Les maîtres chanteurs du nucléaire redémarrent un réacteur au Japon face à une résistance effroyablement inoffensive, par Thierry Ribault

 source le blog Paul Jorion

Le 11 août 2015, le réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Sendaï, dans le département de Kagoshima situé au sud-ouest du Japon, a redémarré. L’administration Abe souhaite donner à ce moment un caractère décisif pour sa stratégie énergétique, considérant le nucléaire comme « vital » pour l’avenir de la nation, au même titre qu’entre 1931 et 1945, l’occupation de la Mandchourie était également considérée comme « vitale » pour un Empire dont on connaît le bel avenir auquel il a été promis.

Les critiques pragmatiques d’une telle approche de l’avenir énergétique japonais, formulées par l’ancien Premier ministre Junichiro Koizumi, devenu l’un des nouveaux meneurs de l’élite pro-énergies renouvelables (au sein de laquelle on compte le pro-solaire milliardaire Son Masayoshi, PDG de Softbank), et qui n’a pas manqué de rappeler que le Japon avait réussi à se développer après la seconde guerre mondiale sans la Mandchourie, n’y auront rien fait. Arc-boutée sur son national-nucléarisme, l’administration Abe semble faire sienne la règle selon laquelle ce qui est le plus faux est également ce qui est le plus communicable. Ainsi en va-t-il du relèvement des seuils d’inacceptabilité de la contamination radioactive pour la population comme pour les travailleurs du nucléaire, de la négation des effets sanitaires des retombées liées à l’accident de la centrale de Fukushima Daiichi, malgré l’apparition d’une épidémie de cancers de la thyroïde, sans parler du rappel dans les zones contaminées des populations évacuées, à grand renfort d’une politique de « communication du risque » relayée et soutenue internationalement par des experts onusiens triés sur le volet.

Certes des pressions existent, y compris à l’intérieur du gouvernement, notamment de la part de groupes politiques et industriels en faveur des énergies renouvelables, principalement la biomasse et l’électricité hydraulique. On voit même d’anciens nucléaristes retourner leur veste, au Parlement ou au gouvernement, en faveur du renouvelable. Il s’agit d’une guerre (feutrée) de succession en termes d’intérêts économiques, dont le bilan à long terme n’est pas prévisible. Ce dont on est toutefois certain, c’est qu’avec le redémarrage du réacteur n°1 de Sendaï, Abe et ses collaborateurs viennent de remporter une bataille dans cette lutte des cliques. Ils l’ont fait grâce notamment à un outil classiquement mobilisé en politique : le chantage. Ce dernier revêt, dans le cas présent, plusieurs facettes : un chantage au déficit commercial tout d’abord. Un chantage au changement climatique ensuite. Un chantage encore à la diminution de la rente nucléaire et à l’explosion du coût de l’électricité non-nucléaire. Un chantage, enfin, à la bombe atomique.

Examinons plus en détail la teneur de chacune de ces facettes, avant de tirer des conclusions sur la nature de l’autoritarisme de l’administration Abe, d’une part, et sur l’efficacité de l’action individuelle et collective qui entend s’y opposer, de l’autre.

  1. Un chantage au déficit commercial

En 2013, pour la première fois en trois décennies, la balance commerciale japonaise a été déficitaire de 11,5 milliards de yen, dont 7 milliards attribués à l’implantation des industries japonaises dans d’autres régions d’Asie – ce qui est sans lien avec la catastrophe de Fukushima – et 4 milliards attribués au surcoût des importations de pétrole et de gaz permettant de produire une énergie qui n’était plus fournie par les centrales nucléaires. Toutefois, dès avril 2015, la balance commerciale était redevenue excédentaire, les achats de pétrole ayant chuté de 51 %, ceux de produits pétroliers de 38 %, et ceux de gaz naturel liquéfié de 12%[1]. Les mois qui ont suivi ont été très légèrement négatifs, mais l’affaiblissement du yen a permis de revaloriser des exportations en forte hausse[2]. L’arrêt du recours au nucléaire après la catastrophe de Fukushima n’a donc pas eu, sur la balance commerciale du Japon, l’impact désastreux attendu et annoncé non sans martèlement.

Nucléaire 01

  1. Un chantage au changement climatique

En dépit d’une hausse significative du recours à l’énergie d’origine fossile, le montant total des émissions de CO2 après la catastrophe de Fukushima n’a pas augmenté à la vitesse estimée par les experts … et par les ardents thuriféraires du nucléaire : les économies d’énergie réalisées et le recours accru aux énergies renouvelables sont les deux principaux facteurs qui expliquent cette évolution. Ainsi, la consommation de charbon et de pétrole, bien qu’en hausse après 2010, n’a pas atteint son niveau antérieur à la crise de 2008. Les émissions de CO2 du secteur énergétique japonais ont gardé une trajectoire identique avant et après la catastrophe de Fukushima et sont revenues, à partir de 2012, à leur niveau de la période 2002-2008, soit environ 1,4 milliards de tonnes de CO2. La catastrophe de Fukushima n’a donc pas précipité le Japon dans une soudaine et inexorable croissance de ses émissions de CO2, mais est venue conforter une tendance à la hausse, antérieure au désastre, datant de la période de « reprise » ayant suivi la crise de 2008. On observe même plutôt, depuis 2013, un ralentissement des émissions de CO2, avec une baisse de 0,9% par rapport à l’année précédente, confirmée en 2014 par une chute de 3,1%. On note enfin que, à la montée en puissance du parc nucléaire japonais dans les années 60-70, correspond une des croissances les plus élevées des émissions de CO2 du pays – une multiplication en volume par 2,4 entre 1965 et 1973 contre 1,3 entre 1973 et 2014 – et que sur le long terme, le développement du nucléaire au Japon n’a jamais permis d’endiguer l’augmentation quasi-ininterrompue de ces émissions.

Nucléaire 02

  1. Un chantage à la diminution de la rente nucléaire

En complément de son soutien inconditionnel au redémarrage des centrales nucléaires, le Ministère de l’économie, du commerce et de l’industrie (METI) s’apprête à réduire les subventions accordées aux municipalités où des réacteurs nucléaires sont à l’arrêt. À partir de 2016, ces subventions seront en effet accordées sur la base d’un taux de fonctionnement inférieur à celui en pratique actuellement[3].

Dans le système actuel, le montant des subventions accordées aux autorités locales est fonction de la performance opérationnelle des deux années précédentes. Ainsi, dès 2013 les collectivités locales ont bénéficié de subventions sur la base d’un taux de fonctionnement de 81%, l’ensemble des réacteurs ayant été arrêtés pour cause d’inspection de sécurité après la catastrophe de 2011. Ce taux correspond à un taux complet de fonctionnement en dehors de la période de contrôle une fois tous les treize mois. À partir de 2016, la durée de référence sera ramenée à un an et demi, et, à moins que les réacteurs concernés soient remis en marche, le taux de fonctionnement sera ramené à son niveau d’avant la catastrophe du 11 mars 2011, soit en moyenne 70%. Cet ajustement constitue selon le METI une « mesure de justice » vis-à-vis des municipalités dans lesquelles le choix du redémarrage des réacteurs a été fait.

Par conséquent, dans les municipalités comme celles de Mihama, située dans le département de Fukui, au cœur de ce que l’on appelle le « Ginza du nucléaire » (que l’on pourrait traduire par « les Champs-Élysées du nucléaire »), où 40% des recettes fiscales sont d’origine nucléaire, et où les subventions seront divisées par deux à cause du démantèlement de plusieurs réacteurs, les élus se sentent fortement incités à soutenir le redémarrage des réacteurs implantés sur leur territoire, en l’absence de toute forme d’aides à la reconversion, comme il en existait à l’époque des fermetures des mines.

  1. Un chantage à l’explosion du coût de l’électricité non-nucléaire

Les estimations du coût de production de l’énergie nucléaire que le ministère de l’industrie a fait circuler à partir d’avril 2015, prévoient un coût de 10,1 yen le kilowatt-heure en 2030 (contre 8,9 yen en 2011), faisant de cette source d’énergie la moins coûteuse comparée au charbon (12,2 yen), au gaz (13,4 yen) et aux énergies dites renouvelables (solaire : entre 12,7 et 15,5 yen ; éolien : entre 13,9 et 21,9 yen)[4]. Cette estimation du coût du nucléaire est censée prendre en compte les dédommagements éventuels en cas d’accident, les aides aux municipalités et la hausse des coûts liés à la sécurité des centrales. Quant aux coûts induits par un accident nucléaire, ils ont été fortement réduits par les experts gouvernementaux afin de prendre en compte l’instauration de normes de sécurité beaucoup plus strictes et fiables qu’avant la catastrophe de Fukushima : ainsi, dans leurs calculs, les autorités ont divisé par deux la probabilité qu’un accident majeur survienne.

Par ailleurs, l’estimation du coût du kilowatt-heure du nucléaire est fondée sur les déclarations des investissements en sécurité faites par les entreprises d’électricité. Or ces dernières révélaient quelques temps après la publication de ces chiffres que leurs dépenses réelles seraient deux fois et demi plus élevées que celles déclarées 30 mois auparavant, et atteindraient au moins 2400 milliards de yen[5].

C’est pourtant sur la base de ces estimations de coûts que le « mix-énergétique » japonais pour la production d’électricité d’ici 2030 a été défini en avril dernier : 20% à 22% pour le nucléaire – ce qui sous-entend soit la remise en cause de la règle des 40 ans de service des réacteurs existants, soit la construction de nouveaux réacteurs – et 22% à 24% pour le renouvelable[6].

Selon une étude du Mitsubishi Research Institute réalisée en décembre 2014 pour le compte du ministère de l’Environnement, d’ici 2030, environ 31 % de la production d’électricité du Japon pourrait être produite sous une forme renouvelable incluant le solaire, l’éolien, le géothermique et l’hydroélectrique, contre environ 2% actuellement. Le ministère de l’Environnement considère que les tarifs de rachat garantis de l’électricité renouvelable pourraient chuter fortement et être maintenus, même avec une production importante de renouvelable, à un niveau inférieur à celui estimé par le ministère de l’Industrie (METI). Quant à la substitution des énergies fossiles par des énergies renouvelables, elle pourrait permettre d’économiser entre 11.000 et 25.000 milliards de yen d’ici 2030. Toutefois, lors de l’élaboration de son plan énergétique, le METI n’a pas pris ces chiffres en considération et ces études, tout comme leurs résultats, sont restés lettre morte[7].

  1. Un chantage à la bombe atomique

Son programme de recyclage de combustible nucléaire étant à l’arrêt et son accumulation de stocks de plutonium suscitant l’inquiétude au niveau international, le Japon subit des « pressions » afin d’utiliser le plus possible ses réserves de combustibles dans ses réacteurs. Ainsi, la Sous-secrétaire d’État du contrôle des armes et de la sécurité internationale des États-Unis, Rose Gottemoeller, déclarait récemment devant un parterre de journalistes que le Japon devait achever son programme de retraitement et consommer son plutonium sous la forme de MOX dans ses propres réacteurs : « Si l’on souhaite avoir un programme de retraitement du plutonium, l’autre face consiste à avoir un vigoureux programme pour le MOX et à consommer ce dernier dans les centrales. »

La question demeure toutefois de savoir si le Japon peut redémarrer les 18 réacteurs qui lui seraient nécessaires pour consommer le plutonium qu’il détient, et si l’usine de retraitement de Rokkasho peut effectivement démarrer.

Le souci de garantir une légitimité à l’existence du centre de stockage, de retraitement et d’extraction de plutonium et de fabrication de MOX de Rokkasho, situé au nord du Japon n’est pas nouveau. De fait, cette chaîne de retraitement, construite en partenariat avec AREVA à partir de 1993, n’est jamais entrée en fonction et sa capacité de stockage de combustible usé arrive à saturation : 2.834 tonnes de combustible se trouvent actuellement dans les piscines de l’usine, soit 90% de la capacité disponible sur le site. Recourir à l’infrastructure de Rokkasho garantirait sa pérennité et éviterait de priver de sens l’existence de ce bijou de 20 milliards d’euros, dont le coût de démantèlement est estimé à 80 milliards d’euros supplémentaires. Le tout dans un contexte de demande en forte chute à la fois du plutonium utilisé dans les surgénérateurs (celui de Monju a subi une succession d’accidents et n’a produit d’électricité que pendant une heure en 20 ans) et du MOX dans les réacteurs conventionnels.

Le Japon détient actuellement 157 tonnes de plutonium, dont 100 tonnes localisées sur les sites de ses centrales. Les 60 tonnes restantes ont été acheminées dans les centres de retraitement, et 45 tonnes ont été séparées (35 tonnes sont stockées en France et au Royaume-Uni), de quoi fabriquer 5.000 têtes nucléaires. Le plein usage de la capacité de retraitement du site de Rokkasho permettrait de produire annuellement une quantité de plutonium séparé de 8 tonnes, suffisante pour fabriquer 1.000 bombes atomiques.

Ainsi, la question que personne ne pose mais que l’on est en droit de se poser est la suivante : au delà de son usage civil, le Japon envisage-t-il une utilisation non civile de sa filière de retraitement et de fabrication de plutonium ?

Le vote discret, le 20 juin 2012, d’un amendement à la Loi fondamentale sur l’énergie atomique précisant que désormais « la politique de l’énergie nucléaire du Japon doit contribuer à la sécurité nationale » nous éclaire sur ce point, tout comme le vote plus récent des lois sur la sécurité, élargissant les possibilités d’intervention des forces d’auto-défense dans des conflits à l’étranger, au nom d’un renforcement de l’alliance nippo-américaine en matière de sécurité. Ainsi, le ministre de la défense, Gen Nakatani, reconnaissait récemment que ces lois ouvraient la « possibilité théorique » au Japon de transporter des armes nucléaires au cours d’opérations de soutien logistique, tout en réaffirmant que le pays ne s’engagerait cependant pas dans ce type d’intervention, compte tenu des « principes non nucléaires » auxquels le pays est attaché[8].

Voici ce que nous écrivions dans une contribution datée d’octobre 2012 : « Ce qui caractérise le nouveau contexte n’est donc pas la capacité technologique du Japon à construire une arme nucléaire dans une durée limitée, mais le fait que, s’appuyant sur l’opportunité d’une réforme de son autorité de régulation nucléaire, suite à l’accident de Fukushima, il se dote d’un cadre juridique approprié à la reconnaissance et à l’activation d’une telle capacité. La prochaine étape pourrait être une réforme de l’article 9 de la Constitution, le tout étant en cohérence avec le rôle politique que les États-Unis entendent de plus en plus faire jouer au Japon en Asie, notamment face à la Chine. Quand bien même le développement du nucléaire militaire japonais ne resterait qu’à l’état de potentialité, il fournit un argument de taille à ses voisins qui aspirent eux aussi à la « souveraineté nucléaire », tout ceci résultant dans une escalade d’accumulation d’armes nucléaires. »[9]

Trois ans après, l’usage du conditionnel n’est plus de mise : la Constitution japonaise est bel et bien révisée dans le sens d’une remise en cause du pacifisme qui la fondait et les résistances nombreuses à une telle révision n’auront pas eu raison d’un régime politique que certains n’hésitent pas à qualifier de « dictature ».

Selon Yasuo Hasebe de l’université Waseda, l’un des trois juristes conviés en juin dernier par la Chambre des représentants, afin de s’exprimer sur le caractère constitutionnel des lois sur la sécurité, ces dernières « ébranlent la stabilité juridique » du pays. Il ajoute : « La distance est énorme, et à peine compréhensible du point de vue du sens commun, entre les mots et les termes employés dans le texte de loi, qui apparemment limitent le recours à la force au nom de l’auto-défense collective, et ce que le gouvernement essaie effectivement de faire. »

Hasebe s’interroge également au sujet des propos tenus par le vice-président du Parti libéral démocrate, Masahiro Komura selon lequel « les constitutionnalistes ne manquent jamais de s’en tenir aux termes de l’article 9 de la Constitution. » « Cela signifie-t-il, demande Hasebe, que M. Komura est prêt à exercer le pouvoir politique sans s’en tenir à la constitution ? Ce serait assez inquiétant ».[10]

Réagissant à une formulation figurant dans les lois de sécurité selon laquelle « les intentions, la capacité et l’importance de l’agresseur seront prises en considération avant de prendre la décision de recourir à la force », Setsu Kobayashi de l’université Keio, un autre constitutionnaliste consulté, s’interroge sur le fait que « fondamentalement, cette formulation presse le public de donner carte blanche au gouvernement en ce qui concerne les opérations militaires, en s’en remettant au hasard. Ce qui est l’idée d’une dictature. »

Ce que semble confirmer à son insu Osamu Nishi, juriste de l’université de Komazawa et membre du groupe de conseillers privés du Premier ministre ayant contribué à la formulation des lois sur la sécurité, pour qui « le nombre de gens qui jugent la loi conforme à la Constitution n’est pas faible », ajoutant que « le débat constitutionnel ne consiste pas à prendre des décisions à la majorité. » On comprend mieux ainsi pourquoi 53% des Japonais étant contre les lois sur la sécurité[11], ces dernières ont été votées, et pourquoi 57% étant contre le redémarrage de la centrale nucléaire de Sendaï[12], le réacteur n°1 a redémarré.

A ceux qui s’étonneraient encore des contradictions entre les aspirations des uns et les décisions des autres et s’indigneraient du « déficit démocratique » qui en découle, on ne peut que rappeler combien il est rare de voir une démocratie « excédentaire ».

Conclusion

C’est donc sous le signe du chantage que s’est effectué le redémarrage du réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Sendaï, chantage dont les différentes formes ont été menées de front par une administration Abe qui entend adapter la vérité à la réalité, cette réalité toujours présentée par le pouvoir comme immuable afin de garantir le plein exercice de l’autorité. De fait, il s’agit, par là même, de renoncer à façonner la réalité à l’image de la vérité et, pour la population, de se soumettre à la tyrannie. Pérenniser les nuisances afin de pérenniser la domination, tel est un des principes de base du national-nucléarisme.

Abe promet aux hibakusha – les victimes des bombes d’Hiroshima et de Nagasaki – de sauver la liberté et d’ « éviter la guerre »[13] en révisant l’article 9 de la Constitution. Il ne s’agit là que d’un élément supplémentaire participant de l’opération de racket national auquel se livre l’État japonais, qui consiste à obtenir, de façon frauduleuse ou en menaçant de violence et avec le consentement des victimes, le renoncement à toute forme d’action collective ou personnelle qui pourrait venir contrecarrer son autoritarisme.

Pourtant, le Japon n’est-il pas ainsi transformé en victime de substitution prospective, au sens où c’est de son sol que les États-Unis sont prêts à faire face à la Russie, à la Chine ou à tout autre de leurs bras droits, les Japonais se préparant ainsi à être les victimes de leurs prétendus protecteurs ?

Dans son allocution prononcée le 6 août dernier lors des cérémonies de commémoration des 70 ans du bombardement atomique de Hiroshima, et pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir, le Premier ministre Abe a soigneusement évité toute mention des « trois principes non nucléaires » auxquels le Japon s’est officiellement rangé : détention, production et importation d’armes nucléaires sont bannies.

Tandis que des représentants d’associations de citoyens et de victimes de la bombe ont manifesté leur « espoir qu’une telle omission ne marquait pas un virage vers la guerre » d’autres n’ont pas manqué de rappeler leur « espoir de voir naître un monde sans armes atomiques »[14].

Pour autant, on peut se demander si de tels « espoirs », tout comme ceux des 160 manifestants de Satsumasendaï venus s’opposer au redémarrage du réacteur n°1, soutenus pour la circonstance par l’ex-Premier ministre Naoto Kan reconverti à l’anti-nucléarisme depuis 2011, et ceux des valeureux propriétaires des cinq véhicules automobiles ayant momentanément obstrué l’entrée de la centrale nucléaire, ont véritablement la capacité de modifier de manière significative les orientations politiques dont nous venons de rappeler les grandes lignes.

« Qu’est-ce au fond que l’espoir ? Est-ce la croyance que les choses vont s’améliorer ? » s’interrogeait déjà Günther Anders dans un entretien sur « L’état d’urgence et la légitime défense », un an après la catastrophe de Tchernobyl. La réponse qu’il apportait alors vaut tout autant aujourd’hui qu’hier : « Il ne faut pas faire naître l’espoir, il faut l’empêcher. Car personne n’agira par espoir. Tout espérant abandonne l’amélioration à une autre instance. »[15]

L’espoir est « un autre mot pour dire lâcheté », et c’est de l’intime connaissance de cette identité dont les maîtres chanteurs du nucléaire tirent toute leur force. Tant que leurs opposants auront de l’espoir, ils resteront effroyablement inoffensifs.

Thierry Ribault est chercheur au CNRS (Clersé-Université de Lille1). Il est co-auteur, avec Nadine Ribault, de Les sanctuaires de l’abîme – Chronique du désastre de Fukushima,aux Éditions de l’Encyclopédie des nuisances, Paris, 2012.

_______________________

[1] Le Monde 22 avril 2015.

[2] Ministère des Finances, juillet 2015.

[3] Mainichi, 11 août 2015.

[4] Asahi, 28 avril 2015.

[5] Asahi, 10 juillet 2015.

[6] Asahi, 29 avril 2015.

[7] Mainichi, 21 février 2015.

[8] Mainichi, 5 août 2015.

[9] Reporterre, 2 octobre 2012.

[10] Mainichi, 10 juin 2015.

[11] Mainichi, 25 mai 2015.

[12] Mainichi, 10 août 2015.

[13] Mainichi, 6 août 2015.

[14] Mainichi, 6 août 2015.

[15] Günther Anders, La violence : oui ou non. Une discussion nécessaire, Éditions Fario, Paris, 2014, p.30.

Grenoble: concert à la Doudoune: le 17 septembre.

Comme on a déjà si dit quelques mots sur la manif de la manifestation du 4 septembre manifs: de soutien à tous les squats, on v des squats existent à saint martin d’Hères on a reçu cette information pour un e soirée dans un squat, on la relaie car grenoble ce n’est pas loin de valence et de Romans.
jeudi 17 Septembre 2015
concert à la Doudoune (44 rue jacques Thibaut à saint martin d’Hères)
– Vinhaggorna (punk, Marseille)
– irma Zone (extra lucide voyante)
– radio suicide (mix infernal)
19h30 : frites
20h30 show
Solidarité active aux squats en lutte

Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) : Prise d’otage du directeur adjoint à la prison dernier cri

Vendin-le-Vieil_-_Maison_centrale_de_Vendin-le-Vieil_(02)Peu avant 11 heures ce mercredi, Fabrice Boromée, détenu pour des faits de violences à la maison centrale de Vendin-le-Vieil, a pris en otage le directeur adjoint de la prison de Vendin-le-Vieil. Selon nos informations, le détenu s’était retranché avec le fonctionnaire dans la salle des audiences du quartier d’isolement. Il était armé d’un couteau de cuisine du réfectoire de la prison, à la pointe aiguisée et au manche renforcé par des couches de ruban adhésif. Selon un responsable syndical régional de l’Unsa, Laurent Scassellati, le directeur adjoint qui était pris en otage est Fabrice Bels. Le détenu, placé à l’isolement depuis six mois, formulait depuis plusieurs semaines le souhait d’être transféré dans un autre centre pénitenciaire, en Guadeloupe ou en région parisienne, selon son avocat.

Il a rendu son arme en début d’après-midi, sans que le Raid n’ait eu à faire usage de la force. Avant de l’interpeller, les équipes d’intervention l’ont informé que sa demande de transfert allait être acceptée. Ils ont alors exigé du preneur d’otage qu’il lâche son arme, s’écarte du directeur adjoint et se mette à genoux. Aucune victime n’est à déplorer. A sa libération, le fonctionnaire déplorait le comportement du détenu avec lequel « une procédure était bien engagée pour le faire sortir de l’isolement », des propos relayés par sa hiérarchie.

L’enquête a été confiée à la police judiciaire de Lille. Placé en garde-à-vue, le détenu devrait être jugé en comparution immédiate dans les quarante-huit heures.

Selon des sources syndicales, le preneur d’otage présumé serait Fabrice Marius Boromée. Cet homme de 34 ans, originaire de la Guadeloupe, a déjà passé près de 10 ans de sa vie derrière les barreaux. Fabrice Boromée a notamment été condamné pour avoir pris en otage un gardien de prison le 30 décembre 2013 au centre pénitentiaire d’Alençon/Condé sur Sarthe. Il a également 14 condamnations à son actif, dont 11 pour violence. Il a fréquenté plus de 80 établissements pénitentiaires.

Un très important dispositif de police a été évidemment sur place depuis que l’alerte a été donnée. L’accès aux véhicules a été interdit dans un périmètre large. Il était notamment impossible de gagner le parc des industries de La Croisette. La bretelle de sortie n°9 sur l’A21 est d’ailleurs fermée à la circulation dans les deux sens ainsi que l’accès au centre commercial Lens 2 sur la RN47. Selon un usager de l’aérodrome voisin où se trouve un restaurant, aucun client ne peut accéder aux parkings du site.

« Les équipes Eris (équipes régionales d’intervention et de sécurité, ndlr) sont sur le site en vue de procéder aux négociations et à une éventuelle intervention », a encore précisé la préfecture du Pas-de-Calais. Le Raid 59 a également rejoint les équipes d’intervention spécialisées en milieu pénitenticaire. La prison est située à quelques kilomètres au nord de Lens et à une trentaine de kilomètres au sud de Lille.

Ce centre pénitentiaire est très récent, puisque la prison a fini d’être construite en septembre 2014, avec une capacité d’environ 250 détenus et de 22.000 m2, selon le site de l’Agence publique pour l’immobilier de la Justice. « En prévision de l’arrivée des personnes détenues condamnées à de longues peines, des dispositifs de sûreté très perfectionnés ont été installés à Vendin-le-Vieil », peut-on lire sur le site internet.

————

La Voix du Nord / mercredi 9 septembre 2015

D’après M. Martin, responsable du syndicat FO, ce détenu était arrivé en mai dans cette prison de dernière génération ouverte au printemps dernier. A cette occasion, compte-tenu de sa dangerosité, les agents chargés de sa surveillance avaient reçu «des équipements de protection». Mais ceux-ci leur avaient été «retirés il y a un mois», selon ce témoignage. «Son comportement ne nécessitait plus d’équipements de protection», a ajouté le syndicaliste, qui a parlé d’un homme « très manipulateur ». « C’est quelqu’un de revendicatif, qui a tendance à mettre la pression sur le personnel », ajoute Pascal Decary (CGT).

Présent sur place, son avocat Me Benoit David, évoquait le mal-être de son client depuis son arrivée dans l’Artois. « Il vivait très mal son arrivée à Vendin. Il était placé à l’isolement depuis six mois et souhaitait être transféré en Guadeloupe ou à Poissy. […]» L’avocat souligne que son client doit, toutes peines confondues, passer 29 ans sous les barreaux « A l’origine, il n’avait jamais été condamné pour des affaires criminelles mais pur une multitude de faits délictuels autour de la violence. La prise d’otage à Condé-sur-Sarthe lui a valu huit années supplémentaires. »

Fabrice Boromée a notamment été condamné pour avoir pris en otage un gardien de prison le 30 décembre 2013 au centre pénitentiaire d’Alençon/Condé sur Sarthe. Il a également 14 condamnations à son actif, dont 11 pour violence. Il a fréquenté plus de 80 établissements pénitentiaires. Il purgerait actuellement une peine de 28 ans.

Il y a quelques mois, le preneur d’otage présumé a donné une interview à 1ere, chaîne de télévision de l’outre-mer dans laquelle il demandait à revenir en Guadeloupe. « Pour ma famille, pour avoir le parloir, pour voir les miens. Mon frère vit en Guadeloupe. J’avais mon père là-bas, mais il est décédé. Ma mère est morte quand j’avais 8 ans. Il ne me reste que mon frère. » Il se plaignait également être victime de racisme : « Chaque fois que je demande un truc en prison, on l’accorde aux autres, mais jamais à moi. On m’a déjà traité de “sale nègre”. Ça m’a poussé à commettre une agression. Après quoi j’ai été placé en quartier disciplinaire, où j’ai subi beaucoup de sévices. Pendant environ trois mois, on m’a jeté mon repas à terre comme à un chien. J’en ai marre de souffrir ici (en métropole, ndlr). Je veux être libre chez moi, voilà tout. C’est mon pays, ça me manque. »

source Attaque

Bologne (Italie) : incendie solidaire d’une voiture de police

Bologne – Il y a la signature anarchiste, ou au moins des milieux antagonistes, derrière l’attaque incendiaire qui a détruit la nuit de jeudi à vendredi une voiture de patrouille de la police garée près de l’hôpital Sant’Orsola, face à l’entrée piétonnière des urgences.

Près de la voiture sérigraphiée (une Fiat Stilo), utilisée par les agents du poste de police de l’hôpital, a en effet été retrouvé un tract avec des phrases contre la police, faisant référence à trois incarcérations survenues fin août à Parme et Modène : il s’agit des auteurs présumés d’un incendie volontaire de 2014 contre la résidence de campagne d’un élu de CasaPound [groupe d’extrême droite] située à Pellegrino Parmense. C’est un médecin de garde qui a donné l’alerte : à ce qu’il semble, l’incendie a été allumé avec du liquide inflammable placé près une roue qui s’est ensuite enflammée.

… L’incendie de la voiture de police « est un fait très grave accompli contre les institutions », selon le procureur-adjoint Valter Giovannini, coordinateur du groupe « terrorisme et ordre public » du parquet. « Tout effort sera effectué pour identifier les auteurs qui seront poursuivis avec détermination et sévérité » a-t-il ajouté. Près de la Fiat Stilo brûlée, bloqué par une pierre, a été retrouvé une feuille écrite à l’ordinateur. « Frapper les fascistes et ceux qui les protègent. Liberté pour Andrea, Pippo et Tommy. Flics assassins, pas de trêve contre vous. » Le message fait référence à trois activistes de centres sociaux, deux de Modène et un de Parme, arrêtés et incarcérés fin août suite à un incendie d’une maison appartenant à un élu de CasaPound en 2014 dans la région de Parme.

[Traduit de l’italien du Corriere di Bologna, « Volante in fiamme al Sant’Orsola
C’è la firma anarchica », 11 settembre 2015]
lu su les brèves du désordre

La SNCF lance ses drones nocturnes…

lu sur Brèves du Désordre,tout à fait interressant pour les militants qui osent envisager une action  direct contre ce transport d’uranium appauvri  acheminé en France via l’Allemagne (Hambourg parti après le 13 /09) mettent en moyenne 4 jours pour arriver à l’usine de Malvési (2 jours en Allemagne – 2 jours en France) et empruntent l’axe Woippy (Metz) – Dijon – Lyon – Miramas – Montpellier – Béziers – Narbonne(Malvési) et traversent les départements de : Moselle, Meurthe-et-Moselle, Haute-Marne, Côte d’Or, Saône-et-Loire (ou Ain) selon le trajet emprunté), Rhône, Drôme, Vaucluse, Bouches-du-Rhône, Gard, Hérault, Aude.

SNCF : les rails sous l’œil de drones

Le Parisien | 10 Sept. 2015, 06h45

La SNCF utilise désormais ces appareils pour traquer les voleurs de métaux et assurer la maintenance des voies.

Pas plus gros qu’un moineau, aussi silencieux qu’un rasoir électrique : voici la nouvelle arme antiintrusion de la SNCF. Ce drone, baptisé nanodrome, un concentré de technologie, met sa discrétion au service de la compagnie ferroviaire pour débusquer du ciel les voleurs de cuivre, de batteries ou les tagueurs.

Mis en service il y a quinze jours, l’engin, muni d’une caméra opérationnelle de jour comme de nuit et dirigé à distance avec un joystick et un écran, a été présenté mardi soir à Coubert (Seine-et-Marne), au bord d’une voie ferrée. « Ça se pilote comme un jeu vidéo, décrit Philippe, agent de la Suge, la police ferroviaire. Il monte à 50 m, sur une distance de 3 km et dispose de cinq heures d’autonomie. Ça facilite le job. On repère les intrus et on met en place un dispositif pour les intercepter. »

Selon l’entreprise publique, le signal envoyé est simple : «  Il faut que les personnes qui n’ont rien à faire sur les emprises ferroviaires aient conscience qu’elles peuvent être surveillées et attrapées à tout moment », prévient Stéphane Volant, secrétaire général de la compagnie ferroviaire, chargé notamment de la sûreté. Car ces intrusions ont un coût faramineux pour la SNCF, environ 40 M€ pour les vols de cuivre cette année et 100 000 minutes perdues à cause d’actes de vandalisme.

Un pôle de 15 personnes

Ce nanodrone fait partie de tout un arsenal d’engins volants développés et acquis par la compagnie ferroviaire depuis deux ans pour sécuriser ses 30 000 km de voies mais aussi pour faciliter la maintenance. « On les utilise pour surveiller les parois rocheuses afin d’éviter les chutes de pierres sur les voies mais également pour contrôler les toitures des gares, les caténaires ou encore les installations électriques afin de détecter des problèmes d’isolation, énumère Nicolas Pollet, directeur du pôle drone à la SNCF, qui compte 15 personnes. Il ne s’agit pas de les substituer aux cheminots mais ils apportent une aide dans le travail au quotidien. Ça peut être un gain de temps et donc d’argent. » Sauf que l’investissement est important. En fonction de la taille du drone — de quelques centimètres à plus de 3 m d’envergure —, les tarifs vont de quelques dizaines de milliers d’euros à plusieurs centaines de milliers. « C’est le prix de la tranquillité », justifie Stéphane Volant. Aujourd’hui, la compagnie en possède une dizaine, répartis sur toute la France.


La SNCF prend un drone d’avance

ITespresso, 10 septembre 2015, 17:38

La SNCF a organisé, cette semaine, des vols de démonstration en région parisienne pour faire le point sur son exploitation des drones sur le réseau ferré.

Une équipe de 15 personnes composée de chercheurs, d’ingénieurs et de télépilotes, un partenariat R&D sur 5 ans avec le laboratoire aérospatial Onera, des contrats avec des prestataires comme Redbird, Air Marine et Technivue… La SNCF s’est positionnée en pointe dans l’exploitation des drones civils.

La compagnie publique organisait, ce 8 septembre en présence du secrétaire d’État aux Transports Alain Vidalies, des vols de démonstration avec trois modèles destinés à la surveillance des 30 000 kilomètres de réseau ferré en France.

Voilà une dizaine d’années que les équipes SNCF Infrastructure s’intéressent au potentiel de ces aéronefs qui leur permettent aujourd’hui d’inspecter les stations d’alimentation électrique, de vérifier les parois rocheuses pour prévenir les risques d’éboulement ou encore pour suivre la végétation aux abords des voies.

Moins onéreux que les opérations de surveillance confiées aux patrouilles d’hélicoptères, les drones sont également utilisés pour la cartographie à grande échelle, la maintenance des bâtiments… et la lutte contre le vandalisme (tags, vol de métaux…), qui représente chaque année des coûts de plusieurs dizaines de millions d’euros.

Les premières expérimentations se déroulent en 2013 avec le drone Helipse HE190 de la société Helipseen. La SNCF inspecte et modélise en 3D les parois rocheuses du Trayas, près de Saint-Raphaël (Var).

Elle inspecte par la suite le viaduc ferroviaire de Roquemaure, situé sur la ligne TGV Méditerranée. Le constat est immédiat : envoyer des drones en « reconnaissance » pour surveiller l’état du béton et détecter les microfissures permet de limiter le temps nécessaire aux travaux de maintenance de l’ouvrage. D’autant plus que ce dernier présente des caractéristiques qui requièrent, entre autres, de demander l’accord des Voies navigables de France en cas d’intervention humaine.

Au 7e ciel

Le partenariat noué en février 2015 avec l’Onera (4 millions d’euros engagés, selon Challenges) a pour objectif d’automatiser ces opérations de surveillance du réseau et d’inspection d’installations.

Il s’agit plus globalement, comme le note L’Usine Nouvelle, de passer des expérimentations locales à l’échelle nationale pour répondre, à terme, à des questions de type : « Vaut-il mieux, dans cette situation, utiliser 50 petits drones à basse altitude ou 5 grands drones à moyenne altitude ? ».

Disposant de plus de 15 ans d’expérience dans les drones, l’Onera apportera son aide à la conception de logiciels de traitement des signaux, au développement de systèmes d’interaction entre drones ou encore à la mise en oeuvre d’algorithmes de guidage.

Parmi les drones mis en situation ce 8 septembre figure le DT26x, fabriqué par le Toulousain Delair Tech. De 3,2 m d’envergure pour 13 kg, il peut voler pendant deux heures avec une élongation de 10 km. La SNCF le dote, depuis juin 2015, d’une caméra jour/nuit pour surveiller le réseau ferré.

D’autres équipements sont beaucoup plus discrets. C’est le cas du Black Hornet, un nanodrone conçu par la société norvégienne Prox Dynamics et pesant moins de 20 g. Déjà utilisé par l’armée britannique, il remplit de courtes missions, avec 5 heures d’autonomie. Des télépilotes le contrôlent via un joystick associé à un écran.

La SNCF fait également appel à des autogires, depuis mai 2014. Un pilote et un agent Suge (police ferroviaire) y prennent place, avec une caméra stabilisée et éventuellement thermique. Vitesse de croisière : 160 km/h, pour 5 heures d’autonomie en vol.

Petite histoire de la George Jackson Brigade

L’histoire belle et sulfureuse, un récit de courage et de détermination méconnu et passionnant

Mais il ne serait pas intéressant d’en livrer un tableau hagiographique parfait, qui sonnerait bien faux. Dans cette Petite histoire de la George Jackson Brigade, nous explorerons l’histoire de ce groupe armé qui a opéré dans la région de Seattle au milieu des années 70, contre le système carcéral d’abord, mais aussi contre le capitalisme et la domination en général. Nous en profiterons également, à travers les parcours atypiques de ses membres, pour explorer quelques expériences rares de gangs de prisonniers homosexuels et transgenres, composés d’anarchistes et autres rebelles contre le sexisme, l’homophobie, les pratiques et la culture du viol et de l’esclavage sexuel dans le milieu carcéral, ainsi que contre toutes les prisons.

 

Petite histoire de la George Jackson Brigade – Aviv Etrebilal
Mars 2015
84 pages – format 11,8 cm x 17,5 cm
Informations sur les commandes

source : non fides

[Turquie]Les grèves de la faim se succédent dans les prisons …

Alors que les médias de l’hexagone relaient l’information sur les réfiugié-e-s syriens.Cette information concernant les grèves de la faim dans les prisons Turque, c’est l’habituel silence qui accompagne merveilleusement le fascisme et la tentative de génocide

Dans les prisons turques, des grèves de la faim se succédent depuis le mois de juillet 2015 info aussi sur celle du mois de juillet ici et aussi en aout une organisationdéclare une grève de la faim Des membres emprisonnés du PKK et du PAJK (Parti pour la Libération des Femmes au Kurdistan) sont en grève de la faim depuis le 15 août dernier. Les prisonniers sont en grève contre les massacres perpétrés par l’armée turque contre la population kurde depuis la reprise des combats et contre les bombardements qui visent la guérilla en Irak.Ceux continuent la grève de la faim à ce jour
Recep Tayyip Erdoğan assassin.
Solidarité avec les prisonniers en grève de la faim

Bâle[ Suisse]NOCONEX15! Appel contre la militarisation de nos vies

lu sur indymedia.grenoble
Du 16 au 25 septembre 2015 aura lieu à Bâle et au nord-ouest de la Suisse un exercice militaire fédéral du nom de “CONEX15″. Durant cet exercice, un contrôle militaire réel aura lieu dans des points névralgiques tels que la gare, les frontières ou le port. Le scénario est basé sur une situation post-crasheuropéenne où la Suisse, seul îlôt préservé de la crise mondiale, doit se protéger contre et envers tous, notamment les migrant.e.s et les ennemi.e.s intérieurs.
Venez en septembre à Bâle et participez aux actions qui auront lieu !
Ou auto-organisez-vous, menez des actions peu importe où et comment contre celles et ceux qui s’enrichissent avec les expulsions, l’enfermement, les institutions et entreprises qui érigent l’Europe forteresse, collaborent avec les armées, etc.
La manifestation “No Border – No Nation – No Conex” aura lieu dans le cadre de la résistance contre cet exercice militaire vendredi 18 septembre 2015 à 19h00, Claraplatz à Bâle. L’appel à la manif :
Ni frontières ni nations. Sabotons CONEX15
L’exercice des troupes de l’armée suisse, “CONEX15″, qui se tiendra du 16 au 25 septembre au nord-ouest de la Suisse formule le scénario de menace comme ceci : “Dans une Europe fictive du futur, avec de nouvelles terres et frontières domine la crise économique. Les conséquences se répercutent aussi sur la Suisse : réduction des réserves, commerce clandestin, organisations criminelles. De grandes provisions d’huiles, de gaz et de céréales deviennent la cible de sabotages et de pillages. En outre, des tensions ethniques conduisent à de plus grands flux de réfugiés en Suisse.”
Dans l’Europe actuelle, la crise économique pousse toujours davantage de gens dans la pauvreté et les besoins vitaux les plus essentiels ne peuvent en partie plus être satisfaits. Pour des millions de personnes, seulement une réalité : des bourses vides et des batailles quotidiennes pour pouvoir maintenir d’une façon ou d’une autre la tête au-dessus de l’eau.
Dans l’Europe actuelle comme en Suisse aussi, les frontières sont déjà militarisées aujourd’hui. Les migrant-es, qui fuient la guerre, l’oppression et la misère pour chercher une vie meilleure en Europe, font face aux installations de protection des frontières, se font empêcher de franchir les frontières par des avions, drônes, bâteaux et surveillance satellite. C’est d’autant plus grotesque lorsqu’on s’aperçoit de la façon dont les Etats européens sont impliqués dans l’exploitation et la “déstabilisation” d’autres pays.
Une vie dans les lager (camps, NdT) et les prisons de l’Europe des démocraties attend les personnes qui parviennent à franchir l’entrée dangereuse : une vie sous surveillance et contrôle, qui sont à la merci des rouages de la loi d’asile et exposés à la menace continue d’être de nouveau expulsés. Dans le même temps, le profit frappe les personnes qui sont soit exploités comme main-d’oeuvre bon marché soit privés d’une vie auto-déterminée par leur administration. Ainsi en Suisse aussi, un grand nombre d’entreprises telles que par exemple ORS, SECURITAS, etc tirent profit de la gestion des camps, du contrôle des migrant-es, etc…
Les questions, les scénarios au sujet desquelles sont attendus des réponses dans le cadre de cet entraînement militaire sont pour nous les interrogations des gouvernants et ceux qui possèdent le pouvoir dans ce système capitaliste et/ou qui oeuvrent à sa pérennité : c’est se questionner sur la façon dont les positions sociétales et politiques du pouvoir peuvent être maintenus dans le monde et les gains du capital assurées ; la façon dont on convainc les gens à se faire toujours plus exploiter ; la façon dont on empêche les migrant-es “indésirables” de venir en Europe et en Suisse ; et enfin, la façon dont on réduit au silence ceux qui luttent contre tout cela ou aspirent aussi tout simplement à l’auto-émancipation.
Leurs réponses sont toujours les mêmes : renforcement des lois, développement de l’appareil répressif avec ses flics et prisons et lorsque cela paraît nécessaire, l’utilisation de l’armée.
L’entraînement militaire CONEX15 est un exemple ce dont à quoi ressemble une telle réponse et un aperçu des stratégies et objectifs des dominants.
De plus, il s’agit de savoir quel effet psychologique cet exercice devrait avoir sur la population : un scénario de menace de “l’extérieur” est évoqué et en même temps étudié comme quoi “on doit protéger sa démocratie stable et son économie”. La militarisation et la répression doivent grâce à cela être légitimées ; les gens doivent s’habituer à la présence des soldats dans les rues, ainsi qu’au fait que l’on enferme des gens dans des camps.
Nous ne demandons pas davantage de démocratie ou un capitalisme plus juste. Car même la démocratie est seulement une forme de gouvernement qui sert à contrôler, à gérer les gens dans le système capitaliste, à les décourager de penser par eux-mêmes et d’agir pendant qu’ils se font berner par la co-gestion. La démocratie, l’Etat-Nation, le capitalisme servent une seule même logique : la corvéabilité et le contrôle des personnes. Dans cette logique, les frontières, les camps, les prisons et les expulsions continueront d’exister..
Nous n’avons aucune réponse à ces questions à l’intérieur de cet ordre et de ce système. Notre seule réponse est la rage envers ce monde avec ses frontières et ses murs, et la solidarité avec tous ceux qui disparaissent dans les camps et prisons de ce système, parce qu’ils n’ont soi-disant pas leurs places ici.
Pour un monde sans frontières ni nations ! Pour un monde sans lager (C.R.A ni prisons !
C’est un appel à perturber et à saboter CONEX15 et le régime migratoire dans son ensemble !
— -noconex15.noblogs.org

[ Sud Isère] Grenoble bref récit de la manif en soutien aux squats

on a publié un déjà un texte trouvable ici, mais on a trouvé celui-ci sur indymédia -grenoble/
toujours solidarité aux squats en lutte à Fontaine età Romans….

Vendredi 4 septembre, plus d’une centaine de personnes se sont retrouvées à la gare pour manifester en soutien à tous les squats (http://grenoble.indymedia.org/2015-…). Quelques banderoles, une carriole sono, et on part faire un tour dans le quartier St Bruno afin de passer devant des anciens squats. Si au début il n’y a que deux motards de la municipale, ils sont très rapidement rejoints par une première camionette de nationaux alors qu’on arrive devant une maison occupée trois fois avant d’être cédée à un collectif d’artistes suite à la dernière expulsion Une seconde camionette nous rejoint une rue plus loin mais les flics se contenteront d’encadrer la manif devant et derrière tout le long de la balade. Ça n’empêche pas quelques personnes de laisser des traces de leur passage sur les murs du quartier (« Squats partout », « flics hors de nos vies/nos quartiers », etc) ainsi que des pochoirs dédicaces devant chaque ancienne maison occupée que nous croisons sur notre chemin. Pendant plus d’une heure, nous déambulons alors devant les anciens Bale-Bale, Polotti, Pigeonnier et autres Greta (j’en oublie surement) avant de finir rue d’Alembert. La soirée s’est poursuivie par un concert.

Si c’était satisfaisant de voir une manif assez remplie et qui n’était pas trop ridicule à voir, qui plus est plutôt bien accueillie dans les endroits où nous sommes passés, on pourrait regretter de ne pas avoir été capables de faire (au moins) plus de bruit dans la rue. Même si quelques slogans ont été lancés épisodiquement, ils n’étaient que peu (ou pas longtemps) repris. Heureusement que des tracts étaient distribués le long de la manif aux gens qu’on croisait, car ça devait pas toujours être évident la raison qui nous amenait là. On avait aussi un peu de mal à se tenir en cortège un peu compact même si ça n’a pas prêté à conséquences quand les flics ont commencé à se rapprocher. Bref, ça sentait vraiment la manif de rentrée de vacances… Oublions pas qu’il n’y a pas si longtemps, ce genre de manif pouvait être un peu plus déterminé

À la revoyure dans les rues. Parce que ça va pas venir tout seul…

REFLEXIONS SUR L’ISLAMOPHOBIE

le blog du laboratoire continue la réflexion après la parution de l’article car cet été un squat de tchétchéne a été dévasté par la police à la demande des voisins constitué-e-s en comités citoyens intrumentalisés par Nicolas Daragon ( maire valence) en utilisant aussi le travail militant d’associationsqui luttent aussi contre l’islamophobie présentes sur sur le quartier de Fontbarlette

Suite au meeting organisé à Paris le 6 mars 2015 pour lutter contre l’islamophobie, l’Actualité des Luttes sur FPP a réuni quelques invités pour réfléchir sur la pertinence ou non du concept d’ »islamophobie ». En plateau : Ornella Guyet, animatrice de Confusionnisme.info, militante antifasciste et auteure d’une tribune contre le fait de lier des organisations religieuses réactionnaires au combat antiraciste, Germinal Pinalie, militant marxiste qui prépare un livre sur les identitaires de gauche et Brahim, militant de gauche radicale.
cette émission eut être écoutée sur sons en lutte