Archives mensuelles : septembre 2015

Bologne (Italie) : incendie solidaire d’une voiture de police

Bologne – Il y a la signature anarchiste, ou au moins des milieux antagonistes, derrière l’attaque incendiaire qui a détruit la nuit de jeudi à vendredi une voiture de patrouille de la police garée près de l’hôpital Sant’Orsola, face à l’entrée piétonnière des urgences.

Près de la voiture sérigraphiée (une Fiat Stilo), utilisée par les agents du poste de police de l’hôpital, a en effet été retrouvé un tract avec des phrases contre la police, faisant référence à trois incarcérations survenues fin août à Parme et Modène : il s’agit des auteurs présumés d’un incendie volontaire de 2014 contre la résidence de campagne d’un élu de CasaPound [groupe d’extrême droite] située à Pellegrino Parmense. C’est un médecin de garde qui a donné l’alerte : à ce qu’il semble, l’incendie a été allumé avec du liquide inflammable placé près une roue qui s’est ensuite enflammée.

… L’incendie de la voiture de police « est un fait très grave accompli contre les institutions », selon le procureur-adjoint Valter Giovannini, coordinateur du groupe « terrorisme et ordre public » du parquet. « Tout effort sera effectué pour identifier les auteurs qui seront poursuivis avec détermination et sévérité » a-t-il ajouté. Près de la Fiat Stilo brûlée, bloqué par une pierre, a été retrouvé une feuille écrite à l’ordinateur. « Frapper les fascistes et ceux qui les protègent. Liberté pour Andrea, Pippo et Tommy. Flics assassins, pas de trêve contre vous. » Le message fait référence à trois activistes de centres sociaux, deux de Modène et un de Parme, arrêtés et incarcérés fin août suite à un incendie d’une maison appartenant à un élu de CasaPound en 2014 dans la région de Parme.

[Traduit de l’italien du Corriere di Bologna, « Volante in fiamme al Sant’Orsola
C’è la firma anarchica », 11 settembre 2015]
lu su les brèves du désordre

La SNCF lance ses drones nocturnes…

lu sur Brèves du Désordre,tout à fait interressant pour les militants qui osent envisager une action  direct contre ce transport d’uranium appauvri  acheminé en France via l’Allemagne (Hambourg parti après le 13 /09) mettent en moyenne 4 jours pour arriver à l’usine de Malvési (2 jours en Allemagne – 2 jours en France) et empruntent l’axe Woippy (Metz) – Dijon – Lyon – Miramas – Montpellier – Béziers – Narbonne(Malvési) et traversent les départements de : Moselle, Meurthe-et-Moselle, Haute-Marne, Côte d’Or, Saône-et-Loire (ou Ain) selon le trajet emprunté), Rhône, Drôme, Vaucluse, Bouches-du-Rhône, Gard, Hérault, Aude.

SNCF : les rails sous l’œil de drones

Le Parisien | 10 Sept. 2015, 06h45

La SNCF utilise désormais ces appareils pour traquer les voleurs de métaux et assurer la maintenance des voies.

Pas plus gros qu’un moineau, aussi silencieux qu’un rasoir électrique : voici la nouvelle arme antiintrusion de la SNCF. Ce drone, baptisé nanodrome, un concentré de technologie, met sa discrétion au service de la compagnie ferroviaire pour débusquer du ciel les voleurs de cuivre, de batteries ou les tagueurs.

Mis en service il y a quinze jours, l’engin, muni d’une caméra opérationnelle de jour comme de nuit et dirigé à distance avec un joystick et un écran, a été présenté mardi soir à Coubert (Seine-et-Marne), au bord d’une voie ferrée. « Ça se pilote comme un jeu vidéo, décrit Philippe, agent de la Suge, la police ferroviaire. Il monte à 50 m, sur une distance de 3 km et dispose de cinq heures d’autonomie. Ça facilite le job. On repère les intrus et on met en place un dispositif pour les intercepter. »

Selon l’entreprise publique, le signal envoyé est simple : «  Il faut que les personnes qui n’ont rien à faire sur les emprises ferroviaires aient conscience qu’elles peuvent être surveillées et attrapées à tout moment », prévient Stéphane Volant, secrétaire général de la compagnie ferroviaire, chargé notamment de la sûreté. Car ces intrusions ont un coût faramineux pour la SNCF, environ 40 M€ pour les vols de cuivre cette année et 100 000 minutes perdues à cause d’actes de vandalisme.

Un pôle de 15 personnes

Ce nanodrone fait partie de tout un arsenal d’engins volants développés et acquis par la compagnie ferroviaire depuis deux ans pour sécuriser ses 30 000 km de voies mais aussi pour faciliter la maintenance. « On les utilise pour surveiller les parois rocheuses afin d’éviter les chutes de pierres sur les voies mais également pour contrôler les toitures des gares, les caténaires ou encore les installations électriques afin de détecter des problèmes d’isolation, énumère Nicolas Pollet, directeur du pôle drone à la SNCF, qui compte 15 personnes. Il ne s’agit pas de les substituer aux cheminots mais ils apportent une aide dans le travail au quotidien. Ça peut être un gain de temps et donc d’argent. » Sauf que l’investissement est important. En fonction de la taille du drone — de quelques centimètres à plus de 3 m d’envergure —, les tarifs vont de quelques dizaines de milliers d’euros à plusieurs centaines de milliers. « C’est le prix de la tranquillité », justifie Stéphane Volant. Aujourd’hui, la compagnie en possède une dizaine, répartis sur toute la France.


La SNCF prend un drone d’avance

ITespresso, 10 septembre 2015, 17:38

La SNCF a organisé, cette semaine, des vols de démonstration en région parisienne pour faire le point sur son exploitation des drones sur le réseau ferré.

Une équipe de 15 personnes composée de chercheurs, d’ingénieurs et de télépilotes, un partenariat R&D sur 5 ans avec le laboratoire aérospatial Onera, des contrats avec des prestataires comme Redbird, Air Marine et Technivue… La SNCF s’est positionnée en pointe dans l’exploitation des drones civils.

La compagnie publique organisait, ce 8 septembre en présence du secrétaire d’État aux Transports Alain Vidalies, des vols de démonstration avec trois modèles destinés à la surveillance des 30 000 kilomètres de réseau ferré en France.

Voilà une dizaine d’années que les équipes SNCF Infrastructure s’intéressent au potentiel de ces aéronefs qui leur permettent aujourd’hui d’inspecter les stations d’alimentation électrique, de vérifier les parois rocheuses pour prévenir les risques d’éboulement ou encore pour suivre la végétation aux abords des voies.

Moins onéreux que les opérations de surveillance confiées aux patrouilles d’hélicoptères, les drones sont également utilisés pour la cartographie à grande échelle, la maintenance des bâtiments… et la lutte contre le vandalisme (tags, vol de métaux…), qui représente chaque année des coûts de plusieurs dizaines de millions d’euros.

Les premières expérimentations se déroulent en 2013 avec le drone Helipse HE190 de la société Helipseen. La SNCF inspecte et modélise en 3D les parois rocheuses du Trayas, près de Saint-Raphaël (Var).

Elle inspecte par la suite le viaduc ferroviaire de Roquemaure, situé sur la ligne TGV Méditerranée. Le constat est immédiat : envoyer des drones en « reconnaissance » pour surveiller l’état du béton et détecter les microfissures permet de limiter le temps nécessaire aux travaux de maintenance de l’ouvrage. D’autant plus que ce dernier présente des caractéristiques qui requièrent, entre autres, de demander l’accord des Voies navigables de France en cas d’intervention humaine.

Au 7e ciel

Le partenariat noué en février 2015 avec l’Onera (4 millions d’euros engagés, selon Challenges) a pour objectif d’automatiser ces opérations de surveillance du réseau et d’inspection d’installations.

Il s’agit plus globalement, comme le note L’Usine Nouvelle, de passer des expérimentations locales à l’échelle nationale pour répondre, à terme, à des questions de type : « Vaut-il mieux, dans cette situation, utiliser 50 petits drones à basse altitude ou 5 grands drones à moyenne altitude ? ».

Disposant de plus de 15 ans d’expérience dans les drones, l’Onera apportera son aide à la conception de logiciels de traitement des signaux, au développement de systèmes d’interaction entre drones ou encore à la mise en oeuvre d’algorithmes de guidage.

Parmi les drones mis en situation ce 8 septembre figure le DT26x, fabriqué par le Toulousain Delair Tech. De 3,2 m d’envergure pour 13 kg, il peut voler pendant deux heures avec une élongation de 10 km. La SNCF le dote, depuis juin 2015, d’une caméra jour/nuit pour surveiller le réseau ferré.

D’autres équipements sont beaucoup plus discrets. C’est le cas du Black Hornet, un nanodrone conçu par la société norvégienne Prox Dynamics et pesant moins de 20 g. Déjà utilisé par l’armée britannique, il remplit de courtes missions, avec 5 heures d’autonomie. Des télépilotes le contrôlent via un joystick associé à un écran.

La SNCF fait également appel à des autogires, depuis mai 2014. Un pilote et un agent Suge (police ferroviaire) y prennent place, avec une caméra stabilisée et éventuellement thermique. Vitesse de croisière : 160 km/h, pour 5 heures d’autonomie en vol.

Petite histoire de la George Jackson Brigade

L’histoire belle et sulfureuse, un récit de courage et de détermination méconnu et passionnant

Mais il ne serait pas intéressant d’en livrer un tableau hagiographique parfait, qui sonnerait bien faux. Dans cette Petite histoire de la George Jackson Brigade, nous explorerons l’histoire de ce groupe armé qui a opéré dans la région de Seattle au milieu des années 70, contre le système carcéral d’abord, mais aussi contre le capitalisme et la domination en général. Nous en profiterons également, à travers les parcours atypiques de ses membres, pour explorer quelques expériences rares de gangs de prisonniers homosexuels et transgenres, composés d’anarchistes et autres rebelles contre le sexisme, l’homophobie, les pratiques et la culture du viol et de l’esclavage sexuel dans le milieu carcéral, ainsi que contre toutes les prisons.

 

Petite histoire de la George Jackson Brigade – Aviv Etrebilal
Mars 2015
84 pages – format 11,8 cm x 17,5 cm
Informations sur les commandes

source : non fides

[Turquie]Les grèves de la faim se succédent dans les prisons …

Alors que les médias de l’hexagone relaient l’information sur les réfiugié-e-s syriens.Cette information concernant les grèves de la faim dans les prisons Turque, c’est l’habituel silence qui accompagne merveilleusement le fascisme et la tentative de génocide

Dans les prisons turques, des grèves de la faim se succédent depuis le mois de juillet 2015 info aussi sur celle du mois de juillet ici et aussi en aout une organisationdéclare une grève de la faim Des membres emprisonnés du PKK et du PAJK (Parti pour la Libération des Femmes au Kurdistan) sont en grève de la faim depuis le 15 août dernier. Les prisonniers sont en grève contre les massacres perpétrés par l’armée turque contre la population kurde depuis la reprise des combats et contre les bombardements qui visent la guérilla en Irak.Ceux continuent la grève de la faim à ce jour
Recep Tayyip Erdoğan assassin.
Solidarité avec les prisonniers en grève de la faim

Bâle[ Suisse]NOCONEX15! Appel contre la militarisation de nos vies

lu sur indymedia.grenoble
Du 16 au 25 septembre 2015 aura lieu à Bâle et au nord-ouest de la Suisse un exercice militaire fédéral du nom de “CONEX15″. Durant cet exercice, un contrôle militaire réel aura lieu dans des points névralgiques tels que la gare, les frontières ou le port. Le scénario est basé sur une situation post-crasheuropéenne où la Suisse, seul îlôt préservé de la crise mondiale, doit se protéger contre et envers tous, notamment les migrant.e.s et les ennemi.e.s intérieurs.
Venez en septembre à Bâle et participez aux actions qui auront lieu !
Ou auto-organisez-vous, menez des actions peu importe où et comment contre celles et ceux qui s’enrichissent avec les expulsions, l’enfermement, les institutions et entreprises qui érigent l’Europe forteresse, collaborent avec les armées, etc.
La manifestation “No Border – No Nation – No Conex” aura lieu dans le cadre de la résistance contre cet exercice militaire vendredi 18 septembre 2015 à 19h00, Claraplatz à Bâle. L’appel à la manif :
Ni frontières ni nations. Sabotons CONEX15
L’exercice des troupes de l’armée suisse, “CONEX15″, qui se tiendra du 16 au 25 septembre au nord-ouest de la Suisse formule le scénario de menace comme ceci : “Dans une Europe fictive du futur, avec de nouvelles terres et frontières domine la crise économique. Les conséquences se répercutent aussi sur la Suisse : réduction des réserves, commerce clandestin, organisations criminelles. De grandes provisions d’huiles, de gaz et de céréales deviennent la cible de sabotages et de pillages. En outre, des tensions ethniques conduisent à de plus grands flux de réfugiés en Suisse.”
Dans l’Europe actuelle, la crise économique pousse toujours davantage de gens dans la pauvreté et les besoins vitaux les plus essentiels ne peuvent en partie plus être satisfaits. Pour des millions de personnes, seulement une réalité : des bourses vides et des batailles quotidiennes pour pouvoir maintenir d’une façon ou d’une autre la tête au-dessus de l’eau.
Dans l’Europe actuelle comme en Suisse aussi, les frontières sont déjà militarisées aujourd’hui. Les migrant-es, qui fuient la guerre, l’oppression et la misère pour chercher une vie meilleure en Europe, font face aux installations de protection des frontières, se font empêcher de franchir les frontières par des avions, drônes, bâteaux et surveillance satellite. C’est d’autant plus grotesque lorsqu’on s’aperçoit de la façon dont les Etats européens sont impliqués dans l’exploitation et la “déstabilisation” d’autres pays.
Une vie dans les lager (camps, NdT) et les prisons de l’Europe des démocraties attend les personnes qui parviennent à franchir l’entrée dangereuse : une vie sous surveillance et contrôle, qui sont à la merci des rouages de la loi d’asile et exposés à la menace continue d’être de nouveau expulsés. Dans le même temps, le profit frappe les personnes qui sont soit exploités comme main-d’oeuvre bon marché soit privés d’une vie auto-déterminée par leur administration. Ainsi en Suisse aussi, un grand nombre d’entreprises telles que par exemple ORS, SECURITAS, etc tirent profit de la gestion des camps, du contrôle des migrant-es, etc…
Les questions, les scénarios au sujet desquelles sont attendus des réponses dans le cadre de cet entraînement militaire sont pour nous les interrogations des gouvernants et ceux qui possèdent le pouvoir dans ce système capitaliste et/ou qui oeuvrent à sa pérennité : c’est se questionner sur la façon dont les positions sociétales et politiques du pouvoir peuvent être maintenus dans le monde et les gains du capital assurées ; la façon dont on convainc les gens à se faire toujours plus exploiter ; la façon dont on empêche les migrant-es “indésirables” de venir en Europe et en Suisse ; et enfin, la façon dont on réduit au silence ceux qui luttent contre tout cela ou aspirent aussi tout simplement à l’auto-émancipation.
Leurs réponses sont toujours les mêmes : renforcement des lois, développement de l’appareil répressif avec ses flics et prisons et lorsque cela paraît nécessaire, l’utilisation de l’armée.
L’entraînement militaire CONEX15 est un exemple ce dont à quoi ressemble une telle réponse et un aperçu des stratégies et objectifs des dominants.
De plus, il s’agit de savoir quel effet psychologique cet exercice devrait avoir sur la population : un scénario de menace de “l’extérieur” est évoqué et en même temps étudié comme quoi “on doit protéger sa démocratie stable et son économie”. La militarisation et la répression doivent grâce à cela être légitimées ; les gens doivent s’habituer à la présence des soldats dans les rues, ainsi qu’au fait que l’on enferme des gens dans des camps.
Nous ne demandons pas davantage de démocratie ou un capitalisme plus juste. Car même la démocratie est seulement une forme de gouvernement qui sert à contrôler, à gérer les gens dans le système capitaliste, à les décourager de penser par eux-mêmes et d’agir pendant qu’ils se font berner par la co-gestion. La démocratie, l’Etat-Nation, le capitalisme servent une seule même logique : la corvéabilité et le contrôle des personnes. Dans cette logique, les frontières, les camps, les prisons et les expulsions continueront d’exister..
Nous n’avons aucune réponse à ces questions à l’intérieur de cet ordre et de ce système. Notre seule réponse est la rage envers ce monde avec ses frontières et ses murs, et la solidarité avec tous ceux qui disparaissent dans les camps et prisons de ce système, parce qu’ils n’ont soi-disant pas leurs places ici.
Pour un monde sans frontières ni nations ! Pour un monde sans lager (C.R.A ni prisons !
C’est un appel à perturber et à saboter CONEX15 et le régime migratoire dans son ensemble !
— -noconex15.noblogs.org

[ Sud Isère] Grenoble bref récit de la manif en soutien aux squats

on a publié un déjà un texte trouvable ici, mais on a trouvé celui-ci sur indymédia -grenoble/
toujours solidarité aux squats en lutte à Fontaine età Romans….

Vendredi 4 septembre, plus d’une centaine de personnes se sont retrouvées à la gare pour manifester en soutien à tous les squats (http://grenoble.indymedia.org/2015-…). Quelques banderoles, une carriole sono, et on part faire un tour dans le quartier St Bruno afin de passer devant des anciens squats. Si au début il n’y a que deux motards de la municipale, ils sont très rapidement rejoints par une première camionette de nationaux alors qu’on arrive devant une maison occupée trois fois avant d’être cédée à un collectif d’artistes suite à la dernière expulsion Une seconde camionette nous rejoint une rue plus loin mais les flics se contenteront d’encadrer la manif devant et derrière tout le long de la balade. Ça n’empêche pas quelques personnes de laisser des traces de leur passage sur les murs du quartier (« Squats partout », « flics hors de nos vies/nos quartiers », etc) ainsi que des pochoirs dédicaces devant chaque ancienne maison occupée que nous croisons sur notre chemin. Pendant plus d’une heure, nous déambulons alors devant les anciens Bale-Bale, Polotti, Pigeonnier et autres Greta (j’en oublie surement) avant de finir rue d’Alembert. La soirée s’est poursuivie par un concert.

Si c’était satisfaisant de voir une manif assez remplie et qui n’était pas trop ridicule à voir, qui plus est plutôt bien accueillie dans les endroits où nous sommes passés, on pourrait regretter de ne pas avoir été capables de faire (au moins) plus de bruit dans la rue. Même si quelques slogans ont été lancés épisodiquement, ils n’étaient que peu (ou pas longtemps) repris. Heureusement que des tracts étaient distribués le long de la manif aux gens qu’on croisait, car ça devait pas toujours être évident la raison qui nous amenait là. On avait aussi un peu de mal à se tenir en cortège un peu compact même si ça n’a pas prêté à conséquences quand les flics ont commencé à se rapprocher. Bref, ça sentait vraiment la manif de rentrée de vacances… Oublions pas qu’il n’y a pas si longtemps, ce genre de manif pouvait être un peu plus déterminé

À la revoyure dans les rues. Parce que ça va pas venir tout seul…

REFLEXIONS SUR L’ISLAMOPHOBIE

le blog du laboratoire continue la réflexion après la parution de l’article car cet été un squat de tchétchéne a été dévasté par la police à la demande des voisins constitué-e-s en comités citoyens intrumentalisés par Nicolas Daragon ( maire valence) en utilisant aussi le travail militant d’associationsqui luttent aussi contre l’islamophobie présentes sur sur le quartier de Fontbarlette

Suite au meeting organisé à Paris le 6 mars 2015 pour lutter contre l’islamophobie, l’Actualité des Luttes sur FPP a réuni quelques invités pour réfléchir sur la pertinence ou non du concept d’ »islamophobie ». En plateau : Ornella Guyet, animatrice de Confusionnisme.info, militante antifasciste et auteure d’une tribune contre le fait de lier des organisations religieuses réactionnaires au combat antiraciste, Germinal Pinalie, militant marxiste qui prépare un livre sur les identitaires de gauche et Brahim, militant de gauche radicale.
cette émission eut être écoutée sur sons en lutte

Yerres (Essonne) : les murs contre le maire et la police

Arrêtés après des graffitis injurieux envers le maire et la police à Yerres

Le Parisien | 08 Sept. 2015, 19h36

Ils ont clairement ciblé le maire et la police. Deux hommes de 21 ans ont été déférés ce lundi devant le parquet d’Evry. Il leur est reproché d’avoir tagué la façade de la piscine de Yerres de propos injurieux dans la nuit du 5 au 6 septembre. Dans ses graffitis, le duo s’en est pris ouvertement au maire, Nicolas Dupont-Aignan (DLF), mais aussi à la police.

Pour agir en toute discrétion, les deux tagueurs avaient pris soin d’asperger de peinture les caméras de vidéosurveillance du quartier avant d’accomplir leur tâche.

Pas suffisamment, pourtant, pour empêcher les enquêteurs d’exploiter les images. « Nous avons pu constater que les deux hommes étaient accompagnés d’un chien, précise un policier. Il nous a aussi été possible de noter la marque des bombes de peinture. »

Autant d’indices qui ont orienté les forces de l’ordre vers deux habitants du quartier des Tournelles, interpellés ce dimanche en gare de Yerres.

Selon la police, l’un d’entre eux serait un ancien employé de mairie dont le contrat avait été rompu à la suite d’un rapport défavorable. Remis en liberté, les deux hommes ont été placés sous contrôle judiciaire en attente de leur jugement. La ville de Yerres a déposé plainte pour ces propos injurieux mais aussi pour les dégradations occasionnées

source Brèves du Désordre

[Angleterre] Sans-papiers en lutte au centre de rétention pour femmes de ‘Yarl’s Wood’

Les femmes détenues dans le centre de rétention de ‘Yarl’s wood’ protestent depuis ce matin 7 septembre 2015 pour leur libération. La prison pour migrants a connu un printemps agité avec des grèves de la faim de masse et des manifestations en Mars, la résistance aux expulsions en Avril [1], et des clôtures démolies en Juin [2].

Ces citations de l’action de ce 7 septembre sont du blog Voices detained (où vous pouvez trouver des mises à jour régulières):

« Nous sommes dans la cour, nous protestons. Nous sommes ici depuis plus d’une heure depuis 09h00. Il y a trente d’entre nous. Nous exigeons notre liberté. Nous chantons pour notre liberté. Nous crions. Nous chantons « Liberté, liberté, liberté, nous voulons notre propre liberté » ».

« Ils tiennent encore très fortement. Nous sommes presque cinquante. Nous chantons et dansons. Nous nous tenons chaud car il fait un peu froid … Nous prévoyons de rester ici jusqu’à 21 heures. Nous ne mangeons pas. Nous ne faisons rien. Nous ne voulons pas de leur nourriture. Nous ne voulons pas de leurs activités. Nous voulons simplement notre liberté. »

« Il y a trois officiers qui arrivent pour choper une des femmes dans la cour. Ils veulent l’emmener à l’aéroport. Des femmes l’entourent afin qu’ils ne puissent pas la bouger. Ils veulent toujours la prendre, mais beaucoup d’entre nous l’entourent. Un des officiers nous intimide et appelle à davantage de renforts ».

« Nous chantions dehors, en criant dans la cour pour la liberté et une femme s’est effondrée juste à ce moment. Nous avons appelé les officiers et les infirmières sont venus et l’ont mise sur un fauteuil roulant alors qu’elle était encore inconsciente. Ils l’ont manipulé, ils l’ont emmenée sur le fauteuil roulant alors qu’elle était encore inconsciente. Ils devraient avoir une civière. Elle respirait. Elle a été emmenée mais nous sommes toujours dans la cour. Nous avons manqué l’appel. Il y a environ 50 femmes qui sont toujours ici. »

« Nous sommes restées dehors jusqu’à quasiment 2h du matin. Ils étaient occupés à nous compter à l’extérieur. Ils nous ont prié de rentrer mais nous ne l’avons pas fait. Ils ont voulu nous compter à l’intérieur mais ils ont dû nous compter à l’extérieur. Nous nous mélangions de sorte qu’ils continuent à perdre leur décompte. Ils voulaient que nous restions immobiles. Ils doivent arrêter de nous compter, nous sommes des êtres humains. Vous n’êtes pas censés nous compter. Nous n’avons pas mangé. La plupart d’entre nous n’y sommes pas allées. A midi nous sommes retournées dehors. Nous serons là. »

« Une des femmes s’est évanouie à 10 heures et ils l’ont emmenée à l’infirmerie. Elle est de retour dans sa chambre maintenant. L’infirmière est venue pour vérifier s’occuper d’elle ce matin. Elle ne peut pas se rappeler ce qui est arrivé hier. Elle ne peut pas parler, elle est confuse. La femme est malade, elle est fatiguée. Elle est là, elle ne peut même pas marcher. Nous devons la soutenir. Pourquoi c’est comme ça ?

NdT:

[1] Jeudi 9 avril 2015, plusieurs retenues empêchent physiquement l’expulsion d’une femme vers le Kenya (elle s’appelle Lucy N). Dans l’après-midi du 17 avril, 30 molosses de l’entreprise SERCO (gestionnaire du centre) armés de matraques et en tenue anti-émeute débarquent dans sa « chambre » pour l’expulser de nouveau. Il y a trois gardiens pour chaque femme. Anna, Lillija et quatre autres femmes (reconnues d’avoir résisté avec succès à l’expulsion) se font menotter et emmenées dans l’aile d’isolement « Kingfisher », où elles y resteront séquestrées une semaine. Lors de cette nouvelle tentative d’expulsion, Anna et Lillija se font sévèrement tabasser par un des matons de SERCO, Jo Singh. Celui-ci avait déjà été reconnu responsable par le passé de plusieurs tabassages selon les femmes du centre. Anna a du être hospitalisée le lendemain à Bedford pour des coups reçus à une jambe.
En fin de compte, Lucy N. n’a pas été expulsée vers le Nigéria. Mais Anna et Lillija, toutes deux russes originaires de Lituanie (vivant en Angleterre depuis de nombreuses années et condamnées pour plusieurs vols à l’étalage), ont payé lourdement leurs actes d’insoumission et de dignité face aux chiens de Serco. L’entreprise et le ministère de l’intérieur ont décidé de les renvoyer en prison.

[2] Samedi 6 juin, plusieurs centaines de personnes ont manifesté de manière déterminée en solidarité avec les migrantes du centre de rétention pour femmes de ‘Yarl’s Wood’ dans le Bedfordshire, géré par l’entreprise SERCO.

Durant la manif, les discours des politiciens et célébrités ont été clairement ignorés et une grande partie de la foule a décidé d’aller démolir la clôture du périmètre extérieur. Après l’avoir fait tomber, elle s’est attaquée à la clôture intérieure, qui était davantage solide et qui n’a pas été abattue. Des dialogues ont pu être établis avec les prisonnières sans-papiers. Des cris ont pu être entendus depuis le centre, tout comme le vacarme des coups sur les fenêtres. Il y avait trop peu de flics pour empêcher ses échanges de solidarité.

traduit par le chat noir émeutier

Valence (Espagne) : révolte émeutière au centre de rétention

source :Brèves du Désordre
Dans la nuit de dimanche 7 au lundi 8 septembre, une tentative d’évasion a tourné à la révolte collective contre les flics et le personnel du Centre d’Internement pour Etrangers (CIE) de Valence. Tout serait parti d’une tentative d’évasion de cinq migrants qui se sont rués sur deux agents de sécurité.

Vers 23h30 dimanche, plusieurs sans-papiers détenus ont tenté de s’évader de l’enfer carcéral et des conditions merdiques qu’ils subissent (en l’occurrence le manque de toilettes dans les cellules*). Un migrant a réussi à arracher un trousseau de clés des mains d’un des flics – qui au passage s’est mangé des coups dans la gueule – et d’accéder au toit de la prison. De là, un groupe de migrants a attaqué les flics à l’aide de pierres et de branches d’arbres longues d’un mètre environ. Les flics suréquipés ont répliqué par des tirs de balles en caoutchouc. Ils ont appelé de nombreux renforts anti-émeute (dont l’Unité d’Intervention de la Police, UIP) dès que la situation était hors de contrôle.

A l’intérieur du centre, des sans-papiers ont foutu le feu à leurs matelas, utilisé des extincteurs en direction des flics et provoqué de nombreux dégâts matériels. Les pompiers sont rapidement intervenus et les migrants ont réintégré le centre aux alentours d’une heure du matin. Cette révolte a laissé cinq flics blessés d’après la presse espagnole. 54 sans-papiers auraient participé à l’émeute.

En septembre 2014, plusieurs sans-papiers s’étaient évadés lors d’une révolte similaire dans ce même centre.

Solidarité dans la révolte, avec ou sans-papiers !

NdT :
*D’après l’organisation citoyenne « CIEs NO » (partis de gauche en campagne pour demander au pouvoir de fermer les centres de rétention), qui a émis des critiques sur les conditions de rétention des migrants. Une de ses porte-paroles, Ana Fornés, récupère la révolte des migrants en évoquant les conditions “insalubres” de ce centre. Selon elle et ses acolytes, cette révolte s’adresserait au pouvoir pour “attirer l’attention sur leur situation et les conditions dans le CIE, qui sont très difficiles”. Le problème ne serait donc pas l’enfermement et le contrôle en général ni même les expulsions, les frontières, etc… mais seulement un souci d’infrastructures vêtustes qui “bafoueraient les droits humains” et favoriseraient d’éventuelles émeutes. Pour elle, comme pour le maire de Valence et la Croix-Rouge, il s’agit de faire campagne pour la fermeture de ce CIE, dans lequel 75 migrants, la plupart originaires du maghreb, sont séquestrés avant d’être expulsés.

[Le Chat noir émeutier, 2015/09/08]