Archives mensuelles : février 2015

Prisons mexicaines : Communiqué d’Amelie Pelletier et Fallon Poisson (14/2/2015)

 

Le 14 février un événement va avoir lieu dans le Musée de la tolérance avec pour objectif de récolter de l’argent pour les prisonnier-es politiques et anarchistes.

Étant en prison, l’information que nous avons sur cet événement est minime.

Nous ne savons pas qui l’organise, mais nous savons nos noms apparaissent sur la liste des prisonnier-es pour lesquel-les il est prévu.

Nous souhaiterions expliquer qu’il nous semble étrange que des personnes que nous ne connaissons pas et avec lesquelles nous n’avons pas d’affinités utilisent nos noms sans nous prévenir. Ce n’est pas parce que nous sommes en prison que nous n’avons pas de voix. Ces cérémonies de solidarité où sont mélangé-es tou-tes les prisonnier-es nous font penser à une récupération aveugle de personnes emprisonné-es. Qu’elles soient “Politiques” ou “Anarchistes”. Depuis le début, nous sommes restées fermes sur nos positions et dans nos ruptures. Il nous semble très bizarre de voir nos noms à côté de ceux de Brian Reyes, Jacqueline Santana* et de Jamspa dans un évènement public de solidarité. Leur intention est peut-être de construire des relations entre différentes bandes. Nous le comprenons, mais nous savons aussi que cette absence de relations a des raisons. Certaines méthodes et intentions sont bien différentes et il y a des ruptures probablement irréconciliables.

Pour nous, le sentiment d’affinité est primordial dans la lutte que nous menons. Nous ne nous considérons pas comme des “Prisonnier-es Politiques » et n’attaquons pas les institutions du pouvoir afin d’améliorer cette société.

D’ailleurs, à l’intérieur de la prison nous avons des relations avec toute sorte de personnes, avec lesquelles nous ne partageons pas nécessairement des “affinités de lutte”. Des personnes qui ne s’occupent pas de “politique”, qui pour la plupart croient en dieu, et qui n’ont jamais été à l’école. Avec elles nous construisons aussi des forces et nous vivons de multiples moments de subversion de l’ordre existant. Il serait ridicule de nous organiser uniquement avec celles et ceux qui se revendiquent “Prisonnier-es Politiques”. La majorité des prisonnier-es politiques ne nous sont pas sympathiques et de fait la plupart des anarchistes non plus. L’histoire drôle, c’est de partir de là, avec l’énergie qu’il y a. Si nous faisons rupture avec le groupe qui organise cet événement, cela ne signifie pas que nous coupons avec tout le monde. Nous faisons rupture avec ceux qui se revendiquent de tendance autoritaire, partidaire ou gauchiste. De plus nous avons appris que l’événement va avoir lieu dans le Musée de La Tolérance, Institution d’État.

Nous ne souhaitons pas de médiation avec l’État.

Ceci dit, nous n’avons d’affinités avec aucune des personnes mentionnées -sauf Carlos-, pas plus qu’avec celles qui organisent l’événement. Elles ne prennent pas en considération les ruptures existantes, mais ne font que reproduire le “prisonniérisme”. Nous ne voulons pas être récupéré-es. Qu’ils fassent leurs événements de solidarité, mais sans nos noms. Ceux qui nous soutiennent savent pourquoi et ont des affinités avec nous.

La meilleure Solidarité est toujours l’Attaque.
Pour la Destruction Totale de l’Existant.
Feu à la Civilisation.
Jusqu’à l’infini et au delà.

Fallon et Amelie
Reclusorio de Santa Marta, México DF

*NdT : étudiants arrêtés suite aux manifestations pour les 43 étudiants disparus d’Ayotzinapa. On notera qu’à Paris également, un « repas solidaire » mêlant tout le monde ( » prisonniers adhérents à la sexta zapatiste, les anarchistes incarcéré-e-s à Mexico et les étudiant-e-s arrêté-e-s suite aux dernières manifestations pour Ayotzinapa – Mexique« ) est organisé le 28 février (au CICP), sachant qu’une partie de l’argent ira « aux comités locaux de soutien aux prisonnier-e-s de la sexta« .

[Traduit ,par brèves du désordre ,de l’espagnol de contrainfo, 15 February 2015)

Appel à solidarité avec les anarchistes biélorusses du 25 février au 1er mars(mise à jour)

Montrez votre cul aux autorités
L’actuel mandat présidentiel d’Alexander Lukashenko prendra fin en 2015. En 21 ans, ce dernier aura réussi à réduire au silence la quasi totalité des luttes sociales du pays, assassiner plusieurs opposants politiques au cours des années 90, et faire disparaître quasiment toute l’opposition officielle. Lukashenko n’a pas permis à la société biélorusse de transcender les limites de la mentalité soviétique. Toute protestation ou critique envers le gouvernement est réprimée par la police ou le KGB. Toute tentative de s’organiser se solde par des poursuites et la violence d’Etat. La politique du gouvernement peut être résumée ainsi : tout ce qui ne peut être contrôlé doit être détruit. L’Etat est en train d’exterminer lentement mais sûrement toute forme de dissidence ou de pensée autonome.

Avec les élections de novembre prochain, la pression exercée sur les mouvements sociaux s’accentue. Les autorités craignent de voir le scénario ukrainien se reproduire en Biélorussie, et font tout pour lutter contre les « extrémistes », en d’autres termes tous les gens qui souhaitent un changement de régime.

Ces deux derniers mois, dix individus proches du mouvement anarchiste ont été arrêtés. Huit d’entre eux ont écopé de 10 à 20 jours de prison pour s’être soit-disant opposés à la police et avoir commis des actes de vandalisme, sur la base de faits fabriqués de toutes pièces. Deux d’entre eux avaient déjà été arrêtés en décembre dernier, avaient passé entre 5 et 10 jours derrière les barreaux, et s’étaient ensuite fait renvoyer de leur travail. Ils ont été cette fois arrêtés quelques jours seulement après avoir retrouvé une activité professionnelle. Les militant-e-s pensent que cette vague de répression est liée aux actions de solidarité faisant suite aux violences policière ayant eu lieu au cours d’une concert punk, le soir du jour de l’an. La police avait fait irruption pendant la soirée, avait pris les noms de tous les participant-e-s et les avait filmés. Deux personnes avait été arrêtées pour avoir distribué de la propagande « extrémiste ». Tous les individus dont les noms avaient été relevés ont ensuite commencé à recevoir des visites de la police, munie de requêtes officielles les sommant de mettre un terme à leurs activités « radicales ». Des menaces répétées ont également été proférées sur les réseaux sociaux, et émanant d’individus de toute évidence liés à la police.

En novembre 2014, l’administration pénitentiaire a lancé une procédure pénale contre Mikalai Dziadok, qui purge une peine de quatre ans et demi à la suite de la vague de répression de 2010. Il est cette fois accusé de graves infractions au règlement pénitentiaire. Au cours des quatre années qu’il a passé en prison, Mikalai a été placé à maintes reprises en isolement, les autorités ayant la volonté de briser sa volonté et lui mettre la pression. Et alors qu’il devait être libéré en mars de cette année, il doit à présent faire face à des accusations qui pourraient prolonger son incarcération d’une année. Sa famille et ses ami-e-s n’ont aucun doute quant au verdict qui sera prononcé par la cour, dans la mesure où la même stratégie a déjà été employée contre l’un des militants d’opposition conservateur. De cette façon, le gouvernement pourra garder Mikalai derrière les barreaux pendant les élections à venir.

L’anarchiste Ihar Alinevich, qui purge une peine de huit ans à la suite d’une action de solidarité avec les antifascistes russes, a été placé en cellule d’isolement pour la cinquième fois en quatre mois.

Au cours de la campagne présidentielle de 2010, des dizaines d’anarchistes, et plus tard de militant-e-s d’opposition, avaient été placés en détention et arrêtés. Plus de 50 personnes — dont cinq anarchistes — s’étaient retrouvées en prison sous le coup de chefs d’inculpations politiques. Trois d’entre eux sont toujours emprisonnés. Il ne fait aucun doute que le gouvernement se tient prêt et va essayer par tous les moyens possible de museler toute forme de dissidence. La plupart d’entre nous nous attendons aujourd’hui à un niveau de répression encore plus élevé.

C’est la raison pour laquelle nous appelons toutes les personnes lisant ce communiqué à descendre dans la rue entre le 25 février et le 1er mars, et à mener des actions de solidarité avec les anarchistes et les militant-e-s politiques biélorusses, dans le cadre de leurs combats pour un monde juste et contre la dictature. Libre à vous de décider de la forme que prendront ces actions. Nous vous signalons néanmoins que deux actions menées à Minsk, et où des gens ont montrés leurs derrières, ont suscité un vif intérêt au sein de la société, et un grand émoi chez les policiers. C’est la raison pour laquelle nous pensons qu’il est temps de montrer vos culs aux autorités, et reprendre le contrôle de vos vies.

Pour une société libre, contre la dictature et l’oppression,

L’Anarchist Black Cross de Biélorussie.

source du message

message du 2 février 2015

Biélorussie : Solidarité avec les anarchistes emprisonné-e-s

Plusieurs initiatives ont été organisées le 29 janvier en soutien aux anarchistes arrêtés à Minsk pour résistance présumée à la police, il y a une semaine. Ils ont été soupçonnés de participation à des actions de solidarité avec d’autres militants, qui avaient eux-mêmes été arrêtés lors d’un concert punk et accusés de distribution de « littérature extrémiste ». Le 29 janvier à Minsk, donc, des affiches ont été placardées au domicile du  juge qui a autorité sur le cas des anarchistes. Des affiches ont aussi été collées en ville et sur le commissariat de police. Enfin, une banderole indiquant « Liberté aux prisonniers politiques » a été accrochée à un pont routier.

[Avignon] Cantine de soutien au Testet, dimanche 15 février à 19h30 au fenouil à vapeur –

zone à défendre en forêt de Sivens dans le Tarn

Cdimanche 15 février à 19h30 au fenouil à vapeur –
3,5 portail magnanen Avignon

3,5 portail magnanen Avignon
Le 25 octobre 2014, Rémy Fraisse participait pour le 1ère fois à un
rassemblement dans la fôret de Sivens, afin de contester le dit barrage du
Testet. Ce lointain projet de retenue d’eau, a dores et déjà déjà détruit
12 hectares de forêt et une vie. Ce jour là en effet, une grenade
offensive (arme de guerre utilisée par la gendarmerie), arracha la vie du
jeune homme dans un consternant jeu de non-responsabilités. Deux jours
plus tard, un rapport mentionnait toutes les non-conformités de ce projet,
et les potentiels conflits d’intérêts entre les promoteurs et les
intéressés. Malgré cela, aucune annulation n’a vu le jour. La zone à
défendre est donc toujours occupée et habitée.
Pour autant, la situation est devenue très critique, les pro-barrages se
constituant en milice pour faire justice eux-mêmes. On assiste par exemple
à Gaillac, à la déambulation d’hommes munis de barres de fer, dans le seul
souhait d’annuler une réunion chez un particulier. Des pares-brise sont
brisés, des visiteurs menacés et empêchés physiquement de se rendre sur la
zone. La gendarmerie est témoin de ces faits et n’interpelle personne.
CF : http://www.reporterre.net/Sivens-les-milices-pro-barrage
Des amis sur place, nous informent, et nous font part de leurs besoins.
C’est la raison pour laquelle nous organisons cette cantine de soutien. La
recettes des repas sera versée au collectif tant qu’il y aura des bouilles
investi au jour le jour au Testet.
Le collectif Mérindol des landes et le collectif la Voguette de Cavaillon,
se joignent à cette soirée et seront présents à la table d’infos.
Merci à Magali et aux copains paysans donateurs de fruits et légumes

Plus d’ infos :
https://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com/
http://www.collectif-testet.org

Montevideo (Uruguay) : attaque solidaire avec Mónica et Francisco

bêves du désordre

Communiqué reçu le 07/02/2015 :

A l’aube du mardi 3 février, une attaque incendiaire a eu lieu contre le bureau du Partido Popular d’espagne à Montevideo. Ce geste a été fait en complicité avec Mónica Caballero et Francisco Solar, détenus et incarcérés depuis plus d’un an par l’État espagnol, accusés d’appartenir à une « organisation terroriste » et d’avoir déposé un engin explosif.

Ce parti est l’actuel parti de gouvernement en Espagne, et ses politiciens font partie des principaux responsables de la persécution et de l’ouverture de procès contre des compagnon-ne-s de la guerre sociale sur ledit territoire, comme dans le cas de la récente « Opération Pandora ». Ce sont également eux qui, fin 2014, ont impulsé et approuvé la dite « loi Mordaza », la loi baillon, qui prévoit entre autres sanctions et restrictions de diminuer la protestation de rue, l’occupation de logements et l’arrivée d’immigrants.

Nous sommes partout !

Commando Mateo Morral

[Repris de contrainfo, February 9th, 2015]

Non a l’Europe forteresse

on relaie cette information

[Appel Urgent] De soutiens aux migrants expulsés lors des rafles

Appel – Besoins urgents de fonds pour soutenir les blessés et ceux qui ont été expulsés après les rafles de la police ce matin dans la forêt de Gurugu et à Nador

A diffusez…..diffusez……….diffusez ,Après l’attaque ce 10/02/2015 ce matin de la clôture de la frontière extérieure européenne de l’enclave espagnole de Melilla (au cours de laquelle 36 personnes ont réussi avec succès à entrer sur le territoire européen, tandis qu’environ 20 ont été illégalement repoussés par les portes dans la clôture et remis aux forces auxiliaires Marocaines), nous avons reçu des nouvelles du camp de migrants de Gurugu, situé dans les collines près de Beni Enzar, la ville frontière marocaine de Melilla. Une rafle énorme a eu lieu ce matin du 11/02/2015 au petit matin par la police Marocaine. Le camp a été totalement brûlé. Des centaines de personnes ont été arrêtées avec un gros risque d’expulsion vers leur pays d’origine. Tout cela se déroule un jour seulement après l’annonce par le ministère de l’immigration de l’évacuation complète des camps de migrants situés en dehors des enclaves espagnoles de Queuta et Melilla , ceci faisant partie d’un nouvel accord de partenariat entre le Maroc et l’Union Européen.

Selon Caminando Fronteras et d’autres sources environ 600 personnes étaient arrêtées et conduites dans un champ à Kariat Arkmane, environ 20 kilomètres à l’extérieur de Nador. De là, nous avons entendu dire que les gens sont maintenus, entourés par la police. Leurs empreintes digitales et des photos sont prises afin d’initier un processus d’expulsion. Apparemment, le ministre marocain a déjà programmé une réunion avec les diplomates de différentes ambassades afin de demander des « laissez passé » pour les renvoyés dans leur pays d’origine.

Par d’autres sources on apprend l’expulsion de personnes arrêtées dans le désert près de la frontière algérienne dans le sud du Maroc. Des événements tels que les déportations de masse vers le désert algéro-marocain de 2005 nous rappellent à quel point ces pratiques sont létales.

Parmi les arrêtés en ce moment dans les camps il y a beaucoup de blessés grave qui sont en très mauvais état..Un soutien financier est nécessaire de toute urgence afin de payer des frais de transport et de soins des blessés et la reconstruction de ce qui a été détruit, couvertures, abris, etc.

Contact si vous pouvez aider nobordersmorocco@riseup.net

Le fait que cette attaque violente contre les migrants sur leur chemin vers l’Europe
se déroule seulement quatre jours après l’anniversaire d’un an de la Tarajal, tragédie au cours de laquelle la Guardia Civil espagnole a tuer au moins 15 personnes qui essayaient d’ atteindre Ceuta à la nage nous prouve que la violence meurtrière à la frontière extérieure européenne continue.

Le Maroc continue à faire le sale travail mandaté par l’Union Européenne : Empêcher les migrants d’entrer dans l’ Europe Forteresse par tous les moyens.

STOP A LA GUERRE CONTRE LES MIGRANTS !
STOP A LA VIOLENCE AUX FRONTIÈRES!
SOLIDARITÉ AVEC LES MIGRANTS DE GURUGU ET DAILLEURS !
NON A L’ FORTERESSE EUROPE !

Plus d’infos

http://periodismohumano.com/migracion/marruecos-arrasa-los-campamentos-del-monte-gurugu-y-se-lleva-a-cientos-de-inmigrantes-con-destino-desconocido.html

http://www.eldiario.es/desalambre/Marruecos-advertencia-empezado-desmantelar-campamentos_0_355215220.html

http://www.abc.es/espana/20150209/abci-rabat-ceuta-melilla-201502092101.html

https://twitter.com/helenamaleno

Turin/Italie : les CRA sont partout

GEPSA, filiale de Cofely, groupe GDF Suez c’est la même entreprise qui va vampiriser les prisonniers du nouveau centre pénitentiaire de valence( ouverture premier semestre 2015

le texte a été recopié  sur non fides

Rome, vendredi 6 février. Dans le Centre de rétention la tension gronde contre la police et les gérants (GEPSA et l’association Acuarinto) qui ont des attitudes d’intimidation envers les rsonnes enfermées.Plusieurs retenu décident donc de refuser le repas de midi, en signe de protestation. L’après-midi, un des prisonniers commence à se couper avec une lame de rasoir, à cause de son exaspération suite au retard avec lequel sont données les cartes téléphoniques. Nombre d’autres retenus commencent à foutre le bordel, notamment en mettant le feu à des matelas. La police arrive avec des lances à eau pour éteindre les incendies, puis elle commence a fouiller les chambres.
Entretemps, dehors, a lieu un rassemblement de solidarité (prévu depuis un moment).

Triste nouvelle, par contre, depuis le CRA de Bari (Puoilles) : un détenu de 26 ans est mort. Il s’agirait de « causes naturelles », selon la police.

Le matin du samedi 7 février, à Turin, une quinzaine d’ennemi.e.s des frontières se pointe à l’agence de voyages SCN 747, en plein centre-ville. Pendant que certains collent des affiches sur les vitrines, d’autres diffusent des tracts ou font des interventions au haut-parleur pour expliquer aux passants que cette agence achète les billets pour la préfecture, pour expulser les sans-papiers du CRA de Corso Brunelleschi. Une façon de rappeler que la machine à expulser est partout et qu’on peut s’en prendre à ses collabos de mille façons.

Voici le tract diffusé à Turin :

Le CRA est partout

Jour après jour, on voit police et militaires roder dans les rues à la recherche de sans-papiers, afin de les emmener au Centre de Rétention Administrative [CIE, Centro di Identificazione ed Espulsione, en italien ; NdT] du Corso Brunelleschi. Parfois, leur boulot est entravé par ceux qui n’acceptent plus, pour eux-mêmes et pour leurs proches, de vivre avec la menace constante d’êtres enfermés dans une cage ou d’êtres expulsés.

La police n’est que le visage le plus connu de la machine à expulser, mais pour marcher, les CRA ont besoin de la collaboration de plein d’autres acteurs : entreprises, associations et coopératives. Le CRA est partout dans la ville : de ceux qui tous les jours y emmènent la bouffe à ceux qui lavent le linge, de ceux qui participent aux expulsions à ceux qui répareent des parties du CRA détruites par les révoltes. Du coup, les CRA sont chaque entreprise, administration, association et personne qui collabore avec l’enfermement des sans-papiers et qui s’engraisse avec ces taules.

Depuis des années, les seules pratiques concrètes visant à la fermeture des Centres ont été menées par les prisonniers eux-mêmes, qui ont continué à s’évader des Centres, qui ont continué à détruire les prisons où ils étaient enfermés. Si aujourd’hui la machine à expulser se trouve dans de grosses difficultés, c’est grâce aux luttes et aux révoltes. Cependant, lutter contre les CRA ce n’est pas seulement aller devant ces murs pour hurler sa solidarité ; c’est aussi faire voir sa rage envers ces lieux en identifiant et en pointant du doigt aussi, parmi ces ennemis, la petite boutique du coin, si on sait qu’elle collabore avec les expulsions. Et aller frapper les CRA partout, devant leurs murs comme dans les quartiers.

L’agence de voyage SNC 747 collabore avec la Préfecture de Turin en achetant les billets pour la déportation des sans-papiers. Pendant les deux dernières années, cette activité leur a rapporté 20.000 euros.

SNC VIAGGI 747
Tél. (0039) 115214395
Via Milano 13/B
Torino

[Traduit et adapté par nos soins de Macerie

 

La résistance de Kobané- un exemple de solidarité sélective

 

Texte extrait du #03 de novembre 2014 de la revue Avalanche [http://avalanche.noblogs.org

La résistance héroïque du peuple de Kobani dans leur
combat contre le massacre par les fascistes de Daesh
(EIIL) depuis mi-septembre, a inspiré un élan de soli-
darité internationale. Nombreuses articles et communi-
qués ont été rédigés, des protestations ont eu lieu dans
des villes aux quatre coins du monde. Des Kurdes ont
passé la frontière turque pour aller aider leurs com-
patriotes dans la bataille, malgré la répression brutale
par les forces turques. D’autres encore, comme les
compagnons turcs du DAF (Action Anarchiste Révolu-
tionnaire), sont allés vers la frontière pour contribuer
à la garder ouverte afin d’aider les réfugiés qui fuient
vers la Turquie. Des appels à armer les forces kurdes
ont été lancés, ainsi que des appels à la solidarité avec
le DAF et à envoyer de l’aide pour les réfugiés. Mais
cette solidarité avec les Kurdes de la Syrie n’a pas été
étendue à des groupes non-kurdes dans le pays qui se
battent, et meurent, depuis des années pour secouer le
joug du fascisme et de la répression, pour la liberté et
l’auto-détermination. On dit souvent incorrectement que
le sectarisme est au cœur du conflit syrien. Il faut alors
comprendre jusqu’à que mesure le sectarisme affecte
aussi notre réponse continues à lire

[Publication] Lucioles n°21 – février 2015

source

Lucioles est un bulletin apériodique, on peut y lire des textes d’analyse et d’agitation autour de Paris (et sa région) et de son quotidien dans une perspective anarchiste. On y parle des différentes manifestations d’insoumission et d’attaques dans lesquelles nous pouvons nous reconnaître et déceler des potentialités de rupture vis-à-vis de l’Etat, du capitalisme et de la domination sous toutes ses formes en essayant de les relier entre elles et au quotidien de chacun. Nous n’avons pas la volonté de représenter qui que ce soit, ni de défendre un quelconque bout de territoire en particulier qui n’est qu’un modèle réduit de ce monde de merde.

« Les lucioles on les voit parce qu’elles volent la nuit. Les insoumis font de la lumière aux yeux de la normalité parce que la société est grise comme la pacification. Le problème, ce ne sont pas les lucioles, mais bien la nuit. »

Télécharger le bulletin au format PDF

Lire les articles du 21ème numéro de Lucioles

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Ni Dieux ni maîtres, encore et toujours !

another_myth_3_by_coalrye-d75wgdpDepuis ce matin du 7 janvier 2015, où douze personnes sont tombées sous les balles de deux fanatiques religieux ici même, en plein Paris, nous avons pu voir les brebis citoyennes trouver refuge dans l’asile sacré de l’appartenance nationale, et leurs bêlements être exploités par tous les politicards désireux de vendre leur soupe avariée démocrate et/ou sécuritaire. On crie à la défense de la liberté d’expression chère aux citoyens en tous genres. Mais que vaut-elle cette “liberté d’expression” si acclamée, et qu’aucun média ne permet de critiquer ?

Car c’est un pouvoir maintenu comme partout par ses flics en armes et ses tribunaux qui me donne ce droit, or le pouvoir punit et enferme tous ceux qui enfreignent ses lois, du fraudeur à la voleuse, de la prostituée au sans-papiers. Son hypocrisie ne l’élève pas au dessus des autres, il se trouve au même niveau que les partisans de la guerre sainte et il est tout autant notre ennemi. Comme toujours, des droits impliquent des devoirs, notamment celui de respecter des règles sous peine de sanctions. Aussi, je m’en fous de pouvoir m’exprimer si je ne peux pas agir en conséquence, car mes paroles ne sont alors que du vent, tout le monde peut dire ce qu’il veut mais la société continue son chemin comme elle est, dans la soumission passive ou active, éventuellement la dénonciation de principe mais toujours, dans les faits, l’acceptation. Être « libre » de s’exprimer mais enchaîné dans ses actes par les lois des codes pénaux, est-ce être libre ? L’« apologie » et l’« incitation » au terrorisme qui ont entraîné toute une flopée de condamnations montrent encore que le pouvoir peut toujours restreindre la limite des « libertés » qu’il accorde dès qu’il le souhaite. Non, nous ne trouverons pas de liberté dans la paix sociale qu’on tente de nous imposer, mais seulement dans l’accomplissement d’une volonté de vivre sans rien ni personne au dessus de nous, ni sur terre ni au ciel. C’est pour ça que nous ne pleurerons pas plus les trois flics que les trois fanatiques, car tous avaient décidé d’être au service d’un ordre supérieur et autoritaire dont ils croyaient exécuter la volonté, qu’elle prétende découler d’une parole divine ou de la raison d’État (en réalité l’intérêt des puissants régnant sur une partie du bétail humain nommée nation).

Très vite ils étaient des milliers en France et ailleurs à reprendre le fameux : « je suis Charlie » qui répondait au « j’ai tué Charlie ! » lancé juste après le carnage par l’un des tueurs. Mais que veut dire ce slogan au final ? Il s’agit d’un cri de ralliement derrière une République à laquelle on devrait obéir pour qu’en échange elle défende les droits de l’homme, comme la célèbre « liberté d’expression » pour laquelle ces personnes auraient été tuées. Ce slogan est rapidement devenu le symbole de la patrie ayant fait de ses morts des héros, pour lesquels il faudrait observer une minute de silence, la main sur le cœur, dans un sentiment solennel pour lequel nous n’éprouvons, nous, que de l’indifférence. Riches et pauvres, matons et voyous, religieux et athées ont mis de côté leurs différences et se sont attroupés en cortèges serviles pour ne reconnaître que cette effigie, ce mythe qui les fait se croire semblables parce qu’ils vénèrent le même drapeau. Si nous sommes attristés par la mort de ces personnes, elle ne nous touche pas plus que celles des milliers d’anonymes qui périssent loin de nos yeux sous les bombes, par les fusils, aux frontières et dans les prisons des plus grands terroristes au monde qui défilèrent en grande pompe le 11 janvier à Paris, place de la République.

Entre temps il y a aussi eu une prise d’otage dans une épicerie casher au cours de laquelle quatre autres personnes sont mortes. Mais elles, elles n’étaient pas Charlie, ce n’étaient pas des journalistes connus : ce n’étaient que des victimes de plus à rajouter à la liste des atrocités antisémites qui s’allonge depuis des siècles. Le danger des religions est dans leur essence même, dans le principe d’une vérité absolue et aliénante à laquelle on peut tout faire dire. Aussi, pour vaincre celles et ceux qui veulent convertir à coups de kalash, il faudra inciter celles et ceux qui croient en de telles vérités à les remettre en cause car il n’y a rien, dans ce monde ou en dehors, qui puisse nous accorder la liberté. Nous ne voyons pas d’autres manières d’y parvenir que par le combat contre tout ce qui entend nier notre individualité et donner un sens à la vie, contre ceux qui nous font miroiter un paradis en récompense de la soumission et de la résignation.

Nous ne voulons ni la « liberté d’expression » ni la liberté de culte, qui ne sont que des droits accordés par les puissants en échange de notre obéissance. Nous voulons la liberté entière, totale et indivisible. Nous voulons blasphémer contre toute autorité et détruire tous les pouvoirs, qu’ils résident dans les livres sacrés ou aux frontispices des États.

« On nous promet les cieux Nom de Dieu
Pour toute récompense…
Tandis que ces messieurs Nom de Dieu
S’arrondissent la panse Sang Dieu
Nous crevons d’abstinence Nom de Dieu…
Si tu veux être heureux Nom de Dieu
Pends ton propriétaire…
Coupe les curés en deux Nom de Dieu
Fout les églises par terre Sang Dieu
Et l’bon dieu dans la merde Nom de Dieu… »

(La Chanson du Père Duchesne, 1892.)

les lucioles -noblogs.org

De la prison avec sursis pour lutter contre l’absentéisme ?

l

la justice sanctionne l’école buissonière,  une mère de famille a été condamné  quatre mois de prison avec sursis    L’école de la soumission à l’autorité  s’impose avec les juges civil .  Le film les 400 coups de François Truffault montre  le mécanisme qui entraine la pression( voisinage, judiciaire) sur les parents et de belles images de liberté pour les jeunes évadés de l’école des flics et des patrons. On est contre le nucléaire et son monde. Cette condamnation de la mère appartient à ce monde

Voir qui illustre cette condamnation l’article presse .