Italie- opération Prometeo: Natascia transférée à Piacenz

Insuscettibile di ravvedimento / vendredi 2 août 2019

Le 30 juillet, l’anarchiste Natascia Savio a été transférée de la prison de L’Aquila à celle de Piacenza. Elle a été arrêtée, avec Giuseppe et Robert, le 21 mai 2019, lors de l’opération répressive « Prometeo ». Eux aussi ont été récemment transférés, dans les prisons de Bancali (commune de Sassari, en Sardaigne) et Rossano Calabro (province de Cosenza).

On se souviendra que l’accusation principale contre les compas est « attentat avec finalité de terrorisme », puisque considéré.e.s responsables de l’envoi de trois colis piégés, en juin 2017, aux Procureurs Rinaudo (proc’ dans plusieurs procès contre le mouvement subversif et les anarchistes) et Sparagna (proc’ dans le procès qui a suivi l’opération Scripta Manent) et à Santi Consolo, directeur de l’Administration Pénitentiaire de l’époque. Ils/elle ne sont pas accusé.e.s d’aucun délit d’ »association ».

Suite au transfert de Natascia, seulement la compagnonne Anna Beniamino (arrêtée en septembre 2016, suite à l’opération Scripta Manent, et condamnée en avril à 17 ans) reste enfermée dans la section AS2 de L’Aquila, section contre laquelle les anarchistes qui y étaient détenues ont mené une grève de la faim du 29 mai à fin juin, suivies aussi par d’autres compas anarchistes dans d’autres prisons.

Voici les adresses des compas arrêté.e.s pour l’opération Prometeo :

Natascia Savio
C. C. di Piacenza
Strada delle Novate, 65
29122 – Piacenza (Italie)

Robert Firozpoor
C. C. di Sassari – Bancali
Strada provinciale 56, n. 4
Località Bancali
07100 – Sassari (Italie)

Giuseppe Bruna
C. R. di Rossano Calabro
Contrada Ciminata snc
87064 – Corigliano-Rossano (Italie)

CHILI: opération d’extention des hostilités contre lesbourreaux

Chili : Opération d’extension des hostilités contre les bourreaux

Contra Info / lundi 29 juillet 2019

Note d’Attaque : le 25 juillet 2019, un colis piégé a explosé dans un poste de police, à Huechuraba, ville limitrophe de Santiago du Chili. Il a causé des gros dégâts et 5 flics ont été hospitalisés. Le même jour, un deuxième colis piégé a été intercepté au siège de Quiñenco SA, une holding qui contrôle la Banque du Chili, des industries et des entreprises de transport maritime. Elle était adressée à Rodrigo Hinzpeter, avocat, ancien Premier ministre (2010-2012), ancien ministre de la Défense (2012-2014), actuel dirigeant de Quiñenco.

 

Nous revendiquons l’envoi de deux colis piégés, composés de poudre noire et de dynamite, adressés à Rodrigo Hinzpeter et au major des Carabineros Manuel Guzmán, du 54ème commissariat de Huechuraba.

Nous avons pris toutes les mesures de sécurité nécessaires pour que les engins n’explosent que dans les mains des personnes visées par notre action. C’est clair qui sont nos ennemis, nous ne sommes pas intéressés et nous ne cherchons pas à blesser ou faire du mal à n’importe qui. Même si nous savons que nous faisons tous partie du fonctionnement de la domination, nous reconnaissons qu’il y a des degrés dans la responsabilité et les destinataires de nos envois explosifs ont un rôle déterminant tant dans la gestion et l’accumulation du capital que dans le contrôle et la répression de l’État.

Ce sont eux qui prennent les décisions fondamentales pour renforcer l’oppression. Il n’y a aucun doute là-dessus et c’est à cause de ces choix que nous les attaquons dans leurs lieux d’opération.

Rodrigo Hinzpeter, ministre de l’Intérieur de l’ancien gouvernement de Sebastián Piñera, chargé de déclencher la répression contre les communautés Mapuches en lutte, les milieux anarchistes et les étudiants mobilisés et radicalisés dans le vacarme des affrontements de rue. Il est responsable de la mort de Manuel Gutierrez [lycéen de 16 ans, assassiné par les flics lors des manifestions étudiantes d’août 2012 ; NdAtt.] et des 81 prisonniers de la prison de San Miguel [le 8 décembre 2010, un incendie se déclare dans la prison San Miguel, à Santiago, causant un massacre notamment à cause de la surpopulation de la taule; NdAtt.], ainsi que des blessés des révoltes d’Aysen et de Freirina [en février/mars 2012 un mouvement social secoue la région d’Aysen, dans le sud du Chili, et est durement réprimée ; à Freirina, dans le nord, les habitants se sont opposé.e.s, entre mai et décembre 2012, au groupe agro-industriel Agrosuper, responsable d’avoir laissé mourir, dans un élevage abandonné, 450 000 porcs, causant une urgence sanitaire ; NdAtt.]. Il occupe actuellement un poste de direction au sein du groupe Quiñenco, qui appartient au tristement célèbre groupe Luksic, dont les tentacules s’étendent de plus en plus dans des domaines allant des banques aux chaînes de télévision, transformant nos vies en marchandise et en valeur d’échange.

Comme l’on disait, cette mafia d’affaires planifie, à partir de ses centres opérationnels, aujourd’hui violés, la dévastation de la terre et le siège des communautés Mapuches à travers ses entreprises forestières.

Manuel Guzmán, major des Carabineros au 54ème commissariat de Huechuraba, quartier général de la police chargé de réprimer et de contrôler le territoire où, en 1998, ses anciens collègues ont assassiné la compagnonne anarchiste Claudia Lopéz, lors des affrontements de rue de septembre.

Tout poste de police est un objectif valable. Leurs uniformes continuent à être tachées de sang, quand ils rodent aux quatre coins de la ville, en protégeant nos ennemis avec l’intimidation contre quiconque quitte ce champ miné d’interdits dans lequel ils ont transformé le monde. C’est précisément dans les postes de police que les bourreaux laissent libre cours à leur orgie de tortures et de coups contre les personnes arrêtées.

On les voit arriver avec leur absurde bravache, occupant militairement les espaces des conflits actuels, comme les lycées. Ils essaient déjà dans les quartiers populaires ou dans des situations d’affrontements de rue, quand ils se réfugiant derrière leurs lois. Mais, par le feu, les aspirations à la liberté débordent toute obéissance à l’autorité et à son ordre.

La société policière et carcérale est une réalité. Toute action qui la prend pour cible est absolument valable.

Cette opération, deux attaques explosives, est un clair acte de vengeance et de guerre contre des individus spécifiques qui soutiennent et dirigent ce monde. Leurs actions n’ont pas été oubliées. Nous répondons par l’action violente anarchiste, qui s’inscrit dans le cadre de la nouvelle guérilla urbaine et y contribue.

Avec ces actes, nous renouons avec un outil historique de la lutte anarchiste, qui a été utilisé par différents compagnons et groupes, en d’autres lieux et à d’autres époques.

Résonnent encore les explosions des colis piégés utilisés par les irréductibles anarchistes aux États-Unis en 1920, la lettre explosive envoyé au geôlier responsable des tortures de l’anarchiste Simón Radowitzky en Argentine ou les attaques des dernières décennies en Italie et en Grèce.

Nous pensons que la seule façon de rester vivants c’est de frapper les oppresseurs. Nous savons que le Pouvoir ne tombera pas à cause de ces attaques, mais ce n’est pas pour cela que nous resterons les bras croisés. Nous attaquons parce que la passivité citoyenne n’a pas de place dans nos vies. Nous nous éloignons des structures formelles de combat pour prendre dans nos mains, rassemblées par affinité, le plaisir de l’attaque.

Au même temps que de l’explosif, cet envoi contient aussi une accolade chaleureuse, pour ravir un sourire aux personnes enlevées par l’État : Juan Aliste, Marcelo Villarroel, Juan Flores, Joaquín García, Sol Vergara, ainsi que les prisonniers enfermés en Italie, Grèce et Russie. Nous ne les oublions pas.

Nous essayons de contribuer au conflit multiforme contre le Pouvoir. A ceux qui confectionnent des cocktails Molotovs, planifient des attaques, préparent des barricades et des manifestations de rue, fabriquent des explosifs, repèrent les prochaines cibles, consacrent temps et imagination à des nouvelles attaques contre la domination. L’appel est à étendre et améliorer la portée de nos incursions offensives.

Les puissants sont faits de chair et d’os, ils sont identifiables, vulnérables et destructibles…. Allons les chercher.

Élargissons nos capacités d’attaque : nous pouvons toujours aller plus loin.

Déclenchons les hostilités destructrices !

Complices séditieux /Fraction pour la Vengeance

1er mai parisien- camping paillettes: A propos de demande de mise en liberté

L’été est chaud, et d’autant plus insupportable quand on est enfermé.e.

Le 1er mai 2019, trois personnes (deux allemands et un.e espagnol.e) ont été arrêtées durant la nuit, vers 2h, près de la gare du Nord à Paris. Les flics ont procédé à une perquisition de la voiture qui les avait conduites à Paris. Les journaflics annonceront rapidement qu’un « arsenal comprenant des éléments pour constituer des engins incendiaires » a été saisi dans un « véhicule d’écolos-anarchistes ». Le fait d’avoir dans son véhicule de la littérature anarchiste, un bout de papier où sont inscrit des lieux de RDV pour rejoindre des départs en manifs, quelques outils pouvant être utile sur un chantier, au camping ou dans la rue et d’être dans les fichiers de la police allemande est pour les flics et le proc’ matière à voir le reste du contenu comme un arsenal. Les réchauds, les jerricanes de gasoil vides et l’huile d’olive deviennent des engins explosifs et les paillettes noires ainsi que le sucre blanc des substances dangereuses à analyser. Illes sont mis en examen pour « détention et transports d’armes de catégorie A » (armes dites de guerre, ici des masques à gaz intégraux…), « détention et transport de substances incendiaires et explosives » et « association de malfaiteurs en vue de la commission de crime ou délit ».
Ce dernier chef d’inculpation ouvre systématiquement une instruction qui permet aux juges d’employer tout l’arsenal policier pour enquêter et enfermer pour de longs mois les mis.es en examen.

Deux des trois de la gare du nord sont toujours incarcéré.es, depuis le 1er mai 2019. Illes ont été amené.es dans le bureau de la juge d’instruction pour un second interrogatoire, début juillet. Des DML (demandes de mise en liberté) ont été deposées dernièrement.

C’est-à-dire que des « garanties de représentation » (adresse d’hébergement, formation…) sont présentées à la juge d’instruction, susceptibles de satisfaire ses critères, pour qu’elle mette fin à leur détention dite préventive. Une mise en liberté qui sera sans doute conditionnée à un contrôle judiciaire interdisant aux 3 qu’illes puissent se rencontrer, qu’illes soient à la disposition du juge si besoin, qu’illes pointent régulièrement dans un commissariat… et qu’illes se présentent à leur procès.

La juge d’instruction, qui est la première à statuer sur ces demandes, les a acceptées. Mais comme attendu, le parquet a fait appel et empêche leur mise en liberté avant que la chambre de l’instruction ne donne l’ultime avis dans cette procédure. L’un d’entre elleux a vu sa demande acceptée mardi 30 juillet, un autre refusée, et lea troisième doit passer vendredi 2 août en audience. L’instruction étant toujours en cours, ces audiences ne sont pas publiques.
A cette occasion comme à d’autres, il est toujours possible d’exprimer notre solidarité avec elleux et notre rage contre ce monde de flics, de juges et de matons.

Feu à toutes les prisons !
Liberté pour tou.tes !

Des complices

Pour les contacter, vous pouvez écrire à campingetpaillettes@@@@@riseup.net.

[Publié sur indymedia nantes, jeudi 1er août 2019]

Lyon, France: journal de bord autour des gilets jaunes


le 29 juillet 2019


Compte-rendu de l’action du 27 juillet 2019 place Bellecour

À 18 h nous étions plus nombreux qu’à 14 h à Antonin-Poncet. Nous avons attendu les derniers arrivants et un petit groupe s’est déplacé discrètement vers la statue équestre de Louis XIV sur la place Bellecour. La base de celle-ci a été recouverte de film noir. Une voiture de police s’est avancée vers nous pour finalement ne pas intervenir. Deuxième phase : scotchage de photos de Zineb et Steve et autres messages sur le même sujet. Ça avait de la gueule et quelques journalistes sur place ont pris des photos. Nous quittons la statue cinq minutes et revenons d’urgence quand nous comprenons qu’une dizaine de flics enlèvent notre œuvre. Proximité tendue entre nous et eux. Nous scandons « Où est Steve ? » et autres… Après discussion avec la capitaine, ils se retirent et se postent loin de nous. Une dizaine de voitures de police a alors tourné autour de la place. Nous étions à peine une trentaine. Une banderole de fortune, avec deux trois affiches collées, est à nouveau tendue. Les Gilets jaunes se prennent en photo. Satisfaction partagée. Action bien plus productive, qu’une ribambelle de vingt Gilets jaunes qui déambulent ces dernières semaines.

Discussion avec des passants sur « qui est Steve » et on apprend par une autre discussion avec des Gilets jaunes présents sur le rond-point de la Croix-Rousse qu’une balle a été tirée d’un immeuble voisin.



CR des actions de samedi 20/07/19 à Lyon

Une douzaine de personnes au RV des 24 colonnes pour manifester à l’appel de différents groupes (Appel FB) contre les violences diverses de la police (banlieues, Nantes, contre les GJ). Visiblement aucun de ces groupes n’est présent confirmant leur caractère de coquille vide juste bonne à relayer des appels. Des petites affiches contre la répression policière sont mises contre les grilles du Palais de Justice, mais les personnes qui passeront avec une demie- heure de retard s’apercevront que les affiches ont déjà été enlevées. D’ailleurs une voiture de police et une voiture banalisée stationnent devant le Palais.

Nous nous retrouvons à 30-40 place A. Poncet un RV finalement voté par l’assemblée de Lyon à la Bourse le lundi 15 juillet en vue d’action de levées de barrière dans les hôpitaux en appui de la toujours potentielle mobilisation des hospitaliers et soi-disant avec l’appui du syndicat SUD qu’on attendra vainement. Comme d’habitude, le travailleur du bâtiment spécialisé dans l’annonce aux Gilets jaunes des luttes hospitalières essaie de « vendre » son action et se plaint de ne pas être écouté. Aucun rapport avec l’action aux 24 colonnes ! Et en plus, la presque totalité des présents ne répond pas à l’appel de l’AG, mais à l’habituel RV du samedi 14H qui s’est légèrement décalé depuis deux mois, de la place Bellecour à Antonin Poncet à cause de la sanctuarisation de Bellecour par les forces de l’ordre. La confusion règne parce qu’un membre de Lyon-centre distribue des pancartes contre la répression policière comme si il y allait avoir une manifestation dans l’hyper-centre, alors que la première action proposée est celle pour la levée des barrières de parking et comme par hasard celles de l’hôpital de la Croix-Rousse, « QG » des Gilets jaunes d’après Le Progrès. Une quinzaine de personnes semblent finalement s’y rendre tandis qu’une dizaine se rend en métro à HEH où elles sont rejointes par une quinzaine d’autres, venues en voiture.

Une fois les barrières ouvertes, des tracts sont distribués aux usagers qui quittent l’hôpital, avec une pétition à signer. L’impression de ces documents constituait la participation des syndicats à l’opération. Au bout d’une heure, une partie des participants se sont rendus à HFME pour affecter un troisième hôpital. Plusieurs centaines de signatures seront ainsi obtenues dans l’après-midi pour demander la gratuité des parkings pour les usagers.

Écoeurés, une quinzaine de Gilets jaunes continuent de discuter un moment avant de se disperser. D’autres se dirigent avec des pancartes anti-répression qui sont très regardées vers le commissariat de l’opéra où ; là ; ils scandent : « Où est Steve » en référence avec le disparu de Nantes pendant la fête de la musique. Un manifestant est contrôlé puis embarqué par la police, prétendument pour des tags. Retour vers A. Poncet à 16 H-16h30. Discussions pendant une bonne heure puis dispersion sans problème.



Compte-rendu de la manifestation du 13 juillet à Lyon

Une soixante de personnes sous les quelques arbres de la place Antonin-Poncet. La place Bellecour est de nouveau accessible, mais un peu d’ombre fait du bien par ces chaleurs estivales. Aucun objectif se décide et nous embrayons sur la rue de la République suite à l’invitation du groupe Article 35 de se rendre devant le Printemps, car il organise un « live » en lien avec l’appel de la marche des oubliés prévue le lendemain. Arrivé là-bas, c’est le flop. Nous apprenons que l’un des principaux organisateurs est absent, car malade, et le matériel prévu (banderoles et sono) fait défaut. Nous poursuivons donc notre route. Au niveau des Cordeliers, nous bifurquons en direction du pont Lafayette. Léger incident avec une jeune conductrice ayant invectivé quelques Gilets jaunes au passage du quai Jules-Courmont. À l’entrée du pont se pose la question : que faire ?

La proposition d’un tour à la Part-Dieu est vite abandonnée et l’on décide de prendre la direction de l’Hôtel de Ville. La curiosité nous amène à nous détourner de l’objectif, car un hélicoptère de la marine nationale est installé au milieu du pont Morand, ouvert à la visite, en marge du défilé militaire ayant eu lieu le matin. Les policiers nous voient arriver sur le pont d’un mauvais œil et quelques minutes plus tard, on aperçoit du quai 2 ou 3 véhicules des FO qui foncent vers nous. Manque de bol, le pont est bloqué de chaque côté par des véhicules de police et du plan Vigipirate, donc ils doivent faire le tour un peu plus haut. Nous passons tranquillement devant les installations et certains entament quelques échanges avec un des gradés, car « l’armée est l’alliée des GJ » nous disent nos compagnons de lutte ! Nous arrivons place Lyautey. Un point de fixation se forme faute d’objectif motivant. Les véhicules de police finissent par arriver mais ne tentent rien, car la situation est très calme dans les rangs. Finalement, retour vers la Presqu’île et nous redescendons la rue de la République dans un silence consternant. Un bacqueu et quelques GM nous suivent de près mais les travaux ne leur facilitent pas la tâche. Peu avant le Printemps, nous retrouvons 3 personnes d’Article 35 qui se sont finalement reportées sur une opération communication en direction des passants pour le lendemain. Le Printemps, comme lors de notre précédent passage, ferme ses portes un court instant… Finalement une idée surgit qui ravive un peu la motivation de la troupe. Faire une action à la Fnac. Malgré tout, place de la République nous perdons quelques personnes sans trop savoir pourquoi. Moitié moins, c’est une vingtaine de GJ sans gilets qui s’introduit dans le magasin par l’entrée principale puis se regroupent dans le hall. L’attroupement sème la panique chez les vigiles qui restreignent l’entrée immédiatement. Faute d’idée et surtout de motivation, nous sortons peu après dans le dispositif mis en place par les vigiles pour filtrer. On entendra à la question d’une dame, un vigile répondre : c’est des Gilets jaunes en civil ! Ne voulant pas en rester là, nous nous attroupons autour de l’entrée et les grilles finissent par descendre. Enfin, nous nous rendons rue Bellecordière du côté de l’autre entrée et tentons la même chose mais le vigile est déjà présent et laisse sortir uniquement. Fatigués, nous restons à une petite dizaine à discuter pendant près de 1 h 30 puis décidons de nous disperser. Il est aux environs de 18 h 30.



CR AG départementale du 8/07/2019

Environ 80 personnes sur la place Guichard finalement préférée à la salle de la Bourse sans micro.

Un délégué de Givors et un de TEO font un CR de l’interégionale qui s’est tenue la veille ; une AG qui ne comprend que des personnes mandatées par les groupes locaux mais qui n’est pas décisionnaire puisque ce qui est discuté à ce niveau doit redescendre afin d’y être voté.
Une fois les points d’organisation énoncés et le sempiternel rappel, ici par le délégué de Givors, que à Lyon, contrairement aux autres villes il est très difficile de s’organiser (on se demande toujours d’où et de qui viennent ces informations sur l’organisation qui règnerait ailleurs), les actions envisagées suivantes sont mises en avant :

S’inviter au tour de France, mais sans le bloquer car c’est un sport populaire.

    Action de blocage des péages au moment du va et vient vacancier du 3 juillet et 1er août.
    Action contre le G7 à Biarritz les 24-28 août. A cette occasion les GJ présents ont l’air de découvrir que les mesures préventives de répression sont une nouveauté macronienne ! Sans doute n’ont-ils jamais entendu parler de Gênes et de Toronto.
    Convergence avec les parents d’élèves ( ?)
    Participation aux élections municipales et là on croît savoir qu’il ne s’agit pas du municipalisme libertaire de Commercy et autres Assemblée des assemblées.
    On apprendra aussi plus tard que le délégué de Givors est aussi (ou déjà !) membre du conseil national de la résistance jaune. On n’a pas bien compris où il fallait place le jaune mais ça nous a fait rire jaune.

Certains autres aspects sont détaillés dans le cadre de cette animation du « groupe » de Givors comme la nécessité de mieux faire ressortir les slogans et pancartes au cours des actions.

L’évocation de la réunion dentelle de Lyon-centre entame un échauffement des esprits. Mais c’est à partir de la question des actions que des TEO interviennent bruyamment pour dénoncer ce qu’ils estiment être un lâchage de la part du groupe Lyon-centre qui a refusé de quitter son « rond-point » pour ne pas participer à une action dans la fan zone de Bellecour, sous prétexte qu’on ne peut être à deux endroits à la fois (c’est bien vrai quand on est qu’une poignée, mais faut-il encore le reconnaître et ce n’est pas une excuse). Les deux groupes en viennent presque aux mains alors que nous tentons de faire remarquer que de leur côté les Gilets Jaunes Lyon Résistance ont fait tourner l’info de l’action à la dernière minute pour la plupart d’entre nous notamment quand on est pas en permanence sur Facebook. Après discussion avec eux on s’aperçoit qu’ils sont toujours dans l’optique de l’opération secrète car autrement la police est au rdv. Un vrai cercle vicieux qui les fait se plaindre de ne pas être rejoints par assez de monde, mais en même temps bomber le torse parce qu’ils seraient les seuls « véritables » GJ ou au moins les seuls qui restent.

Les invectives sont alors souvent disproportionnées comme celle contre un GJ, sans appartenance particulière, mais qui cherche à calmer le différend et se retrouve accusé d’être mou du genou alors qu’il est de toutes les actions !

Finalement une paix précaire est signée par un serrement de mains.

Un GJ intervient alors pour dire que notre nombre est en baisse et qu’il faut donc adapter nos actions en conséquence en gardant à l’esprit que l’action en petit nombre n’est pas toujours négligeable. La tension remonte quand il est parlé d’une éventuelle cagnotte que propose l’inter-départementale pour un policier suspendu 6 mois. En effet, outre qu’il soit quand même policier et qu’on a peut être d’autres cagnottes à remplir, un GJ fait remarquer que c’est un habitué du réseau Voltaire connu pour ses positions complotistes et ses liens avec la fachosphère. Dans la foulée, une action est proposée par TEO contre le syndicat FO-police qui se serait livré à des propos particulièrement dégueulasses contre les gilets jaunes meurtris dans leur chair. Mais personne ne fera remarquer que c’est un syndicat peu important dans la police par rapport à l’UNSA ou surtout à Alliance.

Une dernière intervention de Givors montre à quel point la tension reste forte même si elle ne concerne pas les mêmes personnes. Alors que le délégué de Givors parle de rencontres avec les syndicats (on n’est vraiment plus chez les GJ, mais c’est dans la continuité de son allusion au CNR et on voit que la tension pourrait être encore bien plus forte si, comme il y a deux ou trois mois nous affirmions vertement notre désaccord), excepté la CFDT parce que soi-disant elle ne veut pas nous voir, G fait juste remarquer qu’on ne va pas se mettre à trier entre les syndicats. Déjà à l’origine on ne s’est pas adressé à eux et ensuite à la base dans les entreprises, il y a des individus et pas que des bureaucrates syndicaux ou des « collabos ». Mais un gars de Météo France ne veut rien entendre et entre dans une colère rouge. Discussion quasiment ubuesque pour des GJ qui partis de « on ne veut pas des syndicats » se mettent maintenant à les évaluer au nom de leurs mérites respectifs bien aléatoires comme le fait remarquer G, car si on ne veut pas de la CFDT que faire de l’UNSA et que dire de FO-police, etc.

repris de  blog.tempscritiques.ne

Hendaia, Pays Basque nord: Rencontre integalactique le 21, 22 et 23 aout au Port de Katena

Bonjour, ci joint l’argumentaire et le programme des troisièmes rencontres intergalactiques qui se tiendront du 21 au 23 août prochains à Hendaye, en préambule aux mobilisations contre le sommet du G7 à Biarritz.

Rencontres intergalactiques à Hendaia

21, 22 et 23 août au port de Kaneta

Elles arrivent elles arrivent, les troisièmes rencontres intergalactiques ! Après avoir séjourné à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes durant deux ans, nous nous poserons cette fois-ci au Pays Basque, à l’occasion du contre sommet du G7. Ateliers et débats, fêtes et luttes au menu, dans un espace ouvert à tout le monde !

Vous avez dit impérialisme ? Il n’est pas qu’intergalactique. L’impérialisme capitaliste s’impose sur la terre et les peuples. Des peuples qui luttent. DES peuples, oui. En défense de leur terre, de leur liberté et qui gagnent à connaître d’autres peuples en lutte pour faire face à une même logique destructrice.

La semaine intergalactique veut essayer de réunir ces peuples, ces luttes, ces territoires, les 21, 22 et 23 Août prochain, à Hendaye , dans le cadre du contre-sommet au G7. En étudiant les méfaits de l’expansion capitaliste sur le vivant, les corps et les langues et cultures.

Le premier jour sera consacré aux mouvements de défense de la terre et aux différentes formes de luttes qui en ont découlé. Ce sera l’occasion d’une rencontre entre le mouvement européen naissant By 2020 We Rise Up et les différentes luttes de défense de la terre et de la nature en Euskal Herria (contre le LGV, gaz de schiste, barrage d’Itoiz, abattage de petits élevages paysans).

L’impérialisme et son monde. Son patriarcat. Le second jour sera celui des ateliers féministes contre le machisme et les violences sexistes. Machisme et violence qui apparaissent encore dans les milieux militants également. Ateliers non mixtes pour tout.e.s.

Le Vendredi mettra au jour les réalités auxquelles font face au quotidien des locuteurs de langues minorisées et sous domination de politique linguistiques impérialiste. Mapuches, tamazight, basques, occitans, bretons, kurdes etc. pourront témoigner sur les discriminations qu’ils et qu’elles subissent au quotidien. Et puis nous en profiterons pour faire un petit cours d’initiation pour tout.e.s afin de devenir polyglotte en une heure… Enfin presque.

Durant ces trois jours, des collectifs de défense juridique ainsi que des avocats seront là pour nous faire connaître nos droits et attitudes face à la répression du gouvernement français, à la veille de ce G7.

Ah ! Puis on chantera aussi autour de bons repas (vegan) de la cantine… Puis on dansera aussi. Ou comment la danse en chaîne peut symboliser l’union des habitant-e-s d’une terre, celle des peuples en lutte. Liés, mais libres. Libres de l’avoir choisi.

Terre et liberté !

Programme

Mercredi 21 août

Défense de la terre et moyens d’action

12h-13h : poteo en chant et repas en musique

15h30 : rencontre entre la dynamique By2020 We Rise up et des collectifs basques

17h30 : répression contre le mouvement des Gilets Jaunes

19h: atelier de mur populaire

20h30: soka dantza (danse de la corde) au campement

Jeudi 22 août

En finir avec les agressions sexistes

12h-13h : poteo en chant et repas en musique

15h30 : ateliers en non mixité pour femmes et hommes. Deux fois deux ateliers

20h30: soka dantza (danse de la corde) au campement

[ reçu par mail]

contre le nucléaire et son monde:MalvilleLe 31 juillet 1977

 

Archive:Mémento Malville

C’est du Comité Malville et du rassemblement contre Superphénix, le 31 juillet 1977, que date la notoriété de l’écologisme grenoblois.
Mais l’importance de cette journée va bien au-delà de l’exposition d’un courant politique local. Le rassemblement de Malville constitue une apogée et une liquidation. Quel mouvement, quelle manifestation de l’histoire récente, ont été plus niés et refoulés que le mouvement et la manifestation contre Superphénix ? Qui aurait l’estomac de plonger dans ce bourbier d’époque, et de nous dire ce qu’il advint, libérerait la contestation des charmes qui la tiennent liée depuis. Et tant que ces nœuds n’auront pas été défaits, elle sera vouée à la répétition, à l’échec compulsif, à la protestation craintive, tête rentrée dans les épaules, sous la hantise du coup. Ce mémento ne se veut qu’une contribution à une telle entreprise.

Lire aussi :
Louis Néel en 1976 : Creys-Malville, le dernier mot ?


Lire en ligne

Version prête à circuler
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Gênes, Italie:incendie d’une voiture d’Eni- 30 juillet

« Nous n’attaquons que pour nous-mêmes. Pour faire et refaire l’expérience intime de notre refus du monde. Nos vies prennent sens et consistance qu’en ces poignées de secondes. » [1]

La principale raison qui nous pousse à nous impliquer, à la première personne, sans craindre les conséquences répressives possibles, c’est d’avoir conscience que nous ne sommes pas libres. Même si nous sommes hors des murs d’une prison dégueulasse, nous vivons dans un monde comparable à une prison à ciel ouvert. Les chaînes que nous portons sont en partie acceptées comme des nécessités quotidiennes, la plupart des gens les perçoivent comme des besoins physiques quasi-indispensables, par exemple l’utilisation d’ordinateurs, de smartphones, des moyens de transport… Ces chaînes sont imposées d’en haut, de ce qui s’avère de plus en plus similaire au « grand frère » d’Orwell.

Ceux qui gouvernent savent pertinemment qu’ils ont accompli un travail remarquable en termes de distractions de masse, de besoins induits et de confusion astucieuse pour s’assurer du fait que même les opprimés aient l’ambition d’être des oppresseurs, en identifiant l’ennemi chez ceux qui se trouvent au dernier échelon. L’État doit savoir que malgré tout, il y aura toujours des individus qui n’accepteront pas leurs illusions d’omnipotence, qui ne pourront s’empêcher de sentir le poids de leurs chaînes et s’organisent en conséquence pour les détruire.

Cela a donc été fait avec une voiture d’ENI. [2]

Eni est la société qui réalise le chiffre d’affaires le plus élevé en Italie et joue un rôle fondamental dans l’économie mondiale pour l’exportation de gaz et de pétrole. Elle assure ses profits en versant le sang de milliers de civils et collabore activement avec les milices libyennes qui protègent ses puits de pétrole, ces mêmes milices qui gèrent des camps où sont commis chaque jour des viols, des actes de torture et des meurtres. Comme en Italie, où Faisal Hossai, un Bengali âgé de 32 ans, est décédé début juillet dans la prison de Turin.

Attaquer Eni, c’est attaquer l’État italien et ses intérêts économiques.

Notre prérogative est d’attaquer les structures, les moyens et tous ceux qui nourrissent et défendent la répression, de manière informelle, en profitant de moments de joie indispensables pour sortir de la résignation de la vie quotidienne.

Il existe plusieurs façons de les attaquer, nous y œuvrons avec ruse et imagination.

Mort aux oppresseurs !
Vive l’internationale noire !
Feu aux camps, aux CPR et aux prisons !
Solidarité avec tous les prisonniers anarchistes !


[Traduit d’anarhija via Anarchists worldwide]

NdT:
[1] Extrait du communiqué « Incendie de matériels et réflexions contre celleux qui s’en servent », revendiquant les incendies des 14 et 16 mai 2019 dans la Loire: le premier contre un parking d’Eurovia (Vinci) près de Saint-Etienne, le deuxième contre une carrière à Saint-Julien-Molin-Molette.
[2] L’attaque incendiaire contre cette voiture d’ENI a eu lieu devant le siège de l’entreprise, sur la piazza della Vitoria, dans la nuit de lundi 29 au mardi 30 juillet à Gênes.

Cruas / Meysse , Ardèche:Une fuite dans le système de secours à la centrale

 

Une fuite dans un système d’alimentation en eau  des générateurs vapeur de l’unité de production  N°4 le 26 juillet. Elle a été constatée lors des opérations de redémarrage de cette unité .Un joint défaillant  a du être changé. Un événement  de sûreté niveau 1 a du être déclaré  car l’anomalie faisait suite à une intervention effectuée le14 juillet

 

valence, France: centre pénitentiaire, distribution de résine de cannabis par un prisonnier.

Une nouvelle dimension, lundi 22 juillet, au matin, après l’envoi au-dessus des murs d’une pluie de colis à l’heure de la promenade. Un détenu, en récupérant un colis de résine de cannabis, en a alors commencé la découpe avec un couteau en céramique et a procédé à la distribution sans même prendre la peine de dissimuler quoi que ce soit aux yeux des surveillants. Plusieurs cellules de la prison vont être ainsi alimentées à l’aide de yoyo avant l’intervention des surveillants.

L’alerte a été donnée par le surveillant promenade et les détenus ont été fouillés un à un. Résultat : deux morceaux de résine de cannabis

 dauphiné libéré le 23/07

 

Leipzig, Allemagne : Le feu continue de brûler dans nos cœurs – et chez Telekom aussi – Solidarité avec les trois des « bancs publics » – 31 juillet 2019

[Dans la nuit de mardi 30 au mercredi 31 juillet 2019, deux voitures de la Telekom ont été réduits en cendres à Leipzig. Les deux véhicules étaient garés au centre-ville, juste devant le centre de service de Telekom, à l’est de la gare principale, dans la Brandenburger Straße. Les dégâts s’élèvent à près de 70.000 euros. L’attaque a été revendiqué en solidarité avec les trois des « bancs publics » de Hambourg, mais « aussi pour touTEs les prisonnierEs de la guerre sociale »]

La nuit dernière (du 30 au 31 juillet), nous avons incendié deux véhicules de la société Telekom. Notre motivation a été l’arrestation de trois de nos compagnon.ne.s et l’incarcération de deux d’entre eux. Encore une fois, les chiens des services de sûreté de l’État ont kidnappé des ami.e.s et ça nous fout la rage. Mais pour les compagnon.ne.s comme pour nous, la lutte continue. Nous pouvons aussi sortir plus fort.e.s des moments de répression si nous prenons ensemble les bonnes dispositions. Nous considérons donc notre contribution comme une étape vers une stratégie offensive contre la répression et nous espérons rendre plus fort.e.s les compagnon.ne.s à l’intérieur ainsi que nous-mêmes à l’extérieur. Mais nous n’envoyons pas seulement des messages de fumée pour eux/elles. C’est aussi pour tou.te.s les prisonnier.e.s de la guerre sociale. La contre-insurrection ne nous descendra pas !

Ailleurs, des compagnon.nes ont déjà expliqué les agissements de Telekom contre les opprimé.e.s, après qu’en juin 2018 ils ont saboté six voitures de Telekom, un parc automobile de la Deutsche Bahn et une antenne radio de Vodafone :

« Telekom est la plus grosse entreprise de télécommunication d’Europe et exploite les réseaux techniques pour les services de téléphonie, de réseau mobile, de transfert de données et en ligne. En plus de l’Allemagne, l’entreprise possède des filiales dans 14 autres États européens ou est impliquée comme fournisseur de réseaux fixe et mobile. Avec sa filiale internationale T-Systems, le groupe est un des leaders mondiaux des fournisseurs en technologie de communication et d’information, destiné aux client.e.s de la grande industrie, des secteurs de la finance, de l’énergie, de l’administration d’État et de la sécurité.

Pour la police, l’armée et les autres autorités de sécurité, T-Systems propose des solutions complètes et des technologies de l’information. Sous le titre «PLX», Deutsche Telekom développe entre autres un système d’information et de recherche pour la police, dans lequel sont intégrés tous les processus de signalement pertinents, tels que les services de reconnaissance faciale, les données relatives à la détention, les preuves de casier judiciaire, etc. De cette manière, tous les processus de traitement des transactions, de l’enregistrement initial à la soumission de la procédure au pouvoir judiciaire, sont censés être pris en charge.

En outre, T-Systems propose une technologie pour une ‘Radio de voiture de patrouille interactive (IfuStw)’. Un poste de travail mobile de la police doté de PC multifonctions dans le véhicule, ce qui permet une intégration complète dans les infrastructures de communication et d’infrastructures de police existantes. Ces liens sont conçus pour réduire les temps de réaction et d’intervention tout en facilitant la documentation sécurisée grâce à la capture vidéo. ”

Ici leur texte en entier (en allemand)

Feu aux prisons, ses profiteurs et les autorités répressives !

Liberté pour tou.te.s les prisonnier.e.s !

(((A)))

[Traduit de l’allemand de indymedia, 31.07.2019]