Archives mensuelles : juillet 2017

Zurich, Suisse : Inauguration incendiaire du chantier du centre de police et de justice

sansattendre.noblogs.org

[En lisant la presse hélvétique, on apprenait que le chantier du nouveau centre de police et de justice avait été la cible d’un incendie dans la nuit du 2 au 3 juillet 2017. Retour sur cette nuit de flammes libératrices dans le journal anarchiste zurichois Dissonanz Nr. 50].

Le chantier du centre de police et de justice inauguré

Il y a un mois, le 22 juin, une cérémonie officielle inaugurait le chantier du centre de police et de justice (PJZ) à Zurich. Par une cérémonie solennelle, d’après leur déclarations, six pontes du projet se sont retrouvés sur le chantier pour échanger sourires et poignées de main pendant qu’ils enterraient une capsule témoin contenant divers documents et objets liés au projet. Pendant que ces six trous du cul* « faisaient la fête » à l’intérieur du chantier, à l’extérieur il était possible d’avoir un avant-goût de ce que signifiera ce projet pour le quartier. Bien une douzaine de fourgons de police occupaient divers points stratégiques du secteur, probablement pour empêcher les habitants de faire la fête avec les responsables en-cravatés à l’intérieur de l’enceinte de sécurité du chantier et de partager leur enthousiasme pour ce centre de police et de justice.

Une dizaine de jours plus tard, le 3 juillet, s’est tenue une autre sorte d’inauguration de ce même chantier : un transformateur alimentant le chantier en électricité, situé juste en dehors de l’enceinte de sécurité, a été incendié. Nous ne connaissons pas les motivations de cet acte, mais ce que nous savons de façon certaine, c’est que nous sommes nombreux à nous en réjouir : ceux qui se sentent trompés par la politique (de nombreuses promesses ont été tenues lors de la votation cantonale pour ce centre de police et de justice, comme en ce qui concerne la taille du bâtiment ou l’indemnisation de la surface de la caserne occupée par la police cantonale qui a été transformée en un parc public – un foutage de gueule en guise de promesse – qui étaient une des raisons pour lesquelles de nombreuses personnes ont donné des voix décisives pour ce projet et toutes ces annonces ont été peu de temps après relativisées voire retirées ; de plus, les récentes garanties vides ne changent rien à ce foutage de gueule sans nom) ; ceux qui sont conscients que ce projet s’inscrit dans un contexte de réévaluation du quartier alentour et qu’il n’y aura plus de place pour eux dans ce nouveau quartier prévu (restructurations, nouveaux immeubles, augmentation de loyers…) ; ceux qui ne supportent pas l’arrogance de ce nouveau projet (presque 600 millions de francs suisses, qui pourraient être utilisés pour d’autres choses) ; ceux qui se voient chaque jour contrôlés par les flics ou ceux qui ont tout simplement un problème avec l’existence de l’autorité, comme nous, anarchistes. La nouvelle de l’incendie sur le chantier du centre de police et de justice a fait l’effet d’un coup de tonnerre, a été évoquée partout, pas seulement à la une des différents journaux, mais aussi chez les gens, au travail, dans les bars avec les amis, etc… et nombreux sont ceux à avoir exprimer leur joie ou du moins leur approbation sur ces événements. Les protecteurs et promoteurs de ce projet savent au fond que c’est un colosse aux pieds d’argile. Il suffit de jeter un coup d’œil sur la cérémonie d’inauguration mentionnée ci-dessus, à laquelle étaient présents, hormis quelques journalistes, seulement quelques politiciens, planificateurs du projet et deux entrepreneurs de la société de BTP « HRS » choisie pour réaliser ce chantier, protégés par un dispositif policier dans tout le secteur. Hormis la chasse ridicule au consensus dans ce quartier pilote, à travers la distribution d’une revue d’information « PJZ News », publiée par le service à l’urbanisme de la ville lui-même.

L’attaque incendiaire des containers et du transformateur, ayant provoquée le chômage technique et des dégâts matériels s’élevant à 200.000 francs suisses, est peut-être pas grand chose comparée à la monstruosité du projet de centre de police et de justice, mais elle a été capable d’humilier l’énorme dispositif de sécurisation du chantier et de révéler que de nombreuses personnes ne sont pas prêtes à accepter la construction de cette gigantesque forteresse de la flicaille zurichoise. Le chantier a été inauguré et la lutte contre ce projet en construction a également été inauguré à travers l’incendie de ce transformateur. Une chose semble évidente : les centre de police et de justice ne sera pas construit dans le calme et dans la résignation et qui sait si, un jour peut-être, quelqu’un ne retrouverait pas dans les ruines du centre de police et de justice la capsule témoin, enterrée le 22 juin dans les fondations.

[Traduit du journal anarchiste « Dissonanz » (Zürich), 20. Juli 2017 / Ausgabe Nr. 50]

*Markus Kägi (chef du chantier), Jacqueline Fehr (Ministre de la justice et de l’intérieur), Mario Fehr (Directeur à la sécurité du canton de Zurich), Hans-Rudolf Blöchlinger (Délégué au projet du PJZ), Martin Kull (directeur général et propriétaire de l’entreprise « HRS Real Estate AG ») et Rebecca Zuber (Directrice des opérations et propriétaire de l’entreprise HRS)

Crest (26400) salle les Acacias projection de la sociale /discussion le jeudi 27 juillet à 20h

reçu par mail:

Préparons dès maintenant la rentrée sociale. 

Le collectif unitaire « FRONT SOCIAL » de Crest, vous invite à la projection du film « La Sociale », suivi d’une discussion 
JEUDI 27 JUILLET à 20h / salle les Acacias ( chemin des Acacias) / CREST

TRACT « Front social » :

Un tract est disponible pour téléchargement/impression/diffusion, pour annoncer la création de ce Front social à Crest ainsi que la soirée du 27 juillet :

voici un lien pour télécharger l’ensemble : Tract et affiche à télécharger pour diffusion partout

Avec tract A5 en version couleur (pour diff web), en version n&b (pour impression) et les même en planche (format A4 = 2x A5).


Merci de diffuser ces infos partout dans vos réseaux et dans les rues.
Faisons connaître la liste d’information/coordination partout
…et soyons nombreux le 27 juillet !

A+
David M, chargé temporaire de com

«Le postmodernisme ne casse pas des briques», par Sandra C., dans “Négatif”

https://lignesdeforce.wordpress.com/

La nouvelle livraison du bulletin Négatif, bien connu de mes lectrices et abonné(e)s, vient de paraître.

Elle contient un long article de Sandra C., dont j’ai repris le titre ci-dessus. Ce texte, dont je donne un bref extrait, reprend et complète utilement et opportunément des problématiques déjà abordées sur ce blogue: lutte des classes, confusionnisme, pseudo «identités de race», etc.

On lira également dans ce n° 24 une nécrologie de Carlos Da Fonseca, récemment disparu, rédigée par Américo Nunes.

Bravo aux camarades de Négatif pour leur activité !

Divagations postcoloniales

Indissociables des mouvements parmi lesquels se sont affirmés les groupes précédemment cités, les études post-coloniales doivent beaucoup à la French theory et aux intellectuels qui se sont emparés de la question coloniale à partir des années 1950 (Césaire, Memmi, Fanon, Sartre…). Elles s’attachent depuis la révolte des banlieues françaises de 2005 à analyser la société au prisme de « l’héritage colonial » en attribuant l’essentiel des problèmes sociaux à une « fracture coloniale ». Elles affirment aussi qu’il existe une continuité entre les représentations de l’époque coloniale et celles de la période contemporaine, lesquelles, agissant tel un fil directeur, expliqueraient la persistance du racisme dans la société française d’aujourd’hui. Cependant, les représentations héritées du colonialisme ne peuvent seules être la cause du racisme : qu’en est-il des transformations économiques, de la restructuration du capitalisme et en conséquence des mutations de la classe ouvrière, dont les postcolonial studies ne disent mot ? La question du racisme et, par-delà, celle de l’identité se posaient dans des termes bien différents lors de la période de plein emploi quand la question de la classe prévalait sur les particularismes.

Au lieu de chercher à comprendre des phénomènes historiques et sociaux, les postcolonial studies s’enferment dans une posture dénonciatrice et n’ont pas d’autre but que la reconnaissance par l’État, la république, elle-même dénoncée pour avoir trahi ses valeurs. La pseudo-critique de la république par les postcolonial studies ne remet nullement en cause l’État ou le capitalisme, mais vise à réclamer plus d’égalité, de « justice » et de «dignité», notamment face aux violences policières qui, contrairement à ce qu’elles prétendent, ne sévissent pas seulement en banlieue et contre des personnes d’origine arabe ou africaine. Ainsi, estimant que la république ne devrait pas déroger à ses principes fondateurs d’égalité et de liberté, ils réclament auprès de l’État un nouveau contrat social basé sur une approche multiculturaliste de la société actuelle ou bien racialiste, comme le préconise entre autres le Parti des Indigènes de la République. Ce type de revendications semble aller à l’encontre d’un des grands principes de l’État républicain bourgeois, l’universalisme abstrait. Dans les faits, certains de ses partisans s’opposent farouchement aux demandes de reconnaissances communautaires, en proposant une conception complètement dépassée de la république, doublée d’un patriotisme qui ne fait qu’alimenter la montée identitaire qui sévit actuellement. Quant à l’universalisme que ces républicains entendent sauver, ce n’est plus aujourd’hui qu’une peau de chagrin. L’universalisme abstrait, porté par la bourgeoisie dès 1789, reposait sur le droit. Or, au fil du temps, l’évolution du capital l’a amenée à revoir largement à la baisse ses positions universelles pour concéder, depuis les années 1980, de plus en plus de droits à des groupes qui se vivent comme minoritaires.

D’autre part, la vision a-historique des faits amène les postcolonial studies à une relecture de l’histoire républicaine à l’aune de la colonisation, qui leur permet de passer à la trappe d’autres aspects rendant compte de la complexité et de l’évolution historique du projet républicain. Par exemple, son origine révolutionnaire a permis de jeter les bases de perspectives émancipatrices telles que le premier projet communiste de l’histoire. Des prolétaires pendant et après la Révolution française, des révolutionnaires radicaux comme les Enragés ou Babeuf se sont reconnus dans la république, bien que leur conception de celle-ci soit vite rentrée en conflit avec celle portée par la bourgeoisie, qui finira par triompher durablement à partir de la IIIe République. Ce rappel historique ne vise bien sûr en aucun cas à regretter un modèle républicain réprimé et vaincu par la bourgeoisie, mais de montrer comment il a pu pendant quelques décennies accompagner des luttes et constituer un premier pas vers des perspectives émancipatrices. Avec des limites toutefois, car dès ses origines, le mouvement républicain portait une contradiction qui n’allait pas sans conséquence : l’interclassisme.

 

Télécharger le n° 24 de Négatif.

Valence (26000) le 28/07 à 18h au Laboratoire anarchiste:Discussions contre la prison et ses adorateurs

endredi 28/07 à 18 heures tu viens au Laboratoire 8 place Saint Jean (place du marché couvert), ça sera possible de manger et boire. On propose des discussions afin de construire voici le texte qui marche avec la discussion :

A propos du procès antiterroriste à venir contre des anarchistes et anti- autoritaires en Belgique et les 15000 nouvelles places de prison annoncées pour 2022 et à propos du procès de la keufmobile brulée et aussi laisser un camarade isolé sur le champ de bataille( suite au recours en cassation d’un des mutins du centre pénitentiaire.)

Dans une course au profit, État et patronat jettent toujours plus de monde dans la misère.Chacun serre déjà la ceinture , mais des milliards sont encore trouvés pour développer l’arsenal de formations1 , répressif et sécuritaire. Arsenal qui sert essentiellement à faire accepter l’exploitation, à rendre plus docile….L’installation de caméras dans chaque quartier, ville ou village se complète d’un  suivi personnalisé , de la construction continuelle de nouvelles prisons et passe par toujours plus de flics , de contrôles,d’appel à la délation. Si bien qu’à la peur de ne pas remplir le frigo s’ajoute celle d’oser la ramener, de franchir la ligne blanche continue et d’en payer le prix fort.

Feu aux prisons , et à tous les responsables de leur existence

8 mars 2016, Toulouse : plusieurs camions vinci ( constructeur de prisons ) incendiés dans un chantier.

8 mars 2016 Montreuil : la devanture de cabinet d’architectes Archi 5( constructeur de prisons) incendiés

3 mai 2016 Montauban ( Tarn et Garonne) : un fourgon brûle devant le portail de la prison.

21 mai 2016, Marseille : trois voitures d’agents pénitentiaires incendiées

-Des centres pénitentiaires (avec maison d’arrêt et maison centrale) ont été déjà construit

notamment à Aiton, Poitiers et Valence

Des émeutes ont déjà eu lieu dans ce type d’établissement

7 septembre 2016 : mutinerie dans la prison d’Aiton ( Savoie)

12 septembre 2016 Vivonne ( Poitiers, Vienne) : mutinerie à la prison, une aile saccagée et cramée.

20 septembre 2016Toulouse:incendié, un véhicule SPIE( constructeur de prisons)

trois émeutes à valence et deux à Aiton :

début septembre , Valence ( Drôme) lors d’une tentative d’évasion , destruction d’un brouilleur d’ondes

25 septembre : valence( Drôme) mutinerie à la prison, caméras détruites et incendie.

15 octobre 2016, Aiton ( Savoie) : nouvelle mutinerie, incendies et 50 cellules hors service.

3 novembre 2016, Toulouse :3 voitures Eiffage incendiées

17 novembre 2016 Pantin : tentative d’incendie du bâtiment des services Pénitentiaires d’insertion et de probation

27 novembre Troisième émeutes nouvelle mutinerie à la prison 40 cellules hors services, cameras, filets, anti évasion coupé, un bâtiment entier est rendu inutilisable

le 6 janvier 2017 procès de émeutiers du 25 septembre. Le TGI trois condamnation à 3 ans de prison supplémentaire

Le 6 janvier valence : des tags ont été réalisés contre les matons :  » En prison, les méchants c’est surtout les matons, solidarité avec les mutinés de la prison de Valence »

le 10 février 2017,Toulouse : un tractopelle Eiffage incendié

le 12 février 2017, Montreuil:voiture COFELY( propriétaire de GEPSA, premier partenaire privé dans la gestion des taules) incendiés

Le 10 Mars 2017 procés des émeutiers du 27 novembre. Le TGI les condamne à 5 ans de prison supplémentaire. Un des condamnés fait appel du jugement

4 avril 2017 : violentes agression d’un gardien de la prison de Fresnes à son domicile

6 avril 2017 : 6 matons de la prison des mineurs de Fleury Mérogis envoyés à l’hôpital par les détenus.

30 avril 2017,Bagnolet : voiture Vinci incendiée

5 juin 2017 Crest un local d’ENEDIS incendié( dont la filiale GEPSA est le partenaire privilégié pour la gestion des taules) dans la revendication solidarité à Kara et Kem

14 juin 2017 Grenoble  TGI:procés en appel d’un des émeutiers ( du 27 novembre)

15 juin 2017 Piégros- la- clastre une installation de télécommunication cramée , Die et la biovallée l’ arrêt pour quelque jours des portables ORANGE et SFR ( histoire de se rappeler de l’existence des brouilleurs d’onde au centre pénitentiaire de Valence ).

le 11 juillet 2017 , Grenoble : TGI confirmation de la peine de prison de 5 ans. Le prisonnier fait un recours en cassation

A celles et ceux qui voudraient lutter contre la construction annoncée de 33 nouvelles prisons ou s’en prendre à la transformation des villes en grande prison à ciel ouvert, en somme à la machine à enfermer qu’ils mettent en place sous nos yeux.

A tous ceux qui ne peuvent laisser un camarade isolé sur le champ de bataille, suite au recours en cassation de  Romain Leroy

A celles et ceux qui voudraient exprimer la solidarité à Kara, Kem( qui doivent passer en procès du 19 au 22 septembre) et défendre les mille et une raison de s’attaquer à la police, à la justice et au monde qu’ils défendent , dans la manière qui semble approprier.

Aussi de parler des luttes anti -carcérales qui ont eu lieu à différentes périodes ces dernières années en Belgique.

Recours administratifs lancés par un comité de quartier, manifestation, perturbations d’événements officiels , occupation de bâtiments, série d’actions directes contre les responsables et bénéficiaires des projets de constructions, ouverture d’un local dédié à la lutte contre la maxi- prison, occupation de type ZAD sur l’emplacement du futur chantier…les pratiques de lutte sont nombreuses, multiples, parfois contradictoire, elles mènent à des rencontres mais aussi des ruptures. Au sein de ces différentes formes de contestation, des camarades défendent e pouvoir lutter en refusant toute logique politicienne au profits d’une autonomie d’objectifs et de temporalité, celle d’une proposition de lutte basée sur la libre association d’ individus.En face la répression ne se fait pas attendre et l’État n’hésite pas à agiter l’épouvantail de l’anti terrorisme .La construction de la « maxi prison » est toujours au point mort , alors que début des travaux était annoncé pour 2015

1Les mots en italique c’est les mots de l’État

 le texte d’appel  à faire circuler ici

et la lettre de Romain Leroy arrivé après le procès en appel  au TGI de grenobledu 14 juin

Les journaflics refont le coup de la « mouvance anarcho-autonome » et du « mouvement anarcho-libertaire » grenoblois…

Brèves du Déordre

 

Mais qui se cache derrière les actes de sabotage commis en Auvergne-Rhône-Alpes ?

France 3 Alpes avec AFP, 20/07/2017 à 17:12

Depuis plusieurs mois, de nombreux actes de sabotage, contre des équipements publics ou privés, ont été perpetrés dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Toujours revendiqués par une mouvance anarcho-autonome, reste à établir désormais si un ou plusieurs groupes se cachent derrière le mouvement.

Saint-Laurent-sous-Coiron (Ardèche), Piegros-la-Clastre (Drôme), Grenoble (Isère)… Depuis quelques mois, la liste des lieux touchés par des actes de sabotages commis par une mouvance anarcho-autonome s’allonge. Ces dégradations contre des équipements publics ou privés conduisent les autorités à ouvrir plusieurs enquêtes.

Dernier sabotage en date : l’incendie d’une antenne relais de TDF à Saint-Laurent-sous-Coiron, en Ardèche, dans la nuit du 19 au 20 juillet 2017. Plus de 165.000 foyers ont été privés de TNT et des antennes de Radio France et NRJ, sans compter les 40 000 usagers de SFR privés de réseau.

Suite à cet incident, le Parquet de Privas a ouvert une enquête et saisi la section de recherches de Grenoble. Les incendiaires « étaient très bien organisés et savaient très bien ce qu’ils faisaient« , assure une source judiciaire, « ils n’ont pas visé ce site au hasard. Mais pour l’instant, on a peu de pistes« .

Ce n’est pas le premier acte du genre dans le secteur. Dans la nuit du 14 au 15 juin, un autre pylône de TDF, à Piegros-la-Clastre, dans la Drôme voisine, avait été visé par un incendie. Et dans la nuit du 8 au 9 juin, c’est un local du distributeur d’électricité Enedis qui partait en fumée, à Crest, encore dans la Drôme. A chaque fois, un communiqué diffusé sur le site internet Indymedia [lien cliquable vers Indymedia Nantes], proche de la gauche radicale, a revendiqué l’action.

Le parquet de Valence a lui aussi ouvert une enquête, confiée également aux gendarmes de Grenoble. [La préfecture de l’Isère a elle-même été touchée par plusieurs actes de sabotage, de moindre envergure, mais toujours revendiqués. Ajout de la dépêche AFP]

Grenoble comme point de départ ?

Grenoble serait-elle donc le centre névralgique des opérations de ce mouvement anarcho-libertaire ? Tout a commencé en mars dernier, quand un local du parti Les Républicains a été saccagé pour lutter contre « les sentinelles de l’ordre marchand« . Quelques jours plus tard, sept véhicules étaient incendiés, dont trois du centre communal d’action social (CCAS) de Grenoble, accusé de « cogérer la misère« .

Vint ensuite le tour de la Métropole de Grenoble qui était visée avec sept véhicules brûlés. Cette fois-ci, le communiqué revendiquait cette action au nom de la lutte contre les « sites de stockage et d’exploitation de la ressource humaine« . Le 11 avril, 185 composteurs du réseau de tramway ont été dégradés, avant que 11 véhicules d’Enedis ne soient incendiés, le 30 mai, au nom de la lutte contre « un des mille avatars de l’infrastructure capitaliste« .

 » Une pensée intellectuelle commune « 

La Police judiciaire et la Sûreté départementale ont été chargées d’enquêter. En mai, une source proche du dossier faisait part de son « inquiétude » face à « ce type d’actions ciblées« , une nouveauté à Grenoble.
Pour l’instant, un rapprochement des dossiers n’est pas à l’ordre du jour. « On a peut-être une pensée intellectuelle commune » chez les auteurs de tous ces délits, concède à l’AFP une source proche de l’enquête. « Ils sont peut-être issus d’une mouvance commune mais chacun enquête de son côté pour le moment« , complète le parquet de Valence.


Les journaflics font leur travail
Où comment passer d’individualités sauvages à une entité collective fantôme créée par les services de renseignement…

L’article de France3 ci-dessus est quasiment identique à la dépêche AFP diffusée le jeudi 20 juillet (15h43) à tous les médias sous le titre « Une mouvance anarcho-autonome fait parler d’elle en Rhône-Alpes« , soit quatre jours après l’attaque contre l’antenne TDF de Saint-Laurent-sous-Coiron pourtant revendiquée par des Individualités singulières. Quatre jours, le temps pour l’Etat d’observer les réactions, de recevoir les premiers résultats de la police scientifique et surtout d’organiser un contre-feu avec l’aide de ses fidèles serviteurs. Cette dépêche AFP sera notamment reprise par La Montagne (journal régional d’Auvergne et du Limousin), France Soir, Libération, La Croix, L’Express, France24, Le Point, TV5Monde, Lyon1ère, Paris Normandie (journal régional), RTL Belgique, Le Télégramme (journal de Bretagne), etc…
Le lendemain vendredi 21 juillet, cela donnera également des titres tous plus imaginatifs les uns que les autres dans leur édition papier, comme « Une mouvance anarcho-autonome multiplie les actes de vandalisme » ou « Une mouvance anarchiste multiplie les actes de vandalisme en Rhône-Alpes » dans les journaux Le Progrès (Lyon) et Sud Ouest (Bordeaux), et « Inquiétants sabotages en série en Auvergne-Rhône-Alpes » dans Le Parisien.

Ce bel exemple de martelage directement issu du cerveau moisi des services de renseignement (« opérations du mouvement anarcho-libertaire » pour France3, « actes de sabotage commis/revendiqués par une mouvance anarcho-autonome » pour l’AFP) illustre presque à lui tout seul la nécessité de sectionner les artères de la propagande du pouvoir. La spectaculaire dépêche venue réveiller des médias assoupis entre Tour de France et Macronmania est signée par le journaflic Antoine Guy, qui fut le lauréat 2015 de la Bourse AFP dans la catégorie « jeunes professionnels en activité depuis quelques années« . Avant de collaborer avec la célèbre agence où trois représentants de l’Etat siègent d’ailleurs au conseil d’administration, ce jeune professionnel de l’intoxication policière avait travaillé pour Le Parisien, Ouest-France, BFMTV et LCI (où il est toujours).

Comme le disait déjà un vieux texte italien de 1999, Journalistes et médias : Les raisons d’une inimitié à propos des attaques contre l’ordre que les porte-parole du pouvoir choisissent de ne pas passer sous silence : « Les pensées et les actions hostiles à cette société ne doivent pas apparaître. Il faut les taire, les falsifier ou les rendre incompréhensibles. Les taire quand leur existence même est une attaque contre l’ordre établi. Les falsifier quand ce qu’on ne peut pas taire doit être opportunément reconstruit. Les rendre incompréhensibles quand il est nécessaire de concéder à la révolte quelques vérités partielles afin que s’évanouisse leur sens global.. »


sud ouest  21/07

Une mouvance anarchiste multiplie les actes de vandalisme en Rhône-Alpes

dans cet article le journal sud ouest fait le lien avec le mouvement de 2016 contre la loi travail et aussi contre les antifascistes.  et  avec les inculpés de l’incendie de la Keufmobile

‘Un épisode violent a de fait marqué les esprits. Alors que des policiers manifestent à Paris le 18 mai contre « la haine anti-flics » de plus en plus répandue selon eux lors de la mobilisation contre la loi travail, une poignée d’autonomes s’en prennent à une voiture de police, d’où deux agents sortiront légèrement blessés.  »

Ile d’Yeu (Vendée) : l’hommage des fascistes à Pétain sent le roussi…

Brèves du Désordre

[Cet incendie survient à la veille d’un week-end (22 et 23 juillet 2017) organisé sur la tombe de Pétain par plusieurs organisations d’extrême-droite, intitulé « Journées d’hommage au maréchal Pétain », dans le prolongement de leur campagne de 2016 « Justice pour le maréchal, Pétain à Verdun », journées entre autres appelées par les néonazis de Jeune Nation.]

La tombe du maréchal Pétain vandalisée sur l’Île d’Yeu

AFP — 22 juillet 2017 à 19:14

La tombe du maréchal Pétain a été vandalisée sur l’Ile d’Yeu (Vendée) dans la nuit de vendredi à samedi, à la veille de l’anniversaire de sa mort, a-t-on appris auprès de la gendarmerie.

Les services de gendarmerie de l’Ile d’Yeu ainsi que les pompiers ont été appelés à 04H00 du matin par un témoin qui leur a signalé l’incendie d’un container à poubelles dans le cimetière de Port-Joinville.

Le feu a été rapidement maîtrisé. Les pompiers sont intervenus avant que l’incendie ne se propage aux arbres situés à proximité.

Sur place, les gendarmes ont constaté que le container à poubelles incendié se trouvait sur la tombe du maréchal Pétain, dont la croix avait été brisée. Des lettres ont par ailleurs été inscrites sur la pierre tombale, mais les gendarmes ignorent leur signification.

L’enquête a été confiée à la brigade de gendarmerie de l’Île d’Yeu.

En 2007, la sépulture du maréchal avait déjà été vandalisée. A l’époque, la croix blanche avait également été brisée et le contenu d’une poubelle renversé sur la tombe.

« Il arrive de temps en temps que la tombe soit visée et que certaines personnes renversent des choses dessus, a déclaré à l’AFP Sylvie Groc, 1ère adjointe au maire. On évite de l’ébruiter pour ne pas donner de mauvaises idées. On est maintenant obligés de fermer le cimetière à clé le soir. »

…Ce nouvel acte de vandalisme intervient à la veille des 66 ans de la mort de Philippe Pétain, décédé le 23 juillet 1951 à Port-Joinville, à l’âge de 95 ans. Condamné à mort après la guerre, il avait vu sa peine commuée en prison à perpétuité par le général de Gaulle.

Saint Laurent sous Coiron Les communications ennemies partent en fumée (revendiqué de l’incendie de l’antenne télé en Ardèche)

Attaques incendiaire pylone télécommunication

Aux abords du col de l’escrinet, point culminant de la route qui assure la liaison entre Privas et Aubenas ; une antenne relais, une grappe d’ édifices d’inspiration militaire, une clôture de 30 pas par 30 pas, des logos bien connus, Bouygues, SFR, Free, Orange.

C’est là que nous décidons d’attaquer, là où sont concentrées les technologies nécessaires à la couverture de milliers de foyers en téléphonie fixe et mobile, en TV et Radio. Là où nous pouvons provoquer une syncope temporaire dans l’écoulement frénétique des informations et communications.

Le décervelage cathodique, l’abrutissement radiophonique ou l’aliénation profonde occasionée par les téléphones nous sont intenables. Nous faisons ici l’économie d’une critique argumentée des médias car leurs ravages manifestes obligent plutôt les imbéciles à les défendre qu’à nous de les condamner. Nous ne caressons ni l’illusion de démanteler les entreprises imputables de l’intoxication des consciences ni l’espoir de déclencher un réveil desdites consciences. Si certaines personnes se réjouissent de ce court répit dans l’enfer communicationnel tant mieux, les autres, on les emmerde. Qu’elles continuent à payer leurs abonnements, à acheter de nouveaux écrans, à mettre des tablettes dans les mains des enfants. Nous ne nous battons pas pour elles, au contraire, elles font partie du problème.

Partant du constat que la technostructure qui nous enchaine est omniprésente, nous pouvons la saboter partout, tout le temps. En nous lancant témérairement à l’assaut de ses forteresses et/ou en perforant les points faibles et sensibles de ses remparts. Nous ne postulons aucune préférence stratégique, l’essentiel est d’attaquer. Tout ce qui peut nuire à la normalité mortifère de cette société qui nous a vu naitre par erreur peut être tenter. Avec ténacité.

A celleux qui nous lisent et nous avisent qu’il est trop tôt ou trop tard pour être offensif.ve. A celleux qui échaffaudent Plans et Stratégies pour une éventuelle et lointaine révolution. A celleux qui s’accomodent et s’accoquinent avec les institutions et organisations des pouvoirs, qui refusent de rompre avec les logiques de composition, de séduction et d’instrumentalisation. A celleux qui fantasment sur de supposés sujets révolutionnaires qu’ielles entendent instruire, massifier et aiguiller vers le Grand Soir. Nous leur rappelons qu’ils n’y aura ni date ni lieu pour leur foutue révolution. Chaque instant demeure indistinctement propice à nos révoltes et à l’attaque contre l’ordre existant. Pourquoi attendre ? Agissons maintenant.

Aussi, dans la nuit du lundi 17 juillet nous avons pénétré dans le site Télécom de Saint Laurent Sous Coiron, coupé les clôtures, forcé les portes avec pince et pied de biche et foutu le feu avec de l’essence au matériel éléctronique de plusieurs locaux et antennes avant de rejoindre l’obscurité complice des bois.

Nous envoyons une pensée combative aux personnes qui assument leurs idées même face à la répression, aux personnes qui traduisent des textes rendant la communication possible entre les rebelles. L’attaque est aussi un état d’esprit, celui de refuser la logique de la soumission. Force et courage aux individualistes en italie, aux compas en taule refusant la docilité, à celleux qui cherchent à défricher de nouvelles pistes pour s’en prendre aux pouvoirs en elleux mêmes, qui ne laissent rien passer, qui ont le courage de ne pas vouloir remettre à plus tard la domination qu’ielles créent. Plus grand chose à proposer à part des élans d’affection et quelques incendies. Toujours en conflit,

Individualités Sauvages


En annexe une petite carte postale :

Chères compas, nous avons vu les belles images de vos vacances à Hambourg, vous avez l’air de prendre du bon temps ! Cependant comme dans tous les week ends touristiques à l’étranger il y a toujours de moins bons souvenirs. Aussi nous nous posons quelques questions. la 1ère étant sans doute : mais qu’est ce que vous voulez au fond ? Si l’amusement que l’on peut tirer de ce genre de city trip nous sembles assez évident (visiter des sites touristiques, allumer des barricades,s’affronter avec la polce,piller des magasins,ramener de petits souvenirs à ses proches,…). Nous devons aussi assister au spectacle bien triste,celui du militantisme. Nous voyons ainsi des dissociation quant à des incendies de voitures de « prolétaires »,de pillages de magasins qui ne seraient pas assez capitalistes,nous voyons aussi que la critique des rendez-vous avec le pouvoir est une fois de plus balayé par cet argument imparable : » on s’en fout,on sera pleins et on va foutre la merde ».

Bien sur nous sommes pour la propagation du chaos mais le propre du chaos est d’être désordonné et imprévivsible. là nous assistons juste a une triste mise en scène. le pouvoir est partout et les messes de l’ultra-gauche n’y changerons rien. le propre de la guerilla est de frapper fort là où on ne l’attend pas. Qu’est ce que vous attendez encore de la société ? des médias ? du pouvoir ? des gens ? Vous y croyez encore à la révolution vous ?

Attaquons l’ennemi partout sans attendre ni demain ni les rendez-vous. Attaquons en nous-mêmes. Pour la liberté ici maintenant,Pour la propagation du chaos ici maintenant.

Pour un anarcho-tourisme responsable.

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France Bleu Drôme-Ardèche / Mercredi 19 juillet 2017

[…] L’antenne relais de la Crête de Blandine à Saint-Laurent-sous-Coiron, au-dessus du col de l’Escrinet, en Ardèche a été incendiée dans la nuit de lundi à mardi. Un feu volontaire contre ce pylône installé dans un site assez isolé.

Cet acte de vandalisme a été constaté vers 5 h ce mardi matin. Les conséquences sont énormes : des dizaines de milliers d’habitants du Sud de l’Ardèche se retrouvent privés de téléphone portable : il n’y a plus de réseau mobile. Un responsable régional d’SFR explique que c’est un site stratégique qui a été pris pour cible puisque cette antenne en dessert une quarantaine d’autres. Résultat, plus de réseau pour plus de 40.000 clients SFR dans un large triangle entre Privas, Aubenas et la Lozère du côté de Langogne. Les techniciens de l’opérateur mobile sont mobilisés pour faire un diagnostique des dégâts et évaluer les moyens à mettre en oeuvre pour rétablir au mieux et au plus vite le service. Certains clients ont déjà été raccordés.

165.000 foyers ardéchois et drômois (secteur de Montélimar) ne captent plus les radios de Radio France dont France bleu Drôme Ardèche et du groupe NRJ. Cette antenne relais qui couvre Privas alimente aussi celles d’Aubenas, Asperjoc, Largentière, Les Vans, et Vallon-Pont-d’Arc. Autre conséquence, sur la télévision : les chaînes de la TNT sont impactées.

Les gendarmes ont procédé à des constations sur les lieux, ce mardi matin. Les premiers intervenants ont été auditionnés. Le préjudice est énorme. Il n’a pas encore été chiffré pour l’instant, mais il dépasserait largement les 500.000 euros.

Pas de revendication

Il y a un mois, c’est dans la Drôme qu’un pylône de TDF (Télédiffusion de France) avait été incendié : à Piegros-la-Clastre. Acte revendiqué quelques jours plus tard par un groupe d’anarchistes qui se fait appeler « Des enfants avec des allumettes ». Cet incendie avait fait 200.000 euros de dégâts et surtout privé de télé et de réseau mobile 45.000 Drômois.

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Indymedia Nantes / Dimanche 16 juillet 2017

Le 17 juillet à 13 heures 30 dans la 16ème chambre du tribunal de grande instance de Paris se tiendra l’audience relais sur la détention provisoire des personnes incarcérées et sur les contrôles judicaires avant le procès en septembre, dans l’affaire de l’incendie de la voiture de flic à Paris en mai 2016.

Vendredi 16 juin dernier la demande de mise en liberté du compagnon incarcéré depuis février dans l’affaire de la voiture de police incendiée quai de Valmy en mai 2016 a été rejeté par les juges.

Vendredi 16 juin 2017 se tenait une demande de remise en liberté du compagnon incarcéré depuis février dans l’affaire de la voiture de police incendiée quai de Valmy en mai 2016.

Depuis, lors de l’appel du renouvellement du maintien en détention prononcé à la clôture du dossier, la chambre de l’instruction a également rejeté sa demande.

Le 17 juillet aura lieu l’audience relais qui décide du prolongement ou non de la détention provisoire en attendant le procès. Même s’il semble que les juges veuillent garder sous les verrous les trois dernier.e.s mis.e.s en examen encore en détention jusqu’au procès qui aura lieu du 19 au 22 septembre prochain, cette audience publique reste l’occasion pour nous de montrer notre solidarité avec l’incendie de la voiture et les copain-es entre les mains de la justice.

Rendez vous 17 juillet à 13h30 devant la 16ème chambre du tribunal de grande instance de Paris
Liberté pour toutes et tous !

Grenoble: le marché de l’énergie électrique attaqué

plusieurs voitures électriques incendiées

dauphiné..com

En marge des festivités du 14-Juillet, les sapeurs-pompiers grenoblois ont dû intervenir pour plusieurs feux de véhicules. Cela a notamment été le cas d’une part, à proximité de la galerie de l’Arlequin où quatre véhicules ont été incendiés, mais aussi à l’angle de la rue Moyrand où se trouve une station de recharge de véhicules électriques.

Les véhicules Citélib Toyota ont été entièrement détruits et les bornes de recharge semblaient hors d’état.