Archives mensuelles : septembre 2019

Dijon, France:Le 3/10 Appel à soutien face au harcèlement de l’État contre un paysan

Nous relayons l’appel de Michel de Côtes d’Or, éleveur de vaches
allaitantes, dont nous avons suivi l’acharnement qu’il subit de la part
de l’administration et de la justice.
HN
—-
Bonsoir à tous,
Audience prévue me concernant à 8h30 le Jeudi 3 octobre 2019 au TGI de
Dijon, cité judiciaire 13 bd Clémenenceau, 4ème chambre correctionnelle
collégiale.
A bientôt.
Michel

Le collectif d’agriculteurs et d’agricultrices contre les normes appelle
à se rassembler ce jour-là devant le tribunal pour affirmer notre
solidarité avec cet éleveur.

Quelques temps avant la précédente audience en Avril, une énième fois
annulée pour cause d’incompétence des fonctionnaires de ce tribunal,
nous avions diffusé ce texte de soutien :

Michel en procès Mardi 30 Avril 2019 au tribunal de grande instance de
Dijon, à 8h30.

Michel a d’abord été aide familial puis éleveur à son compte dans une
ferme qu’il a monté lui même. Son activité d’élevage de vaches
charolaises et d’ovins quoi que trop chargée en heures de boulot et très
importante en nombre d’animaux et d’hectares, s’est déroulée
correctement pendant 10 ans avant que les baisses des prix agricoles ne
fassent plonger ses comptes trop fragiles à cause entre autre des
dépenses de mises aux normes obligatoires et qu’adviennent, en
conséquences, des difficultés familiales en 2015. Des systèmes agricoles
comme le sien ne supportent pas d’obstacles.

Rapidement Michel se rend compte que cela devient trop compliqué de
maintenir le même rythme, il demande donc de l’aide à la MSA (Mutualité
sociale agricole : la sécu agricole), à qui il, et nous aussi, payons
des cotisations pour être soutenus en cas de difficulté. Il n’y aura non
seulement pas de réponse de la Msa mais à la place d’une aide c’est un
signalement que fait cet organisme « qui est au service des
agriculteur-trices », signalement qui pour « répondre aux difficultés » va
engendrer des contrôles administratifs sur la ferme de Michel !!

Comme à chaque fois que l’administration arrive dans une ferme en
difficulté qui n’est sous la « protection » d’aucun syndicat et dont les
terres intéressent nombre de potentats agricoles locaux, des premiers
contrôles on va très vite arriver à l’acharnement administratif, aux
descentes de gendarmes. L’objectif est clair : faire disparaître une
ferme et ainsi « libérer de la surface » pour permettre de concentrer un
peu plus la production et au passage se payer sur la bête.
Mais heureusement Michel et sa compagne pourtant affaiblis sont révoltés
et combatifs face à ces méthodes. Ils connaissaient Jérôme Laronze et
ont suivi sa lutte puis son assassinat le 18 mai 2017. Ils ont compris
petit à petit le jeu pervers, les méthodes et les objectifs de
l’administration agricole et de l’État.

Ils vont subir un acharnement de la part de l’administration, du
vétérinaire sanitaire et d’une association de surveillance animale
jusqu’à la saisie des troupeaux le 3 mars 2017 puis l’obstruction
illégale à la poursuite d’une activité agricole et enfin la convocation
au tribunal pour nombre de délits imaginaires.

L’administration a clairement décidé de broyer cette ferme et ses
habitants, elle s’acharne pour faire craquer mentalement Michel et sa
compagne et les vautours sont prêts pour les dépecer et encaisser au
passage amendes, indemités et dommages (la DDPP, l’agente DDPP, l’OABA
(Oeuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs), ces derniers vivant
d’ailleurs du racket des éleveurs.Tous ces organismes auront chacun un
avocat au procès pour demander des indemnités.

Une situation d’acharnement étatique comme celle que vit Michel n’est
pas une injustice mais un traitement systématique qui se déploie dans le
sillage de la détresse des fermes, parfois industrielles parfois
paysannes, dépossédées puis liquidées par les normes administratives et
industrielles qui sont conjointe a l’étranglement financier. Souvent
cela fini par une reconversion forcée, trop souvent aussi par un suicide
et de plus en plus, et c’est tant mieux, par une révolte et des
solidarités qui renaissent, de la dignité qui revient grace à la lutte.
Les méthodes de l’Etat : culpabiliser et criminaliser au titre par
exemple du délit de maltraitance animale qui s’applique aussi aux non
déclarations sanitaires obligatoires, au défaut de bouclages
auriculaires des animaux (la fameuse traçabilité dont Gabriel Dufils
vient de nous prouver le mensonge), au refus de payer le racket de
l’équarissage, au refus de donner des antibiotiques à ses animaux…

Nous dénonçons avec Michel ces doubles et triples peines qui détruisent
des vies, des activités et passent sous silence la poursuite de
l’organisation planifiée de la disparition des fermes pour concentrer la
production agricole de masse capitaliste sous couvert depuis 20 ans de
normes sanitaires et environnementales trompeuses. Après avoir liquidé
la vie paysanne, l’État et les industriels veulent en finir avec
l’activité agricole paysanne elle même et avec toutes les fermes qui ne
sont pas encore assez industrielles ou compétitives. Ce n’est pas qu’une
question agricole : les gilets jaunes dénoncent aussi ce mépris, cette
dépossession, ces mensonges, ce racket et cette répression des prolos
qui se vit comme celle des paysans.

Michel passe en procès Mardi 30 Avril 2019 au tribunal de grande
instance de Dijon, à 8 h 30. Michel est debout et nous serons là aussi
avec lui.

Nous appelons à soutenir cet éleveur en venant à son procès, en lui
écrivant, en parlant de sa situation autour de vous.

Nous ne serons plus seul.e.s dans nos activités et nos vies face à
l’administration et à la justice.

N’hésitez pas à nous contacter pour des covoiturages.

Collectifs contre les normes administratives et industrielles

[reçu par mail]

Faites vos jeux

note du laboratoire; De retour de  Marseille plein de nouveaux livres pour la bibliothèque du laboratoire et un recueil de textes déjà paru  dans avis de tempête. et même …

Faites vos jeux : 3, 5 ou 10 mètres ? Et si vous êtes radicaux : 50, 100, 150 mètres ? Le gouvernement français s’apprête à inscrire un de ces chiffres dans la loi. Ils indiquent la distance à respecter entre les habitations et les champs lors de l’épandage et de la pulvérisation de pesticides. La présidente du syndicat agricole FNSEA, Christiane Lambert, s’est hâtée d’intervenir dans le « débat public » où quelques voix se sont élevées pour parier plutôt sur le plus gros chiffre de 150 mètres. « Que ces gens-là arrêtent de délirer ! », s’est-elle époumonée devant les journalistes, car cela reviendrait à diminuer de 15 % la surface agricole française. Plutôt que de nous mêler à ce débat absurde et franchement honteux, regardons d’un peu plus près ce que sont les pesticides et ce qu’ils représentent dans le monde d’aujourd’hui.

Un pesticide est une substance utilisée pour lutter contre des organismes considérés comme nuisibles, dirait l’encyclopédie. Sauf que le langage peut vite nous jouer des tours. Car dans presque toutes les formes d’agriculture, on doit protéger les plantes contre d’autres organismes. Il existe déjà des plantes qui ont des propriétés de « pesticide » si l’on veut, en protégeant champs et cultures contre les ravages par des parasites, des insectes, des maladies. Pour rendre les choses plus claires : quand on parle de pesticides, on parle de substances, souvent produites synthétiquement, qui contiennent des toxicités avérées. Ces toxicités vont alors agir contre les « nuisibles ». Jusqu’ici, pourrait dire notre ingénuité, tout va bien. Mais les choses ne s’arrêtent pas là. Les toxicités « résiduelles », difficilement ou tout simplement non-dégradables, vont s’amasser dans le sol, l’eau, l’air, les animaux, les corps humains, la nourriture… partout.

Le traitement chimique des cultures de plantes existe depuis des millénaires. En Grèce Antique, le soufre était utilisé comme pesticide. Dans l’Empire Romain, c’est l’usage de l’arsenic qui se répand comme insecticide. Mais c’est au 19ème siècle que la chimie minérale prend son envol. En Europe, on voit alors se massifier l’usage de pesticides à base de sels et de sulfate de cuivre, ce qui entraînera une première pollution durable des sols (le cuivre ne se dégrade pas). Tout au long du 20ème siècle, jusqu’à aujourd’hui dans nombre de pays qui ne l’ont pas interdit, les semences sont traitées avec des sels de mercure, un métal hautement toxique. Juste avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale, avec une population avoisinant les 2 milliards, le chimiste allemand Fritz Haber, employé chez Bayer, découvre une méthode bon marché pour produire de grandes quantités de fertilisants, en réalisant la synthèse de l’ammoniac à partir de l’azote atmosphérique. Cela permettra l’extension des champs agricoles et l’augmentation de la production alimentaire à un moment où nombre de scientifiques s’alarmaient que le « plafond » de la population mondiale soutenable était atteint.

Mais Fritz Haber et son équipe ne s’arrêteront pas là. La guerre allait réorienter leurs recherches : il développera ainsi le terrible gaz moutarde employé sur un autre champ, celui de bataille dans les tranchées européennes. Leurs recherches permettront également le développement d’un autre pesticide bien connu : le Zyklon B, utilisé au cours des années 1930 dans l’agriculture céréalière puis dans les chambres à gaz nazies. Les pesticides de synthèse ont pour origine la recherche militaire. Après la Deuxième Guerre mondiale, les vastes complexes de chimie dédiés à la production militaire risquaient de se trouver hors service… et c’est comme cela qu’ils ont été transformés en usines pour produire en masse des pesticides de synthèse. Le plus connu est dans doute le DDT, découvert dès 1874, mais dont les propriétés insecticides n’ont été établies qu’à la fin des années 1930. Dans les années d’après-guerre, le DDT produit par les mêmes usines chimiques auparavant dédiées à la production de gaz toxiques et de produits chimiques à usage militaire, deviendra rapidement le pesticide le plus utilisé à travers le monde.

Un autre pesticide issu de la production de gaz de combat, est le malathion, encore utilisé aujourd’hui.  A partir de 1945, la consommation mondiale de pesticides a doublé chaque décennie (c’est-à-dire, une multiplication de 60 jusqu’aujourd’hui, arrivant à un volume de 2,5 millions de tonnes répandues annuellement sur les champs agricoles). Le nombre de pesticides a ainsi explosé : toujours plus d’additifs y ont été rajoutés pour augmenter tel ou tel effet, pour répondre à de nouvelles résistances, pour parer à la toxicité résiduelle… Malgré ce que l’on pourrait penser, plus de 75% des pesticides utilisés mondialement sont répandus sur les terres arables des pays dits développés… et la résistance de plantes et d’insectes grandit presqu’au même rythme que le développement des pesticides.

En 1997, 600 espèces d’insectes sont devenues résistantes à un ou plusieurs insecticides ; pour les herbes, on parle de 120 espèces et pour les champignons parasites le chiffre s’élève à 115. Tout en continuant le développement et la production de pesticides, les entreprises agro-industrielles et chimiques ont alors pris le problème à l’envers, en investissant massivement dans le développement d’organismes génétiquement modifiés (OGM) qui puissent résister à leurs pesticides toujours plus puissants supposés éradiquer tous les « nuisibles ». A noter qu’aux EtatsUnis par exemple, 94 % des cultures de coton, 92 % de celles de maïs et 94 % de celles de soja sont transgéniques. En Afrique du Sud, les pourcentages pour les mêmes « plantes » s’élèvent à 85, 95 et 100 %. Au Pakistan et en Inde, 97 % de tout le coton planté est transgénique. Aux Philippines, 65% du maïs est transgénique. En Argentine, la quasi-totalité des cultures de soja sont transgéniques.

Pour la santé humaine, les pesticides (tout en considérant qu’il y a des différences de toxicité entre l’un et l’autre, et que certains sont retirés du marché quand la narration n’est plus tenable, comme le fameux DDT, interdit depuis 1973, ou le produit made in France, l’Atrazine, interdit à l’utilisation ici mais toujours légal… à l’exportation) augmentent les risques, sont à l’origine même ou, combinés avec d’autres facteurs de pollution, provoquent : des cancers en tout genre (tumeurs cérébrales, leucémies, tumeurs des reins, du prostate, des testicules, du système lymphatique) ; infertilité, mort fœtale, prématurité, hypotrophie, malformations congénitales, perturbations endocriniennes ; atteintes dermatologiques comme des rougeurs, des démangeaisons, des ulcérations ; atteintes neurologiques comme une baisse de la sensibilité tactile, une fatigabilité musculaire, des céphalées, de l’anxiété, de l’irritabilité, la dépression, l’insomnie, des paralysies ; des troubles du système hématopoïétique avec une baisse des globules rouges et blancs et le risque de leucémie ; des atteintes du système cardiovasculaire avec des perturbations du rythme cardiaque et l’arrêt cardiaque ; des atteintes du système respiratoire comme des surinfections, des bronchites, des rhinites et des pharyngites ; des atteintes des fonctions sexuelles comme l’infertilité masculine avec la délétion croissante de la spermatogenèse et féminine comme perturbateur endocrinien ; maladies néurodégénératives comme Parkinson. « Que ces gens-là arrêtent donc de délirer ! », comme on dit à la FNSEA…

Entre 1981 et 1982, l’organophosphoré Némacur 10 de la firme Bayer, utilisé dans le traitement de tomates, provoque la mort de plus de mille personnes et la maladie ou l’infirmité de dizaines de milliers d’autres en Espagne. La firme, l’État et les experts le camouflèrent sous le nom d’«huile toxique».Dix ans plus tard, Jacques Philipponneau publiait Relation de l’empoisonnement perpétré en Espagne et camouflé sous le nom de syndrome de l’huile toxique où l’on pouvait par exemple lire ce qui suit : « La maladie a longtemps été une fatalité individuelle ou un malheur social dont le soulagement éventuel relevait de la connaissance médicale et d’une charité privée progressivement relayée par la puissance publique. La santé publique est maintenant une affaire économique ; doublement d’ailleurs. D’une part parce que l’économie marchande, par sa victoire sur d’anciennes conditions naturelles partout disparues, produisant stricto sensu la vie et la mort de l’homme moderne, se révèle être en quelque sorte un problème de santé, et même un problème pour la santé. Nul n’ignorant sous nos latitudes que ce qu’il mange, boit, respire, bref les conditions générales de sa vie quotidienne sur lesquelles il ne peut habituellement rien, constitue une menace pour son capital-santé, selon la poétique expression du temps ; et à chaque instant on nous recommande d’en améliorer la gestion en renonçant à telle ou telle habitude ancienne devenue néfaste et dont on peut chiffrer la nocivité dans les comptes généraux de la nation. ». Ces mots font venir à l’esprit les phrases parues dans la revue l’Encyclopédie des Nuisances n°5, en 1985 : « L’extrême dégradation de la nourriture est une évidence qui, à l’instar de quelques autres, est en général supportée avec résignation : comme une fatalité, rançon de ce progrès que l’on n’arrête pas, ainsi que le savent ceux qu’il écrase chaque jour. Tout le monde se tait là-dessus. En haut parce que l’on ne veut pas en parler, en bas parce que l’on ne peut pas. Dans l’immense majorité de la population, qui supporte cette dégradation, même si l’on a de forts soupçons, on ne peut voir en face une réalité si déplaisante».

Aujourd’hui, l’ignorance ne peut plus être invoquée. Le déluge d’études et de livres dénonçant les effets néfastes pour la santé et l’environnement des pesticides utilisés si massivement dans l’agro-industrie (qu’il conviendrait d’ailleurs d’appeler toujours ainsi, car c’est ce que l’agriculture est devenue dans sa quasi-totalité) a peut-être généré une prise de conscience, des luttes et des oppositions parfois radicales comme lors de la résistance aux OGM en France, des expérimentations de « faire autrement» (aujourd’hui récupéré et inséré dans le marché comme n’importe quelle autre marchandise, dûment étiquetée « bio », « organique », « 100% naturelle », « issue de l’agriculture durable » etc.), mais c’est au final la résignation qui l’emporte. Elle se manifeste notamment sous forme d’une dénégation totale, d’un manque d’intérêt, voire d’une incapacité d’appréhension de l’ampleur de la question, couplés à une impuissance à agir directement pour supprimer, disons, au moins la nuisance qui se trouve directement à côté de chez soi, dans le champ du voisin.

Elle peut aussi prendre la forme de l’intégration au sein du grand « greenwashing » du capitalisme industriel à coups de nouvelles technologies, de vastes mensonges et d’énergies renouvelables, ou encore l’insertion, sous forme d’« entreprises bio », dans le marché conventionnel. En même temps, on voit aussi que « la minorité des minorités » tend à aiguiser ses combats, se sachant désormais en fin de compte peu nombreuse dans la lutte contre le monstre qui repose essentiellement sur le consensus qu’il réussit à produire ou obtenir. Certains combats « locaux » engendrent parfois des attaques importantes contre ce qui saccage le monde et ses habitants, tout comme des poignées s’en prennent directement, ici et là, aux laboratoires, aux fabricants d’OGM ou aux administrateurs de la dévastation de la planète. Avec l’avancée toujours plus rapide de l’artificialisation de l’agriculture et la dégradation indéniable de l’habitat, ces combats risquent fort de devenir toujours radicaux en termes de perspectives et de méthodes, ce qui n’est pas pour nous déplaire.

En France, l’État entend imposer à l’agro-industrie une nette diminution de l’usage de pesticides, selon ses plans Écophyto (un premier lancé en 2007 souhaitait réduire de 50% l’épandage de pesticides vers 2018, suivi d’un deuxième plan en 2015 qui a repoussé ce délai à 2025). Si d’un côté, il interdit certains pesticides (comme le fameux glyphosate, interdit à la vente aux particuliers et à usage dans les espaces publics comme des parcs depuis janvier 2019, ce qui n’empêche pas qu’un tiers des herbicides utilisés en France restent bel et bien ce même glyphosate), de l’autre il octroie des permis à de nouveaux poisons, comme l’autorisation en 2019 de onze fongicides supplémentaires contenant des substances actives SDHI (« Succinate DeHydrogenase Inhibitor »). Des rapports d’alerte avaient pourtant été émis en 2018 : « Des anomalies de fonctionnement de la SDH peuvent entraîner la mort des cellules en causant de graves encéphalopathies, ou au contraire une prolifération incontrôlée des cellules, et se trouver à l’origine de cancers. Des anomalies de la SDH sont aussi observées dans d’autres maladies humaines. ». Les fongicides SDHI sont d’ores et déjà épandus partout dans les campagnes françaises : sur près de 80% des surfaces de blé, presque autant d’orge, sur les arbres fruitiers, les tomates, les pommes de terre. Et voilà donc qu’aujourd’hui l’État entend décider de ces 3, 5 ou 10 mètres de distance des habitations à respecter lors de l’épandage des pesticides !

Ce qui compte, c’est que tout puisse continuer comme avant. Que la production augmente, que les profits se réalisent. D’ailleurs, quitte à ce que cette société fasse naufrage, il n’est tout simplement pas possible de se passer de pesticides pour maintenir l’existant : l’agriculture industrielle a déjà tellement transformé, pollué et appauvri les sols que rien n’y pousse plus à grande échelle sans engrais synthétiques et sans chimie pour protéger les plantes contre les mille maladies et parasites… qui sont eux-mêmes, en grande partie, créés par la résistance que les organismes tendent naturellement à développer contre ce qui les tue. C’est un cercle vicieux, mieux, c’est le fameux train qui avance à toute allure droit vers le gouffre. Discuter à propos des 3, 5 ou 10 mètres, est alors vraiment le détail hypocrite de la montagne de poisons industriels qu’ils font couler dans nos veines et nos bronches.

Les liens entre capitalisme, production industrielle et maladies se manifestent partout, et pas seulement dans l’agriculture et la nourriture qu’elle produit. Combien de mineurs, combien de métallurgistes, combien de travailleuses du textile, combien de peintres, combien de maçons, combien d’ouvriers et ouvrières sont morts de façon affreuse à cause des toxicités auxquelles ils et elles ont été exposé au boulot ? Combien d’autres gens sont morts de façon atroce à cause des produits qu’ils et elles ont contribué à répandre sur le monde ? Combien de cancers grandissent dans nos corps exposés en permanence et en toute connaissance de cause aux rayonnements électromagnétiques de l’heureuse société connectée ? On se leurrerait si l’on ne se fixait que sur les nuisances les plus évidentes comme le nucléaire ou les émissions de CO2 : c’est tout produit qui sort d’une usine, toute marchandise qui est assemblée, tout aliment qui est fabriqué dans ce monde qui contient, porte en soi ou provoque une dose de mort.

C’est tragique, mais l’augmentation vertigineuse de cancers n’est que le sommet de l’iceberg empoisonné sur lequel nous survivons. Oui, il faut dire que nous ne faisons que survivre, d’autant plus que notre « survie » semble toujours plus irréelle et artificielle. Sans les doses ahurissantes de médicaments et de traitements (qui, soyons clairs, contiennent eux aussi leurs lots de toxines dont on ne connaît que mal les effets sur une longue durée ou qui génèrent à leur tour de nouvelles maladies ou, dans le cas des antibiotiques, des bactéries plus résistantes et nuisibles), combien d’entre nous survivraient au-delà de cinquante ans ?

Pour en revenir aux pesticides, malgré le fait qu’il semble désormais bien tard, mais qu’aussi un certain désespoir peut armer nos mains et nos esprits, le minimum est bien de nommer quelques responsables. Ceux-là ne sont pas pris dans un « rapport » ou un « mécanisme », selon les sempiternelles arguties balbutiées pour excuser la servitude volontaire : ils font des choix en toute connaissance de cause et en tirent grand profit sur le dos de tous. Des milliers de documents et d’études à disposition de tout un chacun témoignent désormais du caractère cancérigène et toxique des pesticides dont dépend la quasi-totalité de la production alimentaire, sans compter les milliers d’autres documents gardés « for your eyes only » dans les caves des laboratoires pharmaceutiques, les bureaux des agroindustriels, les tours de verre administratives. Nommons donc ces empoisonneurs de masse.

Les plus grand producteurs qui s’occupent de 75 pour cent de la production mondiale de pesticides, sont bien sûr des multinationales : Bayer-Monsanto, Syngenta, BASF, Dow Chemical. Au niveau français, il y a deux fédérations patronales qui sont spécialisées en la matière : l’Union de l’Industrie de la Protection des Plantes (UIPP) et la Fédération Négoce Agricole. La plupart des producteurs de pesticides qui suivent en sont adhérents : Action PIN, Adama, Ascenza (SAPEC Agro), Belchim Crop Protection, Certis, Corteva Agriscience, De Sangosse, FMC France, GOWAN France, Lifescientific, Nufarm, Philagro, Phytoeurop, SBM Company, SUMI Agro, UPL, STE XEDA, Anios, Phytorus, Groupe 5 S, Dipter, Sesol, Indal, Helarion Industries, Emdex, Al’tech, Hygia, Cedre, Eurotonic.

Viennent ensuite les instances étatiques de planification, d’émetteurs de normes et de recherche comme l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), dont des dizaines de structures de recherche, de production, d’expérimentation, d’étude, de formation sont de la partie, ou encore le Centre National de Recherche Scientifique (CNRS), l’Institut National de la Santé et de la Recherche (INSERM) et l’Agence Nationale de Sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES).

Reste enfin à se poser une dernière question, non plus celle des producteurs de pesticides, mais ceux qui s’en servent pour faire pousser leurs cultures. Si tous les agriculteurs n’utilisent pas de pesticides et beaucoup souhaiteraient s’en passer, certains s’obstinent à empoisonner non seulement eux-mêmes, mais aussi ceux qui consommeront leurs produits ou qui vivent aux alentours,… Plutôt que d’en dresser une liste, ce qui serait aussi absurde que de dresser une liste des travailleurs du nucléaire, nous pensons que c’est au sein de la conflictualité même que les responsabilités des uns et des autres seront établies, que les possibilités de choix conscient peuvent s’élargir… et que l’historique « je ne fais que mon boulot » sera de moins en moins accepté.

 

[https://avisdetempetes.noblogs.org/files/2019/09/Avisdetempetes21.pdf]

repris se  https://finimondo.org/

Milan (Italie): Rassemblement contre la singularity University

La Piralide / 5 août 2019

Le Transhumanisme est déjà ici.

Le transhumanisme n’est pas une tendance marginale propre à quelques chercheurs excentriques, ou bien un effet collatéral du développement technologique ; il est le débouchée logique de ce système techno-scientifique.
Le slogan de cette rencontre de Milan est « Planifie le futur. Construis l’avenir. Sois l’avenir. »
Un avenir qui est déjà en train de devenir présent. Les logiques du transhumanisme – dépassement des limites, amélioration et renforcement de l’humain, reconception et artificialisation du vivant – ne sont pas des simples spéculations abstraites : elles deviennent des recherches, des chimères transgéniques, des drones militaires, des nouveaux appareils de la smart city, la Procréation Médicalement Assistée et l’édition génomique.
Le transhumanisme et le système techno-scientifique produisent des imaginaires, des désirs, des besoins, ils transforment le monde et notre perception de la réalité.
A la Singularity University, une des expressions les plus notables de transhumanisme, on forme les dirigeants et les chercheurs les plus éminents au monde, dont certains passeront par la suite au MIT (Massachussetts Institut of Technology), l’une des plus importantes universités de recherche au monde, ou dans la DARPA, l’agence du Département de la Défense des États-Unis pour le développement des nouvelles technologies à des fins militaires, ou bien chez Google ou chez Microsoft, juste pour faire quelques exemples.

Parmi les plus grand investisseurs de la Singolarity University, il y a des sociétés comme Google, connue par tout le monde pour l’informatique, moins pour ses investissements dans la recherche génétique.
Ces scientifiques, ces entrepreneurs, ces militaires et politiques trouvent leur point de rencontre précisément dans cette convergence des secteurs et des recherches à haut niveau.

Nous ne voulons pas être des hommes-machines dans un monde-machine !

Espace de documentation La Piralide                  lapiralide.noblogs.org
Collectif Resistenze al Nanomondo                      resistenzealnanomondo.org

***

Singularity University Summit Italy
Rassemblement le 8 octobre 2019
De 7h à 14h – Milano congressi, via Gattamelata 5

Caen, Calvados: critique du réformisme écolo à la marche pour le climat

Salut,
quelques troubles-fêtes se sont invités à la marche très bobo pour le
climat de Caen ce samedi, où entre 800 et 1000 personnes étaient
présentes. Parmi d’autres initiatives, ce texte ci-joint a été diffé,
reprenant largement des extraits d’un bouquin à paraître intitulé Nature
et anarchie, édité et diffusé par le local Apache.

la manif sauvage de vendredi:: Mille jeunes « plus chauds que le climat ! »

Un cortège qui a atteint jusqu’à un millier de participants, selon des manifestants, a parcouru le centre-ville de Caen, tout le vendredi après-midi, ce 20 septembre 2019.
https://www.ouest-france.fr/normandie/caen-14000/caen-mille-jeunes-plus-chauds-que-le-climat-6529548

sur la manif déposée de samedi:Un millier de marcheurs sont rassemblés à Caen, ce samedi 21 septembre 2019. Ils sont rassemblés pour demander des actions concrètes pour sauver la planète.

Un millier de marcheurs, venus d’horizons divers et variés, ont participé à la marche pour le climat, organisée ce samedi 21 septembre 2019, à Caen.
https://www.ouest-france.fr/normandie/caen-14000/marche-pour-le-climat-plusieurs-centaines-de-marcheurs-reunis-caen-6530785

Un autre monde de merde est possible texte du tract en PDF prêt à circuler

{reçu par mail]

Italie: Opération de police suite à la manifestation du 9 févrierà Turin

Résultat de recherche d'images pour "asilo turin"Dans l’attente d’autres mises à jours, nous apprenons par la presse mainstream que ce matin, une opération de police a menée à 14 mesures préventives pour des compagnons de toute l’Italie. Les infractions concernées sont liés au cortège du 9 février 2019 à Turin suite à l’expulsion de l’Asilo [opération Scintilla, ndt].

Depuis roundrobin.info

https://www.lastampa.it/torino/2019/09/20/news/operazione-digos-contro-gli-anarchici-per-la-guerriglia-del-9-febbraio-a-torino-1.37488773 Quelques extraits en français : « Les enquêtes ont impliqué les préfectures de police de Milan, Ravenne, Sassari, Trente et Cuneo. Des mesures ont été effectuées entre le Piémont, la Lombardie et la Sardaigne et les infractions concernées vont de blessures graves, résistance à agents publics, à dégradations et tags. En outre, plusieurs perquisitions sont en cours, sous la coordination de la Direction centrale de la police de prévention. »

repris dans cracherdanslasoupe.noblogs.org

AVIS de Parution3

Note:La publication de ce mail obéit à une logique de la bibliothèque du laboratoire qui se maintient depuis trop longtemps( 21 ans) aux dires de certain-e-s .  la CNTStp 26 présente + en+ dans le département. se réfère parfois à cette  période


[reçu par mail]

https://lesamisdebartleby.files.wordpress.com/2019/09/version-imprimable-du-prc3a9ambule-de-lhommage-2.pdf

 

Vieille querelle entre anarchistes sur la révolution espagnole… j’avoue me sentir plus proche de ce point de vue désormais après avoir lu quelques livres et quelques témoignages de première main sur ces événements :

 

http://acontretemps.org/IMG/pdf/chemins_3_f._roux_.pdf

 

http://acontretemps.org/spip.php?article88

 

http://acontretemps.org/spip.php?article396

 

Ni Dieu ni Cohn-Bendit :

 

Nantes: L’activité commerciale de Bouffay plombée après l’incendie de l’armoire téléphonique lors de la dernière émeute

Après l’incendie d’une armoire de téléphonie à Lorient qui avait coupé internet et téléphonique au centre ville, la presse nous sort le résultat éloquent de l’incendie d’une autre, qui s’est produite lors de la dernière manif émeutière des gilets jaunes à Nantes, samedi 14 septembre : 557 lignes du quartier de Bouffay ont grillé et de nombreux commerçants ont vu leur activité bloquée. Un « retour à la normale » n’est prévu que pour mercredi soir (18 septembre), d’après un technicien d’Orange.

On nous explique qu’ « à l’intérieur, tout a fondu et comme il s’agit de câbles en cuivre, la chaleur s’est transmise jusque dans la chambre, au pied de l’armoire, dans le sol. », que « Ce sont environ 10 000 connexions qu’il faut refaire, reconnecter les câbles sains aux câbles neufs posés en remplacement de ce qui a fondu. Un travail de fourmi. » Enfin, « dans le quartier, la destruction de l’armoire téléphonique a eu des conséquences. Pour les particuliers, bien sûr, qui doivent se passer d’internet mais surtout pour les commerçants.
Certains, en plus de la énième baisse d »activité due à la manifestation de samedi doivent maintenant subir la panne de réseau qui bloque les terminaux de paiement électroniques. »

Conclusion d’un commerçant : « A part faire la poussière de mon commerce, je ne peux rien faire. Sans téléphone et sans internet, impossible de passer la moindre commande à mes fournisseurs » reconnait cette commerçante. »

Franchement, des antennes et centraux de téléphonie qui les alimentent jusqu’aux armoires de rue choisies avec soin, il y a vraiment de quoi s’occuper pour couper la chique à ce monde inter-policé… euh inter-connecté !

[Repris de la presse locale, 17.09.2019]

Pau:Procés des 3 allemands arrêtés à Biarritz: appel à soutien!

IAATA / mercredi 18 septembre 2019

REPRESSION DANS LE CADRE DU SOMMET DU G7 DE BIARRITZ RASSEMBLEMENT EN SOUTIEN AUX « 3 DE L’AUTOROUTE » LE 27 SEPTEMBRE 2019 A 8:30 A LA COUR D’APPEL DE PAU

Le 21 août 2019, trois personnes sont interpellées sur une autoroute du Sud-Ouest alors qu’elles roulent en direction de l’Espagne. Leur voiture est arrêtée par les forces de l’ordre, qui procèdent à un contrôle. A cet instant précis, on ne sait pas ce qui motive le contrôle, si ce n’est la sécurisation du sommet du G7 qui a lieu à Biarritz.

En tout état de cause, il semblerait que les trois de l’autoroute, d’origine allemande, ont été balancés par les services de police allemands à leurs homologues français. Il semble qu’ils seraient catalogués « ultra gauche », alors même qu’ils n’ont jamais été poursuivis en France. C’est dire combien la police politique travaille, à travers les frontières aussi…

Dans leur voiture, la police prétend avoir trouvé un arsenal et des écrits radicaux. Placés en garde-à-vue pour « port d’arme » et « groupement en vue de commettre des dégradations et des violences », les trois comparaissent le surlendemain, à l’issue de 48 heures de détention, devant le Tribunal Correctionnel de Bayonne. Mais surprise, ils sont relaxés des faits de « port d’arme » : juridiquement, il n’y avait donc pas d’arme dans leur voiture, qu’on se le dise.

Pour autant, ils sont condamnés à 2 et 3 mois de prison ferme, assortis de 5 ans d’interdiction du territoire français pour « groupement formé en vue de commettre des dégradations et des violences ». Donc ces trois jeunes allemands désarmés dans une voiture à plusieurs dizaines de kilomètres de Biarritz se regroupaient pour, la police l’imagine, commettre des violences. Sachez donc que commettre un covoiturage en ayant dans sa voiture quelques brochures anarchistes, c’est déjà « être susceptible d’avoir l’intention de peut-être commettre des violences ». Cela mérite bien quelques mois de prison.

Les trois jeunes sont donc incarcérés le soir même dans trois maisons d’arrêt différentes, à Mont-de-Marsan, Gradignan et Agen. C’est évidemment une stratégie de l’administration pénitentiaire pour fragiliser les incarcéré-es.

Précisons qu’il a été refusé aux trois de bénéficier des avocat-es désigné-es par leurs familles et que les commis-es d’office qui ont été envoyé-es pour les remplacer ont refusé les garanties de représentation amenées par les proches pour faire obstacle à un éventuel placement en détention provisoire.

Jusqu’à dix jours après leur placement en détention, il a été très difficile pour les avocat-es de l’équipe juridique du contre-sommet de les défendre. Pour autant, il-les ont pu interjeter appel de la décision, qui est particulièrement inique au regard des faits et de la faiblesse du dossier.

Cette justice expéditive et d’exception est lourde de symbole à l’issue de plusieurs mois d’une répression féroce à l’égard des Gilets Jaunes, au cours de laquelle l’adoption de la loi « anticasseur » a clairement permis la généralisation des arrestations préventives et des poursuites judiciaires pour des « groupements » imaginaires.

Le 27 septembre 2019 à 8h30, les trois seront jugés en appel devant la Cour d’Appel de Pau.
Leurs soutiens appellent à venir nombreux-ses devant le tribunal, pour qu’ils soient libérés IMMÉDIATEMENT et SANS SUITES !

Trois touchés, tou-tes concerné-es : la solidarité est notre arme !

Le collectif antirep du G7, ABC Paris – IDF et des soutiens.

 

LETTRE DE L’UN DES TROIS DE L’AUTOROUTE

L’original en allemand avec les coordonnées du Secours Rouge (Rote Hilfe) qui les soutient en Allemagne est ici : https://de.indymedia.org/node/37366

Vendredi, 30.09.2019

A tous ceux qui me soutiennent / ou qui nous soutiennent

Cela fait maintenant près d’une semaine et demie que nous, c’est-à-dire les trois de l’autoroute, sommes captifs de la justice de classe française.

Tout a commencé lorsque la gendarmerie nous a sorti de l’autoroute et a contrôlé notre voiture avec la collaboration de la police fédérale allemande. À la suite de ce contrôle, nous avons été arrêtés pour des objets jugés dangereux par les autorités françaises.

Ensuite, après avoir été interrogés à la gendarmerie, nous avons été conduits au centre de rétention administrative de la police nationale, spécialement aménagé pour les prisonniers du G7.

Après plusieurs interrogatoires scandaleux, en partie à quatre heures du matin, avec prise d’ADN par le service d’identification, etc. Après environ 40 heures de détention, nous avons été jugés en comparution immédiate.

Il convient de noter encore que jusqu’à ce jour, pour l’État bourgeois normal, aucun délit n’a été commis ! Mais en raison de l’énorme pression exercée par la machine de propagande de l’État français pour légitimer les lois anti-démocratiques, néofascistes, néolibérales et racistes, nous avons appris le 23.8. 2019 devant le tribunal de Bayonne qu’il nous était reproché les faits suivants :

  • Détention illégale d’armes, en espèce d’un spray au poivre trouvé dans la voiture, ce qui est tout à fait légal en Allemagne ;
  • Groupement formé en vue de venir en France pour commettre des violences à l’égard de personnes et / ou de biens.

À l’issue du procès ont été prononcées des peines de deux à trois mois de prison pour rien.

Nous avons été menottés immédiatement après le verdict et emmenés sans possibilité de s’entretenir avec nos avocats.

Le point culminant de ce jugement absurde réside dans le fait de nous avoir emmenés dans trois taules différentes pour nous priver de la dernière étincelle d’espoir. Mais ils ne réussiront pas !

Nous devons être conscients de la période dans laquelle nous vivons et de la volonté des dirigeants de nous emprisonner et de nous opprimer dans le monde entier.

Partout dans le monde, des forces réactionnaires montent en puissance, partout où elles tentent d’affaiblir le mouvement révolutionnaire ou progressiste par l’arbitraire grandissant des États, le durcissement de lois fascistes, des méthodes de déportation racistes et un recul patriarcal. Mais ils ne réussiront pas !

La résistance germe partout dans le monde. De Biarritz au Pays basque, en passant par Hambourg, le Rojava et Hong Kong.

Les gens du monde entier se battent pour une société libérée. Et partout dans le monde, les systèmes capitalistes essaient de se protéger en augmentant la répression et en supprimant les forces progressistes. Mais ils ne réussiront pas ! Même si nous traversons des moments difficiles, même s’ils veulent nous emprisonner à grande échelle, ils ne briseront jamais notre conscience politique de la possibilité d’un autre monde. Des prisonniers du sommet de Biarritz et de Hambourg aux milliers de camarades au Kurdistan qui sont détenus ou en raison de la répression grandissante à Hong Kong. Nous allons traverser tout cela ensemble, tous ensemble !

Merci à tous ceux qui ont fait tant de travail de solidarité et qui l’ont fait ces dernières années ! United we stand ! Essayons au moins de surmonter nos principaux points de clivage ! Tous ensemble contre le fascisme ! Notre solidarité contre leur répression !

Cette fois, ça nous a frappé, il y a quelques semaines, c’étaient les trois de Parkbank ! Et encore une fois, nous devons nous rappeler que quelques individus ont été touchés, mais nous sommes tous concernés ! Liberté pour tous les prisonniers politiques.

Merci à tous ceux qui s’occupent de nous à l’extérieur, envoyez-nous des livres et du courrier et solidarisez-vous avec nous !

Salutations de la prison française ! Pour la révolution sociale ! Vive la société libérée !

Un des « trois de l’autoroute »
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Grèce: Attaques en série contre les responsables des expulsions à Exarchia du 12 au 16 septembre 2016u

Athènes : Attaques simultanées de banques et de bureaux de ‘Nouvelle Démocratie’ – 16 septembre 2019

Des attaques contre les agences bancaires et des bureaux du parti ‘Nouvelle Démocratie’ se sont déroulées simultanément à l’aube du lundi 16 septembre à Glyfada, Alimos, Kypseli et Kesariani, localités d’Athènes. Jusqu’à présent, aucun groupe n’a revendiqué les attaques.

Au total, trois banques et cinq bureaux du parti ‘Nouvelle Démocratie’ au pouvoir ont eu leurs vitres fracassées.

[Via Agência de Noticias Anarquistas et autres, 17.09.2019]


Heraklion: Attaque du local du parti ND – 14 septembre 2019

Samedi 14 septembre à l’aube, nous avons attaqué les bureaux du parti « Nouvelle Démocratie » en sign ede solidarité avec les réfugiés expulsés par une opération répressive de l’Etat et de ses mécanismes. Les réfugiés souffrent désormais en étant enfermés dans des bâtiments derrière des portes closes. L’attaque néolibérale a commencé et c’est son premier projet.

Ni capitulation ni trêve !

Des anarchistes d’Heraklion.

[Traduit du portugais de ANA, 17.09.2019]


Pefki : attaque à la bombe contre le siège régional du parti ‘ND’ – 12 septembre 2019

A l’aube du jeudi 12 septembre, le siège régional de ‘Nouvelle Démocratie’ du premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, a été attaqué à la bombe artisanale.
Il s’agit d’une nouvelle attaque suivant le même procédé réalisée contre les locaux du parti au pouvoir, la deuxième en l’espace de deux semaines seulement.

Les locataires d’un immeuble voisin ont alerté les pompiers mais à leur arrivée les flammes avaient été éteintes. L’attaque a provoqué des dégâts matériels considérables. Jusqu’à présent, aucun groupe n’a revendiqué l’attaque.

[Via ANA, 17.09.2019]

Mercurol, Ardèche:une vraie fausse bombe découverte à la déchetterie

Les employés de la déchetterie de Mercurol ont, ce mercredi 18 septembre en début d’après-midi, effectué une découverte des plus inquiétantes en reprenant leur service.Ils ont en effet remarqué qu’une mallette d’outillage avait été déposée dans l’enceinte du site.

A l’intérieur : ce qui ressemble à un pain de plastique avec des fils, un dispositif de mise à feu et même une bonbonne avec un logo de radioactivité. La déchetterie a été fermée et un large périmètre de sécurité mis en place. Les démineurs de Lyon ont finalement confirmé qu’il s’agissait d’un leurre. Pourquoi une telle mise en scène ? Une enquête est en cours, menée par les gendarmes de la compagnie de Romans-sur-Isère

d’après les médias