Archives mensuelles : février 2018

Parution de Canons Rompus n°3, journal anti-guerre apériodique

éditorial N°1  24 novembre 2016

singes

La France est en guerre. On nous le répète depuis maintenant plus d’un an comme si c’était une nouveauté. Comme si la France n’était pas en guerre permanente — ou en « opérations » sur le sol africain et ailleurs — depuis la fin des guerres de décolonisation (voir notre « panorama » des opérations militaires de la France). La France est un des premiers États guerriers au monde, elle est présente militairement dans plus d’une vingtaine de pays, et se trouve depuis 2015 parmi les trois premiers exportateurs d’armement avec les États-Unis et la Russie. Airbus et les avions Rafale sont des spécialités françaises aussi fameuses que le Bordeaux ou le Champagne. On se les arrache chez les semeurs de mort. D’ailleurs, la guerre est la meilleure publicité pour les vendeurs d’armes : le Rafale se vend depuis le début des bombardements en Syrie alors qu’il restait dans les cartons depuis son lancement en 2000.

Désormais, nos dirigeants se vantent de ce bellicisme forcené, présenté comme le seul rempart possible à la « barbarie » de Daech. Les attentats survenus sur le sol français sont le prétexte indiscutable à l’intervention militaire en Syrie. Mais on oublie trop souvent que la France est entrée en guerre contre l’État islamique le 19 septembre 2014, soit près de six mois avant ses premiers attentats sur le sol français. La répétition des attentats n’a pas entamé d’une once la rhétorique étatique selon laquelle les interventions militaires françaises à l’extérieur contribueraient à protéger les Français.e.s sur leur sol. La guerre ne provoque pas la paix, mais la destruction, la misère et le désir de vengeance, c’est-à-dire les conditions de sa perpétuation.

Aujourd’hui, la guerre en Syrie et en Irak est un « théâtre d’opérations » pour une vingtaine de pays, dont les plus grandes puissances mondiales (États-Unis, Russie, France, Turquie, Iran, etc.). Les motivations économiques et politiques de ces pays sont complexes, et nous voudrions tenter d’en comprendre certaines dans ce journal. Mais ce qui est sûr, c’est que nous avons affaire à une guerre mondiale que l’on nous présente comme la seule voie possible. Cette évidence nous paraît dangereuse. Il nous semble au contraire urgent de comprendre dans quoi la France est engagée en notre nom, et de s’y opposer.

Parce qu’il est de moins en moins possible d’être contre la guerre, il est plus en plus nécessaire d’être contre la guerre.

L’état de guerre entraîne un renforcement prodigieux du sentiment patriotique et du nationalisme. On ne se bat — soi disant — même plus pour abattre un ennemi mais pour « défendre des valeurs ». Or la « guerre au terrorisme » est un combat sans fin, et sans merci. Elle est presque devenue — avec le pinard et les mini-jupes — une partie de notre « identité occidentale », dans laquelle nous devrions tous et toutes nous reconnaître.

Les exhortations à l’Union Sacrée ne fonctionnent que face à un ennemi commun, la figure de l’islamiste. L’État français mène depuis le début des années 80 une politique islamophobe qui a pris la forme d’une ségrégation avec la loi contre le voile à l’école en 2004 et la loi anti-« burqa » en 2009. Ce dispositif législatif s’appuie sur l’instrumentalisation du féminisme à des fins racistes. On oppose des personnes « issues de l’immigration » qui seraient « par nature » sexistes (pour les hommes) et soumises (pour les femmes) à des personnes « françaises » supposément non sexistes et libérées depuis toujours. À présent, la population musulmane subit également un amalgame entre musulman.e et terroriste, qu’on voudrait dissimuler par un discours « anti-amalgame ».

Sous prétexte de protéger la population, la France est en voie de militarisation croissante depuis janvier 2015. Avec l’état d’urgence et l’opération Sentinelle, il n’y a pas eu un si grand nombre de militaires sur le sol français depuis la guerre d’Algérie. Les séries de mesures répressives prises après chaque nouvel attentat, accompagnées de discours racistes chaque fois plus décomplexés, créent les conditions idéales de la perpétuation de l’idéologie de Daech en France. De la même manière, la surenchère guerrière mise en œuvre après chaque nouvel attentat contribue elle aussi à alimenter les conditions d’existence de l’État islamique. N’oublions pas que Daech est né sur les ruines de la société irakienne détruite par les interventions, embargos et occupations occidentales depuis les années 90.

Les guerres que mènent la France sont des guerres impérialistes, c’est-à-dire qu’elles visent à s’approprier des matières premières, à contrôler des marchés et à exploiter des populations. Elles peuvent aussi contraindre à la docilité un État qui chercherait à se libérer de la tutelle occidentale.

En outre, la guerre et l’industrie de la guerre constituent à elles seules des occasions de rentabilité. L’État, en achetant des armes toujours plus sophistiquées, crée une demande et stimule l’industrie de l’armement. Les profits générés peuvent atteindre des proportions fabuleuses dans une économie, comme en Allemagne dans les années 1930 ou aux États-Unis depuis les années 1980. Par ailleurs, la guerre détruit des villes et des régions entières, faisant place nette pour de nouvelles possibilités d’investissement. Pour se faire une idée du formidable potentiel de profit que la guerre génère, il suffit de voir le féroce combat mené en Irak pour l’obtention des marchés de reconstruction. Les périodes suivant les grandes guerres sont toujours des périodes de croissance capitaliste très rapides, l’exemple classique étant la période nommée les « Trente glorieuses » (1945-1975).

Les guerres entraînent des déplacements de population considérables, comme la guerre en Syrie, qui a quasiment vidé le pays de ses habitant.e.s. Dans leur fuite pour la survie, si elles ne trouvent pas la mort sur la route de l’Europe, ces personnes sont l’objet d’une exploitation intense dont elles ne peuvent négocier les conditions. Cette main-d’œuvre en exil est mise en concurrence avec les autres prolétaires à travers le monde, opposition renforcée par le racisme du discours guerrier. Les guerres impérialistes ne peuvent être que des guerres menées par les capitalistes pour leur profit et contre les prolétaires, qui en font tous les frais, en mourant sous les bombes ou par l’accentuation de leur exploitation.

L’histoire montre qu’il est difficile de lutter contre les vagues de nationalisme et de chauvinisme va-t-en-guerre. Cependant, des mouvements de masse ont permis de terminer des guerres, d’en empêcher, de transformer des guerres en révolutions ; nous y reviendrons au fil des numéros. Rappelons seulement que la fin de la guerre du Viêt Nam a été, au moins en partie, obtenue par la combativité d’un immense mouvement populaire aux États-Unis, de même que par les révoltes, mutineries et désertions des G.I.’s. C’est aussi grâce à la pression d’une large opposition que l’État français a été contraint de mettre fin à la guerre d’Algérie.

Nous nous rattachons à un anti-militarisme qui considère la guerre et l’armée comme des piliers de l’État capitaliste moderne. Il s’oppose au pacifisme non violent qui concourt au maintien de l’ordre établi, des rapports d’exploitation et d’oppression. C’est faire fi de l’existence d’une violence structurelle, des hiérarchies sociales au sein des nations comme entre elles.

Il y a plusieurs manières d’être contre la guerre, nous ne sommes pas contre LA guerre, nous sommes contre toutes les guerres impérialistes.

Il paraîtra dérisoire ou désespéré de croire en un mouvement de masse contre la guerre dans une période d’unanimisme guerrier, de racisme et d’unité nationale. Pourtant, nous refusons d’assister sans rien faire ni dire à la militarisation totale de nos vies et à la destruction du Moyen-Orient et d’une grande partie de l’Afrique par les armées des pays capitalistes dits avancés.

Canons rompus se veut un outil pour la constitution d’un tel mouvement. Nous y publierons aussi bien des articles de « contre-information » sur les guerres en cours que des textes d’analyse critique du discours dominant ; nous y évoquerons les luttes anti-militaristes du passé comme celles d’autres régions du monde. Et, comme il n’y a pas d’état de guerre sans les conditions politiques qui la permettent, nous parlerons de la situation en France.

Le minuscule groupe de personnes à l’origine de ce numéro en appelle à vos contributions pour la suite : articles, critiques, discussions, participation à la rédaction, aide à la diffusion, etc. Ce journal n’est qu’une proposition, n’hésitez pas à vous le réapproprier. Vous pouvez nous écrire à l’adresse acanonsrompus@riseup.net

Toulouse : Attaque des bureaux d’Enedis en solidarité avec les Hiboux du Bois Lejuc

Indymedia Nantes / Samedi 24 février 2018

Jeudi 22 février, à l’aube, l’état décide de montrer les muscles et de déloger les dizaines de hiboux qui ont investit la forêt du bois Lejuc à Bure (Meuse). Après une « sortie de crise » pacifié sur la zad de Notre-Dame-Des-Landes pour le moins efficace ou les échos des chants de victoire résonnent encore, on envoie 500 gendarmes armées jusqu’au dents pour virer une poignée de personnes à l’autre bout de la France.

Afin de ne pas se laisser envahir par le sentiment d’impuissance que de tels matins apportent, nous nous voulions apporter un soutient concret aux compagnon.ne.s là-haut.

Ainsi durant la nuit quelques vitres d’Enedis (qui distribue l’énergie nucléaire dans toute la France et au-delà) sont parties en éclat, a Toulouse. Nous avons laissé notre rage exploser et une dizaine de cailloux a volé à travers leur vitres. Un peu de peinture est aussi venu égayer leur mornes façades.

Pour un monde sans radiations

Avignon : La permanence d’un député LREM retournée en solidarité avec la lutte anti-nucléaire à Bure

Vendredi 23 février 2018

Des militants anti-nucléaire s’en sont pris ce jeudi soir aux locaux de la permanence parlementaire de Jean-François Cesarini [cf photo ci-contre, NdAtt.], député LREM de la première circonscription (Avignon-Morières), en marge d’une manifestation qui s’est déroulée peu avant devant la préfecture de Vaucluse.

Une occupation décidée pour protester contre l’évacuation par les forces de l’ordre quelques heures plus tôt, du site d’enfouissement de déchets nucléaires de la Bure dans la Meuse. « Ils étaient une quinzaine, passablement excités, ils nous ont dit : vos copains ont fait dégager la ZAD de Bure, eh bien vous n’avez qu’à dégager vous aussi ! » témoignait vendredi après-midi Damien Carrion, attaché parlementaire du député qui se trouvait sur les lieux, à Avignon.

« J’ai refusé de bouger et ils ont jeté des dossiers à terre, un bureau a aussi été mis sans dessus dessous. C’était chaud…  » Le face à face aurait duré une trentaine de minutes au cours desquelles Damien Corrion mais aussi Kader Guettaf, autre attaché parlementaire de Jean-François Cesarini ont aussi été bousculés.

Vendredi, le député annonçait sa ferme intention de déposer plainte. « Je remercie Christophe Castaner et Jean Marie Girier pour leurs mots de soutien suite au vandalisme et aux violences qui se sont déroulés dans ma permanence parlementaire (…) L’extrême-gauche a les mêmes méthodes que l’extrême-droite, celles de ceux qui ne croient pas à la démocratie » a commenté jean-François Cesarini sur son mur Facebook.

 

Bure: Andra, Areva, on aime tes déchets irradiés, les hibous on les aura (sur l’air de « Ah ça ira ça ira)

Bilan anti-répression des deux premières journées après expulsion

Suite aux expulsions du bois Lejuc jeudi matin :

  • La police a procédé à 32 interpellations pour vérification d’identité.
  • 5 Personnes ont étés emmenées en garde-à-vue pour différents motifs, allant de l’outrage à la rébellion.
    • Une personne à été vite relâchée, sans charge contre elle pour défaut d’identification.
    • 4 personnes ont été relâchées après 20 à 24 heures de garde-à-vue. Pour l’instant 3 des 4 personnes sont convoquées au TGI de Bar-le-Duc le 12 juin à 9h. Une pour outrage, une pour outrage et rébellion, une pour violence sans itt.
  • 2 ami.es ont été déférés en comparution immédiate au TGI de Bar-le-Duc vendredi après-midi, après avoir été mis en garde à vue. Les deux personnes ont refusés la comparution immédiate et ont été immédiatement placées en détention provisoire à la maison d’arrêt de Nancy. Jugement le 19 mars à 15h00 au TGI de Bar-le-Duc.

    • 1 pour rébellion et refus de signalétique
    • 1 pour violence sans itt sur des personnes dépositaires de l’autorité publique ; dégradation ou détérioration de bien par substance explosive ; refus de signalétique.

La colère gronde..

 

Besançon : Une lame sous la veste et la rage au ventre…

https://attaque.noblogs.org/

Indymedia Grenoble / jeudi 22 février 2018

« J’me baladais dans les p’tites rues, à la recherche de gros vendus qui chaque jour se font d’la thune sur l’dos des détenu.e.s… »

Ce petit air de chanson populaire, je l’ai fredonné en rentrant de balade, content.e du sabotage accompli de quelques rouages de l’enfermement. Une multitude d’entreprises financent, conçoivent et construisent les structures de la répression, qu’il s’agissent de maisons d’arrêt ou de centres de rétention, ou bien des nouveaux locaux du Ministère de l’Intérieur.

Au petit matin du 22 février, quelques véhicules d’entreprises sont restés immobilisés, après s’être fait crever les pneus. Parmi eux, il y avait :

- 2 voitures de Engie : GEPSA, filiale de Cofely GDF-Suez, aujourd’hui Engie, s’enrichit en enfermant des milliers de personnes, avec ou sans-papiers, en France comme en Italie. Elle gère donc des dizaines de prisons et centres de rétention, s’occupe notamment de la logistique de la détention : manutention générale et des systèmes électriques, hydrauliques et thermiques, nettoyage des bâtiments, informatique, nettoyage des espaces verts, nourriture, transport et linge des détenus, restauration du personnel pénitentiaire…

- 1 voiture de Vinci construction : ce constructeur ne se limite pas qu’à bétonner la terre, nécessaire au bon fonctionnement du capital, il construit aussi de multiples prisons et centres de rétention.

- 1 voiture de La Poste : que ce soit pour sa collaboration à l’expulsion des personnes sans papiers ou plus récemment, pour ses nouveaux services aux communes afin d’identifier petits délits et dégradations (tags, dégradation du mobilier urbain…). Via leurs smartphones directement reliés aux flics municipaux et services de la mairie, les facteur-ices seront en mesure de relever et dénoncer ces « infractions et inciviltés ». Derrière la volonté de faire de la ville un endroit toujours plus aseptisé, c’est aussi un moyen de rendre les actes de délations toujours plus acceptables et de faire de chaque personne un flic potentiel. Une fois de plus les smartphones ne sont pas de simples objets d’abrutissement mais sont à l’évidence de nouveaux outils du contrôle que ce soit dans les manif ou dans la vie sociale et amoureuse (géolocalisation, réseaux sociaux). Ces dernières années, La Poste a également financé la construction des nouveaux bureaux du Ministère de l’Intérieur dans le nor-est de Paris.

Seul.e, dans les rues froides et désertes, une lame sous la veste et la rage au ventre, le colosse carcéral devient si fragile…

Strasbourg, France : La cathédrale prend la parole

https://sansattendre.noblogs.org/

Dans la nuit du mardi 20 au mercredi 21 février, la cathédrale de Strasbourg a été taguée du slogan: « NI DIEU NI MAITRE ».

Selon 20 minutes, du sable a été utilisé pour le nettoyage de ces deux tags réalisés sur une des portes principales et sur un mur situé à proximité, sur le côté gauche. Mais le lavage ne sera complètement terminé qu’à l’issue de l’hiver – à la faveur de températures plus douces – en utilisant de l’eau, car de l’encre a pénétré dans la pierre (en grès). Les tags sur les cathédrales semblent être un véritable casse-tête pour les autorités. On se souvient de ceux qui avaient souillé la cathédrale St-Jean à Besançon l’été dernier: les services de nettoyage de la mairie avaient pris près de trois semaines pour enlever proprement les inscriptions. A Strasbourg comme à Besançon, ces lieux accueillent principalement des touristes, ce qui explique le soin porté aux façades par les municipalités.

La mairie de Strasbourg a annoncé que l’Etat portera plainte pour « dégradations ».

 

Valence ( 26000): Et un rassemblement en solidarité aux opposant·es au projet d’enfouissement de Bure.

ihttp://ricochets.cc

Suite aux expulsions, arrestations et intimidations policières qui ont eu lieu jeudi 22 février, un rassemblement spontané a eu lieu à Valence à 18h devant la préfecture, avec environ une quarantaine de personnes déterminées.

ils nous attaquent à un endroit, répondons de partout

L’état expulse, l’état réprime, solidarité, détermination, avec Bure !

Un rassemblement  est prévue samedi 24 février à Valence à 11h place Porte Neuve à côté de  la BNP-Paribas,( une  banque qui finance le nucléaire)

Banderole qui a été déployée sur les grilles de la préfecture jeudi 22 fév.

- Voir aussi, Appel à vigilance – Roybon sur la liste des zones à expulser ?

quelques crestois-e-set quelques valentinois-e-s

Rassemblement à Valence le 22 fév 2018
Rassemblement à Valence le 22 fév 2018

nous sommes là, nous serons là

 Le petit Bonaparte  invente une « ZAD » pour tenter de justifier une intervention militaireCette gesticulation ne masque pas l’échec avéré du projet « Cigéo » (enfouissement des déchets radioactifs)> Le pouvoir macronien confirme que, contrairement à ce qu’il prétend, c’est bien de la « politique à l’ancienne » qu’il met en œuvre de façon générale et, en l’occurrence, concernant le nucléaire.Ainsi, au lieu de prendre acte de l’échec d’ores et déjà inévitable du projet « Cigéo » (enfouissement des déchets radioactifs à Bure, dans la Meuse), le gouvernement actuel se comporte comme ses prédécesseurs : il se met au service de l’industrie nucléaire en lançant une ridicule opération militaire (500 gendarmes) d’évacuation d’une ZAD… qui n’existait pas.En effet, en lieu et place d’une prétendue ZAD, on trouve autour de Bure des jeunes et des  moins jeunes qui se mobilisent légitimement pour tenter de sauver l’avenir de cette région, plombé par le projet Cigéo et plus…..Non seulement ce dernier obère l’avenir (qui voudrait inventer une autogestion ou venir habiter près d’un site d’enfouissement des déchets radioactifs ?) mais son échec technologique et son infaisabilité sont d’ores et déjà avérés, malgré l’entêtement mensonger de l’Andra (Agence nationale des déchets radioactifs).Après d’être déshonoré avec sa circulaire sur le recensement des migrants, le ministre de l’intérieur Gérard Collomb récidive avec cette ridicule opération militaire à Bure. Il ne faut toutefois pas oublier qu’il n’est que l’exécutant des décisions prises de façon arbitraires par le président de la République Emmanuel Macron, qui n’a jamais caché son engagement aux côtés de l’industrie nucléaire.Pourtant, de la faillite avérée d’Areva à celle à venir d’EDF, du désastre des chantiers EPR (Finlande et Flamanville) au scandale des milliers de pièces défectueuses produites dans les usines du Creusot, l’industrie nucléaire n’en finit plus de se révéler au monde et de plomber ( cercueil de plomb)  la France.Il est grand temps qu’une opération soit organisée pour évacuer la « ZAD du lobby nucléaire » afin de décontaminer l’hexagone et ses institutions et laisser place à un avenir  débarrassé de ces centrales nucléaires.c’est-à-dire vers un monde où la liberté ne serait pas qu’un aménagement agréable de la survie – les deux pieds irradiés dans la merde.
Une perspective qui est aussi de ne pas s’en prendre uniquement au nucléaire, mais de le relier à ce qui lui permet d’exister, la domination capitaliste comme la domestication étatique.
La pratique du sabotage par des groupes d’affinité, infligeant de gros dégâts matériels aux entreprises, et enfin l’autodéfense contre les violences et les intimidations mafieuses de la police et de l’industrie nucléaire…
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URGENT – Expulsion forêt de BURE ! – RDV 18h à valence

SOUTIEN SUITE EXPULSION À BURE !
Depuis ce matin 06h, 500 gendarmes mobiles interviennent dans
le bois Lejuc occupé, à Bure, pour déloger les opposants·es à Cigéo.
Les flics sont aussi présents dans le village, chargent, et sont entrés dans la maison de la Résistance.
Bilan actuel : 5 personnes en garde à vue, et 5 autres emmenées pour vérification d’identité.
BESOIN DE SOUTIEN SUR PLACE, ET DE DIFFUSER L’INFO!
Suivez les mises à jour sur https://vmc.camp ou sur https://manif-est.infoLes soutiens s’activent et des RDV à 18h devant les préfectures s’organisent dans plusieurs villes (déjà + de 50 rassemblements prévus !).rdv à 18h devant la préfecture de la préfecture 3 boulevard VaubanÀ ce soir, en nombre !Soyons réactifs·ves, c’est la mobilisation décentralisée qui a également pesé sur la décision de NDDL.
Ils nous attaquent à un endroit, répondons de partout

COMMUNIQUÉ DE QUELQUES HIBOUX DE BURE – Appel à résistance, rassemblements, création de comités partout !

AAlors que ce communiqué est écrit, les gendarmes tentent maintenant de rentrer dans la Maison de résistance de Bure après avoir chargé dans les rues alentours et fait des sommations. À 11h15 ils sont en train de tenter de forcer les portes de la Maison… À 11h30, ils ont défoncé toutes les portes de la maison, toutes les personnes dans la maison tentent de résister aux flics, se regroupent sur la mezzanine, se tiennent ensemble pour refuser d’être expulsés, les flics montent. À 12h les copain-e-s se tiennent en cercle et chantent pendant que les flics essaient de les exfiltrer… Des personnes dans le jardin de la maison auraient été arrêtés.

La situation est très tendue, en parallèle de l’expulsion en cours de la forêt. Appel à soutien et lutte partout ! Ce texte est un premier communiqué, d’autres suivront, d’autres voix, d’autres témoignages…

Ce matin à 6h15 a débuté l’expulsion du Bois Lejuc par 500 gendarmes avec grand renfort de communication de la part du Ministère de l’Intérieur, et les chaînes d’infos en continu branchées sur les images sensationnelles de blindés militaires massés près de ce bois, de cabanes envahies au petit matin, de gendarmes en cagoule munis de tronçonneuse et caméras embarquées...

L’opération, censée mettre à exécution une décision d’expulsabilité rendue l’année passée par le Tribunal de grande instance de Bar-le-Duc, intervient avant l’épuisement des recours juridiques (notamment sur la propriété de l’Andra sur le bois) et avant la fin de la trêve hivernale alors que plusieurs structures d’habitation et d’occupation avaient été installées aux abords et au coeur de la forêt. Alors même également que l’EODRA (association des élus opposés à l’enfouissement) avait domicilié en janvier son siège social dans la forêt. L’Andra ne pourra légalement commencer aucun de ses travaux dans le bois : l’Autorité Environnementale a prescrit en octobre 2017 a l’Andra la réalisation d’une évaluation environnementale avant tous travaux préparatoire, la période de nidification à la mi-mars empêche tous travaux, et l’Andra n’a pas d’autorisation de défrichement. 

Comme en 2012 à Notre-Dame-des-Landes, les bulldozers suivent immédiatement les gendarmes, on rase au plus vite les lieux de vie sans laisser le temps de récupérer tous les effets personnels. Déjà suite à une première expulsion du bois en juillet 2016 les machines de l’Andra avaient défriché illégalement une partie conséquente des arbres avant que l’opposition ne réinvestisse et ne réoccupe la forêt à la mi-août 2016

À cette heure, des arbres restent occupés par plusieurs hiboux. Une vingtaine de gendarmes mobiles sont en bas. Plusieurs personnes ont été interpellées lors de l’opération, de multiples vérification d’identité ont eu lieu, ou sont encerclées sur des chemins menant à la forêt. Au moins une personne a été placée en garde à vue. Des affrontements violents ont lieu dans le village de Bure même et la police tente, sans réquisition et avec des sommations d’entrer par la force dans la Maison associative de la Résistance.

RÉSISTER PARTOUT

Cette expulsion entérinée par le gouvernement Macron intervient dans un contexte de durcissement dramatique du contexte social à l’encontre du monde du travail, des étudiants, des migrant-e-s, . C’est la mise en place d’un modèle industriel et social à l’américaine qui précarise, piétine allègrement l’environnement et les populations et s’impose par la force et l’intransigeance. Le président Macron marche dans les pas de Margaret Tatcher:tolérance zéro, le message est clair. 

 Cette opération foudroyante est avant tout une manoeuvre politique à la mise en scène minitieusement orchestrée pour empêcher que l’abandon de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ne galvanise la résistance partout en France. Une opération pour tenter d’enrayer tout le soutien national qui s’organise peu à peu, avec comme symbole une petite maisonette crée par le comité de soutien de Dijon qui devait être installée dans la semaine, la première cabane d’un comité de soutien. Dans les mots décharnés de la Préfète, c’est « un projet de construction en dur manifestant la volonté des opposants de s’installer durablement ». Nous disons que c’est un mauvais pari. Nous sommes déjà installé-e-s durablement, dans la forêt et partout autour dans les villages que nous habitons, mais aussi partout ailleurs en France où chaque opération de police multiplie les soutiens. Ce matin l’Etat a choisi d’envoyer un signal très fort qui nous confirme que la résistance doit continuer de s’organiser partout en France et au-delà et que Cigéo est un point crucial dans la pérennité d’une industrie nucléaire qui s’impose par la force sous couvert de concertation

 Lorsque nous avons commencé à occuper le bois Lejuc en juin 2016 nous n’aurions jamais imaginé que nous y serions 1 an et demi plus tard, que l’Andra devrait reculer, que des dizaines de comités se créeraient partout en France. Les ministres auront beau jouer le traditionnel jeu de la dissociation sur BFM entre les « méchants cagoulés » à nettoyer d’urgence et l’opposition citoyenne pacifique, ce discours n’a jamais pris à Bure où nous luttons dans mouvement protéiforme et complémentaire. Tous les médias parlent de la « ZAD de Bure », pour mieux créer le parallèle avec NDDL dans l’esprit des gens. Nous avons toujours dit que s’il y avait une ZAD à Bure, c’était celle de tout un territoire, partout, parce que l’horreur atomique et le rouleau compresseur étatique qui la sous-tend ne connaissent pas de frontières quand il s’agit de broyer les existences des gentes et leurs territoires de vie au nom du profit et du contrôle. 

 La pornographie policière et médiatique des images de destruction et la mise en scène du « retour à l’Etat de droit » ne satureront pas nos têtes et nos coeurs, ne recouvrira pas tout ce qui s’est vécu depuis des années à Bure et tout autour, et ce qui va se vivre dans les années à venir. Expulser le bois Lejuc ce matin, c’est taper et attaquer partout toutes celles et ceux qui sont venu.es sur place par milliers dans les années passées et portent déjà en elleux partout, un morceau de Bure. 

Chaque attaque nous renforce dans notre détermination, on ne nous atomisera jamais ! 

LES RENDEZ-VOUS & RASSEMBLEMENTS (régulièrement actualisés)

Ce texte est un premier communiqué écrit à chaud, d’autres suivront, d’autres voix, d’autres témoignages. Nous appelons d’ores et déjà :

==> À organiser des rassemblements partout en France ce soir à 18h devant les Préfecture et ailleurs, déjà (actualisation régulière) :

  • à Bar-le-Duc, préfecture, à 18h
  • à Paris, 18h30 place Saint-Michel
  • à Nantes, 18h, devant la Préfecture
  • À Saint-Nazaire à 18h30 devant la sous-préfecture
  • À Blois devant la Préfecture à 18h
  • À Toulouse à 18h devant la Pref
  • À Rouen à 18h devant la Pref
  • À Nîmes à 18h devant la Préfecture
  • À à Fougères à 18h devant la sous-préfecture
  • À Lyon à 18h devant la Préfecture
  • Au Puy-en-Velay à 18h devant la Pref,
  • À Longwy à 18h devant la permanence du député 17 route nationale Villers-la-Montagne
  • À Quimper à 18h devant la Préfecture
  • À Épinal, 18h, devant la Préfecture
  • À Dijon, 18h, place du Bareuzai
  • À Limoges, 18h, place de la Préfecture 
  • À Grenoble, 18h, devant la Préfecture
  • À Lille, 18h, place de la République devant la Préfecture
  • À Saint-Brieuc, 18h, rassemblement place de la Préfecture
  • Châteaubriand (44), rassemblement devant la sous-préfecture, 14 rue des Vauzelles
  • Poitiers (86), 18h, rassemblement devant la Préfecture
  • Agen, 18h, rassemblement devant la Préfecture (adresse à confirmer)
  • Autriche, Vienne, 18h, rassemblement devant l’Ambassade
  • Belfort, 18h devant la préfecture
  • Chambéry, 18h, devant la préfecture
  • Troyes, 18h, devant la Préfecture à Troyes
  • Orléans, 18h devant la préfecture
  • Bourges, 18h devant la préfecture
  • Montargis, 18h devant la préfecture
  • Lorient, 18h, rassemblement devant la sous-Préfecture
  • La-Roche-sur-Yon, 18h, rassemblement devant la Préfecture
  • Strasbourg, 18h, appel à rassemblement devant la Préfecture 
  • Valence, 18h, appel à rassemblement en face  la préf 3 boulevard Vauban

==> À converger à Bure dés maintenant pour celles et ceux qui peuvent pour soutenir : rassemblement à 16h à Mandres-en-Barrois pour la venue du ministre Sébastien Lecornu et à la Préfecture de Bar-le-Duc à 18h.

==> À ce que partout des comités de luttes continuent de se créer et s’organiser pour amplifier encore plus la résistance.

==> D’autres appels et rendez-vous suivront.

Pour coordonner et lister les appels à rassemblement et autres initiatives : écrire à sauvonslaforet at riseup.net et burepartout at riseup.net .

Autres communiqués:

    – Coordination Stop Cigeo : burestop.eu 

    – Réseau Sortir du Nucléaire : http://www.sortirdunucleaire.org/Expulsion-en-cours-dans-le-Bois-Lejus 

Toutes les infos sur l’expulsion et la résistance sont disponibles sur manif-est.info (en relai quand vmc.camp crash) / vmc.camp 

ALERTE EXPULSION

EXPULSION EN COURS

 

APPEL A RASSEMBLEMENT DEVANT LES PRÉFECTURES CE SOIR À 18H,

APPEL A CONVERGER VERS BURE POUR CEUX QUI PEUVENT, RENDEZ-VOUS à MANDRES à 16h pour la venue de Lecornu à la mairie

APPEL À CONTINUER DE CRÉER DES COMITÉS DE LUTTE PARTOUT

RASSEMBLEMENTS

18h, devant la préfecture de Bar-le-Duc

18h, devant la préfecture de Nantes 

18h30, à Paris, place St Michel devant la fontaine – les orga se mobilisent – soutien de Attac et des amis de la terre 

18h, devant la préfecture de Nancy

18h, devant la sous-préfecture de Saint-Nazaire

18h, devant la préfecture de Blois

18h, devant la Préfecture de Nîmes

18h, devant la Préfecture de Rouen

18h, devant la sous-Préfecture de Fougère

18h, devant la Préfecture de Lyon

18h, devant la Préfecture de Puy-en-Velay

18h devant la permanence de la députée 17 route nationale Villers-la-Montagne, à Longy

18h, place du Bareuzai à Dijon

18h devant la Préfecture de Qimper

18h, devant la Préfecture de Limoes

18h, devant la Préfecture d’Épinal

18h, devant la Préfecture de Mende

18h, devant la Préfecture de Lons le Saunier

18h, devant la Préfecture de Tour

18h, devant la préfecture de Toulouse

18h, devant la préfecture de Lille

 ÀChâteaubriand (44), rassemblement devant la sous-préfecture, 14 rue des Vauzelles

18h, rassemblement devant la Préfecture de Poitiers

18h, rassemblement devant la Préfecture d’Agen (adresse à confirmer) 

18h, rassemblement devant l’Ambassade d’Autriche à Vienne

18h, devant la préfecture de Belfort

18h, devant la préfecture de Chambéry

18h, devant la préfecture de Troyes

18h, devant la préfecture d’Orléans

18h, devant la préfecture de Bourges

18h, devant la préfecture de Montargis

18h devant la préfecture de Valence

FIL INFO

12h19 Des personnes sont emmenées dans le jardin et sont arrêtées

12h05 Une personne est mise en garde à vue dans la maison

11h29 Une dizaine de personnes attendant à l’extérieur en soutien

11h16 Les flics forcent les portes de la maison et rentrent pour flagrance de violence caractérisée. Les opposant.e.s se sont barricadé.e.s sur la mezzanine

10h35 Les flics veulent rentrer dans la maison, ils font des sommations

10h19 Les flics chargent dans la rue de la maison de la résistance

10h10 3 fourgons, une dizaine de GM en ligne dans la rue de la Maison, avec flashball.

9h45 Des flics sont entrés dans le jardin de la Maison de Résistance. Ils ont encerclé trois personnes dans le jardin, et les ont laissées passer au bout de 10 minutes.

9h30 (InfoTraFlics) Aucun barrage en cours, les routes pour arriver jusqu’à Bure sont ouvertes. Réquisition pour fouiller les véhicules et contrôler les identités des passagèr.es.

9h20 Drone au dessus de la Maison de la Résistance.Retour ligne automatique
Expulsion en cours du Grand Chêne.

9h00 À la barricade nord : A priori la moitié des personnes à la barricade Nord auraient été interpellées, 4 dont on n’a pas de nouvelles et le reste aurait pu repartir avec vérification d’identité.Retour ligne automatique
La totalité des gentes présentes à la vigie sud-est également. Il n’y a pour l’instant pas de nouvelles de la vigie sud. Une partie des personnes a pu se replier en sécurité.Retour ligne automatique
Plusieurs personnes résistent actuellement dans les arbres, une vingtaine de flics tout en bas.Retour ligne automatique
Sur le chemin du Chauffour une dizaine de personne est encerclée.

08h10 Les flics commencent à détruire la barricade Sud. Deux bulldozers dans la forêt.

7h35 Réquisitions pour fouilles des véhicules et contrôles des passagers à Cirfontaines. Les seules routes bloquées sont celles qui mènent directement à la forêt -Ribeaucourt/Nord, Mandres/Sud.

Un hélicoptère tourne en permanence, voitures banalisées à Bure.

08h00 Les flics commencent à démonter la vigie Sud.

7h05 Deux camions au chauffour, sur la route entre la maison et le bois. des flics entre Ribeaucourt et Nord.

Pas de contrôles depuis Mandres, mais la route vers la forêt bloquée par deu fourgons de GM.

6h35 : ils embarquent des gens

6h15 : 15 camions de GM passent. Les GM rentrent par les vigies sud, sud-est, nord

CAEN ( calvados) A la pétroleuse :causerie sur le paysan impossible et festnoz le 9 mars

france bleu Drome Aardèche  mercredi 21 février 2018 à 15:19

Ils protestent contre un accord en négociation entre l’Europe et l’Amérique du Sud sur l’importation de viande.Les syndicats agricoles craignent que le marché européen ne s’ouvre en grand sur tous les produits, sur des aliments qui n’ont pas la même traçabilité, les mêmes réglementations, le même coût que ceux produits en France.

Barrage filtrant au péage de Vienne sur l'A7Barrage filtrant au péage de Vienne sur l’A7 – Jeunes Agriculteurs

Salut,

ci joint l’affiche d’une soirée que nous organisons à la Pétroleuse.

L’occasion de venir discuter autour du livre Le paysan impossible, en
présence de Yannick (l’auteur).

Il montre dans son livre, comment la norme est l’instrument de
l’industrie, comment la transparence est l’instrument du contrôle,
comment sous-couvert de produire une alimentation « saine » l’agriculture
industrielle et la soi disant agriculture paysanne se sont retrouvés
main dans la main pour faire mourir tous les gestes paysans qui
n’existaient pas que à des fins économiques.

Il décrit ainsi l’histoire d’un certain rapport à la terre et au vivant
rendu impossible.

A l’heure où l’on fait de la lutte contre l’aéroport Notre dame des
landes, une victoire, que reste t il à défendre d’une « autre
agriculture »?
Comment et pourquoi combattre partout et tout le temps, la norme et la
mise en mesure du monde?

Un repas « riot food » pour poursuivre moins formellement la discussion

et puis un fest noz servis par Les arriérés, des copains de Bretagne.

Tout est à prix libre!

Faites suivre!

l’affiche pour la faire circuler elle est belle il est:ici