Belgique : Les anarchistes dans le viseur de l’antiterrorisme

La Belgique est un de ces pays d’Europe qui a encore un Roi. C’est un fait curieux vu d’ici, et on peut donc se demander à quoi cela bien servir, un Roi, à part dépenser des millions et causer quelques scandales réguliers pour distraire la population ? Et bien un monarque, ça signe par exemple des décrets, des décrets royaux même. Comme par exemple celui qui vient d’étendre les compétences de la liste de l’OCAM (Organe de coordination pour l’analyse de la menace), un des organismes du terrorisme d’Etat belge.

L’OCAM, qui a succédé en 2006 au Groupe interforces antiterroriste (GIA), est un organisme placé sous l’autorité conjointe des Ministres de la Justice et de l’Intérieur, chargé de centraliser les informations venues d’autres services de renseignement pour « analyser la menace en matière de terrorisme et d’extrémisme ». C’est par exemple lui qui gère la base de donnée « Foreign Terrorist Fighters », créée en 2013 pour identifier principalement les combattants belges partis en Syrie. Une base qui contient officiellement 568 noms sur sa liste, dont celui de 120 djihadistes de retour. Mais comme on est jamais trop prudent quand on est un Etat qui accueille volontiers le siège de l’OTAN et celui du Parlement européen, l’OCAM a également créé un nouveau fichier en 2017, celui des
« prédicateurs de la haine », qui contenait jusqu’à présent 40 noms, dont celui de Fouad Belkacem, du groupe Sharia4Belgium.*

Et puisqu’on en était là, pourquoi s’arrêter en si bon chemin, hein, s’est par exemple dit après un été 2018 trop chaud le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon (N-VA) : « L’OCAD (l’acronyme de l’OCAM en flamand) doit parler de la menace terroriste en général, et pas seulement de la terreur musulmane. Nous devons prendre en compte toutes les formes de violence. Même si l’extrémisme musulman reste l’objet principal. La base de données a prouvé sa fiabilité pour un seul danger. Nous utilisons maintenant cette expertise pour d’autres formes. » Et c’est comme cela qu’on en revient à notre fameux décret royal, qui a récemment étendu cette liste à d’autres « prédicateurs de haine ».

Aujourd’hui 20 octobre, une flopée de journaux flamands (Het Nieuwsblad, Gazet van Antwerpen, Het Belang van Limburg et De Standaard) rapportent ainsi qu’à ces 40 islamistes qui prônent la sharia, viennent d’être ajoutés les noms de 23 personnes : 16 personnes « d’extrême gauche » et 7 adeptes d’extrême droite. Du côté des nazis, ils avaient pourtant le choix, mais allez savoir pourquoi, ils n’en ont trouvé que 7, dont le fameux Tomas Boutens, l’ancien para et dirigeant du groupe « Bloed, Bodem, Eer en Trouw » (Sang, Terre, Honneur et Foi). De l’autre côté, c’est déjà plus l’abondance et, détaille la presse, viennent donc d’être inclus sur la liste très officielle des personnes à surveiller à côté des islamistes de Syrie et des néo-nazis, les « anarchistes violents du groupe francophone La Cavale, qui sont poursuivis par le parquet pour leur opposition en particulier à la construction d’une maxi-prison à Haren ». Pour rappel, le 10 juin 2015 un peu avant 6h du matin, différentes équipes de l’anti-terrorisme avaient perquisitionné 4 domiciles où habitent des compagnon.nes ainsi que le local de lutte contre la maxi-prison « le Passage », ces perquisitions étant effectuées dans le cadre d’une opération nommée « Cavale », suite à une enquête ouverte en 2013 pour « incitation à commettre des actes terroristes » et « participation à une organisation terroriste »*.

Mettre dans un même gros sac ceux qui font concurrence au pouvoir en place en se battant pour un autre Etat, d’autres prisons d’autres flics et d’autres lois, avec les partisans irréductibles de la liberté qui ont en haine toute forme d’autorité, voilà donc le dernier tour de passe-passe de l’Etat belge. Et ce n’est que le début de ce qui nous attend tous, ici aussi. A chacun de se montrer à la hauteur des enjeux…

… le terroriste c’est l’Etat !

Turin: feux au Centre de Rétention Administrative

https://www.autistici.org/macerie/wp-content/uploads/shot-2018-10-18_10-16-14.png

Le 18 octobre 2018

La fumée monte au-delà des murs de la prison des sans documents du cours , Brunelleschi, note un passant, et avec un tam tam, la nouvelle parvient également aux camarades qui entretiennent des contacts avec l’intérieur. Quelques mots au téléphone avec un reclus pour comprendre qu’il y  a un soulèvement et que les zones sont en feu, encore une fois.

La raison principale étant la nourriture, arrivée à 15 heures avec un retard extrême et toujours dans des conditions déplorables. Ce n’est pas une nouvelle, pas plus que les conditions de vie plus générales dans le centre-ville, qu’avec l’hiver à la porte de plus en plus difficile, il va sans dire que l’absence de vêtements et des vêtements pour se protéger du froid.

Le feu a commencé de la zone blanche et a ensuite infecté les autres, pour le moment toute la zone verte est inutilisable. Les représailles de la police ont été prises très rapidement, à la fois pour calmer le soulèvement et pour punir certains détenus  vers l’isolement et les menaçaient, rien n’est encore connu.

Hier, les détenus ont refusé de manger, rejoignant des personnes en grève de la faim depuis quelques jours.

Voici les paroles de deux détenus qui nous parlent de la révolte

traduction: marcerie

France : Au sujet du plan-prison et de ses 15.000 nouvelles places de détention d’ici 2027

note supplémentaire:  l’annonce des 120 places supplémentaires à Valence est signalée cet fois.

Jeudi 18 octobre, le ministère a rendu public la carte détaillée des emplacements de nouvelles prisons, dont 7 000 places doivent être livrées d’ici 2022 (et 8000 de plus d’ici 2027). Par rapport à ce qui a déjà été dit (qui ne concernait que les Maisons d’Arrêt, MA) et qui a circulé un peu partout, la principale différence concerne Angers, qui est renvoyée à la seconde tranche (2022-2027), et Lille, qui est par contre annoncée pour la première (2018-2022).

On trouvera ci-dessous les PDF du court dossier du ministère, et surtout la carte en bonne résolution des sites : avec en plus des MA, les 16 quartiers SAS, et surtout les Centres pénitentiaires (CP), qui sont rappelons-le plusieurs prisons en même temps (y compris Maison d’Arrêt, Centre de détention ou Centrale), dont les principaux chantiers prévus
sont : Châlons-en-Champagne, Troyes-Lavau, Lutterbach, Bordeaux-Gradignan, Lille-Loos, Baumettes 2 et 3, Aix 2.

Cliquer sur la carte pour l’aggrandir et la téléchager au format pdf

GAP :3+4 de Briançon : Appel à mobilisation internationale le 8 novembre

 Ssolidarité avec les exilées dans les alpes du sud.

tract en PDF distribués sur les marchés et dans les rues de valence…

Juillet 2018:  » les 3 de Briançon  » deviennent 7.le procureur  de Gap  resserre l’étau : quatre autres participants  à la marche  antifasciste  du 22 avril  sont arrêtés. Eux  aussi seront jugés  au tribunal de Gap.. le 8 novembre prochain

Parce qu’ils refusent  de faire le jeu de la police ( ficher , trier, entraver)

parce qu’ils soutiennent  publiquement  la liberté de circulation

parce qu’ils s’auto organisent  selon les  pratiques  horizontales et libertaires

 

PROCÈS LE 8 NOVEMBRE 2018
RASSEMBLEMENT AU TRIBUNAL A GAP à 8H30

 CONTRE  TOUTES LES PRISONS ET FACE AUX ÉTATS POLICIERS

DÉFENDONS LA SOLIDARITÉ !
OUVRONS LES FRONTIÈRES !

RELAXE POUR LES 3+4 DE BRIANÇON !

un car est organisé ce jour là au départ de valence, crest , Die

affiche en pièce jointe en PDF

 

 

GAP le squat la maison Cézanne c’est fini….

19/10 11h : Ce vendredi, 3ème jour sans logement pour les ex habitants de la maison cézanne et les familles qui y venaient cuisiner. 3ème jours d’occupation, cuisine populaire et de solidarité.
Suite à la charge de 40 gendarmes mobile hier, 2 gav toujours en cours. Le rassemblement à repris devant la préf avec les copains et copines exilé-e-s. Besoin de présence, de nourriture toute faite pour ce midi, et de convivialité(musique, instruments, jeux,etc).

18/10: 15h :  Toujours du monde devant la pref! 13 personnes ont été reçues à la pref et leurs situations examinées, 3 personne ont une solutions temporaires d’hébergement.

17/10 :
19h : Suite à l’expulsion du squat la maison cézanne ce matin, 17 personnes sont à la rue et ont décidé de dormir devant là préfecture de Gap. Un campement s’organise devant la pref! Si vous avez des couvertures, tentes, bouffes à donner, c’est le moment! venons nombreux-ses !

 12h : Rassemblement à 14h devant la préfecture de Gap

La maison est finie d’être vidé par les agents municipaux sous protection des Gendarmes Mobiles et est muré.

 17/10/2018 7H : EXPUSION EN COURS DE LA MAISON CÉZANNE! Soutien devant la maison!


Le squat la maison Cézanne, c’est (pas vraiment) fini…

Le 9 aout 2018, le juge d’application des peines de Gap a refusé le délai demandé concernant l’expulsion de la maison Cezanne.20 personnes sont actuellement en train d’attendre les forces de l’ordre qui viendront on ne sait quand vider la maison ouverte en 2016.

Suite à cette décision, les habitants et le collectif de soutien se sont concertés dans l’urgence. N’ayant pas d’autres solutions, les habitants ont décidé de rester jusqu’à l’expulsion.Les membres du collectif de soutien s’organise pour qu’une présence soit assurée au moment de l’expulsion afin d’éviter des bavures, propos racistes et autres discriminations de la part des flics …

Quand viendra l’expulsion, les habitants ont décidé de quitter les lieux dans le calme et appellent à se rassembler ce même jour devant la préfecture afin d’exiger la prise en considération de leur droit au logement.

Restons donc en alerte pour un soutien massif lors de l’expultion : rassemblement le même jour devant la préfecture.

Les institutions des hautes alpes montrent encore une fois leur vrai visage en mettant ces personnes à la rue, en bafouant leurs droits et leur dignité.

PS : Le jour de l’expulsion , ramènes ta tente, ton sac de couchage et ton réchaud …

Tract.pdf

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La maison Cézanne,
2 rue Ernest Cézanne à Gap, en face de l’entrée des urgences (en périphérie du centre ville, banderoles sur la maison)
Collectif un toit un droit :
Pour nous joindre : 07 53 76 06 47 / untoitundroit at riseup.net

Si vous souhaitez recevoir plus participer plus activement: envoyer un
mail vide à cezanne-subscribe at lists.riseup.net (liste de discussion).

Affaire de la Keufmobile en feu du quai Valmy : Un an après le procès, des nouvelles du dernier prisonnier

Un an après la condamnation de 7 personnes à des années de prison suite à l’incendie d’une voiture de flics quai de valmy à Paris le 18 mai 2016, l’un des condamnés croupit toujours en taule, depuis février 2017.

Sa demande de libération conditionnelle, après avoir traîné plus de neuf mois, lui a été refusée au motif de son silence sur les faits. Peut-être ne désire-t-il pas exprimer de remords à la famille poulaga des vitrines… Contrairement à un autre des condamné.e.s, qui après s’être dissocié des actes et des idées pendant le procès, tente aujourd’hui de vendre sa petite histoire sur les étals des supermarchés révolutionnaires.

Non contents de lui faire payer sa peine en entier, la justice et l’administration pénitentiaire rendent son quotidien en prison encore plus insupportable, multipliant les brimades. Les fouilles à nu sont devenues systématiques à la sortie des parloirs, sans qu’aucune explication ne soit donnée. Après avoir été bloqué quelques semaines à la fin de l’été, le courrier arrive toujours de manière irrégulière. Le courrier avocat est lu par la matonnerie. Régulièrement des parloirs sont annulés par la mauvaise volonté de ses geoliers. Cette situation n’est pas exceptionnelle, c’est le rôle de la prison de tenter de briser les individus, de les rééduquer pour qu’ils soient dociles et intégrables dans la société. Qu’ils expriment des excuses, expient leur faute.

La solidarité exprimée dans les actes et les paroles, des tracts aux incendies, aident à ne pas céder à la résignation, donnent de la force à l’intérieur comme à l’extérieur.

Jusqu’à détruire la dernière des cages !
liberté pour tou-te-s !

 

Paris, France : Beau comme un collabo de la machine à expulser en feu – 16 octobre 2018

Dans la nuit de lundi à mardi 16 octobre à Paris, on apprend par la presse que quatre voitures et deux scooters ont été incendiés rue des Renaudes, dans le XVIIème arr.

A regarder de plus près les photos prises par des politiciens et postées sur les réseaux sociaux, on remarque que les quatre voitures cramées appartiennent à La Poste, qui est entre autres un collaborateur notoire à la machine à expulser depuis de nombreuses années. Il y a quelques semaines, une information nous confirmait que La Poste continuait à dénoncer leurs clients n’ayant pas le fichu bout de papier.

repris sans attendredemain

Gap( 05000) maison Cézanne expulsée

Mercredi 17 à 7h, la Maison Cézanne, à Gap, lieu de vie d’une vingtaine
d’exilé-es, a été expulsée sur ordre de Mme la Préfète des Hautes-Alpes,
sous la menace des forces de l’ordre déployées pour l’occasion. Ces
personnes ne se sont pas vues proposer de solution de relogement.

ALERTE EXPULSION EN COURS DE LA MAISON CEZANNE, SQUAT LA MAISON
CEZANNE, c’est fini…
APPEL A RASSEMBLEMENT à 14h aujourd’hui 17/10/18 devant la Préfecture de Gap
PS : Ramène ta tente, ton sac de couchage et ton réchaud …

Deux personnes ont été placées en garde à vue, la maison a été vidée par
les agents municipaux sous protection des Gendarmes Mobiles.

La maison Cézanne, 2 rue Ernest Cézanne à Gap, en face de l’entrée des
urgences (en périphérie du centre ville, banderoles sur la maison)
Collectif un toit un droit :
Pour nous joindre : 07 53 76 06 47 / untoitundroit at riseup.net

Pour plus d’infos,
https://valleesenlutte.noblogs.org/post/2018/10/17/le-squat-la-maison-cezanne-cest-fini/

Parution Avis de tempête #10 Bulletin anarchiste pour la guerre sociale

Avis de tempêtes #10

Télécharger Avis de tempêtes #10 en PDF

« Bien entendu, le reflet que nous renvoie le pouvoir n’est pas la chose
la plus intéressante au monde pour qui n’entend ni se mirer dedans ni
dialoguer avec lui, mais le détruire sans médiation. Mais aussi parce
que les miroirs déformants du pouvoir ne sont qu’une prison de plus pour
tenter de nous contraindre à regarder avec ses yeux, à penser avec ses
catégories, à rêver avec son projet. Cela ne fait que souligner
davantage la nécessité de faire vivre dès aujourd’hui, dans les luttes
comme dans les attaques, dans les discussions comme dans les
solidarités, à travers notre éthique et nos refus, un monde qui soit
notre, qui nous soit propre. Face aux miroirs déformants du pouvoir
comme face à leur symétrie renvoyée par les autoritaires (contre-culture
du lundi matin ou contre-pouvoir de l’efficacité politique), imbibée de
dialogue conflictuel et de compromis tactiques avec l’État, ce « notre »
ne peut qu’être un « autre ». Un autre qui ne soit basé ni sur une
composition avec l’existant ni sur la masse. Un notre qui ne soit pas
unique comme un parti ou triste comme un syndicat, mais au contraire
libre et sauvage comme une multiplicité d’individualités en guerre
contre le pouvoir. »

Florence (Italie) : Compte rendu de procès de l’op. « Panico » et balade solidaire en ville et devant la taule

Hier, mardi 9 octobre, s’est déroulée la première audience (report du 12 juillet) du procès concernant l’opération « Panico ». Un large public de compagnons et de compagnonn.es a chaleureusement accueilli l’entrée dans la salle des trois compagnons incarcérés présents à l’audience, provoquant l’irritation croissante du président du jury.

Les trois hommes ont répondus aux salutations saluant et souriant, pendant que les gardes infâmes les tiraient vers leur place, au premier rang ; ils n’étaient pas placés dans les cages, mais à côté des défenseurs, séparés des autres coaccusés par un mur compact de gardes. Un geste qui n’a cependant pas empêché l’échange de regards, de baisers et de marques d’affection entre nous et eux. L’audience s’est déroulée selon un scénario fastidieux : il y a eu de nouveau une discussion sur la recevabilité des parties civiles, les juges se sont retirés pour délibérer, puis ont réintégré et proclamé le fait que, même en un procès, toutes les parties civiles (déjà mentionnées pour l’audience préliminaire) sont recevables. Par la suite, un bref débat a eu lieu sur l’ordre dans lequel présenter les expertises sur les interceptions par rapport aux témoignages (si, avant, après ou pendant), ainsi que sur la demande de preuve par le procureur et la défense. L’audience s’est terminée par la programmation des quatre audiences suivantes :

  • 18 octobre 2018 : introduction à l’enquête, parle le chef de la Digos ; [1]
  • textes* (flics) sur la rixe de Melograno le 21 avril 2016
  • textes (digos) sur la présence sous les quartiers généraux de la police la même nuit, après les arrestations
  • textes (digos) sur le banquet antimilitariste de février 2016
  • 8 novembre 2018 : textes de l’accusation des faits du 25 avril 2016, garnison et cortège en solidarité avec les personnes arrêtées
  • 13 décembre 2018 : à définir
  • 20 décembre 2018 : à définir

En ce qui concerne la présence en salle d’audience, nous avons appris qu’au cours de l’audience, les trois personnes ont été consultées et ont décidé de ne pas assister à l’audience du 18 octobre ; si cela se confirmait, nous serions également ravis de déserter les salles d’audience. Au lieu de cela, ils envisagent d’être présents à l’audience du 8 novembre, mais nous attendons de comprendre leur décision finale.

La journée s’est poursuivie devant la prison de Sollicciano pour un nouveau salut de nos camarades et de tous les prisonniers : nous n’avons malheureusement pas pu nous faire entendre par Paska, car l’audience à peine achevée il a de nouveau été transférée à la prison de La Spezia (du moins nous espérons qu’il a entendu les cris au passage des trois). Le rassemblement a été animé par des chorales, des cris, de la musique et des feux d’artifice, et a été illuminé par un incendie déclenché dans une section a enveloppé une partie de la prison dans la fumée pendant un certain temps, nécessitant l’intervention du les pompiers.

Nous nous sommes ensuite dirigés vers le centre et, avec une promenade agile, nous avons laissé quelques signes de notre passage, des mots de colère et de solidarité qui se détachent contre le blanc oppressant de la ville du « décorum » et de la « beauté » de la marchandisation totale.

La journée s’est terminée sur le parvis de l’église de S. Spirito, sujet de l’attention du maire au cours des derniers mois, du maires, des policiers et journalistes serviles à cause de l’énième ordonnance « anti-dégradation » qui interdit le « bivouac » (c’est-à-dire simplement rester sur la place) après un certain temps dans la soirée. Nous avons joyeusement bivouaqué avec de la nourriture et du vin jusqu’à ce que nous en ayons envie. La journée a été positive malgré tout, même s’il n’y avait rien à célébrer pour le début du procès, mais nous espérons que ces petits gestes de solidarité réchaufferont le cœur de nos compagnons toujours pris en otage dans les galères de la patrie… Un grand merci aux compas de chaque coin de la péninsule (et pas seulement) d’être venus à Florence pour l’occasion, pour leur présence, pour leur agitation, pour leur force contagieuse.

Avec rage et amour.

[Traduit de l’italien d’Anarchici fiorentini par Cracher dans la soupe.]

repris de non-fides.fr