraction composée des entrants non qualifiés sur le marché du travail, des chômeurs découragés, des “indépendants” ubérisés, se trouve exclue ou tenue en lisière de cet échange. En effet, le processus d’inessentialisation de la force de travail — c’est-à-dire le fait que l’exploitation de la force de travail n’est plus au centre de la valorisation du capital — vient désormais bouleverser l’ensemble du “système-salariat”, clé de voûte pourtant de la dynamique capitaliste depuis bientôt un siècle, en Europe de l’Ouest tout du moins.

Ce n’est donc pas un hasard si les retraités se sentent atteints ; ils le sont certes dans leur porte-monnaie, mais aussi parce qu’ils ont l’impression d’une fin de partie et d’être les derniers des Mohicans.

Par ailleurs, mais de manière complémentaire, c’est la notion de « service public » qui a son tour ne fait plus sens car si ces services publics existent encore, même sous un statut privatisé pour tout ou partie d’entre eux, ils ont été vidés de leur ancienne mission d’administration étatique des biens et des services nationaux ce qui fait que plus personne, en dehors de leurs agents, ne peut les défendre. “L’opinion publique” n’en perçoit plus que les dysfonctionnements (retard des trains, attentes dans les hôpitaux, non-remplacement des maîtres et surcharge relative des classes, inscriptions chaotiques à l’université, problèmes récurrents de suivi à la Poste).

C’est le cas pour la sncf. Le statut spécial était non seulement le fruit des luttes de classes, mais aussi celui d’une fonction collective de certaines entreprises et de ses agents dans le procès de reproduction des rapports sociaux. Or, c’est cette dernière fonction collective qui devient caduque avec la mise en concurrence des différents réseaux de transport et avec lui le régime spécial qui lui était afférent dans un contexte monopolistique.

Il s’ensuit que la “défense des acquis” perd aussi son sens puisque ces acquis n’apparaissent plus comme cumulables et universels (le droit du travail s’appliquait à tous, les conventions collectives réalisaient une harmonisation par le haut), mais au contraire comme conjoncturels et particuliers. Dans le moment politique actuel, que ce soit dans le secteur privé ou dans le secteur public, l’État impose une dépolitisation des luttes. Il n’y a plus d’ennemis au couteau entre les dents avec un parti communiste réduit à peau de chagrin et des salariés qui ne demandent que le maintien du statu quo. La demande de plus d’État qui apparaissait encore clairement en 1995 semble moins nette aujourd’hui. L’élection et la relative popularité de Macron tiennent justement à l’ambivalence qu’il renvoie sur le rôle de l’État, dans sa forme réseau ; une ambivalence largement partagée dans la population.

L’heure est donc à la gestion de ce qui n’apparaît plus que comme des différends d’ordre privé parce qu’ils ont perdu leur légitimité sociale de lutte dans la société capitalisée. Les grèves des années 1960 à 1979 (la grève de la sidérurgie française, des ouvriers de Fiat ou des mineurs anglais fermant le ban) ont ainsi été les dernières grèves “légitimes” de la société de classes, légitimes pour la classe dominante, même si cette légitimité était reconnue à contrecœur ; légitimes pour les salariés aussi, même quand il ne s’agissait pas de leur propre grève (rappelons-nous le soutien aux salariés de Lip des années soixante-dix ; le sens du “Tous ensemble” de 1995 et les “grèves par procuration”).

C’est ce qui change dans la société capitalisée d’aujourd’hui où la grève n’a plus aucune légitimité ni pour les patrons qui, globalisation et mondialisation obligent, hurlent à la mort de leur compétitivité, ni pour l’État qui dénonce le corporatisme des grévistes (cf. la réforme des statuts spéciaux et de la sncf), ni pour les salariés qui récriminent contre leur “prise en otage” par les grévistes, ni pour les chômeurs et précaires qui envient des salariés garantis car ils ont bien de la chance de…

La fonction syndicale ne fait plus médiation parce que la société capitalisée a absorbé l’ancienne société civile. Quand le syndicat existe encore, c’est en tant que puissance qui participe directement au niveau I de la domination, celui de l’hyper-capitalisme, comme c’est le cas en Allemagne, au Danemark ou en Suède et c’est à partir de cette puissance qu’il peut revendiquer et négocier au niveau II de la nation ou de la région comme tente de le faire le syndicat de la métallurgie allemand pour la baisse de la durée du travail. C’est ce qu’avait compris depuis longtemps un syndicat comme la cgt-fo, mais son problème actuel est de diriger par le haut des organismes paritaires devenus tendanciellement obsolètes. C’est ce qu’a compris aussi la cfdt depuis son recentrage et la ligne initiée par Nicole Notat. Prendre en compte la crise du travail et du salariat et donc la nécessaire réforme de la Sécurité Sociale (financement par l’impôt, cmu, etc.), la réforme du contrat de travail pour assurer la flexisécurité, tout ça n’a pas besoin de passer par la mise en scène syndicale (type cgt) de la conflictualité de classe. On peut en faire l’économie. C’est du moins ce que pense Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale quand il déclare au journal Le Figaro, (19 mars 2018) : « On n’a pas besoin de grève en France ».

Le conflit est donc mis hors jeu et la médiation n’a plus lieu d’être ou, plus exactement, la médiation se fait médiateur, gestionnaire d’intermédiaires, et tout conflit est perçu comme résultant d’un défaut de communication dans une société capitalisée qui se conforme au modèle du réseau impulsé par les nouvelles technologies de l’information et de la communication.

Certes, certaines grèves comme celle dans les ephad semblent dures parce que longues et relativement médiatisées, mais il est difficile de mesurer leur impact effectif car se déclarer en grève ne signifie pas forcément bloquer le fonctionnement de l’institution. En effet, ce blocage nécessite un dépassement de fonction contredisant justement l’éthique du travail qui accompagne l’idée de service public ou diverses formes de “travail social”.

À la sncf, la ligne de démarcation semble passer entre une base qui pousserait à la grève reconductible coup de force et des syndicats qui penchent pour une grève perlée plus économe financièrement, moins bloquante, mais plus désorganisatrice peut être dans la mesure où elle rendra plus difficile la réquisition des cadres et des “jaunes”. Mais l’essentiel ne nous paraît pas être cette opposition si elle est prise comme opposition entre deux positions de principe, mais plutôt de savoir comment le rapport de force sur le terrain détermine ce qui pourrait rendre ces actions à la fois offensives et effectives. Indépendamment des présupposés politiques qui peuvent opposer d’une part, des militants prêts à prendre des positions maximalistes et de l’autre des syndicats tenus par la nécessité de ne pas élaborer de stratégie en dehors du cadre de la recherche d’une négociation, c’est bien la volonté d’aller à la bagarre qui doit être le critère de vérité de la stratégie de lutte à adopter. C’est-à-dire qu’avant même de parler en termes de rapport de forces, il faut recenser et apprécier comment le mécontentement se transforme de la récrimination en colère ou révolte ; en force, avant même d’apprécier le rapport de forces et donc la conduite à suivre.

 

Temps critiques, le 22 mars 2018

Paris : Le véritable problème en prison, c’est la prison

non fides

A travers l’écoute d’un document audio (22 mn) réalisé à partir d’une lettre anonyme d’un détenu qui nous invitait à « visiter » la prison de la Santé à Paris, en 2011, nous proposons de discuter des conditions de détention actuelles en France, au moment où les matons font entendre leurs complaintes assourdissantes de geôliers qui voudraient que leur activité mortifère se déroule en toute sérénité ; et alors que, depuis des décennies, l’État prévoit sans cesse de nouvelles places de prison et construit les bâtiments high tech qui vont avec cette bonne gestion. Un enfermement qui sert à la fois de menace et de punition pour une partie de plus en plus nombreuse de la population.

 

Discuter des conditions de détention n’a pas pour objectif ici d’envisager la nécessité d’une réforme de la carcérale, mais d’appréhender ce qui fait de la prison ce qu’elle est dans la vie quotidienne : la punition par l’enfermement. Réfléchir à ce dont est faite la vie en prison, c’est se rendre compte à quel point ces conditions de vie sont déterminantes et ont une incidence sur les révoltes individuelles ou collectives, sur la présence ou l’absence de mutineries. Parler de la réalité de ce que fait l’enfermement à la vie, au temps qui passe, aux relations avec les codétenus à l’intérieur, avec les proches à l’extérieur, c’est à la fois comprendre le rôle et la place de l’enfermement dans le monde qui le produit, mais aussi comprendre son fonctionnement et ses codes, tenter d’appréhender comment y survivre, s’y organiser, comment maintenir le contact avec l’extérieur et, alors que l’enfermement judiciaire ou administratif ne cesse de se généraliser, c’est aussi se mettre en mesure d’y faire face.

Cette discussion sera aussi une occasion de parler de l’actualité chaude des prisons françaises : grève des matons, révoltes de prisonniers, essor de la haute sécurité conjointement à la mise en place de ces mesures «  alternatives  » à l’enfermement qui, loin de diminuer le nombre de prisonniers, sont toujours là, en fait, pour enfermer autrement, de mieux en mieux, et de plus en plus.

« La prison existe parce qu’une société a besoin d’elle pour injecter la peur qui la maintient et je ne vois pas bien comment on pourrait s’attaquer à la prison sans en finir avec le monde qui la produit et en a besoin, et vice-versa. Je ne vois pas bien non plus à quoi peut servir de lutter pour des prisons « plus humaines », ou des « alternatives  » à la prison quand le réel problème transcende si largement la simple question de la prison et se retrouve dans tous les aspects de la société : le principe même de domination et d’autorité. Nous voulons recouvrer notre liberté, mais dehors non plus nous ne sommes pas libres. C’est parce que je suis pour la destruction des prisons que je suis révolutionnaire, c’est parce que je suis révolutionnaire que je suis pour la destruction des prisons. »

Le vendredi 6 avril à 19h aux Fleurs Arctiques.
45 Rue du Pré Saint-Gervais, 75019 Paris
Métro Place des Fêtes (lignes 7bis et 11 du métro)
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Cliquer sur l’image pour lire le texte intégral et/ou les extraits audios.

[Repris du blog des Fleurs Arctiques.]

 

Marcher ne suffira pas. Communiqué de la Fédération anarchiste.

 
 ceci n'est pas un message identitaire 

Marcher ne suffira pas

Si nous étions présentes et présents à plusieurs rassemblements en France en hommage à Mireille Knoll, tuée à l’âge de 85 ans parce que vue comme juive, nous savons en tant que militantes et militants anarchistes qu’une marche ne suffira pas.

L’antisémitisme, jamais réellement éteint, prend aujourd’hui de nouveaux visages. Tous liés à des fantasmes et des préjugés, au complotisme et à la bêtise. Que celui-ci soit le fait d’une extrême droite nationaliste ou fascisante,des extrêmes droites religieuses ou de pseudo progressistes perdus il empoisonne nos vies.

Il n’y a aucune excuse possible à cette haine larvée qui se réveille par moments dans la violence et la mort. Il ne peut suffire de crier sa colère pour que les choses aillent mieux.

Ni le repli communautaire, ni l’indifférence des soi-disant « non-concernés » ne feront avancer les choses. C’est bien toutes et tous ensemble que nous devons combattre politiquement et pied à pied l’antisémitisme.

Aucun recul, aucun relativisme.

30/03/2018

Fédération Anarchiste

Ambert, France : Deux personnes en détention provisoire pour « destructions en bande organisée »

Suite aux perquisitions qui ont eu lieu mercredi les deux personnes placées en garde à vue ont été mis en détention provisoire pour 4 mois renouvelables deux fois. Les charges portent sur des destructions en bande organisée. L’enquête est toujours en cours.

Différents objets on été pris lors des perquisitions appartenant a différentes personnes; carnets d’adresse, brosses à dent, documents avec adresse, lettres, enveloppes, divers papiers manuscrits, clefs usb, ordinateurs (liste non exhaustive).

Samedi 31 mars 2018


Plusieurs perquisitions à Ambert

Ce matin 28 mars, à partir de 8h30, au moins trois lieux d’habitation dont une maison occupée ont été perquisitionnés dans le cadre d’une enquête menée par le parquet de Clermont qui porte sur des dégradations et/ou tentative de dégradations en bande organisée selon les informations qu’on a réussi à choper. Au moins une personne est partie en garde à vue à Clermont et une autre dont on n’a pas de nouvelles pour le moment. A cette heure ci (17h15), les flics sont toujours présents dans un des lieux. On n’a pas plus d’informations pour le moment.

Jeudi 29 mars 2018

[Publié sur indymedia nantes]

sans attendre demain

ZAD de NDDL : nous nous engageons contre toute expulsion

Nous nous engageons contre toute expulsion

Depuis plusieurs semaines, nous sommes sous la menace d’expulsions, devenues imminentes à l’approche de la fin de la trève hivernale.

Ces expulsions pourraient donc avoir lieu à partir de début avril et pendant les semaines qui suivent. Même si elles sont présentées comme « partielles », nous sommes et restons tout.te.s déterminé.e.s et uni.e.s, quelles que soient nos divergences sur d’autres points, pour empêcher leur exécution.

Pour cela, nous nous engageons et appelons à :

– défendre la ZAD, ce qui s’est construit et vécu ici, tous ses habitats et tou.te.s ses habitant.e.s ;

– rejoindre le rassemblement annoncé à 18h à Nantes devant la préfecture le jour où ces menaces se concrétisent ;

– reconstruire tout habitat détruit ;

– réagir par les moyens nécessaires (blocages, rassemblements, actions décentralisées, etc.)

Différents chantiers se dérouleront autour de cette période là. Pour plus d’infos voir le site zad.nadir.org et écouter Radio Klaxon sur place sur 107.7 ou sur radioklaxon.antirep.net.

Nous appelons donc toutes les personnes solidaires de la lutte contre l’aéroport et son monde et pour un avenir commun dans le bocage à venir nous rejoindre et/ou à nous soutenir par tous les moyens qui leur semblent appropriés.

L’ensemble des lieux et des occupant.es de la ZAD

indymedia Nantes le 30 Mars 2018

 

Fukushima : Venue de Naoto Kan, un tract

[reçu par mail]

Salut

Début mars Naoto Kan, ancien premier ministre social démocrate japonais
au moment de la catastrophe de Fukushima est venu faire une tournée
antinucléaire en France. En effet, après le tsunami, celui qui a géré la
catastrophe en suivant scrupuleusement les recomandations des
nucléaristes internationaux et de Tepco ( l’exploitant de centrales
électriques dont celles de Fukushima au Japon, nationalisée depuis), a
pris ses distances avec l’atome. Il a dès lors tenté d’expliquer comment
les politiques et lui en particuliers, auraient été contraints de suivre
par ignorance  les recommandations des nucléaristes. Dans les mois qui
ont suivi l’explosion des réacteurs son gouvernement a été dégagé au
profit du gouvernement conservateur, nationaliste et nucléariste de
Shinzo Abe. Une soudaine prise de conscience l’aurait amené, devant
l’ampleur des événements, à réviser depuis ses convictions
pro-nucléaires. Il milite désormais contre le nucléaire.

En France, il venait présenter le film Le couvercle du soleil, qui
retrace son parcours, ses doutes au moment de la catastrophe. A
l’origine de la tournée le réseau sortir du nucléaire, La France
insoumise et des groupes locaux. Il est ainsi venu diffuser son film à
Paris, faire une intervention à l’Assemblée nationale au nom du groupe
de la France insoumise au moment même où ce dernier lançait sa campagne
de votation citoyenne et enfin visiter en compagnie d’antinucléaires
locaux des sites nucléaires comme Flamanville ou La Hague. Cette
dernière visite s’accompagnait là encore d’une projection du couvercle
du soleil, et ce à l’initiative conjointe du Collectif antinucléaire
Ouest (CANO) réunissant la fine fleur des  organisations antinucléaires
syndicales, associatives et politiques, et du CRILAN, association de
lutte antinucléaire.

Cette visite a donné lieu à Paris à la diffusion d’un texte critique –
que nous joignons à ce préambule – ainsi qu’à quelques prises de paroles
choquée d’une telle venue. Avec quelques compagnon-ne-s nous aurions
aimé y mêler nos voix et nos gueulantes  en prolongeant ces
interventions à Flamanville lors de la projection. Mais un manque de
disponibilité nous en a empêché. Faute de combattant-e-s je ne fais donc
que suivre ce texte en ajoutant quelques remarques.

Pourquoi cette venue est indéniablement néfaste :

1. Parce qu’elle minimise le rôle du soutien des défenseurs de
l’économie et de l’appareil d’Etat qu’est la social démocratie dans la
gestion post-catastrophique japonaise. Les réels donneurs d’ordre ne
seraient plus que le lobby nucléaire et l’internationale nucléariste. Or
si Kan a accepté de relever les seuils de contamination radioactive
c’est bel et bien pour sauver l’Etat et l’économie japonaise. Sa gestion
de la catastrophe n’a rien eu à envier aux autres gestionnaires de
catastrophe. Pour eux et elles, ce qu’il faut avant tout sauver c’est ce
monde, capital et Etat inclus. Les vies deviennent superflues.

2. Parce qu’elle véhicule de nouveau l’illusion que c’est par le haut
que l’on pourrait mettre un terme au programme nucléaire. Bien
évidemment cela sied particulièrement à ceux et celles qui n’ont de
cesse comme les écologistes de gouvernement ou la France Insoumise de
vouloir mener les luttes dans ces impasses. Faut-il rappeler comment
historiquement les socialistes se sont joints aux antinucléaires
historiques pour mieux les tromper. Le politique c’est l’art du
mensonge. Il faut croire que certains et certaines ont besoin de
multiples leçons… C’est en tout cas ce que vise la France insoumise en
investissant les luttes, et tentant de les vider de leur caractère
subversif. On ne peut que regretter la complaisance de ceux et celles
qui luttent avec de telles stratégies.

3. Parce qu’elle isole la lutte antinucléaire des autres luttes. La
gouvernement Kan n’aura pas manqué durant ses années de pouvoir
d’accompagner le « et son monde »  que bien des mouvements ont fustigé. Il
a mené une nouvelle politique de libre-échange, soutenu le maintien des
bases américaines au Japon, etc. Or jamais le mouvement antinucléaire
n’aura été aussi fort que mêlé à un mouvement de contestation général…

Bonne lecture,
un rétif.

Zone contenant la pièce jointe

Perquisitions à Limoges, Toulouse et Ambert

sans attendredemain

Perquisitions à Toulouse

Une enquête est en cours depuis octobre 2017 pour des faits s’étant déroulés autour de / et ou à Limoges en septembre 2017. Le matin du 27 mars 2018, les gendarmes limougeaux, bien assistés, ont effectué deux perquisitions dans deux lieux de vie à Toulouse, ayant entraîné deux mises en garde à vue.

Watch your back

Mardi 27 mars 2018


à Limoges:

une perquisition a également eu lieu à Limoges au même moment. Une personne en garde à vue.


Plusieurs perquisitions à Ambert

Ce matin 28 mars, à partir de 8h30, au moins trois lieux d’habitation dont une maison occupée ont été perquisitionnés dans le cadre d’une enquête menée par le parquet de Clermont qui porte sur des dégradations et/ou tentative de dégradations en bande organisée selon les informations qu’on a réussi à choper. Au moins une personne est partie en garde à vue à Clermont et une autre dont on n’a pas de nouvelles pour le moment. A cette heure ci (17h15), les flics sont toujours présents dans un des lieux. On n’a pas plus d’informations pour le moment.

Jeudi 29 mars 2018

[Publié sur indymedia nantes]

valence sur Rhone:Festival du film Palestinien: « Palestine en vue

[[reçu par mail]

Bonjour,

> ERAP organise depuis 4 ans un festival de cinéma palestinien dans toute la région, grâce à des salles de cinéma partenaires.

> Vous pouvez trouver tous les renseignements sur le site internet d’ERAP.

> A Valence:

> le film « Derrière les fronts » (résistances et résiliences en Palestine), d’Alexandra Dols sera projeté au cinéma Le Navire le mardi 10 avril à 20h

> le film « Wajib » (l’invitation au mariage) d’Annemarie Jacir sera projeté au Lux le mercredi 11 avril à 18h30 .

> Ces deux séances seront animées, en partenariat avec les responsables des cinémas, par l’AFPS. Nous vous espérons nombreux…

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