Archives mensuelles : avril 2018

Nice, France : Evasions à l’ancienne du centre de rétention

sans attendre demain

Selon une vieille pratique de préfecture, on apprend une jolie histoire qu’avec retard et parce que des gens ont été chopés. Il n’empêche, lundi 23 avril un journal local (Var Matin) nous apprend que 5 sans-papiers sont parvenus à s’évader du centre le rétention de Nice le 19 mars dernier.

Ils ont défoncé le plafond des toilettes puis, une fois sur le toit du bâtiment, sont redescendus à l’aide d’une corde avant d’escalader le grillage d’enceinte.

L’un d’eux, qui avait déjà refusé d’embarquer dans un avion pour l’Algérie, passait en procès : empruntant ce nouveau chemin vers l’air frais trois minutes après les quatre premiers, il est malheureusement tombé sur une patrouille de police juste après le grillage (il a pris 2 mois ferme ce lundi 23 avril). Les quatre autres, eux, sont toujours dans la nature et n’ont pas été rattrapés.

trois potes en prison ( +information actualisée)

[reçu par mail]

le texte en pièce jointe explique  et dernière nouvelle les deux potes qui étaient en Prison à Gap . on était transféré à Marseille à la maison d’arrêt des hommes aux Baumettes , après le rassemblement de solidarité de  Briançon

Une trentaine de personnes rassemblées : 15 cars de CRSphoto du rassemblement de solidarité de Briançon selon la photo du D.L. mais  15 cars de CRS face à ce rassemblement

texte prêt à circuler en pièce jointe

une fille ( Eleonara)qui est déjà depuis mardi  en prison  à la maison d’arrêt des Baumettes

les adresses vont être publiées pour rompre l’isolement carcéral

Eleonora, Théo et Bastien libres tout de suite !

 contre tous les enfermements

 

Haute-Durance, France : Un week-end contre les frontières et ceux qui les protègent [+ Bilan de la répression]

Plusieurs articles de journaux reviennent sur le « carnaval solidaire contre les frontières« . Il y aurait eu des tags à pas moins de 80 endroits différents. Par ailleurs, on en sait davantage sur le maton zélé qui a voulu s’interposer lorsque plusieurs « enfants sauvages » repeignaient la façade morbide de la Maison d’Arrêt située en centre-ville: repoussé par le cortège, le maton s’est mangé des coups et souffre apparemment de « plusieurs fractures et d’un hématome frontal ». Ca lui apprendra à faire son héros.

Une grande manifestation a eu lieu le lendemain, dimanche, entre Clavière et Briançon, contre la chasse aux sans-papiers, qu’elle soit menée par l’armée comme des fascistes de « Génération Identitaire ». Elle aura permis à plusieurs sans-papiers de passer la frontière entre l’Italie et la France. A l’issue de cette journée, 6 personnes seront interpellées. Le proc de Gap annonce via la presse que « plusieurs investigations sont en cours pour rechercher les auteurs des faits du week-end.

A l’issue de ce week-end contre les frontières, on apprend donc que trois personnes (deux Suisses et une Italienne) ont été placées en détention provisoire en attente de leur jugement prévu pour le 31 mai prochain. Les trois avaient refusé la comparution immédiate afin de préparer leur défense. Le procureur de la République de Gap, Raphaël Balland, justifie cette décision en raison de l’insuffisance des garanties de représentation et la prévention de toute réitération des faits. Ci-dessous un texte revenant plus en détail sur la répression de ce week-end a été publié sur Vallée en Lutte:

TROIS POTES EN PRISON

Cela fait des mois que des personnes s’organisent depuis la vallée de la haute Durance jusqu’en Italie en solidarité avec les migrant-es et contre les frontières.

Dimanche, suite à une rencontre-débat sur le thème des frontières en Italie, une marche spontanée est organisée de Clavière à Briançon. Elle aura pour but de permettre le passage de la frontière a une trentaine d’exilé-es. Elle fait aussi réaction au renforcement croissant du dispositif policier et militaire , et à la présence, le même weekend, du groupe fasciste « Génération identitaire » sur le territoire.

Cette manifestation s’est déroulée sans encombre jusqu’au refuge solidaire. En fin d’après midi, 6 personnes ont été interpellées de manière arbitraire et placées en garde à vue, un camarade s’est fait violemment tabassé et des personnes gazées. Le motif de la garde à vue: « aide à l’entrée d’étranger-es en situation irrégulière », avec comme circonstance aggravante, le délit en bande organisée.

Trois d’entre eux-elles ont été relâché-es, et les 3 autres se sont vus prolongé-es leur garde à vue. Ce mardi, ils-elles comparaissaient en comparution immédiate à Gap (l’info est venue de l’avocat commis d’office, il semble que tout ait été fait pour que personne ne soit au courant). Ils-elles ont refusé la comparution immédiate et demandé le report de l’audience, fixée finalement au 31 mai. D’ici l’audience, le tribunal a décidé de les placer en détention préventive.

Nous étions une trentaine à assister à l’audience sous haute surveillance : 8 camions de crs devant le tribunal, PSIG et police dans la salle. L’entrée au tribunal était conditionnée à la présentation et la photocopie d’une pièce d’identité.

Dans la mesure où la comparution immédiate a été refusée, le tribunal devait statuer sur le devenir des 3 personnes en attendant l’audience.

Le procureur basait son réquisitoire absurde sur le contexte politique local. Il a en effet tenté de faire porter aux prévenu-es tous les événements du week end (citant le texte du carnaval sauvage contre les frontières, un communiqué de tous migrants, et bien sûr la marche de dimanche). Le carnaval de gap et la marche de dimanche sont deux événements distinct, et si l’objectif est de juger les participant-es à ces événements, alors pourquoi ne sommes nous pas 600 en prison???? Il a ensuite fait part de sa crainte d’une réitération des actes tant que les personnes ne sont pas jugées. Il serait préférable d’incarcérer les potes plutôt que de leur laisser la possibilité de commettre de nouveaux délits … de solidarité. N’étant pas sûr de lui, le proc requiert la détention préventive mais ouvre la porte à un simple contrôle judiciaire pour s’assurer que les prévenu-es ne se volatilisent pas.

Face à ce réquisitoire hasardeux, les avocat-es fournissent divers documents : promesse d’embauche pour l’un, attestations d’inscription en fac pour les autres, contrats de location et même attestations d’hébergement en france en attendant l’audience. Ce qui constitue des garanties de représentations suffisantes. Les avocat-es mentionnent ne jamais avoir eu des dossiers aussi complets pour une comparution immédiate.

Avant la délibération, une sorte de sérénité était palpable dans la salle. Mais quelques minutes plus tard le délibéré est rendu : mandat de dépôt et détention préventive. A gap pour les copains (le proc aura même l’indécence de signaler au juge que la prison est déjà pleine à craquer) et à marseille pour la copine. Nous sommes sous le choc.

Désormais les choses sont claires, tu peux faire de la prison pour avoir participé à une manifestation ayant permis à une trentaine de personnes de traverser la frontière.

Un cap est clairement franchi en matière répressive est c’est insupportable. Encore plus insupportable lorsque l’on entend le proc parler des individus de génération identitaire comme pacifistes. Rappelons qu’ils avaient affrété un bateau l’an passé pour empêcher l’assistance des secouristes en méditerranéenne, et que là ils s’improvisent police aux frontières avec de gros moyens, qu’ils ont saccagé une partie de la montagne,qu’ils incitent la mise en danger de personnes, et que l’état choisit de ne pas les poursuivre…

Nous constatons sans surprises que police, justice et état veulent prendre ces 3 personnes en exemple et stopper la solidarité. Nous ne sommes pas dupes. Ne répondons pas aux tentatives d’intimidation et de division du pouvoir. Soyons tous délinquants solidaires! Nous appelons à des rassemblements massifs. Plus que jamais nous avons besoin de soutiens physiques!

Face à une décision si politique, la réponse doit être massive, politique et médiatique.
Nos camarades sont en prisons. Pour certain-es, venu-es pour la première fois dans le briançonnais et sans savoir exactement dans quoi ils-elles mettaient les pieds. Ils-elles risquent des mois et des mois de prison encore, suite au jugement. D’autres arrestations, incarcérations, sont à prévoir! Faisons pression sur le gouvernement pour qu’il comprenne qu’on ne laisse rien passer!

RDV

jeudi midi au parc de la Schappe à briancon

et vendredi à 18h devant la maison d’arrêt de gap, place grenette.
Nous exigeons la libération immédiate de nos camarades prisonnier-es!

Nous n’oublions pas non plus le passage à tabac dimanche dernier d’un de nos camarade par les flics.

Plus que jamais continuons la lutte collective en acte !

Ni oubli ni pardon

La foi sauve et damne

La foi sauve et damne

La foi sauve et damne. — Un chrétien qui s’égare dans des raisonnements interdits pourrait bien se demander une fois : est-il donc bien nécessaire qu’il y ait réellement un Dieu, et aussi un Agneau qui porte les péchés des hommes, si la foi en l’existence de pareils êtres suffit déjà pour produire le même effet ? Ne sont-ce pas là des êtres superflus pour le cas où ils existeraient vraiment ?

 

Car tout ce que la religion chrétienne donne à l’âme humaine de bienfaisant, qui console et rend meilleur, comme tout ce qui assombrit et écrase, provient de cette croyance et non point de l’objet de cette croyance. Il n’en est pas autrement ici que de ce cas célèbre : On peut affirmer qu’il n’y a jamais eu de sorcières, mais les terribles résultats de la croyance en la sorcellerie ont été les mêmes que s’il y avait vraiment eu des sorcières.
Pour toutes les occasions où le chrétien attend l’intervention d’un Dieu, mais l’attend vainement — parce qu’il n’y a point de Dieu —, sa religion est assez inventive à trouver des subterfuges et des raisons de tranquillité ; en cela c’est certainement une religion pleine d’esprit. — À vrai dire, la foi n’a pas encore réussi à déplacer de vraies montagnes, quoique cela ait été affirmé par je ne sais plus qui ; mais elle sait placer des montagnes où il n’y en a point.

In Humain, trop humain, 2ème partie, 1878.

ZAD de Notre-Dame des Landes : L’Ancre Noire a été expulsée – Rien n’est fini, tout commence !

sans attendre demain

[Pendant que les fossoyeurs autoritaires et citoyennistes continuaient leur tractations avec le pouvoir en vantant une pseudo trêve, l’Ancre Noire se faisait expulser par les flics à Faye-de-Bretagne. En tant qu’individus en conflictualité permanente avec le pouvoir et ses faux-critiques (récupérateurs de tous acabits, qu’ils soient appellistes ou membres d’associations cogestionnaires), nous relayons leur communiqué en solidarité, ]

L Ancre Noire a été expulsée dans la foulée pendant la “trêve” que la délégation de l’assemblée des usages (organe du pouvoir bureaucrate sur la zad) a mendié à la Préfecture la semaine dernière, en échange de quelques formulaires légalistes – les mêmes que les sbires de l’État tendaient à la main des arrêté.e.s de la semaine dernière, en guise de la blague de mauvais goût qui devient de plus en plus une réalité – « ce papier est le prix qu’on donne à ta liberté ».

L’État, on sait bien ce que c’est et ce que ça fait aux gens et espaces qui nient son emprise, depuis le début de son histoire. Les rebelles, dont ces gens et ces espaces (dont quelques fois représentent aussi des nouveaux ou anciens États), ont une aussi historique tendance à s’affronter, a poser des conséquences face aux offensives de l’État jusqu’à son collapse, ou jusqu’à à leur disparition ou assimilation.

Du coup, en parlant d’assimilation, on tient à dire que cette assemblée des usages et ses délégations font partie du dégradant spectacle institutionnel qui se déroule sur la zad depuis au moins un an, depuis la reddition progressive de la route des chicanes (chantiers de “nettoyage autogérée” de Mars et Décembre 2017, et chantier de la DDE avec occupation policière légitimé par l’AG des usages de Janvier à Mars 2018), depuis le comité de médiation pour l’abandon de l’aéroport (Octobre 2017 – Janvier 2018) jusqu’aux actes de torture le soir du 20 mars proportionnés à un ami à nous par les mains et coffres de bagnole de certains enfants de Toni Negri (suite à un symbolique et sympathique sabotage de la route fraîchement restaurée), quelques repentis basés sur zone et organisé.e.s sous la bannière du CMDO à la zad – et plus généralement dans le parti imaginaire français – qu’on appelle ici à se dissocier et bannir définitivement de tout espace dit “libéré”, “occupé” et “auto-organisé” – dans la région, dans l’État Français, et internationalement. A son temps, ces noms et ces faces seront mis (encore plus) à publique, pour dissuader des autres coups à la bolchevique dans le futur.

On fait appel ici aux camarades des espaces se déclarant antagonistes, partout dans l’État Français et ailleurs, à ne plus héberger et s’organiser avec des telles personnages, meneurs d’une institutionnalisation fracturante dans le mouvement révolutionnaire, et d’actes d’agression de teneur corporative – de collaboration avec les intérêts répressifs et politiques de l’État.

On tient aussi à dire qu’en début Février, les occupant.e.s de l’Ancre Noire se sont définitivement dissociés de la zad institutionnelle quand les discutions pour une “envisageable” demande de légalisation des terres périphériques de la zad ont évoqué le squatt. En la considérant à la fois comme foyer de beaucoup d’ami.e.s, on peut définir maintenant la “ZAD” comme une institution en plus à renverser, et un territoire en plus à libérer, avec ses logiques de pouvoir et oppression structurelle.

On préfère tenir une existence comme des indivu.e.s libres et sauvages en perpétuelle tension envers le pouvoir, tout pouvoir, soit là d’où on vient, de là ou on va, et surtout, de là ou on est.

Toute notre solidarité aux enfermé.e.s par l’État Français depuis le recommencement de la conflictualité à la zad …

… see you in the barricades?

L Ancre Noire, 24 Avril 2018

La grande tournée contre les Center Parcs passe à valence le 26 avril

attention !!


[reçu par mail]

28 & 29 avril – NINA crève la bulle !

Dans la forêt occupée de Roybon se prépare l’arrivée de la Grande Tournée « Center Parcs Ni Ici Ni ailleurs (NINA) ». Après 3 semaines d’infotour et pour finir en beauté, on vous a concocté un sacré programme avec balade, théâtre, concerts, jeux forains, cantine et pizzas…
Les expulsions et intimidations, ici ou ailleurs, ne nous font pas peur et nous continuerons à nous rencontrer, à discuter, s’organiser et faire la fête. Venez nombreuses et nombreux pour clore ce mois d’avril agité : que crèvent les bulles tropicales, qu’éclatent leurs mensonges, que notre joie déborde !

 

 

 

PROGRAMMATION

 

10h à la maison forestière de la Marquise
Balade en forêt avec un naturaliste et discussion sur les zones de compensation avec Antoine Costa, l’auteur de « Les Dépossédés ».

 

Cantine – 13h à ACAB

 

La Cucaracha – 14h30 à ACAB
Après plusieurs mois d’occupation dans des ZAD, l’artiste pluridisciplinaire Miguel Aziz Ben Johnson viendra vous présenter La Cucaracha. A mi-chemin entre le conte, le solo théâtre et le chant, La Cucaracha est une admirable mise en abyme du quotidien dans une zone à défendre, ses rencontres, ses luttes et ses (dés-)illusions. C’est une histoire de lucha libre. Il y a des arbres et du feu, il y a de l’amour, il y a de la haine et il y a des cheveux sales, bien sur. Des petites culottes et des cellules de dégrisement. Des chants indiens, arabes et espagnols.
Miguel Aziz Ben Johnson – Collectif XANADOU

 

Un par un et à plusieurs – 16h à Paillette Paillasse
 » Un héros , c’est celui qui fait ce qu’il peut » (Romain Rolland)
Quand la réalité quotidienne devient inacceptable , ceux qui n’ont pas renoncé à l’espoir et ne veulent plus subir trouvent la volonté irréductible de faire quelque chose. « Un par un et à plusieurs » est une pièce tirée de faits réels. Des histoires de résistance, aux échos multiples.
Compagnie des Alterneurs

 

Concert – 20h à la Marquise
Brume
(Slam dérangeant et souffle de l’est)
çub (Math-rock barré)
Cas d’école x Deux Lyricists (Hip-Hop instrumental)
Le réparateur (punk/rock)
Cookah & Likkle Ferguson (Dancehall Hip-Hop)
General Hydrophonick (Electro)

 

Pisser dans l’herbe –  dimanche, 14h à la Marquise
Écrite en collaboration avec Christine Ribailly, une bergère détenue pendant 4 ans, la pièce est composée de lettres de Philippe Lalouel, Émilie D. et du livre « Pourquoi faudrait-il punir ? » de Catherine Baker. La pièce dresse un tableau qui interroge la justice, l’administration pénitentiaire et les modes répressifs préconisés depuis toujours.

 

Cette pièce peut être un peu dure pour les enfants. Si des enfants sont là et n’assistent pas à la pièce, ils et elles trouveront de quoi s’occuper sans problème, et sans doute des gens pour veiller sur eux.

 

La pièce est suivie d’une discussion.

 

****

 

En attendant vous pouvez toujours rejoindre la caravane :

11h-12h Accueil Tour
12h30 – 14h30 Repas déjeuner Chat et Tour-Info avec les équipes
14h30 – 17h Animation diverses enfant (circuit vélo), Badgeuses , sérigraphie
17h – 19h30 Préparation soir et repas

19h30 – 20h30 Repas et information du pourquoi du tour
20h30 – 21h30 Théatre « Pisser dans l’herbe »
21h30-23h30 Musique

https://nina-lyon.wixsite.com/ninalyon

  • Jeudi 26: Valence, VAL (Valence Atelier Libre), 13bis rue Montplaisir

17h – 20h  Atelier pyrorando
20h – 21h30 Repas végétarien + rencontre avec les membres de la caravane Nina.

22h30 Concert: « Brume », slam dérangeant et souffle de l’est (2 voix, violon, accordéon)

  • Vendredi 27: Sainte-Eulalie-en-Royans, au Café asso Le Pied de Nez –

Discussions autour du projet d’implantation d’éoliennes au Col de la Bataille, de la ZAD de Notre Dame des Landes….

Concert de Brume – Slam instrumental

 

 

 

 

Montélimar ( 26200) Rassemblement de protestation demain mercredi à 14h devant Pôle emploi

[reçu par mail]

A l’instar de l’excellente initiative du Front social de Crest, nous
emboitons le pas à Montélimar contre le flicage humiliant et malsain des
chomeur-euses.

Quand est-ce qu’ils vont fliquer les marchés boursiers des truands
financiers?

On ne fera pas de dépôt de déclaration de manif. Marre d’être gentil avec
le pouvoir!

Voici le mail des camarades de Crest:
« Rassemblement DEMAIN mercredi 25 avril à 14h devant pôle emploi à Crest
—- les partenaires sociaux se réunissent au siège de l’Unédic pour
définir une position à l’égard du projet de loi sur la réforme de
l’assurance chômage, présenté le 27 avril au Conseil des ministres.
Un appel national des Cip/asso chômeu-se-rs/solidaires pour nous
rassembler – nous informer – réaffirmer nos droits, toutes et tous !
Faites tourner !!!

Et pour info sur ce qui se prépare :

https://blogs.mediapart.fr/rose-marie-pechallat/blog/110418/lorganisation-de-la-repression-et-du-racket-des-chomeurs-indemnises-est-en-marche-1?utm_source=facebook&utm_medium=social&utm_campaign=Sharing&xtor=CS3-66

S.T.P. DE LA DRÔME
07 82 05 14 50

Plus d’info sur l’attaque de Lesbos

Article 13

Lesbos, Grèce – Les fascistes attaquent les migrants, la police les expulse et les arrête, le gouvernent annonce une nouvelle loi restrictive sur l’immigration

Hier soir, dimanche 22 avril, vers 20 heures, un groupe d’environ 200 fascistes a attaqué les migrant.e.s qui occupaient la place Sappho dans la ville de Mytilène sur l’île de Lesbos.

Les fascistes du «Mouvement patriotique de Mytilène», parmi lesquels des membres bien connus d’Aube Doré, avaient les jours précédents, sur leur page facebook, lancé un appel à rassemblement dimanche 22 à l’occasion du coup d’État des colonels en Grèce d’avril 1967. Réunis à 19h30, après avoir manifesté pour la libération de deux soldats grecs emprisonnés dans les prisons turques, la plupart des fascistes, environ 200, armés de bâtons, se sont dirigés à 20h vers la Place Sappho à Mytilène, occupé par Mardi 17 avril par plus d’une centaine de migrant.e.s, principalement des familles afghanes, en demandant leur expulsion. Après quelques heures, vers 22h, sans aucune de la police anti-émeute présente sur le site en force avec deux pelotons, le nombre de fascistes a augmenté, suite à un appel de la page facebook pour intervenir sur la place. Chantant des slogans et des chorales comme « Brûlons-les vivants! Jetons-les à la mer! » Les fascistes ont attaqué les migrant.e.s en lançant des bouteilles de verre et des pierres arrachées des trottoirs, fusées éclairantes et pétards. Les migrant.e.s se sont défendus en faisant une triple chaîne humaine circulaire, avec des enfants au centre, essayant de les protéger des jets en les couvrant de cartons et de couvertures humides. Les migrant.e.s ont également été rejoint par des soutiens locaux. Ce n’est qu’après cette résistance des migrant.e.s et soutiens que la police est intervenue entre les deux groupes, mais cela n’a pas empêché les fascistes de poursuivre l’assaut, d’incendier les poubelles en les poussant ensuite vers les cordons de migrant.e.s, de lancer les fusées et les feux d’artifice de derrière les poubelles ciblant en particulier les femmes et les enfants. Vers 23 heures, les fascistes ont tenté de contourner le mouvement en attaquant du côté du marché. La police à ce moment-là a jeté des gaz lacrymogènes sur la place, qui ont également fini sur les migrant.e.s. A une heure les affrontements se sont déplacés du front de mer de Mytilène à l’hôtel de ville historique et aux rues environnantes. Les fascistes ont mis le feu aux poubelles en construisant des barricades et en interrompant la circulation dans tout le port. Pendant ce temps, la police a encerclé le hotspot de la Moria pour empêcher les migrant.e.s de découvrir ce qui se passait et de vouloir soutenir leurs camarades. Les combats à Mytilène se sont poursuivis jusqu’à 3 heures du matin. Au moins 35 migrant.e.s et sympathisants sont blessés et 10, dont un enfant avec des brûlures, sont hospitalisés.

Une personne sur place nous dit: «Permettez-moi de vous parler de cette folle soirée de guerre ce soir: la police ne pouvait pas mieux se coordonner avec les fascistes, au point d’attaquer les soutiens locaux. Les fascistes étaient en possession de gaz lacrymogènes; la police donna carte blanche aux fascistes, les fascistes terrorisant non seulement les réfugiés mais aussi les locaux. Un café a été attaqué parce qu’il a fait entrer les réfugiés blessés; les fascistes ont tenté d’attaquer les ambulances, ils ont attaqué quiconque essayait d’aider ou de documenter leur violence. Un soutien rapporte que:« La police avait des ordres (nous les avons également entendus plusieurs fois de leurs talkies) de ne pas agir contre les fascistes pour les arrêter mais seulement pour les disperser. Finalement, ils ont décidé d’éloigner les fascistes de la place, mais ils n’ont pas tardé à nous tirer des gaz lacrymogènes parce que nous avions simplement réagi aux incendies criminels en criant que quelqu’un serait tué à cause de leur ordre de ne pas arrêter les fascistes.

A 17h20, la police anti-émeute a envoyé des bus sur la place et a ordonné aux migrant.e.s d’évacuer l’occupation, justifiant l’opération comme une forme de protection pour leur sécurité. Les migrant.e.s, continuant à rester en cordée et on refusé jusqu’au dernier de quitter la place, criant des slogans contre le camp de concentration, mais après un court moment la police avec la force et les menaces les a forcés à monter dans les bus leur disant qu’il les ramenaient au hotspot de Moria. Les migrant.e.s rapportent que la police leur a parlé en détention, que « s’ils ont oublié ce qui s’est passé la nuit dernière, il n’y aurait pas de conséquences ». La nouvelle, il y a quelques heures, c’est qu’environ 120 migrant.e.s, dont 25 femmes et enfants, ont été arrêtés et détenus au poste de police pour occupation de l’espace public. Deux soutiens ont également été arrêtés.

Dans les faits, comme ce fut le cas en Pirée ainsi qu’à Lesbos et à Chios, les fascistes et la police ont en fait collaboré à la répression de la protestation des migrant.e.s.

L’occupation de la Place Sappho avait commencé mardi 17 février, après qu’un cortège d’environ 200 migrant.e.s, avec des soutien, avait quitté le hotspot de la Moria. Les raisons de la manifestation étaient la ségrégation et les conditions de vie sur l’île, la détention, les déportations et la nouvelle de la mort d’un Afghan suite au manque d’assistance médicale (qui a en fait eu lieu après des jours de coma).

Une autre raison de protestation a été la sentence de la Cour suprême grecque, le même jour le 17, qui avait annulé les restrictions géographiques à la liberté de circulation imposées aux personnes arrivant sur les îles de Lesbos, Rhodes, Chios, Samos, Leros et Kos. La décision, en vigueur dès le lendemain du 18 avril, a permis aux migrant.e.s arrivés sur les îles à partir de cette date de se rendre en Grèce continentale, mais sans effet rétroactif et ne comprenant donc pas les personnes qui étaient alors détenues à Lesbos.

Le gouvernement grec de Syriza, après le jugement du 17, a immédiatement pris des mesures: le 18 avril, le ministre des migrations a nommé un nouveau directeur pour le service d’asile grec. Le 19 avril, un nouveau projet de loi a été déposé sur l’immigration (qui avait croupi pendant des mois dans les commissions) qui prévoit la restauration des restrictions de mouvement pour les migrants, le 20 avril le nouveau directeur du service d’asile a pris la décision de suspendre la possibilité de mouvement dans le reste de la Grèce, à partir du 21 avril, le service d’asile grec a rétabli la restriction des déplacements des migrants, limitée aux îles. La nouvelle loi sera discutée au parlement dans les prochains jours.

Comme déjà annoncé par le ministère, le projet de loi prévoit une nouvelle fois la possibilité de confiner les demandeurs d’asile, ouvrant la voie à l’imposition de limites géographiques aux îles, ainsi que de nouvelles limitations du droit d’asile et à la facilitation des expulsions.

source: https://hurriya.noblogs.org/post/2018/04/23/lesbo-fascisti-assaltano-migranti-polizia-sgombera-arresta-governo-annuncia-nuova-legge-restrittiva-sullimmigrazione

[Clavière – Briançon] En traversant la frontière… Manifestation contre toutes les frontières !! (répression+ MAJ)

IACAM

Pendant que la vermine identitaire fanfaronnait au col de l’échelle ce
week-end, la lutte contre les frontières s’organisait de chaque côté des
versants alpins. Une quarantaine d’exilés ont pu arriver accompagnés par
un cortège de 300 personnes jusqu’à Briançon. Ci-dessous, un communiqué
publié par le Refuge autogéré Chez Jésus à Clavière.

Hier, Dimanche 22 Avril, 300 personnes sont parties depuis Clavière,
pour traverser la frontière. Après une matinée de discussions et de
rencontres sur le thème des « Alpes, frontières et résistances » et un
repas partagé devant le Refuge Autogéré Chez Jésus, nous nous sommes
organisé·e·s, exilé·e·s et solidaires, ensembles, contre toutes les
frontières.

Nous avons marché ensemble et unis, et nous avons bloqué la route qui va
de Clavière jusqu’à Briançon. Ceci pour donner un signal clair aux
fascistes et à la police, et en réponse à la militarisation qui s’est
développée et a complètement bloqué la frontière ces derniers jours. Il
s’agissait bien d’une chasse à l’homme, nocturne et diurne. Hier, la
traversée de la frontière était aussi une réponse à la manifestation des
néo-fasciste de « génération identitaire » au Col de l’Échelle. Si les
militaires et les fascistes veulent bloquer les frontières, alors nous
continuerons à lutter afin que celles-ci soient abattues.

La semaine passée, avec la fin de la saison touristique, la frontière
italo-française du Montgenèvre a changé de visage : elle a perdu son
image de « village de ski » pour devenir le lieu de villégiature de
dizaines de militaires, qui sont venus s’entraîner à la guerre en
chassant les exilé·e·s. Et c’est bien d’une chasse qu’il s’agit : des
patrouilles de nuits de dix, vingt personnes surveillent les sentiers
qui traversent la frontière, équipées de torches et de moto-neige. Ils
sont à la recherche de celleux qui, déterminé·e·s à continuer leur vie
en dehors de l’Italie, tentent chaque jour de traverser cette frontière,
perméable seulement pour celleux qui détiennent le privilège du lieu de
naissance ou de la richesse.

En conséquence, les nuits passées ont été le théâtre de véritable
guet-apens des militaires et des gendarmes dans les bois. Les
refoulements en masse ont bloqué des dizaines de personnes au Refuge
Autogéré Chez Jésus, sans possibilité de passage.

Ceci, ainsi que la présence néo-fasciste au Col de l’Échelle, nous a
poussé·e·s à choisir de rompre, en nombre et à la lumière du jour ce
dispositif de frontière qui tente de rendre la traversée impossible à
celleux qui ne sont pas les bienvenu·e·s.

Afin que toutes et tous voient et entendent, contre l’utilisation
politique et économique des flux migratoires et contre tout le
dispositif qui se met en place pour leur « gestion ».

Hier, nous avons marché pendant 19 kilomètres sur le sentier et sur la
route, déjouant les tentatives d’interruption du cortège de la police
française, déterminé·e·s que nous étions à atteindre l’objectif de cette
marche.

Nous sommes arrivé·e·s à Briançon pendant l’après-midi. Nous sommes
rentré·e·s dans la ville à 300, en chantant des chœurs et slogans contre
les frontières, les fascistes et les contrôles de police. Pour une fois,
personne n’a été obligé de se cacher dans la nuit et la neige, personne
n’a marché pendant des kilomètres pour être repoussé par la police au
point de départ. Un jeu de l’oie qui tue.

L’arrivée à Briançon a été la conclusion d’une belle journée de lutte.
Nous sommes arrivé·e·s au centre de Briançon et les festivités ont
commencé. C’est justement à ce moment là que la police a commencé sa
chasse à l’homme : peu après nous avons su que neuf manifestant·e·s
avaient été arrêté·e·s en petits groupes, quand ils étaient éloigné·e·s
du rassemblement. Ils ont été bloqué·e·s sur le trottoir, aligné·e·s,
menotté·e·s et emmené·e·s.

4 personnes ont été libérées ce matin. Tous les autres sont encore en
état d’arrestation. Hier les gendarmes ont essayés d’arrêter un autre
camarade après l’avoir jeté à terre et malmené.
La frontière est faite d’uniformes, de bâtons et de dispositifs de
division. C’est à nous de trouver les mécanismes de l’engrenage pour
ensuite, le détruire

Nous voulons la libération immédiate de tout·e·s les camarades
arrêté·e·s. La frontière est seulement une ligne imaginaire. Si nous
nous organisons ensemble pour la combattre, nous réussirons à la faire
disparaître, et nous l’avons démontré hier.

LIBERTÉ POUR TOUT·E·S LES CAMARADES ARRÊTÉ·E·S !


informations concernant la répression en cours

trois italiens libérés lundi soir , deux suisse encore retenus. une dernière italienne Léonora sera jugée demain

Sur les réquisitions du procureur de la République Raphaël Balland, les trois prévenus ont été placés en détention provisoire dans l’attente de leur jugement, le 31 mai.

les deux copains  sont enfermés  à la maison d’arrêt pour hommes de Gap , la copine à la maison d’arrêt des femmes des Beaumettes de Marseille

sur la comparution immédiate pour aide  au passage irrégulier des copains interpellés à briançon: site à la demande de délais, mise en détention provisoire jusqu’au 31 mai date du procés, une première dans le cadre de délit de solidarité, risque de non représentation est infondé au  vue de la situatioondes potes et de plus ils ont des avocats qui les représentent , le procureur mélange les événements des derniers jours, occupation, carnaval,  fachos « qui n’auraient commis aucun délit », marche de soutien aux migrants. Pour le plaider le risque e réitération  des faits et le risque de non représentation!!

décision totalement injuste , mobilisons nous contre tous les enfermements, tous solidaires, d’être impliqués pour les mêmes faits

 rendez vous Briançon  le jeudi 26 à 12h au parc  de la chap, Gap vendredi 27 à 18h devant la MA

 

 

Gap, France : Carnaval contre les frontières haut en couleur – Samedi 21 avril 2018

« Un carnaval solidaire contre la frontière » était organisé ce samedi 21 avril à Gap, afin de s’opposer entre autres à la loi raciste « Asile et immigration » de Gérard Collomb sur le point d’être adoptée par les députés. Près de 300 personnes, le visage dissimulé sous des masques, y ont pris part et la manif fut particulièrement dynamique, défilant du parc de la Pépinière jusqu’à la préfecture des Hautes-Alpes.

Musique, chants, slogans (« solidarité avec les sans-papiers ») et déguisements étaient de la partie, tout comme un char où trônait un juge à la tête d’ogre… De nombreux tags ont été inscrits sur les murs du centre-ville, du mobilier urbain, ainsi que des vitrines d’agences immobilières et de banques.

Même le grand mur de la prison rue Grenette a été repeint, ce qui n’a pas été du goût d’un maton, qui a cherché l’embrouille et s’est mangé des coups.

La manif s’est dispersée vers 20h sans interpellation.

[Reformulé de deux articles de la presse locale]