Archives de catégorie : General

Corrèze, france: Un parc éolien industriel sur les communes de Camps, Sexcles et Mercœur.

infos: si jamais  tu ne sais pas ..

france3-regions.francetvinfo.fr

Le parc éolien de Montmiral et Montrigaud: C’est l’une des particularités de ce projet: la Région Auvergne-Rhône-Alpes, le département de la Drôme et les communes ont mis la main à la poche.

L’opérateur « Engie Green » reste le premier investisseur privé, en apportant 28 millions d’euros au projet. « Valence Romans Agglo » finance environ 38% du parc. Les collectivités publiques attendent un retour sur investissement: les retombées fiscales sont estimées à 200.000 euros par an pour les communes, et jusqu’à 700.000 euros à terme pour l’agglomération.


la bogue

La vision du monde de la Silicon Valley semble s’imposer partout aux médias de masse, aux industriels, aux élus : clic le lampadaire, clic le banc public, clic ta carte vitale, clic ta carte d’identité, clic ta mangeoire, clic ton cercueil, clic ta mère.
Les éoliennes industrielles ne sont, pour ces nouveaux besoins industriels en électricité, que des déchets supplémentaires.

La société Eolfi et sa filiale Parc éolien Corrèze 1 veulent implanter un parc de dix éoliennes industrielles de 200 mètres de hauteur sur les communes de Camps, Sexcles et Mercœur.
La procédure, engagée depuis plusieurs années, arrive à la phase enquête publique. Dès 2015, le conseil municipal de Sexcles a exprimé son opposition au projet par le vote d’une motion. Cela ne suffit pas, il faut aussi que la population s’exprime. Témoigner à une enquête publique est un droit du citoyen, au même titre que le droit de vote.

Parlons économie locale et finances

Sous prétexte de sauver la planète et de nous apporter progrès et prospérité, Eolfi, société financière, vient en Xaintrie uniquement pour faire du profit : produire plus, gagner plus… et gaspiller plus ! La Xaintrie n’est pas une zone ventée. Mais l’électricité sera payée aux promoteurs au double du prix du marché, ce qui explique leurs profits… aux frais des usagers que nous sommes.
Laisser implanter ce projet, c’est s’exposer à la multiplication des parcs éoliens dans la région.
Eolfi met en avant les taxes que vont percevoir les communes et la communauté Xaintrie Val’ Dordogne. En réalité, ces taxes repartiront aussi vite qu’elles sont arrivées : par un mécanisme de péréquation, la communauté de communes Xaintrie Val’ Dordogne (et les communes qui la composent) reversent déjà, en 2018, plus de 400 000 € au Fonds National de Péréquation. Ceci s’explique notamment par les ressources exceptionnelles liées à l’hydro-électrique.
Au lieu de soutenir notre économie, comme les promoteurs de cette industrie le prétendent, ce projet va altérer notre potentiel touristique et dévaloriser notre patrimoine bâti (-20 % à -30 %). De plus, la zone devient inconstructible pour des habitations dans un périmètre de 500 m autour du parc éolien.
Certes les propriétaires des terrains percevront des loyers, mais ils sont liés par un bail emphytéotique et à ce titre ils risquent de se retrouver dans une trentaine d’années avec un champ de ruines à démanteler à leurs frais, ou aux frais de la commune s’ils sont insolvables.
Eolfi met en avant les emplois « créés », il n’y aura au final aucun emploi local créé en phase d’exploitation.

Parlons qualité de vie

La Xaintrie est attractive de par son patrimoine bâti traditionnel et la beauté de ses paysages. Ce parc de 10 éoliennes industrielles de 200 m de haut va fortement détériorer notre cadre de vie.
Les études réalisées par les promoteurs se veulent très rassurantes quant aux risques de nuisances. Mais les riverains de parcs existants, dans leurs témoignages, parlent : de bruits lancinants, d’infrasons, de flash lumineux, de problèmes de santé sur les humains et les animaux…
Les promoteurs veulent implanter leurs éoliennes dans nos zones protégées par les labels Natura 2000 et Réserve de biosphère. Une éolienne de 200 m de haut, c’est 2 fois et demi la hauteur de la cité administrative de Tulle, c’est 2/3 de celle de la Tour Eiffel. Pourtant la Ligue de protection des oiseaux (LPO) a montré que l’installation d’éoliennes industrielles provoque une mortalité importante des oiseaux dans ou à proximité des zones Natura 2000 [1].

La vallée de la Dordogne est déjà une région à énergie très largement positive : ses barrages hydro-électriques produisent de l’énergie renouvelable depuis plus de 60 ans. La production d’électricité annoncée par Eolfi ne représenterait que 10 % de celle du barrage du Chastang.
Ces vendeurs d’énergie se présentent comme une alternative au nucléaire : faux !
Les tenants de l’éolien ne parlent pas de fermer des centrales, mais de faire baisser la part du nucléaire par tous les autres moyens, qu’ils soient renouvelables ou non.

Que des nuisances pour les locaux, sans retombées économiques. L’acceptabilité repose entièrement sur ces foutaises de label « écolo ». La Corrèze déjà exportatrice d’électricité, déjà polluée par les mines d’uranium et la Dordogne bloquée par CINQ BARRAGES !
Bref, mobilisons-nous pour aller écrire tout ceci sur le registre d’enquête publique qui vient.

 

P.-S.

Voici quelques informations concernant notre bel environnement menacé par des promoteurs éoliens en sud Corrèze :

Gap, hautes alpes: Procès contre 2 personnes solidaires :condamnés le 10 /01

radio France bleu hautes Alpes

Après le procès des « Sept de Briançon », fin 2018, Pierre M. et Kévin L. comparaissaient à leur tour pour aide à l’entrée irrégulière d’étrangers sur le territoire national. Ils ont reconnus coupables d’aides à l’entrée irrégulière d’un étranger en France

D’abord, la première. Il y a tout juste un an, à la frontière franco-italienne le 6 janvier, sur le front de neige, à Montgenèvre, Pierre M., 55 ans, « vient en aide à des personnes originaires d’Afrique ». Elles sont quatre, selon le Briançonnais alors que le procès-verbal de la Police aux frontières n’en compte que trois. Quoiqu’il en soit, et toujours d’après ce même procès, le quinquagénaire très impliqué dans le milieu associatif briançonnais aurait tenté de s’opposer à ce que le groupe d’étrangers soit embarqué par les policiers, ce que l’intéressé nie. « Je les ai même aidés à porter l’une des jeunes femmes qui avait du mal à tenir debout », assure-t-il. Le contrôle d’identité effectué sur place permet d’établir qu’elle est nigériane et qu’elle est la seule à posséder des papiers. Des papiers suisses. Au bout d’une trentaine de mètres, la Dacia de la PAF doit s’arrêter. C’est là que plusieurs migrants s’enfuient. Ne reste plus que la jeune femme faible qui sera conduite aux urgences après un passage au poste de frontière. Pour l’avocat de la défense, Me Chaudon rien ne permet de prouver que le groupe d’étrangers était en situation irrégulière : 

Un prévenu silencieux, une salle bruyante

La deuxième affaire vise Kévin L. Lui est aussi poursuivi pour refus d’obtempérer. Le 25 mars, à 3 heures du matin, il est interpellé par la Police aux frontières, à Montgenèvre, alors qu’il revient d’Italie. Il transporte dans son Citroën break cinq clandestins. Le trentenaire reste mutique et son conseil ne fait aucune déclaration. Finalement, à cette affaire, la salle d’audience, remplie de soutiens, se sera montrée bien plus vindicative, échaudée lorsque la procureure dresse le portrait de Kévin, rappelant qu’il sera jugé en avril prochain pour une affaire de vol. « Cela n’a rien à voir », se sont indignés ses partisans sortis de la salle par l’officier de police judiciaire.

Et ce jeudi après-midi, le jugement est tombé pour les deux hommes. Ils ont été reconnus coupables d’aides à l’entrée irrégulière d’un étranger en France. Pierre a écopé de trois mois de prison avec sursis, et Kevin a quatre mois de prison avec sursis.

dauphiné libéré 10/01/2019 à 16:05

Parmi les soutiens, la décision de justice a été accueillie avec colère et amertume. « Police partout, justice nulle part » a réagi dans l’enceinte du tribunal de grande instance

 

 

Valence Drome: Que faire quand un proche est incarcéré?

A la demande de nombreuses personnes qui ont des proches incarcérés, on donne aussi  le numéro du gestionnaire  des parloirs GEPSA c’est une société privée  lié avec Engie et participe à la réouverture de la prison de la santé.. on refuse d’employer  le mot détenus car pour nous  détenus,  » on détient un objet.. donc pour nous  une personne en prison sont des prisonniers

« Se battre sur le terrain de la réforme,
pour moi c’est comme
si on parfumait de la merde,
Ça restera de la merde. »Hafed Benotman


Voici quelques informations qui peuvent être utiles aux proches de personnes en prison..

  • Quand une personne arrive  au centre pénitentiaire, l’administration pénitentiaire lui donne ce qu’on appelle un « numéro d’écrou ». C’est avec ce numéro qu’il sera possible de lui écrire, de lui envoyer des mandats (de l’argent, pour acheter des choses, parce que plein de trucs sont payants en prison). Ce numéro d’écrou, on peut le demander à l’avocat ou au SPIP (service pénitentiaire d’insertion et de probation).

Pour écrire à la personne détenue

[Nom Prénom]
[Numéro d’écrou]

Centre pénitentiaire Chemin Joseph Astier
BP 90027 260901 Valence cedex 9

Il est possible d’envoyer des dessins, des photos, mais l’administration pénitentiaire lit tout ! Pour les colis, à part à des moments précis (fêtes de fin d’année), il n’est pas possible d’envoyer de colis. et les livres il faut une couverture souple..

Pour envoyer de l’argent

[Nom, Prénom]
[Numéro d’écrou]
RIB

Pour faire une visite

téléphone:

Standard : 04.26.52.61.00

Parloirs : 08.05.20.04.39 (RDV auprès de GEPSA)

Accueil des familles en attente de parloir

L’association « entre parenthèses » accueille les familles de personnes détenues à Valence à coté de l’entrée de l’établissement tel: 04.75.78.36.24

Voir le document à remplir ici.

Ce document est à remettre au Tribunal de Grande Instance dans les dix premiers jours après la mise sous écrou, une fois que les dix premiers jours sont passés, il faut adresser la demande à la prison directement.

Pour amener des vêtements

Le linge autorisé

1 peignoir sans capuche
2 pyjamas
1 survêtement
8 maillots de corps ou T-shirt
8 paires de chaussettes
3 chemises ou polos
3 pantalons ou bas de survêtement
3 shorts ou bermudas
3 pulls ou sweat-shirt sans capuche
1 bonnet ou casquette
1 paire de gants non-doublés
8 slips ou caleçons
1 gilet ou coupe vent sans capuche
3 serviettes de toilette (max 75×150)
2 torchons
1 paire de chaussure ne sonnant pas ou claquettes
2 CD ou DVD sous blister
2 gants de toilette
2 serviettes de table
5 revues ou livres souples

Attention
 : Sont aussi interdit les vêtements bleu, kaki, et en treillis, ainsi que les capuches. Il faut les amener dans un sac fermé , avec le nom et numéro d’écrou inscrit dessus.


Sortie de Kairos n. 8 – janvier 2019

Salut à tou.te.s,

Voici le huitième numéro de Kairos, consacré à la solidarité combative
avec notre compagnonne Lisa, inculpée pour braquage de banque à
Aix-la-Chapelle et récemment transférée à la prison « Soto del Real » de
Madrid.

Vous le trouverez sur le blog à cette adresse:
https://kairosjournal.noblogs.org/post/2019/01/09/kairos-n8-janvier-2019/

reçu par mail / mercredi 9 janvier 2019


[…] Même si le but de la prison est de briser des vies, et que nous savons bien qu’elle est un moyen de choix aux mains de l’État pour tenter de museler ses ennemis déclaré.e.s, elle ne met pas fin pour autant à la guerre que nous lui menons. Attaquer ce monde en se référant à son affaire et ses positions dignes et acrates permet, d’une part, de maintenir un rapport de conflictualité avec la domination au-delà des murs et, d’autre part, de ne pas sombrer dans une attitude exclusivement défensive (bien que nécessaire) qu’est le soutien de base (parloirs, caisse de soutien…). C’est ce qui marque un fossé incommensurable entre les anarchistes et les groupes autoritaires d’extrême-gauche ou libertaires plate-formistes. […]

valence, Drôme: centre pénitentiaire, condamnation d’un prisonnier :un an de prison ferme

radio france bleu drôme Ardèche Mis à jour le mercredi 9 janvier 2019

Destruction de trois cellules

Placé en détention à Valence depuis quelques mois seulement, il ne semble pas s’être calmé. En avril dernier déjà, il a incendié sa cellule dans une prison du Pas-de-Calais. A Valence, ce sont quatre cellules qu’il a entièrement détruites depuis le 8 novembre : WC et lavabos brisés, mobilier dévasté. Plus de six mille euros de dégâts pour la prison de Valence. L’homme passe sa colère et sa frustration sur ce qui l’entoure. Parfois, il demande à être changé de prison. Parfois il ne donne pas d’explication à ses gestes.

Le prisonnier ayant refusé de sortir de prison, il a été jugé par le tribunal correctionnel en son absence ce mercredi après-midi. Il écope d’un an de prison ferme supplémentaire.

Haute-Vienne, France : Eoliennes, acte 3 –

Après l’incendie direct du moteur et des pales d’une éolienne perchés à 80 mètres de hauteur à Limouzinière (Loire-Atlantique) le 3 janvier, mais aussi celui du transformateur électrique d’un champ d’éoliennes en activité le 4 janvier près de Ploërmel (Morbihan), on apprend qu’un autre petit miracle vient de se produire. Comme le récite l’adage qui dit que parfois « mieux vaut prévenir que guérir », c’est cette fois un mât de mesure du vent, structure indispensable à toute future implantation d’éoliennes, qui a été saboté au lieu-dit le Cluzeau sur la commune de Folles (Haute-Vienne) la nuit du 27 au 28 décembre 2018. Un sabotage qui vient d’être découvert par des promeneurs en ce début d’année.

L’énorme structure métallique qui s’est lamentablement écrasée au sol mesurait 100 mètres de haut, et devait rester sur place au minimum une année. Elle avait été installée au printemps 2018 pour le compte de la société poitevine Eolise dans le cadre d’un futur projet de 5 à 7 éoliennes industrielles, afin de fournir des informations précises sur les vents locaux.

Les mâts de mesure sont ancrés au sol avec des plaques enterrées à plusieurs mètres de profondeur, et 6 points d’ancrage avec des haubans en acier retiennent la structure en place, ces câbles constituant le point faible de l’installation. « De toute évidence un tirant en acier a été scié, ce qui a fait chuter le mât », a ainsi constaté avec dépit le responsable du développement au sein de la société Eolise. Les dégâts se montent à près de 50 000 euros.

Pour ne pas donner de mauvaises idées, la gendarmerie a choisi de garder le silence et de ne pas se prononcer, tandis qu’Eolise parle, elle, clairement d’un « sabotage », se souvenant peut-être que d’autres gigantesques mâts de mesure sont régulièrement attaqués pour s’opposer à la construction d’éoliennes.

Que les vents mauvais continuent de souffler contre ces monstres d’acier !


Pour continuer d’exprimer ce qu’on pense des activités de ce collabo des éoliennes industrielles :

EOLISE*
Immeuble Business Center (4e étage)
3 avenue Gustave Eiffel
86 360 Chasseneuil du Poitou

* EOLISE est une société de développement membre du lobby professionnel France Energie Eolienne – FEE – qui représente plus de 90 % des turbines installées, soit plus de 4000 éoliennes, et 85 % des exploitants de parcs éoliens.

Président : Julien PEZZETTA (ex chef de projets éolien chez Nass & Wind, PME spécialisée dans les éoliennes terrestres et désormais offshore, puis chez Infinivent, aujourd’hui Eurowatt, exploitant de 108 éoliennes) domicilié (2017) : 1/A rue Abbé Masurelle 7522 LAMAIN (Belgique)

Directeur général : Antoine BREBION
domicilié (2017) : 10 rue de Bève 7500 TOURNAI (Belgique)

Les deux compères sont également associés comme co-fondateurs au sein d’Ecotera Développement, un bureau d’étude lillois qui s’occupe depuis 2006 de l’identification d’un site favorable jusqu’à la mise en service et l’exploitation des éoliennes, en Nord Pas-de-Calais et Picardie, notamment dans l’Artois, le Cambrésis et le Vermandois. Ecotera Développement se vante d’avoir permis en 10 ans l’implantation de 56 éoliennes, plus une soixantaine en cours d’instruction.

[Reçu par mail]

Ambert (Puy-de-Dôme) : Nique la police (et la gendarmerie)

La Montagne / dimanche 6 janvier 2019

Au cours de la nuit de samedi 5 à dimanche 6 janvier, des tags injurieux ont été inscrits sur les murs de la gendarmerie d’Ambert. Une enquête est ouverte par la communauté de brigades (COB) pour identifier le ou les auteurs de ces dégradations.

Cette semaine, une quarantaine de pneus ont été entreposés devant Pôle Emploi.
Au cours du mois de décembre, la sous-préfecture a été badigeonnée de peinture jaune au moyen d’un extincteur. Autre dommage pour lequel une enquête est menée par la COB d’Ambert. Aucun lien n’est à ce jour établi entre ces récents actes d’incivilité.

Caen, France : « Il n’existe pas de prisons à visage humain ! »

Salut,
ce texte ci-joint a été distribué à Caen à l’occasion d’un débat
organisé par l’association Démosthène, qui depuis quelques années fait
la promotion de l’humanisation des prisons, invitant experts, magistrats
et directeurs de taule, mais jamais de prisonniers ou prisonnières.
Pour info, une discussion anticarcérale autour du projet de nouvelle
maison d’arrêt en périphérie de Caen (500 places, début des travaux fin
2019, pour une livraison prévue fin 2022/début 2023) aura lieu le samedi
16 février, suivie d’un concert Rock antipolice en solidarité contre la
répression.
Anticarcéralement.

Il n’existe pas de prisons à visage humain !

« Je crois en la justice de mon pays rigole l’apatride »,

Hafed Benotman,
Entretien, Revue Mouvement, 2010

« Se battre sur le terrain de la réforme,
pour moi c’est comme
si on parfumait de la merde,
Ça restera de la merde. »

Hafed Benotman,
Extrait du recueil posthume de textes et de lettres
Ca ne valait pas la peine mais ça valait le coup.

CELA FAIT DES MOIS QUE L’ASSOCIATION DEMOSTHENE organise des conférences et des ateliers autour de la prison. Une fois n’est pas coutume, nous éviterons cette fois la pénitentiaire ou l’insertion. Nous aurons tout de même le droit au sociologue.
Une nouvelle fois nous n’entendrons pas des voix de prisonniers et de prisonnières, encore moins celles de ceux et celles qui se sont révolté-e s dans les taules ou les centre de rétention administratifs, de Valence à Vincennes, en passant par Seysses ou Poitiers. Nous entendrons encore moins ceux et celles qui crèvent en taule de l’acharnement ou de l’absurde et de l’arbitraire, les deux souvent mêlés, de la pénitentiaire. Et nous n’entendrons même pas ceux et celles qui de l’autre côté du mur tentent de porter en cri et en actes leur révolte contre les prisons.

Poursuivant sa volonté citoyenne d’humaniser le capitalisme, Démosthène s’échine à vouloir interroger les moyens d’humaniser les conditions de détentions des milliers de prisonniers en sursis qui peuplent les mouroirs que sont centre de détentions et autre maisons d’arrêt. Pourtant, en observatrice attentive des politiques pénales qu’elle entend être, elle devrait savoir ce que le mot humanisation veut dire en matière pénale.

Humaniser pour toujours plus incarcérer.

Lorsqu’en août 2016, Urvoas et Valls s’étaient émus des conditions de détention des prisonniers de Nîmes, nous savions instinctivement qu’ils préparaient un mauvais coup. En effet, ce gouvernement annonçait, dans la lignée de ses prédé-cesseurs, la construction de 33 nouvelles cabanes pour soit disant lutter contre la surpopulation carcérale. Aujourd’hui, de nombreux projets sont toujours à l’ordre du jour malgré une forte décrue.

Pourtant, cet ambitieux projet a du mal à masquer ces réelles ambitions. Si l’Etat construit de nouvelles cellules c’est qu’il enferme toujours plus. Les quelques 30000 cellules construites ces trois dernières décennies n’ont jamais été en mesure de faire baisser la densité carcérale, mais elles ont par contre permis d’augmenter significativement le nombre d’incarcéré-e-s.

Cela va de pair avec le durcissement général du système judiciaire. Le prétendu angélisme des gouvernements qui se sont succédés depuis plusieurs décennies n’est qu’une chimère entretenue par les idéologues du sécuritaire. Les peines sont de plus en plus lourdes. Les mutineries en prison sont elles-mêmes de plus en plus réprimées.

Tout ceci permet au passage d’engraisser l’industrie du sécuritaire et de la détention.
Pour les marchands de peur comme Bauer et Rauffer, les constructeurs de prisons comme Vinci, les associations locales ou nationales comme Emmaüs et les entreprises comme EDF ou L’Oréal avides d’employer la main d’oeuvre particulièrement bon marché et docile que sont les taulard-e-s, la prison est un business comme un autre. Ou plus exactement particulièrement juteux.

La promesse de la construction de cellules individuelles qui accompagne ce nouveau plan prison est présentée comme une avancée. Même si de toute évidence, elle ne restera, comme pour les précédents plan prison, qu’un argument de vente. En réalité, l’isolement et le renforcement des mesures de sécurité à l’intérieur des prisons ne se font jamais au bénéfice des détenu-e-s. L’isolement sert au contraire souvent de punition, comme pour le mitard. Faut-il rappeler comment Mesrine, Knobelpiess, Bauer et bien d’autres se battaient déjà contre les QHS qui n’ont jamais véritablement disparus ?

Les nouvelles prisons, ultra-modernes et sécurisées qui sont aujourd’hui construites sont souvent décrites par les prisonnier-e-s comme déshumanisées, aseptisées.
Elles correspondent uniquement aux besoins et aux impératifs « économiques » et « sécuritaires » de l’administration pénitentiaire.

Humaniser pour prolonger la peine hors de la taule.

C’est avec les mêmes accents humanistes et les mêmes voix chevrotantes que les institutions nous font la promotion des peines alternatives ou des nouveaux quartiers
de préparation à la sortie (QPS).

Le bracelet électronique et les peines alternatives à la prison ne sont pas un substitut à la détention, elles la prolongent seulement hors les murs. C’est juste la gueule du maton qui change puisque le condamné endosse lui-même l’uniforme.
On vit avec ses potes, lorsque l’on est autorisé à les voir, mais sans vivre leur vie.
La liberté à portée de main, au supplice de la détention vient s’ajouter celui de Tentale. La prison se prolonge au-delà des murs d’enceinte dans une vie mutilée qui prépare plus à la soumission qu’à une vie libre et autonome.

L’insertion joue aussi un rôle majeur dans la prolongation de la détention hors les murs. Les QPS, sous couvert humaniste de préparer la sortie des détenu-e-s de courte peine, travaillent à former des travailleur-se-s dociles, acceptant n’importe quel taf de merde payé des miettes, et servent avant tout de carotte au sein même des taules : « Si tu te tiens tranquille, peut-être sortiras-tu plus tôt ».

Des mesures d’insertion et de limitation des libertés peuvent même aujourd’hui être prolongées au-delà de la peine prononcée. C’est ce qui arrive à un compagnon anarchiste ayant purgé sa peine dans l’affaire de la voiture de flic cramée Quai de Valmy en 2016. Alors que juge d’application des peines s’était déjà refusé à accorder toute demande de liberté conditionnelle, il a décidé d’appliquer au compagnon, pour sa réinsertion cela va de soi, une loi mise en place par Taubira en 2014, permettant d’accompagner sa remise de peine, de restrictions de ces libertés. Il est ainsi entre autre peine interdit de paraître à Paris, de rencontrer les coauteurs de faits et les victimes, obligé de rencontrer le JAP et les services d’insertion, etc. Et ce durant le temps de sa remise de peine… Ce qui s’exerçait déjà jusqu’à l’absurde dans des contrôles judicaires dans l’attente de procès, notamment autour des désormais banals « associations de malfaiteurs » se prolonge au-delà des peines de prison. Justice et pénitentiaire prolongent leur emprise au-delà des peines.

La prison est là pour protéger ce monde et punir.

Souvent l’Etat et ceux et celles qui bossent dans les taules n’évoquent jamais la fonction réelle de la prison. Ils et elles la banalisent et ne cherchent dans le meilleur des cas qu’à en rendre le fonctionnement plus humain. Pourtant, la prison vise bien à protéger ce monde, la domination et l’emprise capitaliste et étatique.
Les foules qui peuplent les taules sont majoritairement issues des quartiers populaires,
souvent victimes d’un racisme structurel.

La prison sert un mode de gestion du monde au profit des classes dominantes.
Et aujourd’hui où le rapport de force est particulièrement défavorable au prolétariat et où la main d’oeuvre est ici devenue surnuméraire pour le capital, la prison joue son office de régulatrice. Elle emprisonne ceux et celles qui combinent pour survivre, ceux et celles qui pètent les plombs, ceux et celles qui se révoltent ou qui résistent au harcèlement policier dans les quartiers populaires. C’est eux et elles qui la peuplent majoritairement. Et c’est bien en prévision d’une augmentation de la paupérisation qu’Etat et capital en toute complicité et sans manquer d’en faire un marché juteux bâtissent ces nouvelles prisons plus « humaines ».

La prison administre une gestion répressive des classes dangereuses et des rebelles, mais également des révoltes et des émeutes que la situation sociale explosive ne manque pas de susciter. Ceux et celles que les flics n’ont pas éborgnés, mutilés ou tués, et qui n’ont pas réussi à fuir, finissent par croupir derrière les barreaux.

L’administration pénitentiaire matent également à coup d’ERIS, ces milices internes et masquées, le moindre signe de révolte entre ces murs. Les peines des taulard-e-s s’étirent souvent ainsi sur des années supplémentaires. Mais c’est bien par une gestion quotidienne où règne l’arbitraire des maton-ne-s que s’administre la punition. Ce sont les raffinements de la torture de l’isolement sous toutes ses formes. Ce n’est pas pour rien qu’on se cachetonne ou qu’on se fait cachetonner en zonz’, qu’on se suicide. Et bien évidemment au milieu de ce règne de l’arbitraire, les plus marginales-aux, comme les trans morflent.

A Seysses, près de Toulouse, le 17 avril 2018, de nombreux détenus ont refusé de regagner leur cellule suite au décès d’un de leur camarade au quartier disciplinaire. Ils écrivent : « Tous ceux qui sont passés par le quartier disciplinaire pourront témoigner des humiliations qu’ils y ont subi, des insultes racistes, des crachats à la figure, des ordres donnés comme si on était moins que des chiens… Là-bas, celui qui a le malheur de « la ramener » peut finir comme J. : pendu. Aucun droit n’est respecté dans ce mitard. Les promenades ont lieu au bon vouloir des surveillants, et en général il n’y en a pas. L’accès au douches nous y est refusé, et il peut se passer quinze jours sans qu’on puisse y aller(…) Cet hiver, plusieurs prisonniers se sont retrouvés dans ce mitard sans matelas, sans couverture et sans vêtements, alors qu’il faisait moins cinq degrés.(…) J. a été battu par cinq ou six surveillants, pendant plus d’une demi-heure. Puis il y a eu un grand silence, et les surveillants se sont mis à discuter entre eux, à estimer son poids et sa taille pour s’ac-corder sur une version des faits. Puis ça a été l’heure de la gamelle et, quand sa cellule a été rouverte, ils ont fait mine de le découvrir pendu. Alors le Samu est intervenu et a tenté de le réanimer, en vain. Le lendemain, ils ont libéré tout le monde du mitard et personne n’a été entendu, même pas le chef ni les gendarmes. »

Peut-on humaniser l’arbitraire ? Vous imaginez bien pour reprendre la métaphore particulièrement sentie d’Hafed Benotman que même plus parfumées ces prisons resteront des prisons.

Il ne s’agit pas pour nous de sombrer dans l’angélisme. Nous n’envisageons pas les prisonnier-e-s comme des saint-e-s, mais par contre nous dénonçons le mode de gestion qui est au coeur du système carcéral, et ce que la prison, même humanisée, fabrique.

C’est habité de ce dégoût du système carcéral que nous entendons mener une lutte contre la construction d’une de ces nouvelles prisons « plus humaines » à Ifs, au sud de Caen, là où entre le périphérique, une plate-forme logistique de Super-U et un non lieu agro-industriel, loin des regards, l’Etat vise à entasser entre des murs de béton, une nouvelle fournée de prisonnier-e-s.

Le tract 4 pages au format PDF

 


 

Léoncel, Drôme: un mât de mesure pour éolienne tombe , tombe, tombe.

Le mât éolien d’une hauteur de 80 mètres, actuellement testé à Léoncel dans le cadre d’un projet d’implantation d’un parc éolien, est aujourd’hui plié en deux. D’après les constatations menées par les gendarmes, alertés dans la soirée du mardi 8 janvier, l’appareil aurait été volontairement dégradé. Les investigations se poursuivent.

dauphiné libéré le  09/01/2019

une publication ici

radio france bleu drome ardèche mercredi 9 janvier 2019 à 12:53

Les dégâts sont spectaculaires : un mât de 80 mètres de haut plié en deux sur la commune de Léoncel sur le Vercors. Les gendarmes ont fait les constatations mardi soir. Le geste volontaire ne fait aucun doute car plusieurs haubans -les câbles soutenant le mât- ont été découpés net. Le vent fort a fait le reste.

Un projet d’éoliennes très contesté

Ce mât servait à mesurer les données météo et notamment la vitesse du vent en vue de la création d’un parc éolien près du col de la Bataille. Ce projet fait l’objet d’une très importante opposition. Ces dégradations en sont une nouvelle preuve.

Prisonniers d’un seul monde

Résultat de recherche d'images pour "combat noir et blanc" Si nous n’étions pas profondément insatisfaits de ce monde, nous n’écririons pas sur ce journal et vous ne liriez pas cet article. Il est donc inutile d’ajouter autre chose pour réitérer notre aversion pour le pouvoir et ses manifestations. Ce qui au contraire ne semble pas inutile, est d’essayer de comprendre si une révolte qui ne se pose pas ouvertement, résolument, contre l’État et le pouvoir est possible.

La question ne doit pas sembler singulière. Il y a en effet ceux qui, dans la lutte contre l’État, ne voient qu’une confirmation ultérieure de combien il est entré en nous, parvenant à déterminer – même de manière négative – nos actions. Avec sa présence encombrante, l’État nous détournerait de ce qui devrait être notre véritable objectif : vivre la vie à notre manière. Si nous pensons renverser l’Etat, l’entraver, le combattre, nous n’avons pas le temps de réfléchir à ce que nous voulons faire. Au lieu d’essayer de réaliser nos souhaits et nos rêves ici et maintenant, nous suivons l’État où qu’il aille, devenant son ombre et procrastinant sans cesse nos projets. À force d’être antagonistes, d’être contre, on finit par ne plus être des protagonistes, en faveur de quelque chose. Si nous voulons donc être nous-mêmes, nous devons cesser de nous opposer à l’État et commencer à le considérer non plus avec hostilité, mais avec indifférence. Plutôt que d’œuvrer pour détruire son monde – le monde de l’autorité – il vaut mieux construire le nôtre, celui de la liberté. Nous devons cesser de penser à l’ennemi, à ce qu’il fait, où il est, comment le frapper et nous consacrer à nous-mêmes, notre « vie quotidienne », nos relations, nos espaces qui doivent être étendus et améliorés de plus en plus. Autrement, nous ne ferons rien d’autre que de suivre les échéances du pouvoir.

Aujourd’hui, de tels arguments foisonnent au sein du mouvement anarchiste, à la recherche perpétuelle de justifications déguisées en analyses théoriques, qui justifient son inaction totale. Il y a ceux qui ne veulent rien faire parce qu’ils sont sceptiques, certains parce qu’ils ne veulent pas imposer quelque chose à autrui, d’autres parce qu’ils considèrent le pouvoir trop fort pour lui et d’autres parce qu’ils ne veulent pas suivre les rythmes et les époques; chaque prétexte est bon. Mais ces anarchistes, auront-ils un rêve capable de d’enflammer leur coeur?

Pour se débarrasser de ces excuses misérables, il convient de rappeler quelques points. Il n’y a pas deux mondes, le leur et le nôtre, et même si ces deux mondes existaient, ce qui serait absurde, comment pourraient-ils cohabiter ? Il n’existe qu’un seul monde, celui de l’autorité et de l’argent, de l’exploitation et de l’obéissance : le monde dans lequel nous sommes obligés de vivre. Il n’est pas possible de nous appeler. C’est pourquoi nous ne pouvons pas permettre l’indifférence, c’est pourquoi nous ne pouvons pas l’ignorer. Si nous sommes opposés à l’État, si nous sommes toujours prêts à saisir l’occasion de l’attaquer, ce n’est pas parce que nous sommes indirectement façonnés, ce n’est pas parce que nous avons sacrifié nos désirs sur l’autel de la révolution, mais parce que nos désirs sont inatteignables tant qu’il y a Etat, tant qu’il y a un pouvoir. La révolution ne nous détourne pas de nos désirs, mais au contraire elle est la seule possibilité qui donne les conditions pour leur réalisation. Nous voulons subvertir ce monde, le plus tôt possible, ici et maintenant, car ici et maintenant, il n’y a que des casernes, des tribunaux, des banques, du béton, des supermarchés, des prisons. Ici et maintenant, il n’y a que l’exploitation. Tandis que la liberté, ce que nous entendons par liberté, celle là n’existe vraiment pas.

Cela ne signifie pas que nous ne devons pas créer des espaces qui nous appartiennent pour expérimenter les relations que nous préférons. Cela signifie seulement que ces espaces, ces relations ne représentent pas la liberté absolue que nous voulons, pour nous ainsi que pour tout le monde. Ils sont un pas, un premier pas, mais pas le dernier, encore moins le dernier. Une liberté qui se termine au seuil de notre maison occupée, de notre commune «libre», ne nous suffit pas, elle ne nous satisfait pas. Une telle liberté est illusoire car elle nous permettrait seulement de rester chez nous et de ne pas quitter les frontières que nous nous sommes fixées. Si nous ne considérons pas la nécessité d’attaquer l’Etat (et sur ce concept «d’attaque», il y auari beaucoup à dire), nous ne lui permettons pas en fin de compte de rester à son aise, nous limitant pour survivre dans la petite «île heureuse»qu’on se sera construite. Se tenir à l’écart de l’État signifie préserver la vie, lui faire face signifie vivre.

Notre capitulation est implicite dans l’indifférence à l’égard de l’État. C’est comme si nous admettions que l’état est le plus fort, il est invincible, il est incontestable, il est donc préférable de poser les armes et de penser à cultiver son propre potager. ESt-il possible d’appeler cela révolte? Cela nous semble plutôt être une attitude toute intérieure, circonscrite à une sorte de méfiance, d’incompatibilité et de désintérêt pour ce qui nous entoure. Mais la démission reste implicite dans une telle attitude. Une résignation méprisante, si on veut, mais il s’agit toujours de résignation.

Tel un boxeur déjà sonné, qui se limite à parer les coups, sans même tenter de renverser son adversaire, que pourtant il haït. Mais notre adversaire ne nous donne pas de répit. On ne peux pas sortir du ring et continuer à lui servir de cible. Il faut subir ou abattre l’adversaire : l’esquiver et lui signifier notre mécontentement ne suffit pas. »

[Repris de Canenero n. 37, 1 novembre 1996, Gruppo anarchico Insurrezionalista “E. Malatesta”]