Archives mensuelles : avril 2019

Valence, Drôme:Évasion à partir du Centre Hospitalier de Valence

Rien n’empêche le désir de liberté

Vendredi 12 avril au matin, les gendarmes de la Drôme ont interpellé cinq malfaiteurs soupçonnés d’être impliqués dans de multiples cambriolages.
Quatre ont été placés en garde à vue et un a été conduit au centre hospitalier de Valence car il a été blessé lors de son interpellation.

Il saute de 6 mètres de haut

Samedi 13 avril, alors qu’il devait quitter l’établissement de santé afin d’être à son tour placé en garde à vue, il a faussé compagnie à son escorte. Il n’a pas hésité à se jeter d’une des fenêtres de l’hôpital, d’une hauteur de six mètres, avant de prendre la fuite.

Les gendarmes sont immédiatement partis à sa recherche. Un déploiement qui s’est étendu jusque dans la zone pavillonnaire voisine du centre hospitalier, avec notamment le renfort d’un chien de piste. Mais hier soir, les forces n’avaient aucune trace du fuyard.

d’après la presse le 14/04/2019

Ce qu’ils ne vous disent pas. Liberté pour Tommy

Dans la matinée du mercredi 10 avril, a eu lieu le procès contre Tommy, l’un de nos compagnons qui a tenté de résister à une arrestation policière sous la maison d’un fasciste (qui, les jours précédents, avait fait preuve de quelques lâches provocations) vendredi 5 avril dans l’après-midi. Devant un tribunal militarisé, un groupe de compagnons a exprimé sa solidarité en réaffirmant qu’il est juste d’attaquer la police et les fascistes. Pendant le rassemblement, quelques journalistes ont essayé de rendre hommage à leur travail d’infâmes (bien protégé par la police) et quelques insultes ont volé, surtout pour la célèbre journaliste de « La Provincia » Francesca Morandi, se confirmant comme l’avant-garde des pennivendoli* de notre régime.

Au bout d’une heure environ, la sentence a été prononcée : un an, huit mois et dix jours d’emprisonnement pour Tommy pour des accusations de résistance, dommages aggravés, blessures, menaces et outrage. Dans les prochaines heures, nous verrons si la demande de libération sera accordée, s’il purgera sa peine à domicile ou s’il restera en prison.

Après la sentence, quelques réfractaires de l’autorité ont marché dans les rues du marché, en tractant et en allant trouver le bien-aimé maire Galimberti devant son siège électoral avec une douce musique de protestation. Nous nous sommes également arrêtés à l’endroit où Tommy a été arrêté, réitérant notre complicité avec le compagnon et notre haine pour les fascistes, sans oublier quelques petits cadeaux sur la porte d’entrée de la merde fasciste (un lieu qui s’est magiquement transformé en bar pour la presse locale).

En remerciant tous les amis, compagnons et compagnonnes qui ont apporté leur précieuse solidarité à Tommy, il ne reste plus qu’à réitérer : « …contre les flics et les fascistes, plus de vitres cassées ! Renversons ce monde..Tommy libre ! Tous  et toutes libres ! ».

 

* Pennivendoli : écrivains-vendus, personne qui se met au service de qui lui procurera le plus d’avantages économiques et autres.

repris de cracher dans la soupe


Mise à jour :

le juge a rejeté la demande de libération de Tommy.

Pour lui écrire :

Tommaso Fontana C.C. Ca del Ferro Via Palosca 2, 26100 Cremona

 

 

Gilets jaunes ~ Appel de Saint-Nazaire

Assemblée des Assemblées des Gilets Jaunes

Cet appel sera soumis au vote par les assemblées locales

Nous, Gilets Jaunes, constitué·e·s en assemblées de nos Assemblées locales, réunis à Saint-Nazaire les 5, 6 et 7 avril 2019, nous adressons au peuple dans son ensemble.

À la suite de la première assemblée de Commercy, environ 200 délégations présentes poursuivent leurs combats contre les politiques d’extrémisme libéral pour la Liberté, l’Égalité et la Fraternité !

Malgré l’escalade répressive du gouvernement, l’accumulation de lois qui aggravent pour tous les conditions de vie, qui détruisent les droits et libertés; la mobilisation s’enracine pour changer le système incarné par Macron!

Pour seule réponse aux aspirations convergentes des gilets jaunes et autres mouvements de luttes, le gouvernement panique et oppose une dérive autoritaire.

Depuis 5 mois, partout en France, sur les ronds-points, les parkings, les places, les péages, dans les manifestations, au sein de nos assemblées: nous continuons à débattre, à nous battre contre toutes les formes d’inégalités, d’injustice, de discriminations, et pour la solidarité et la dignité.

 

Dimanche 07/04/2019 Saint-Nazaire

Nous revendiquons

–  l’augmentation générale des salaires, des retraites et des minimas sociaux ;

–  des services publics pour toutes et tous. Notre solidarité et nos luttes vont tout particulièrement aux 9 millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté.

Conscients de l’urgence environnementale, nous affirmons «Fin du monde, fin du mois, même logique, même combat !»

Face à la mascarade du grand débat, face à un gouvernement non représentatif et au service d’une minorité privilégiée, nous mettons en place les nouvelles formes d’une démocratie directe.

Concrètement, nous reconnaissons que l’Assemblée des assemblées peut recevoir des propositions issues des assemblées locales et émettre des orientations (comme l’appel de la première Assemblée des Assemblées de Commercy). Ces orientations sont ensuite systématiquement soumises aux groupes locaux.

 

L’Assemblée des assemblées réaffirme son indépendance à l’égard des partis politiques, des organisations syndicales, et ne reconnaît aucun leader auto-proclamé.

 

Pendant 3 jours, en assemblée plénière et par groupes thématiques, nous avons toutes et tous débattu et élaboré des propositions sur nos revendications, actions, moyens de communication et de coordination.

Nous nous inscrivons dans la durée et décidons d’organiser une prochaine assemblée des assemblées en juin.

Afin de renforcer le rapport de force, de mettre l’ensemble des citoyennes et citoyens en ordre de bataille contre ce système, l’Assemblée des assemblées appelle à des actions dont le calendrier sera prochainement diffusé par le biais d’une plate-forme numérique dédiée et sécurisée.

L’Assemblée des assemblées appelle à élargir et renforcer les assemblées locales souveraines et à en créer de nouvelles.

Nous appelons l’ensemble des Gilets Jaunes à diffuser cet appel et les conclusions de notre Assemblée.

Les résultats des travaux réalisés en plénière sont mis à disposition des assemblées locales pour alimenter les actions et les réflexions des assemblées.

Nous lançons plusieurs appels: sur les Européennes, les assemblées citoyennes et populaires locales, contre la répression et pour l’annulation des peines des prisonniers et condamnés du mouvement.

Il nous semble nécessaire de prendre un temps de 3 semaines pour mobiliser l’ensemble des Gilets Jaunes et convaincre celles et ceux qui ne le sont pas encore!

Nous appelons à une semaine Jaune d’actions à partir du 1er Mai.

Nous invitons toutes les personnes voulant mettre fin à l’accaparement du Vivant à assumer une conflictualité avec le système actuel, pour créer ensemble, par tous les moyens nécessaires un nouveau mouvement social écologique populaire.

La multiplication des luttes actuelles nous appelle à rechercher l’unité d’action.

Nous appelons à tous les échelons du territoire à combattre collectivement pour obtenir la satisfaction de nos revendications sociales, fiscales, écologiques et démocratiques.

Conscients que nous avons à combattre un système global, nous considérons qu’il faudra sortir du capitalisme.

Ainsi nous construirons collectivement ce fameux «toutes et tous ensemble» que nous scandons et qui rend tout possible: nous construisons toutes et tous ensemble, à tous les niveaux du territoire.

Le pouvoir du Peuple, par le Peuple, pour le Peuple. Ne nous regardez pas, rejoignez-nous!

« Nous invitons toutes les personnes voulant mettre fin à l’accaparement du Vivant à assumer une conflictualité avec le système actuel, pour créer ensemble, par tous les moyens nécessaires un nouveau mouvement social écologique populaire. »

J-P

[reçu par mail] qui indique lignes de force

Berlin (et partout) : Mai subversif – Contre toutes les prisons, avec et sans murs

Prisonsociety [traduction française reçue par mail] / vendredi 22 mars 2019

Solidarité et complicité internationales avec les prisonnier-es et les inculpé-es anarchistes

voici une proposition d’étendre le 1er mai 2019 berlinois à un mois entier de solidarité. que ce soit avec des événements, des discussions ou des attaques directes, attiser la tension et la conflictualité en chaque individu.

l’histoire de la misère quotidienne a plusieurs visages: des gens qui sont virés de leur appartement, car sous le capitalisme un appartement est un produit; des personnes qui deviennent « illégales », parce qu’un quelconque papier de merde n’est plus valide; des visages d’ennui, qui phasent sur des smartphones, qui vont au travail comme des zombies, précaires qui tentent d’une façon ou d’une autre de ne pas couler; ou bien celleux qui se retrouvent à l’intérieur des murs d’une taule, pour ne pas s’en être tenu-es aux règles du capital et de l’état. La société existante repose sur les frontières et les papiers, sur les contrôles, la surveillance en prison, sur l’exploitation et l’aliénation, l’argent, la propriété et le pouvoir. Chacun-e deale comme iel peut avec cette misère quotidienne. Que ce soit par l’hébétude sociale, par des shot de dopamine devant un ordi ou un smartphone, par des drogues, de l’alcool et des « fêtes », ou en trouvant des abri, des failles, pour endiguer la misère.

la subversion sociale et l’insurrection sont une proposition anarchiste pour aller à l’encontre de la misère quotidienne et d’une société, qui construit une prison à ciel ouvert. La proposition de l’auto-organisation, de l’attaque directe et des révoltes collectives et individuelles, n’est pas une proposition « en réaction à », mais bien une offensive, une attaque contre les structures de la domination. Si le 1er mai berlinois est réinvesti par des anti-autoritaires et anarchistes, nous proposons d’étendre cette journée à un mois entier. Il s’agit d’une proposition de s’emparer à nouveau de sa propre dignité à travers l’attaque directe, la propagation d’idées autodéterminées ou l’accumulation d’attaques.

la propagande directe d’un monde sans exploitation ni oppression se pose comme l’ennemi de toustes celleux qui profite de la domination et la protège. ennemi de tout pouvoir et de toute domination. contre les flics en uniforme et les citoyens-flics. contre le tribunal, la banque et le patron, les fascistes de rue ou de salon, contre toute politique et contre la gauche réformiste. comme l’ennemi de la taule, de la machine à expulser et du progrès technologique, qui participe à faire de la société une prison sans murs.

l’idée et le désir d’une société basée sur la libre association et l’autodétermination, sans état ou structure hiérarchique, se heurte aux frontière et aux murs. néanmoins et pour cette raison, des anarchistes se retrouvent sur la banc des accusé-es, en fuite ou bien en taule. et c’est régulièrement que l’état tente de les diffamer en les taxant de terroriste, pour les isoler de la société (et par là isoler la tension vers un monde éloigné de la logique capitaliste)

ici suit une liste non-exhaustive de situations répressives actuelles en Europe:

en italie, l’état (avec un premier ministre fasciste) procède à plusieurs opérations policières contre des anarchistes:
-3 anarchistes ont été incarcérés à florence dans le cadre de l’opération « panico »
-en février, 14 personnes ont été incarcérées à Turin et Trente. accusé-es d’association subversive, d’incitation au crime, et de possession, fabrication et transport d’explosifs dans un lieu publique.
-pendant ce temps le réquisitoire du procès de l’opération « scrita manent » est tombé, le parquet demande en tout 204 années de taule (de 6 à 30 ans pour les différent-es accusé-es)

à zurich, le 29 janvier, un compagnon anarchiste a été arrête dans la rue et placé en détention provisoire. il lui est reproché: incitation à des actes délictueux, en lien avec la lutte contre de nouvelles prisons, l’incendie de voitures de l’armée suisse et d’une tour de radio de police. un autre compa est recherché par la police et en cavale depuis deux ans.
à basel, en juin 2016, 18 personnes ont été accusées (dont 15 condamnées) pour avoir participé à une manif sauvage, durant laquelle plusieurs attaques ont eu lieu, entre autres contre une centrale de police, une filiale de la banque UBS, différente assurances et le tribunal pénal. quand des flics se sont ramenés, ils ont été accueillis par des caillasses et des bouteilles.

depuis avril 2016, l’anarchiste Lisa se est incarcérée (d’abord en allemagne puis en espagne). un braquage de banque à Aix la chapelle lui est imputé.
l’anarchiste Thomas Meyer-Falk est en taule depuis 1996 (pour l’heure à la JVA de Freiburg), après avoir été jugé pour la braquage d’une banque. l’état allemand le maintient prisonnier en invoquant une détention de sûreté.
à hambourg le compagnon Loïc, qui vient de France, est détention préventive. il lui est reproché d’avoir participé, pendant le G20, à un attroupement énervé, qui a passa par la elbchaussee, attaquant diverses propriétés de riches, le tribunal et des infrastructures capitalistes.

en belgique, le 29 avril a commencé le procès contre 12 anarchistes, à qui 14 délits sont imputés. il s’agit d’attaques, ayant particulièrement eu lieu dans le contexte d’une lutte contre un centre de rétention et la construction d’une nouvelle prison à Bruxelles.

montrer une solidarité tangible pour toustes les anarchistes inculpé-es et condamné-es signifie continuer à porter le rêve d’un monde sans domination, et l’exprimer en pratique. pour que des cœurs continuent de s’embraser

« quand la lutte pour la liberté est un délit, alors l’innocence est vraiment la pire des choses qui soit » tiré d’un tract se référant au procès contre les anarchiste en belgique

avec la tête haute contre les griffes de l’état – que ce soit en cavale, contre la misère quotidienne, en taule, entouré-es de murs ou bien dans cette société-prison.

feu à toutes les prisons, avec et sans murs

Pour une ballade utile dans une ville prison

En cas d’envie urgente de taguer à l’extincteur

Veuillez suivre la procédure décrite ci-dessous.

1/ Procurez-vous un extincteur “eau+additif” et dévissez-en la tête avec une clé n°17.
2/ Retirez la tête. Vous constaterez la présence d’une cartouche de gaz* fixée à celle-ci.3/ À l’aide d’un bâton relevez le niveau d’eau contenu dans la bonbonne.
4/ Videz le contenu de la bonbonne.
5/ À l’aide d’une bouteille découpée, remplissez la bonbonne d’une peinture bien fluide, jusqu’au niveau précédemment relevé.
6/ Remontez la tête de l’extincteur. Serrez bien les boulons. C’est prêt !

Et maintenant à votre tour de répandre le chaos !


*Attention, tout les extincteurs ne sont pas utilisables. Certains n’ont pas de cartouche de gaz et sont directement sous pression. Si vous tenez à vos dents, n’en ouvrez pas un sans l’avoir vidé normalement au préalable. Par ailleurs, s’il n’a pas de valve auto à sa tête, vous ne pourrez pas le représsuriser. Il sera donc sans intérêt ici.

Repris de https://spasme.noblogs.org

Parution :RÉGÉNÉRATION n°26 ~ hiver 2019

Ils y vont un peu fort les copains de Régénération! L’hiver déjà? Je sais bien que Winter is coming comme on dit dans Game of thrones, mais quand même. Avant l’hiver, le printemps, l’été et l’automne. et justement, à ce propos, notez sur vos tablettes (cette expression vieillotte est redevenue actuelle! Y’a qu’à causer comme d’habitude hein!) les alentours du 10 au 15 août durant lesquels se tiendront les troisièmes Rencontres du Maquis pour l’Émancipation à Minerve (programme détaillé à suivre).

Pour télécharger le n°26, c’est ICI.

c’est bien entendu possible  de  se procurer  régénération au laboratoire anarchiste et de vous envoyer gratuitement  une copie..

Montpellier, France : Flics ou fafs, c’est la même merde !

Cacatov !

Vendredi 6 avril au soir, la soirée au bar « Le Montpe’l » dans la bonne ville de Montpellier, devait se dérouler joyeusement. La salle avait été réservée à l’avance, et des jeunes gens bien comme il faut entendaient y tenir leur réunion à l’abri des regards, au sous-sol de l’établissement. Cette réunion n’était d’ailleurs pas n’importe laquelle, puisqu’il s’agissait de celle de Génération Identitaire.

Mais voilà que vers 20h, un groupe d’une quinzaine de perturbateurs déboule. Ni une ni deux, les convives qui entendaient rire aux blagues racistes et sexistes pleurent à cause des bombes lacrymogènes, tandis que des cacatovs volent dans les airs. Des cacatovs, vous savez ?, ces sacs remplis de merde que les forces de l’ordre reçoivent dans la gueule depuis quelques mois tous les samedis. Alexandre, le gérant du bar, parle aussi d’un trou fait dans le mur avec une batte de baseball. Toujours est-il que ce merdeux qui entendait s’enrichir avec les idées d’extrême-droite en est maintenant pour ses frais. L’ennemi a des noms et des adresses, il est même possible de lui rendre visite… chacun à sa manière.

indymedia nantes relayé par Sans attendredemain

Annonay,Aubenas, Privas : le 13 /04 manifestation contre la loi « anticasseurs »

Ami(e)s et camarades,

Dans un mail du 2 avril, la Libre Pensée 07-26 avait informé d’un appel national à manifester le 13 avril pour les libertés publiques et la démocratie.

Depuis, des réunions communes se sont tenues (à Aubenas, puis à Privas à l’UD CGT, etc.). La LP 07-26 y était évidemment représentée.

Il a été convenu d’appeler pour l’Ardèche, à trois rassemblements (tract d’appel ci-joint en pièce jointe PDF) :

à AUBENAS : 10h place de la Paix

à PRIVAS : 10h devant la Préfecture

à ANNONAY : 10h place des Cordeliers

Côté Drôme, l’UD CGT a indiqué n’avoir rien prévu et de  la CNT Stp  26 de même , et nous n’avons reçu l’écho d’aucune autre initiative.

Quoi qu’il en soit, le Rhône n’est pas infranchissable…

Amitiés libres-penseuses.

[reçu par mail]

Paris/ Bure:Grains de sable et friction(s) à l’EHESS

Ce mardi 9 avril, à 18h, un groupe de personnes a pris la décision de se rendre à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales à Paris, Boulevard Raspail.

Ce mardi 9 avril, à 18h, un groupe de personnes a pris la décision de se rendre à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales à Paris, Boulevard Raspail. Ce groupe est monté au 6e étage dans la salle 13, où se tenait le séminaire « Penser et lutter avec Bure ».

Les personnes partageaient cette volonté : saboter cette invitation faite à l’élite intello de gauche de « reformuler une critique radicale de l’ordre atomique ». ( http://penseretlutteravecbure.toile-libre.org/9-avril-une-autre-fin-du-monde-est-possible/ ).

Elles étaient portées par l’idée qu’aucune critique radicale de l’ordre existant ne peut naître dans ce contexte. Tout comme des personnes depuis le mouvement à Notre-Dame des Landes, elles se révoltent contre « cette stratégie de communication qui vise à séduire la gauche. En lui parlant dans un langage qu’elle comprend, c’est une manière de lui donner accès à la lutte. Elle s’y sent invitée, et probablement rassurée de cette nouvelle légitimité radicale qui lui manque tant pour continuer à « être de gauche ». (voir la brochure « Le « mouvement » est mort, vive… La réforme !, une critique de la « composition » et de ses élites » page 34).

En novembre 2016, à l’EHESS également, d’autres personnes ont mis en acte cette même idée. Elles sont sorties du néant dans lequel le marketing tapageur des factions dominantes du mouvement les ont cantonnées. Une partie d’entre elles a lu un texte, et une autre a essayé de balancer des tartes à la crème (voir dans la brochure « de la bile sur le feu ») ; hier au menu, c’était plutôt pelures d’oranges et morceaux de pizza servis par la poubelle.

La veille, les gens n’avaient pas potassé leur petit manuel d’actions anti-autoritaire. Ils et elles ont laissé libre cours à leur colère. Il y a eu un silence gêné de la part du « public ». Puis le prénom d’1 des irrécupérables a été balancé, et enfin une personne du « public » a réclamé un dialogue.

Ce n’était pas l’idée.

Par contre, une discussion s’est engagée une fois dehors, avec des personnes qui ont choisi de quitter le séminaire pour parler avec les trouble-fête.

repris d’indymedia

Contre-attaque

La société dans laquelle nous vivons se prétend pacifiée. Nous gâchons nos vies à travailler pour gagner l’argent qui nous permettra d’acheter des gadgets qui ne nous satisferont jamais, et on espère que nous ne briserons pas la paix sociale. Quand cet ordre est perturbé, les institutions répressives sont appelées à la rescousse. Flics, juges, militaires, CRS, huissiers, etc. : experts de la violence légale.
L’illusion d’une société pacifiée est véhiculée pour nous désarmer, alors que les chiens de garde de cet ordre mutilent, tuent, humilient, emprisonnent, harcèlent…

Cette société démocratique est une société d’oppression, armée d’institutions répressives.
Cette société capitaliste est une société d’exploitation, armée de technologies de surveillance.
Cette société autoritaire mène une guerre contre la liberté.

Quand les institutions les plus violentes et répressives se posent en victimes d’individus qui se rebellent contre les humiliations qu’ils subissent au quotidien, nous ne sommes pas dupes. Ni quand les gens contre-attaquent parce que la police tabasse, encore une fois, dans la périphérie de Lisbonne ou ailleurs. Ou quand les flics, les politiciens et les journalistes se défoulent et répriment en France une rage (vêtue de jaune) qui refuse les compromis et ne bat pas en retraite. Ou quand la démocratie harcèle et punit ses farouches opposants en les traitant de terroristes, de la Grèce à la Belgique ou, lorsque ça ne suffit pas, dresse des listes infinies d’insurgés pour mieux les contrôler, comme en France – réminiscences d’États policiers et dictatoriaux d’un passé pas si lointain que ça.

Nous sommes avec les insurgés, jamais du côté de la répression.

Nous sommes solidaires de notre compagnon qui, à la fin du mois de janvier à Zurich, a été arrêté et accusé d’avoir incendié neuf véhicules de l’armée à la caserne de Hinwil en 2015, d’avoir mis le feu à une antenne relais de la police à Zurich en 2016, et d’avoir diffusé une affiche qui révélait les noms des entreprises responsables de la construction du nouveau centre de justice et de police à Zurich et d’un centre de détention administrative à Bâle.

Nous sommes solidaires avec notre compagnon qui a été contraint de disparaître dans la nature au cours de l’été 2016, après plusieurs perquisitions chez lui en lien avec l’incendie de l’antenne relais de Zurich, et qui est en cavale depuis lors.
Nous n’oublions pas nos autres compagnons qui ont été la cible de la répression ces dernières années alors qu’ils luttaient pour la liberté.
Vous êtes dans nos cœurs quand nous contre-attaquons.

Lutte pour la liberté – Solidarité et soutien mutuel – Action directe –
Subversion – Contre l’autorité, pour l’anarchie !

[Contribution anonyme – Traduction de l’anglais par SansAttendreDemain]